L'été dernier, je publiais sur le blog un article où je partageais avec vous une liste de quatre films d'animation ayant marqué mon enfance. Aujourd'hui, je vous propose une deuxième partie également composé de quatre films que j'ai souvent regardé étant enfant. J'espère que cette article empli de nostalgie vous transportera tout droit jusqu'en enfance.


La Route d'Eldorado d'Éric Bergeron (2000).
1519. Les Espagnols ne rêvent que d'une chose: atteindre l'Eldorado, légendaire contrée aux mille richesses située quelque part en Amérique du Sud. Tulio et Miguel, deux sympathiques fripouilles, décident de tenter l'aventure et traversent l’océan à bord d'une frêle embarcation. Après avoir chaviré, les deux amis atteignent une ile inconnue. Ils découvrent très vite qu'ils ont atteint l'Eldorado. La population locale les prend pour des dieux et les honore comme tels. Mais la fortune et le pouvoir ne vont-ils pas avoir raison de l’amitié qui les lie?
Je ne sais pas pour vous mais je trouve que ce film d’animation est assez underrated. Quatrième long-métrage des studios DreamWorks Animation, La Route d’Eldorado a bercé mon enfance et reste un de mes films d’animation préférés. Je trouve l’approche de ce film assez unique et je trouve que l’histoire est plutôt mature, ce qui fait que l’histoire peut autant plaire aux enfants qu’aux adultes. Les chansons sont vraiment cools et entraînantes et ont une petite particularité: vous aurez remarqué qu’il est assez commun que les personnages chantent les chansons, dans La Route d’Eldorado, ce n’est pas le cas (excepté la chanson C'est si dur d'être un vrai Dieu) et je trouve que ça donne une autre dimension au film. Les personnages sont incroyables, tellement imparfaits et donc réalistes mais surtout terriblement attachants. L’amitié entre Tulio et Miguel est très bien exploitée et je pense que ça marche d’autant plus en VF puisqu’ils sont doublé respectivement par José Garcia et Antoine de Caunes, qui faisaient des sketchs ensemble dans l’émission de Canal+ Nulle part ailleurs. En tout cas, je trouve que La Route d'Eldorado est un film incroyablement drôle et surtout, intemporel.


Excalibur, l'épée magique de Frederik Du Chau (1998).
Quand le maléfique sir Ruber et son acolyte Griffin s'emparent d'Excalibur, l’épée magique des chevaliers de la Table ronde, la jeune et courageuse Kayley, qui rêve d'appartenir a cette noble confrérie, s'embarque sans hésiter dans une longue et dangereuse quête pour retrouver l’épée magique et sauver Camelot. Garrett, un jeune ermite aveugle réfugié au cœur de la ténébreuse foret interdite, devient son fidèle allie, ainsi qu'un gentil dragon bicéphale, Devon & Cornouailles. Entourée de ses nouveaux amis, Kayley parviendra-t-elle a réaliser son rêve?
Vous le savez, j'aime beaucoup tout ce qui tourne autour du mythe arthurien depuis pas mal d'années déjà, la preuve avec ce film d'animation. Excalibur, l'épée magique se passe pendant le règne d'Arthur mais il n'est pas au centre du film. En effet, on y suit Kayley, fille d'un chevalier de la Table Ronde qui fut tué en défendant la vie du Roi Arthur. Kayley est ce qu'on peut appelé un garçon manqué et rêve de se battre pour le Roi Arthur comme son père auparavant. Je l'avoue, le dessin et l'animation est loin d'être magnifique et le tout est un peu plat mais on va dire que l'histoire prévaut sur la qualité esthétique du film. J'apprécie que l'histoire d'amour n’empiète pas trop sur la trame principale. Le film ne dure qu'une heure, cependant le rythme est bien exploité, ça ne se passe pas ni trop vite ni trop lentement. Le doublage est de qualité avec la présence de Julie Turin, Alain Chabat et Emmanuel Curtil (qui, bizarrement, ne procure pas la voix chantée de son personnage alors que c'est le cas dans Le Roi Lion et dans Anastasia). C'est un film de fantasy et je trouve que ça manque beaucoup aujourd'hui.


Le Cygne et la Princesse de Richard Rich (1994).
Les deux rejetons de deux royaumes enchantés s'aiment d'amour tendre et doivent s'épouser. Mais c'est compter sans le sorcier Albéric qui, jadis, fut banni par le roi, père de la belle. Il enlève la princesse et, usant de ses pouvoirs maléfiques, la transforme en cygne qui ne pourra retrouver sa forme humaine qu'à la lueur de la lune.
Le Cygne et la Princesse est basé sur le ballet Le Lac des cygnes de Tchaïkovski. Le film a connu de nombreuses suites: j'ai effectivement vu le deuxième film sorti en 1997 mais depuis, il y a eu pas moins de 6 suites ravagées par une 3D ignoble - je vous laisse juger en vous donnant le trailer du dernier film - ce qui fait donc 8 films en tout. Je serai honnête avec vous, je pense que Le Cygne et la Princesse est un des longs métrages de mon enfance que j'aurais le plus de mal à regarder à l'heure d'aujourd'hui. L'histoire d'amour est simpliste, niaise et n'est pas vraiment convaincante. Ce film manque extrêmement de profondeur et au final, alors que c'était un film plutôt agréable et divertissant à regarder quand j'étais enfant, on s'ennuie assez vite quand on le regarde à l'age adulte car on y voit les terribles défauts dont est truffé le long-métrage.


Shrek d'Andrew Adamson et Vicky Jenson (2001).
L'ogre Shrek, monstre vert, cynique et malicieux, vit en ermite au cœur des marais. Lorsque des créatures féeriques, bannies par le méchant Lord Farquaad, envahissent son Eden glauque, Shrek est bien obligé de leur trouver un asile pour préserver sa solitude. Il conclut un accord avec Lord Farquaad, promettant à ce dernier d'arracher sa fiancée, la princesse Fiona, aux griffes d'un abominable dragon. Mais la belle cache un secret encore plus terrifiant, qui va entraîner tout ce petit monde dans une palpitante aventure.
J'hallucine un peu quand je vois que le film d'animation Shrek est sorti au cinéma il y a maintenant 17 ans. Shrek, c'est le long-métrage d'animation qui sort des sentiers battus car ça se révèle être une pure parodie des contes de fées. On y voit alors des personnages de contes complètement revisités. On nous propose un héros qui n'aurait pas été héros dans un conte puisqu'il est un ogre et Fiona, princesse ogresse est loin de véhiculer l'image de la demoiselle en détresse, elle qui sait parfaitement se défendre et ne fait pas tapisserie. Ce film fait rire les enfants mais aussi les adultes, il y a des références que seuls les adultes comprendront sans pour autant gâcher le plaisir des enfants. Je trouve que les suites sont tout aussi excellentes que le premier film, c'est qui est assez rare pour le souligner. Un film drôle qu'on ne lasse pas de regarder avec des personnages à la personnalité riche.


Les films d'animation de mon enfance, deuxième partie.


L'été dernier, je publiais sur le blog un article où je partageais avec vous une liste de quatre films d'animation ayant marqué mon enfance. Aujourd'hui, je vous propose une deuxième partie également composé de quatre films que j'ai souvent regardé étant enfant. J'espère que cette article empli de nostalgie vous transportera tout droit jusqu'en enfance.


La Route d'Eldorado d'Éric Bergeron (2000).
1519. Les Espagnols ne rêvent que d'une chose: atteindre l'Eldorado, légendaire contrée aux mille richesses située quelque part en Amérique du Sud. Tulio et Miguel, deux sympathiques fripouilles, décident de tenter l'aventure et traversent l’océan à bord d'une frêle embarcation. Après avoir chaviré, les deux amis atteignent une ile inconnue. Ils découvrent très vite qu'ils ont atteint l'Eldorado. La population locale les prend pour des dieux et les honore comme tels. Mais la fortune et le pouvoir ne vont-ils pas avoir raison de l’amitié qui les lie?
Je ne sais pas pour vous mais je trouve que ce film d’animation est assez underrated. Quatrième long-métrage des studios DreamWorks Animation, La Route d’Eldorado a bercé mon enfance et reste un de mes films d’animation préférés. Je trouve l’approche de ce film assez unique et je trouve que l’histoire est plutôt mature, ce qui fait que l’histoire peut autant plaire aux enfants qu’aux adultes. Les chansons sont vraiment cools et entraînantes et ont une petite particularité: vous aurez remarqué qu’il est assez commun que les personnages chantent les chansons, dans La Route d’Eldorado, ce n’est pas le cas (excepté la chanson C'est si dur d'être un vrai Dieu) et je trouve que ça donne une autre dimension au film. Les personnages sont incroyables, tellement imparfaits et donc réalistes mais surtout terriblement attachants. L’amitié entre Tulio et Miguel est très bien exploitée et je pense que ça marche d’autant plus en VF puisqu’ils sont doublé respectivement par José Garcia et Antoine de Caunes, qui faisaient des sketchs ensemble dans l’émission de Canal+ Nulle part ailleurs. En tout cas, je trouve que La Route d'Eldorado est un film incroyablement drôle et surtout, intemporel.


Excalibur, l'épée magique de Frederik Du Chau (1998).
Quand le maléfique sir Ruber et son acolyte Griffin s'emparent d'Excalibur, l’épée magique des chevaliers de la Table ronde, la jeune et courageuse Kayley, qui rêve d'appartenir a cette noble confrérie, s'embarque sans hésiter dans une longue et dangereuse quête pour retrouver l’épée magique et sauver Camelot. Garrett, un jeune ermite aveugle réfugié au cœur de la ténébreuse foret interdite, devient son fidèle allie, ainsi qu'un gentil dragon bicéphale, Devon & Cornouailles. Entourée de ses nouveaux amis, Kayley parviendra-t-elle a réaliser son rêve?
Vous le savez, j'aime beaucoup tout ce qui tourne autour du mythe arthurien depuis pas mal d'années déjà, la preuve avec ce film d'animation. Excalibur, l'épée magique se passe pendant le règne d'Arthur mais il n'est pas au centre du film. En effet, on y suit Kayley, fille d'un chevalier de la Table Ronde qui fut tué en défendant la vie du Roi Arthur. Kayley est ce qu'on peut appelé un garçon manqué et rêve de se battre pour le Roi Arthur comme son père auparavant. Je l'avoue, le dessin et l'animation est loin d'être magnifique et le tout est un peu plat mais on va dire que l'histoire prévaut sur la qualité esthétique du film. J'apprécie que l'histoire d'amour n’empiète pas trop sur la trame principale. Le film ne dure qu'une heure, cependant le rythme est bien exploité, ça ne se passe pas ni trop vite ni trop lentement. Le doublage est de qualité avec la présence de Julie Turin, Alain Chabat et Emmanuel Curtil (qui, bizarrement, ne procure pas la voix chantée de son personnage alors que c'est le cas dans Le Roi Lion et dans Anastasia). C'est un film de fantasy et je trouve que ça manque beaucoup aujourd'hui.


Le Cygne et la Princesse de Richard Rich (1994).
Les deux rejetons de deux royaumes enchantés s'aiment d'amour tendre et doivent s'épouser. Mais c'est compter sans le sorcier Albéric qui, jadis, fut banni par le roi, père de la belle. Il enlève la princesse et, usant de ses pouvoirs maléfiques, la transforme en cygne qui ne pourra retrouver sa forme humaine qu'à la lueur de la lune.
Le Cygne et la Princesse est basé sur le ballet Le Lac des cygnes de Tchaïkovski. Le film a connu de nombreuses suites: j'ai effectivement vu le deuxième film sorti en 1997 mais depuis, il y a eu pas moins de 6 suites ravagées par une 3D ignoble - je vous laisse juger en vous donnant le trailer du dernier film - ce qui fait donc 8 films en tout. Je serai honnête avec vous, je pense que Le Cygne et la Princesse est un des longs métrages de mon enfance que j'aurais le plus de mal à regarder à l'heure d'aujourd'hui. L'histoire d'amour est simpliste, niaise et n'est pas vraiment convaincante. Ce film manque extrêmement de profondeur et au final, alors que c'était un film plutôt agréable et divertissant à regarder quand j'étais enfant, on s'ennuie assez vite quand on le regarde à l'age adulte car on y voit les terribles défauts dont est truffé le long-métrage.


Shrek d'Andrew Adamson et Vicky Jenson (2001).
L'ogre Shrek, monstre vert, cynique et malicieux, vit en ermite au cœur des marais. Lorsque des créatures féeriques, bannies par le méchant Lord Farquaad, envahissent son Eden glauque, Shrek est bien obligé de leur trouver un asile pour préserver sa solitude. Il conclut un accord avec Lord Farquaad, promettant à ce dernier d'arracher sa fiancée, la princesse Fiona, aux griffes d'un abominable dragon. Mais la belle cache un secret encore plus terrifiant, qui va entraîner tout ce petit monde dans une palpitante aventure.
J'hallucine un peu quand je vois que le film d'animation Shrek est sorti au cinéma il y a maintenant 17 ans. Shrek, c'est le long-métrage d'animation qui sort des sentiers battus car ça se révèle être une pure parodie des contes de fées. On y voit alors des personnages de contes complètement revisités. On nous propose un héros qui n'aurait pas été héros dans un conte puisqu'il est un ogre et Fiona, princesse ogresse est loin de véhiculer l'image de la demoiselle en détresse, elle qui sait parfaitement se défendre et ne fait pas tapisserie. Ce film fait rire les enfants mais aussi les adultes, il y a des références que seuls les adultes comprendront sans pour autant gâcher le plaisir des enfants. Je trouve que les suites sont tout aussi excellentes que le premier film, c'est qui est assez rare pour le souligner. Un film drôle qu'on ne lasse pas de regarder avec des personnages à la personnalité riche.


It Only Happens in the Movies de Holly Bourne, un roman YA qui remet en question les relations amoureuses.
Que vous dire de ce fabuleux roman qu’est It Only Happens in the Movies. Cette lecture fut un réel coup de coeur. Holly Bourne nous livre une histoire authentique qui se veut éloignée des clichés des comédies romantiques. Audrey en a plus qu’assez de la romance. Depuis que la relation de couple de ses parents a explosé, sa mère est en état de crise. Audrey a donc pris un job dans un cinéma pour s’enfuir de son quotidien. Elle y fait alors la rencontre d’un aspirant cinéaste, Harry. Personne ne s’attendait à ce qu’Audrey et Harry tombe amoureux aussi vite et aussi passionnément qu’eux. Mais ça ne veut pas dire que tout est facile. Car le véritable amour n’est pas comme dans les films.

Dès les premières pages, je savais que j’allais adorer cette histoire et ce fut le cas. Je l’avoue, j’ai un petit faible pour les histoires d’amour entre ados ou jeunes adultes mais avec ce roman, j’ai d’autant plus apprécié pour l’authenticité qui se dégage du récit. Le roman a pour but de remettre en question le véritable amour et repose beaucoup sur les clichés présents dans les histoires d’amour au cinéma. Alors qu’Audrey doit rédiger un devoir sur pourquoi l’amour dépeint dans les films n’est pas réaliste, en répertoriant les clichés les plus utilisé dans les films romantiques, elle va elle-même s’aventurer dans une nouvelle relation amoureuse.

Romances films ruin people's real-life relationships. They offer this idea of love that isn't sustainable in normal life.

Audrey est un personnage principal attachant à qui on peut facilement s’identifier. J’ai apprécié le fait qu’elle soit parfois dans la contradiction (elle le dit elle même dans le roman) dans le sens où, après sa première relation, elle s’est repliée sur elle-même et s’est rendue compte que l’amour, ce n'était pas si génial que ça et que l’amour dans les films se révèle même parfois dangereux pour le public. Pourtant, ça ne va pas l'empêcher de tomber follement amoureuse d’Harry et d’avoir envie de lui alors qu’elle sait qu’il est un bourreau des cœurs. Au final, elle représente elle-même un certain cliché, celui de la fille qui n’arrive pas vraiment à se décider sur ce qu’elle veut.

Harry est l’incarnation clichée du gentil bad-boy séducteur qui fume et qui boit. Harry est un stock character récurrent dans les films et les romans. C’est un garçon passionné par son art et qui va considérer Audrey un peu comme sa muse. Sans même lire le synopsis du roman, on sait dès le début, alors que les deux se rencontrent seulement, qu’ils vont finir par sortir ensemble. Un cliché scénaristique en soit. Harry est loin d’être le petit ami idéal mais Audrey en tombe quand même amoureuse. Harry semble parfois manquer de sérieux mais étonne parfois quand il se voit être à l’écoute d’Audrey, notamment dans leur vie sexuelle alors qu’Audrey lui avoue avoir vécu une première expérience traumatique et douloureuse avec son ex petit copain Milo, qui rompu avec elle quelques jours après. En parlant de sexe, j’ai trouvé vraiment rafraîchissant comment était abordé le sexe dans ce roman: sans chichi et sans pudeur, très décomplexé, notamment dans un passage où Audrey explique sa mésaventure avec son ex Milo à sa copine Alice.

You know that bit in the first Lord of the Rings film? Where Gandalf stands up to that fire demon on the bridge and yells, ‘YOU SHALL NOT PASS’? Well…” I paused, feeling so ashamed. “Essentially my vagina had a Gandalf standing at the entrance, and he thought Milo’s dick was a fire demon.

La relation d’Harry et Audrey ne donne pas non plus dans le cliché ou en tout cas, ne vend pas vraiment du rêve. Comme je le disais, Harry est loin d’être parfait et fait la majorité du temps les mauvais choix mais du coup, l’auteur nous offre une relation imparfaite mais plus réaliste. En parallèle de son histoire d’amour avec Harry, on suit aussi la situation familiale catastrophique d’Audrey. Son père a quitté le nid familiale et a refait sa vie avec une femme avec qui il a eu des jumeaux; son frère aîné Dougie est parti à la fac et Audrey se retrouve donc seule à devoir gérer l’état émotionnel de sa mère. Ces parties-ci du roman sont vraiment fortes et déchirantes. On y voit alors les pires répercussions que peuvent engendrer une rupture amoureuse au sein d'une famille. 

[SPOILER]La fin du roman est magnifique. Je pense que quand on lit ce genre d’histoire, on voudrait qu’elle se finisse par un happy-ending entre le personnage principal et son love interest mais je me suis rendue compte que ça irait à l’encontre du thème véhiculé par le roman. La fin abat tous les stéréotypes avec une fin qui n’est justement pas clichée et qui reflète ce qui arrive normalement dans la réalité quand ce genre de situation arrive.[FIN DU SPOILER]

Je trouve qu’il devrait avoir plus de romans YA de ce genre-là, qui véhicule l’idée que l’amour est loin d’être parfait comme dans les films, que cet amour représenté au cinéma peut être est caduque et irréaliste. It Only Happens in the Movies se révèle donc être un roman poignant, authentique et surtout très pertinent sur l’idée du véritable amour et apporte un véritable vent de fraîcheur dans le genre du Young Adult.

It Only Happens in the Movies de Holly Bourne, un roman YA qui remet en question les relations amoureuses.

It Only Happens in the Movies de Holly Bourne, un roman YA qui remet en question les relations amoureuses.
Que vous dire de ce fabuleux roman qu’est It Only Happens in the Movies. Cette lecture fut un réel coup de coeur. Holly Bourne nous livre une histoire authentique qui se veut éloignée des clichés des comédies romantiques. Audrey en a plus qu’assez de la romance. Depuis que la relation de couple de ses parents a explosé, sa mère est en état de crise. Audrey a donc pris un job dans un cinéma pour s’enfuir de son quotidien. Elle y fait alors la rencontre d’un aspirant cinéaste, Harry. Personne ne s’attendait à ce qu’Audrey et Harry tombe amoureux aussi vite et aussi passionnément qu’eux. Mais ça ne veut pas dire que tout est facile. Car le véritable amour n’est pas comme dans les films.

Dès les premières pages, je savais que j’allais adorer cette histoire et ce fut le cas. Je l’avoue, j’ai un petit faible pour les histoires d’amour entre ados ou jeunes adultes mais avec ce roman, j’ai d’autant plus apprécié pour l’authenticité qui se dégage du récit. Le roman a pour but de remettre en question le véritable amour et repose beaucoup sur les clichés présents dans les histoires d’amour au cinéma. Alors qu’Audrey doit rédiger un devoir sur pourquoi l’amour dépeint dans les films n’est pas réaliste, en répertoriant les clichés les plus utilisé dans les films romantiques, elle va elle-même s’aventurer dans une nouvelle relation amoureuse.

Romances films ruin people's real-life relationships. They offer this idea of love that isn't sustainable in normal life.

Audrey est un personnage principal attachant à qui on peut facilement s’identifier. J’ai apprécié le fait qu’elle soit parfois dans la contradiction (elle le dit elle même dans le roman) dans le sens où, après sa première relation, elle s’est repliée sur elle-même et s’est rendue compte que l’amour, ce n'était pas si génial que ça et que l’amour dans les films se révèle même parfois dangereux pour le public. Pourtant, ça ne va pas l'empêcher de tomber follement amoureuse d’Harry et d’avoir envie de lui alors qu’elle sait qu’il est un bourreau des cœurs. Au final, elle représente elle-même un certain cliché, celui de la fille qui n’arrive pas vraiment à se décider sur ce qu’elle veut.

Harry est l’incarnation clichée du gentil bad-boy séducteur qui fume et qui boit. Harry est un stock character récurrent dans les films et les romans. C’est un garçon passionné par son art et qui va considérer Audrey un peu comme sa muse. Sans même lire le synopsis du roman, on sait dès le début, alors que les deux se rencontrent seulement, qu’ils vont finir par sortir ensemble. Un cliché scénaristique en soit. Harry est loin d’être le petit ami idéal mais Audrey en tombe quand même amoureuse. Harry semble parfois manquer de sérieux mais étonne parfois quand il se voit être à l’écoute d’Audrey, notamment dans leur vie sexuelle alors qu’Audrey lui avoue avoir vécu une première expérience traumatique et douloureuse avec son ex petit copain Milo, qui rompu avec elle quelques jours après. En parlant de sexe, j’ai trouvé vraiment rafraîchissant comment était abordé le sexe dans ce roman: sans chichi et sans pudeur, très décomplexé, notamment dans un passage où Audrey explique sa mésaventure avec son ex Milo à sa copine Alice.

You know that bit in the first Lord of the Rings film? Where Gandalf stands up to that fire demon on the bridge and yells, ‘YOU SHALL NOT PASS’? Well…” I paused, feeling so ashamed. “Essentially my vagina had a Gandalf standing at the entrance, and he thought Milo’s dick was a fire demon.

La relation d’Harry et Audrey ne donne pas non plus dans le cliché ou en tout cas, ne vend pas vraiment du rêve. Comme je le disais, Harry est loin d’être parfait et fait la majorité du temps les mauvais choix mais du coup, l’auteur nous offre une relation imparfaite mais plus réaliste. En parallèle de son histoire d’amour avec Harry, on suit aussi la situation familiale catastrophique d’Audrey. Son père a quitté le nid familiale et a refait sa vie avec une femme avec qui il a eu des jumeaux; son frère aîné Dougie est parti à la fac et Audrey se retrouve donc seule à devoir gérer l’état émotionnel de sa mère. Ces parties-ci du roman sont vraiment fortes et déchirantes. On y voit alors les pires répercussions que peuvent engendrer une rupture amoureuse au sein d'une famille. 

[SPOILER]La fin du roman est magnifique. Je pense que quand on lit ce genre d’histoire, on voudrait qu’elle se finisse par un happy-ending entre le personnage principal et son love interest mais je me suis rendue compte que ça irait à l’encontre du thème véhiculé par le roman. La fin abat tous les stéréotypes avec une fin qui n’est justement pas clichée et qui reflète ce qui arrive normalement dans la réalité quand ce genre de situation arrive.[FIN DU SPOILER]

Je trouve qu’il devrait avoir plus de romans YA de ce genre-là, qui véhicule l’idée que l’amour est loin d’être parfait comme dans les films, que cet amour représenté au cinéma peut être est caduque et irréaliste. It Only Happens in the Movies se révèle donc être un roman poignant, authentique et surtout très pertinent sur l’idée du véritable amour et apporte un véritable vent de fraîcheur dans le genre du Young Adult.

© Le Rewind Club – votre rendez-vous pop culture d'hier et d'aujourd'hui. Design by Fearne and edited by Jules.