Tuesday Nights in 1980, un premier roman réussi pour Molly Prentiss.

Tuesday Nights in 1980


Voilà un roman que je rajoute à ma pile de livres favoris. Molly Prentiss a su m’envoûter avec sa plume, poétique et métaphorique mais qui reste simple à lire et pour un premier roman, c'est vraiment excellent. J'ai pris tellement de plaisir à lire ce roman que ça m'a fait un peu mal au cœur de quitter le New-York de 1980 mais surtout de dire au revoir aux personnages de ce milieu artistique.

Une ville. Trois personnes. Une seule année qui les changera pour toujours. Bienvenue dans le monde chaotique, séduisant et imprévisible des années 1980, dans le centre-ville de New York. Raul est un peintre argentin, fraîchement débarqué sous les feux des projecteurs de la scène artistique du centre-ville de New York, qui est sur le point de voir sa carrière décoller. James est le critique le plus célèbre de la ville, connu pour sa synesthésie unique, son esprit embrasé par des feux d'artifice et des symphonies. Quant à Lucy, elle est simplement cette énième jeune fille qui s'est échappé de sa banlieue, trop facilement aveuglée par les étrangers remarquables qui croisent son chemin. Explosant de couleurs et d'énergie brute, ce premier roman électrisant capture l'esprit d'un New York maintenant disparu depuis longtemps, un lieu de création et de destruction et de possibilités infinies. - Synopsis Gooreads, traduit par moi-même.

Je ne saurais décrire ce roman tellement il est unique et je n'ai jamais lu rien de tel. Plutôt habituée aux romans YA, ici, on s'en éloigne même si on remarque que ce roman reprend les codes du coming-of-age story tellement nos personnages évoluent tout au long de l'histoire et mûrissent malgré qu'ils soient adultes. J'ai tout particulièrement apprécié les parties du roman qui se focalisent sur James, le critique synesthésique. Il ressent en couleurs et la façon dont ce phénomène est décrit dans le roman, c'est tout bonnement magique. Avec les descriptions que fait Molly Prentiss, on peut se faire une idée de ce qu'une personne atteinte de synesthésie peut vivre au quotidien. James est défini de sa synesthésie, c'est ce qui fait qu'il est lui, cet homme un peu étrange qui voit toujours sa femme entourée d'une aura rouge. 

On a ensuite Raul, cet argentin presque trentenaire qui sait utiliser son charme et ne vit que pour son art, alors qu'il tente d'oublier son passé sombre et douloureux. Pourtant, il change quand il rencontre la très jeune Lucy, la girl-next-door de banlieue qui a des rêves pleins la tête et qui souhaite faire la rencontre d'artistes et d'en devenir la muse. New-York va transformer Lucy en une manière qu'elle n'aurait jamais imaginé. Lucy incarne l'image de la jeune femme qui veut s’émanciper et qui parvient à quitter le nid familial pour vivre son rêve, sans vraiment savoir ce qu'elle va faire de sa vie. On y repensant, Lucy me fait presque penser à un Dorian Gray féminin des temps moderne, innocente au début mais qui finit par changer à cause de l'influence new-yorkaise.

On a alors ces trois personnes, tous lié au monde de l'art, on va les voir vivre, évoluer dans le New-York de 1980, qui me rappelait le New-York que j'avais pu voir dans la série The Carrie Diaries. Loin du New-York chic, on nous montre un New-York un peu crasseux avec ses squats où de nombreux artistes en devenir essayent de trouver leur place, chacun plus excentrique que l'autre. Bien sûr, ce roman se révèle être plus profond que trois personnes évoluant dans le monde de l'art, ce roman montre aussi que l'art peut devenir un échappatoire ou au contraire, une prison qui peut vous empêcher de vivre et d'évoluer. Tuesday Nights in 1980 est, au final, un roman très humain et je pense que d'une façon ou d'une autre, on peut vite s'identifier à certains personnages. 

Tuesday Nights in 1980, c'est un roman où l'art réunit trois destins, trois destins qui vont s’entremêler pour le plus grand plaisir du lecteur. Je n'en dirais pas plus mais il est plus qu'évident que ce livre m'a conquise et je ne peux que vous recommander de lire ce premier roman qui donne envie d'aller flâner dans le New-York des 1980, avec ses artistes dans chaque coin de rues.

La bonne nouvelle, c'est que ce livre à été traduit en français, disponible sous le titre New York esquisses nocturnes aux éditions Calmann-Lévy ainsi qu'aux éditions Le Livre de Poche sous le titre Un mardi soir à New-York


6 commentaires

  1. Flâner dans le New-York des 1980, ça ne m'étonne pas une seule seconde que ce roman t'a plu et d'ailleurs je viendrai bien avec toi :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le jour où quelqu'un invente une machine à voyager dans le temps, on se fait ça haha ;)

      Bises ma chérie <3

      Supprimer
  2. New York + 1980+ le monde de l'art ; je veux lire ce livre! Ta chronique m'a donné envie :)
    Je vais essayer de me le procurer en V.F, mais je préfère la couverture V.O ( elle représente mieux l'histoire)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ahh ça me fait vraiment plaisir :D En effet, les couvertures des différentes éditions en VO sont milles fois plus belles que celle de la VF :/ En tout cas, je te le conseille en VO, j'ai trouvé que l'anglais était plutôt simple à comprendre :)

      Bises ma belle <3

      Supprimer
  3. Ooh ton article me donne beaucoup envie de me lancer dans ce livre! J'adore ce genre d'ambiance et ça va me changer un peu de mes polars!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne peux que te le conseiller, en espérant qu'il te plaira autant qu'à moi ;)

      Bises :)

      Supprimer

© Le Rewind Club – votre rendez-vous pop culture d'hier et d'aujourd'hui. Design by Fearne and edited by Jules.