SERIES JUNKIE

Affiche (poster) de la série Le Pouvoir


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Avec Toni Colette en tête d’affiche, Le Pouvoir (The Power en VO) illustre parfaitement les notions de féminisme et de sexisme avec une histoire où les femmes se voient doter de la capacité à générer de l'électricité. Zoom sur cette première saison plus que convaincante !


Diffusée à partir du 31 mars sur Amazon Prime Video, Le Pouvoir est l’adaptation du best-seller éponyme écrit par Naomi Alderman qui raconte la prise de pouvoir par les femmes après que ces dernières se sont découvert la capacité de générer de l’électricité. L’ouvrage montre ainsi le passage du système patriarcal au système matriarcal. Le Pouvoir tire son inspiration du roman La Servante écarlate, ce qui n'est pas surprenant puisque Margaret Atwood était la mentor d’Alderman.

Devenir des femmes puissantes pour survivre

La série suit différents personnages à travers le globe : Allie (Halle Bush), dite Eve, une jeune adolescente abusée par son père adoptif qui se réfugie dans un couvent où elle devient une figure quasi divine. Margot (Toni Colette), la mairesse de Seattle qui doit faire face aux répercussions personnelles et politiques face à l’émergence de ce pouvoir féminin. Jos (Auli'i Cravalho), sa fille, qui a une relation conflictuelle avec sa mère et qui peine à maîtriser son pouvoir. Roxie (Ria Zmitrowicz), une londonienne et fille illégitime d’un truand qui cherche à venger le meurtre de sa mère. Tatiana (Zrinka Cvitešić), l'épouse d'un dictateur d'Europe de l'Est qui veut exploiter le pouvoir des femmes. Pour finir, Tunde (Toheeb Jimoh), un journaliste nigérian qui documente les évènements de ce nouveau monde en devenir.

Le Pouvoir évoque les rapports de force et de domination d'une société patriarcale en passe de devenir une société matriarcale. On ressent alors la possibilité d'une société qui sera remodelée pour correspondre au sexe/genre fort, qui est désormais la femme (note : alors que l'origine du pouvoir était due aux chromosomes dans le roman, dans la série, elle est due aux hormones). Si les femmes ont ce pouvoir, c'est pour survivre. En effet, il est ensuite expliqué que l'apparition de ce nouvel organe, le skein, est due à une mutation génétique qui se déclenche pour des raisons de survie. Cette approche est intéressante et montre que la société actuelle est tellement hostile aux femmes que le corps lui-même réagit pour se protéger de cette hostilité.

Ève et les filles du couvent (Scène de la série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



La société patriarcale en voie de disparition ?

La série dans son ensemble dénonce les problèmes de société liés aux femmes. La lutte de Margot pour permettre aux filles de disposer de leur corps comme elles le souhaitent fait écho à ce que les femmes vivent au quotidien, à savoir les lois qui régissent leur corps (on pense notamment aux lois sur l'avortement). Il est très problématique, en 2023, que les hommes aient encore le pouvoir et le contrôle sur le corps des femmes. Le Pouvoir se penche également sur le sexisme que Margot subit tous les jours au travail : une réalité pour les femmes dans le monde du travail.

La série télévisée montre ainsi divers contextes géopolitiques : dans certains pays, des restrictions sont imposées aux femmes. Là encore, cela reflète la réalité de milliers de femmes dans des pays où elles ont peu de droits et sont soumises à de nombreuses interdictions. L'émergence de ce nouveau pouvoir déclenche de nombreuses réactions : des soulèvements de femmes dans les pays où elles sont opprimées, mais aussi une montée du masculinisme qui touche même les plus jeunes, notamment le fils de Margot. On peut alors faire un parallèle avec les réactions suscitées par la montée du féminisme au cours de ces dernières années.

Roxie qui utilise son pouvoir dans un champs (La série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



The Power : une série féministe de science-fiction qui pose les bonnes questions 

Le Pouvoir affirme encore plus son féminisme en ayant une équipe de production et d'écriture majoritairement constituée de femmes. C’est également une femme qui s’est chargée de composer la musique de la série : Morgan Kibby, l'une des membres du groupe M83.

On ressent tout de même qu’il aurait fallu peut-être plus de neuf épisodes pour explorer tout le potentiel du matériel d'origine. Il y a trop de personnages et certaines intrigues prennent plus de place que d’autres. Toutefois, il est toujours possible d’approfondir l’univers dans une éventuelle seconde saison. Si cette première saison montre que les femmes commencent à ne plus vivre dans la peur et que leur pouvoir offre un sentiment de sécurité, il serait intéressant qu’une seconde saison aille jusqu'à montrer des hommes vivant dans la peur. Avec son message féministe fort, Le Pouvoir s'interroge sur la façon dont les femmes au pouvoir changeront l'image du monde : cela sera-t-il pour le meilleur ou pour le pire ?


Le Pouvoir : la série SF qui donne le pouvoir aux femmes

Affiche (poster) de la série Le Pouvoir


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Avec Toni Colette en tête d’affiche, Le Pouvoir (The Power en VO) illustre parfaitement les notions de féminisme et de sexisme avec une histoire où les femmes se voient doter de la capacité à générer de l'électricité. Zoom sur cette première saison plus que convaincante !


Diffusée à partir du 31 mars sur Amazon Prime Video, Le Pouvoir est l’adaptation du best-seller éponyme écrit par Naomi Alderman qui raconte la prise de pouvoir par les femmes après que ces dernières se sont découvert la capacité de générer de l’électricité. L’ouvrage montre ainsi le passage du système patriarcal au système matriarcal. Le Pouvoir tire son inspiration du roman La Servante écarlate, ce qui n'est pas surprenant puisque Margaret Atwood était la mentor d’Alderman.

Devenir des femmes puissantes pour survivre

La série suit différents personnages à travers le globe : Allie (Halle Bush), dite Eve, une jeune adolescente abusée par son père adoptif qui se réfugie dans un couvent où elle devient une figure quasi divine. Margot (Toni Colette), la mairesse de Seattle qui doit faire face aux répercussions personnelles et politiques face à l’émergence de ce pouvoir féminin. Jos (Auli'i Cravalho), sa fille, qui a une relation conflictuelle avec sa mère et qui peine à maîtriser son pouvoir. Roxie (Ria Zmitrowicz), une londonienne et fille illégitime d’un truand qui cherche à venger le meurtre de sa mère. Tatiana (Zrinka Cvitešić), l'épouse d'un dictateur d'Europe de l'Est qui veut exploiter le pouvoir des femmes. Pour finir, Tunde (Toheeb Jimoh), un journaliste nigérian qui documente les évènements de ce nouveau monde en devenir.

Le Pouvoir évoque les rapports de force et de domination d'une société patriarcale en passe de devenir une société matriarcale. On ressent alors la possibilité d'une société qui sera remodelée pour correspondre au sexe/genre fort, qui est désormais la femme (note : alors que l'origine du pouvoir était due aux chromosomes dans le roman, dans la série, elle est due aux hormones). Si les femmes ont ce pouvoir, c'est pour survivre. En effet, il est ensuite expliqué que l'apparition de ce nouvel organe, le skein, est due à une mutation génétique qui se déclenche pour des raisons de survie. Cette approche est intéressante et montre que la société actuelle est tellement hostile aux femmes que le corps lui-même réagit pour se protéger de cette hostilité.

Ève et les filles du couvent (Scène de la série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



La société patriarcale en voie de disparition ?

La série dans son ensemble dénonce les problèmes de société liés aux femmes. La lutte de Margot pour permettre aux filles de disposer de leur corps comme elles le souhaitent fait écho à ce que les femmes vivent au quotidien, à savoir les lois qui régissent leur corps (on pense notamment aux lois sur l'avortement). Il est très problématique, en 2023, que les hommes aient encore le pouvoir et le contrôle sur le corps des femmes. Le Pouvoir se penche également sur le sexisme que Margot subit tous les jours au travail : une réalité pour les femmes dans le monde du travail.

La série télévisée montre ainsi divers contextes géopolitiques : dans certains pays, des restrictions sont imposées aux femmes. Là encore, cela reflète la réalité de milliers de femmes dans des pays où elles ont peu de droits et sont soumises à de nombreuses interdictions. L'émergence de ce nouveau pouvoir déclenche de nombreuses réactions : des soulèvements de femmes dans les pays où elles sont opprimées, mais aussi une montée du masculinisme qui touche même les plus jeunes, notamment le fils de Margot. On peut alors faire un parallèle avec les réactions suscitées par la montée du féminisme au cours de ces dernières années.

Roxie qui utilise son pouvoir dans un champs (La série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



The Power : une série féministe de science-fiction qui pose les bonnes questions 

Le Pouvoir affirme encore plus son féminisme en ayant une équipe de production et d'écriture majoritairement constituée de femmes. C’est également une femme qui s’est chargée de composer la musique de la série : Morgan Kibby, l'une des membres du groupe M83.

On ressent tout de même qu’il aurait fallu peut-être plus de neuf épisodes pour explorer tout le potentiel du matériel d'origine. Il y a trop de personnages et certaines intrigues prennent plus de place que d’autres. Toutefois, il est toujours possible d’approfondir l’univers dans une éventuelle seconde saison. Si cette première saison montre que les femmes commencent à ne plus vivre dans la peur et que leur pouvoir offre un sentiment de sécurité, il serait intéressant qu’une seconde saison aille jusqu'à montrer des hommes vivant dans la peur. Avec son message féministe fort, Le Pouvoir s'interroge sur la façon dont les femmes au pouvoir changeront l'image du monde : cela sera-t-il pour le meilleur ou pour le pire ?


Les personnages principaux de la série
[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Créée par Mandy Kaling, la première saison de The Sex Lives of College Girls est disponible sur Amazon Prime France depuis février 2023. La série suit les péripéties de Kimberly, Whitney, Leighton et Bela alors qu’elles débutent leur première année à l’université d’Essex. Elles vont alors naviguer leur nouvelle vie l’étudiante entre sexe, études et fêtes déjantées. Zoom sur cette première saison !


Un série au ton léger

The Sex Lives of College Girls peut être considérée comme la grande sœur de Never Have I Ever (autre création de Mandy Kaling, mais à voir sur Netflix). Les deux séries partagent le même ADN, elles ne se prennent pas au sérieux et offrent un humour décalé et un ton léger. Cependant, cela n'empêche pas la série d'aborder des thèmes forts tels que l’exploration de soi, la sexualité chez les jeunes femmes, mais aussi l’homophobie intériorisée (un sujet d’ailleurs qui reste très peu représenté à l’écran). Avec The Sex Lives of College Girls, nous sommes plongés au cœur de l’université américaine avec ses fêtes à foison et bien évidemment ses fraternités et ses sonorités. Un cliché qui part parfois trop loin dans l'exagération, ce qui fait que la série manque quelquefois d'authenticité. Il est alors difficile de s'identifier aux personnages, mais aussi aux situations dans lesquelles ils se retrouvent.

Des personnages décalés que tout sépare

Les personnages féminins apportent chacune quelque chose de différent à la série. Kimberly (Pauline Chalamet) vient d’une petite ville et n’a jamais vraiment exploré le monde. Elle est un peu naïve et ne se sent pas toujours à sa place dans cette université prestigieuse. Whitney (Alyah Chanelle Scott) est l'athlète du groupe et est la fille d’une sénatrice. C’est un personnage un poil générique et qui se démarque un peu moins des autres. Leighton (Reneé Rapp) est la queen bee froide qui semble à première vue superficielle, mais elle se cache derrière une identité car elle n’assume pas complètement qui elle est au fond d’elle. Bela (Amrit Kaur) vient d'une famille indienne qui a de grandes ambitions pour elle, mais son rêve est de devenir comédienne de stand-up. C’est un personnage déjanté, mais aux décisions bien discutables. Ces quatre jeunes femmes sont très différentes les unes des autres, que ce soit en termes de race ou de statut social. Pourtant, du fait de leur cohabitation, elles vont rapidement développer un lien d’amitié. Cependant, je trouve parfois que qu’elles se comportent davantage comme des adolescentes que comme de jeunes adultes. Bien sûr, les étudiants n'ont pas tout compris à la vie, mais dans l'ensemble, elles agissent de manière très puérile, notamment Bela, ce qui peut être parfois pénible à voir.

Les quatre personnages principaux de la série
©HBO Max

Une comédie sex-positive

Au vu du titre, on sait à quoi s’attendre. Kimberly, Whitney, Bela et Leighton vont toutes s’adonner aux joies du sexe dans cette première saison. La série aborde avec beaucoup d’humour les divers aléas liés au sexe auxquelles les quatre étudiantes sont confrontées, que ce soit Kimberly qui chope une cystite, ou encore Bela qui se retrouve à coucher avec un mec qui n’est excité que par son humour. The Sex Lives of College Girls dépeint alors une vision très décomplexée du sexe, avec la majorité des personnages de la série ayant des aventures d'un soir ou des relations sexuelles occasionnelles. De ce fait, la série s'attarde très peu sur le sexe dans le cadre d'une relation stable et exclusive. Elle met ainsi en avant une sexualité libre et épanouie, rarement montrée à l'écran, surtout chez des jeunes femmes.

Des intrigues génériques et survolées

Bien que la série aborde des thématiques impactantes, un des reproches à lui faire est qu’elle survole nombre de ses sous-intrigues. Elle ne va malheureusement pas jusqu’au bout des choses. La série propose en effet des intrigues intéressantes, mais elles sont traitées de manière expéditive. Je pense notamment à une sous-intrigue impliquant une agression sexuelle. Bien que le ton de la série soit drôle et léger, je pense qu'il aurait été préférable de prendre ce sujet grave plus au sérieux. De plus, de nombreux comportements problématiques des protagonistes sont constamment passés sous silence, ce qui est très dérangeant et rend difficile de réellement les apprécier. 

L’avis final

Malgré ses défauts, la série ne manque pas de mordant et vous risquez fort bien de laisser échapper plusieurs rires. J'ai déjà commencé à regarder la deuxième saison et on reste dans la même ambiance, mais avec plus de développement des personnages. Bien que The Sex Lives of College Girls ne renouvelle pas le genre et tombe souvent dans les lieux communs du college drama, elle s'avère tout de même être un bon divertissement sans prise de tête. La deuxième saison est disponible sur Amazon depuis avril 2023 et une saison 3 est d’ores et déjà en préparation. 




The Sex Lives of College Girls, saison 1 : une série décomplexée et sex-positive

Les personnages principaux de la série
[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Créée par Mandy Kaling, la première saison de The Sex Lives of College Girls est disponible sur Amazon Prime France depuis février 2023. La série suit les péripéties de Kimberly, Whitney, Leighton et Bela alors qu’elles débutent leur première année à l’université d’Essex. Elles vont alors naviguer leur nouvelle vie l’étudiante entre sexe, études et fêtes déjantées. Zoom sur cette première saison !


Un série au ton léger

The Sex Lives of College Girls peut être considérée comme la grande sœur de Never Have I Ever (autre création de Mandy Kaling, mais à voir sur Netflix). Les deux séries partagent le même ADN, elles ne se prennent pas au sérieux et offrent un humour décalé et un ton léger. Cependant, cela n'empêche pas la série d'aborder des thèmes forts tels que l’exploration de soi, la sexualité chez les jeunes femmes, mais aussi l’homophobie intériorisée (un sujet d’ailleurs qui reste très peu représenté à l’écran). Avec The Sex Lives of College Girls, nous sommes plongés au cœur de l’université américaine avec ses fêtes à foison et bien évidemment ses fraternités et ses sonorités. Un cliché qui part parfois trop loin dans l'exagération, ce qui fait que la série manque quelquefois d'authenticité. Il est alors difficile de s'identifier aux personnages, mais aussi aux situations dans lesquelles ils se retrouvent.

Des personnages décalés que tout sépare

Les personnages féminins apportent chacune quelque chose de différent à la série. Kimberly (Pauline Chalamet) vient d’une petite ville et n’a jamais vraiment exploré le monde. Elle est un peu naïve et ne se sent pas toujours à sa place dans cette université prestigieuse. Whitney (Alyah Chanelle Scott) est l'athlète du groupe et est la fille d’une sénatrice. C’est un personnage un poil générique et qui se démarque un peu moins des autres. Leighton (Reneé Rapp) est la queen bee froide qui semble à première vue superficielle, mais elle se cache derrière une identité car elle n’assume pas complètement qui elle est au fond d’elle. Bela (Amrit Kaur) vient d'une famille indienne qui a de grandes ambitions pour elle, mais son rêve est de devenir comédienne de stand-up. C’est un personnage déjanté, mais aux décisions bien discutables. Ces quatre jeunes femmes sont très différentes les unes des autres, que ce soit en termes de race ou de statut social. Pourtant, du fait de leur cohabitation, elles vont rapidement développer un lien d’amitié. Cependant, je trouve parfois que qu’elles se comportent davantage comme des adolescentes que comme de jeunes adultes. Bien sûr, les étudiants n'ont pas tout compris à la vie, mais dans l'ensemble, elles agissent de manière très puérile, notamment Bela, ce qui peut être parfois pénible à voir.

Les quatre personnages principaux de la série
©HBO Max

Une comédie sex-positive

Au vu du titre, on sait à quoi s’attendre. Kimberly, Whitney, Bela et Leighton vont toutes s’adonner aux joies du sexe dans cette première saison. La série aborde avec beaucoup d’humour les divers aléas liés au sexe auxquelles les quatre étudiantes sont confrontées, que ce soit Kimberly qui chope une cystite, ou encore Bela qui se retrouve à coucher avec un mec qui n’est excité que par son humour. The Sex Lives of College Girls dépeint alors une vision très décomplexée du sexe, avec la majorité des personnages de la série ayant des aventures d'un soir ou des relations sexuelles occasionnelles. De ce fait, la série s'attarde très peu sur le sexe dans le cadre d'une relation stable et exclusive. Elle met ainsi en avant une sexualité libre et épanouie, rarement montrée à l'écran, surtout chez des jeunes femmes.

Des intrigues génériques et survolées

Bien que la série aborde des thématiques impactantes, un des reproches à lui faire est qu’elle survole nombre de ses sous-intrigues. Elle ne va malheureusement pas jusqu’au bout des choses. La série propose en effet des intrigues intéressantes, mais elles sont traitées de manière expéditive. Je pense notamment à une sous-intrigue impliquant une agression sexuelle. Bien que le ton de la série soit drôle et léger, je pense qu'il aurait été préférable de prendre ce sujet grave plus au sérieux. De plus, de nombreux comportements problématiques des protagonistes sont constamment passés sous silence, ce qui est très dérangeant et rend difficile de réellement les apprécier. 

L’avis final

Malgré ses défauts, la série ne manque pas de mordant et vous risquez fort bien de laisser échapper plusieurs rires. J'ai déjà commencé à regarder la deuxième saison et on reste dans la même ambiance, mais avec plus de développement des personnages. Bien que The Sex Lives of College Girls ne renouvelle pas le genre et tombe souvent dans les lieux communs du college drama, elle s'avère tout de même être un bon divertissement sans prise de tête. La deuxième saison est disponible sur Amazon depuis avril 2023 et une saison 3 est d’ores et déjà en préparation. 




Freeridge personnages

[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Spin-off de la regretter On My Block, Freerigde est désormais disponible sur Netflix. Le teen show se déroule après les événements de la dernière saison de OMB et suit un nouveau groupe d’amis, les deux sœurs Gloria et Ines, Demi et Cameron, alors qu’ils se voient confrontés à une malédiction après avoir eu en leur possession une étrange vieille boîte.

Un spin-off avec sa propre identité 

Si vous avez peur que Freeridge soit un copier-coller d’On My Block, n’ayez crainte, ce n’est pas le cas. Alors que On My Block montrait à sa manière la réalité des gangs dans les quartiers difficiles, Freeridge se révèle être beaucoup plus légère, se démarquant alors de sa grande soeur pour se forger sa propre identité. On retrouve tout de même l’humour emblématique d’On my Block avec des personnages un brin loufoque et à la personnalité extravagante.

Dites adieu à Monse, Ruby, Jamal et Cesar pour souhaiter la bienvenue à Gloria, Ines, Demi et Cameron. Gloria et Ines sont deux sœurs que tout oppose et qui se chamaillent (à en venir aux poings) sans arrêt. Depuis le décès de leur mere il y a une dizaine d’années, Gloria incarne la figure maternelle tandis qu’Ines est la petite sœur typique égoïste. Cette première saison est rythmée autour de leurs relations plus que conflictuelle, offrant un portrait autant authentique que chaotique entre deux sœurs. Demi est l’amie qui s’intéresse au monde spirituel et celle qui fera le plus d’efforts pour lever la malédiction. Quant à Cameron, il est peut-être le personnage le plus effacé. Il a tout de même une backstory intéressante, quoique brève, sur sa bisexualité. Même si les personnages sont loin d’être plats et inintéressants, ils sont parfois un brin insupportable et je pense également qu’ils auraient pu être davantage étoffés. 

Même si aucun des personnages principaux d'On My Block n’apparaît dans Freeridge, on aura tout de même l’occasion de revoir certains visages familiers de la série, et c’est un bon moyen de relier les deux séries.

Freeridge personnages
©Netflix 



Une saison pauvre en rebondissements 

Pour être honnête, la série ne prend pas une trajectoire des plus trépidantes. Il ne se passe pas grand-chose d’important dans cette première saison et elle ressemble davantage à une introduction à une plus grande histoire à venir (peut-être dans une saison 2 ?). La trame narrative reste assez générique tandis que les huit épisodes de la saison sont centrés autour de l’intrigue principale où on suit les personnages qui essayent de se dépêtrer de cette soi-disant malédiction ; ainsi que par d’autres intrigues secondaires qui sont comiques, mais finalement sans grande importance.

Un teen show qui a du potentiel 

Force est de constater que Freeridge offre une narration moins forte qu’On My Block. Cette dernière, avec sa première saison, m’avait vraiment ému et avait été une vraie claque émotionnelle. En comparaison, sa petite soeur ne va pas vraiment plus loin que le teen drama sympathique. Malgré quelques thématiques qui pourraient émouvoir, le teen show peine à proposer une intrigue forte alors qu’elle en avait les clefs. Freeridge a tout de même le potentiel de relever le niveau et avec cette première saison, présente de bons éléments qui serait bon d’exploiter davantage si la série est renouvelée pour une deuxième saison. 


À LIRE AUSSI : On My Block, une série initiatique Netflix qui sort de l'ordinaire



Freeridge : que vaut le spin-off d’On My Block ?

Freeridge personnages

[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Spin-off de la regretter On My Block, Freerigde est désormais disponible sur Netflix. Le teen show se déroule après les événements de la dernière saison de OMB et suit un nouveau groupe d’amis, les deux sœurs Gloria et Ines, Demi et Cameron, alors qu’ils se voient confrontés à une malédiction après avoir eu en leur possession une étrange vieille boîte.

Un spin-off avec sa propre identité 

Si vous avez peur que Freeridge soit un copier-coller d’On My Block, n’ayez crainte, ce n’est pas le cas. Alors que On My Block montrait à sa manière la réalité des gangs dans les quartiers difficiles, Freeridge se révèle être beaucoup plus légère, se démarquant alors de sa grande soeur pour se forger sa propre identité. On retrouve tout de même l’humour emblématique d’On my Block avec des personnages un brin loufoque et à la personnalité extravagante.

Dites adieu à Monse, Ruby, Jamal et Cesar pour souhaiter la bienvenue à Gloria, Ines, Demi et Cameron. Gloria et Ines sont deux sœurs que tout oppose et qui se chamaillent (à en venir aux poings) sans arrêt. Depuis le décès de leur mere il y a une dizaine d’années, Gloria incarne la figure maternelle tandis qu’Ines est la petite sœur typique égoïste. Cette première saison est rythmée autour de leurs relations plus que conflictuelle, offrant un portrait autant authentique que chaotique entre deux sœurs. Demi est l’amie qui s’intéresse au monde spirituel et celle qui fera le plus d’efforts pour lever la malédiction. Quant à Cameron, il est peut-être le personnage le plus effacé. Il a tout de même une backstory intéressante, quoique brève, sur sa bisexualité. Même si les personnages sont loin d’être plats et inintéressants, ils sont parfois un brin insupportable et je pense également qu’ils auraient pu être davantage étoffés. 

Même si aucun des personnages principaux d'On My Block n’apparaît dans Freeridge, on aura tout de même l’occasion de revoir certains visages familiers de la série, et c’est un bon moyen de relier les deux séries.

Freeridge personnages
©Netflix 



Une saison pauvre en rebondissements 

Pour être honnête, la série ne prend pas une trajectoire des plus trépidantes. Il ne se passe pas grand-chose d’important dans cette première saison et elle ressemble davantage à une introduction à une plus grande histoire à venir (peut-être dans une saison 2 ?). La trame narrative reste assez générique tandis que les huit épisodes de la saison sont centrés autour de l’intrigue principale où on suit les personnages qui essayent de se dépêtrer de cette soi-disant malédiction ; ainsi que par d’autres intrigues secondaires qui sont comiques, mais finalement sans grande importance.

Un teen show qui a du potentiel 

Force est de constater que Freeridge offre une narration moins forte qu’On My Block. Cette dernière, avec sa première saison, m’avait vraiment ému et avait été une vraie claque émotionnelle. En comparaison, sa petite soeur ne va pas vraiment plus loin que le teen drama sympathique. Malgré quelques thématiques qui pourraient émouvoir, le teen show peine à proposer une intrigue forte alors qu’elle en avait les clefs. Freeridge a tout de même le potentiel de relever le niveau et avec cette première saison, présente de bons éléments qui serait bon d’exploiter davantage si la série est renouvelée pour une deuxième saison. 


À LIRE AUSSI : On My Block, une série initiatique Netflix qui sort de l'ordinaire



Protagonistes de la série Sexify



[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Sexify, qualifiée de Sex Education polonaise, est de retour avec une seconde saison sur Netflix. On retrouve donc Natalia, Monika et Paulina qui rencontrent des problèmes financiers après avoir lancé leur start-up. Pour sauver Sexify (une application qui vise à optimiser les orgasmes chez la femme), elles décident de se lancer dans le développement d’une version pour hommes. 

Le trio de Sexify est de retour

Quand la première saison sort, Sexify convainc pour son audace. Avec une thématique sur l’orgasme et le désir féminin, alors que la série vient tout droit de Pologne (un pays ultraconservateur), la série séduit le public et cartonne. Tandis que la saison 1 se terminait avec les trois jeunes femmes prenant la décision de continuer de travailler sur leur application malgré leur défaite au "concours universitaire de la start-up la plus innovante", cette nouvelle saison démarre fort avec comme première scène les trois protagonistes qui s’adonnent chacune de leur côté à la masturbation. Ainsi, Natalia, Monika et Paulina ont réussi à monter leur boîte, mais elles enchaînent les défaites : le lancement de Sexify est un fiasco, et faute de financement, les trois jeunes femmes se retrouvent endettées. Le seul moyen de sauver leur entreprise est de créer une autre application pour les hommes afin qu’ils puissent optimiser leur sexualité.

Une saison plus mature, mais moins dynamique

Avec une saison toujours aussi colorée et audacieuse, avec des scènes et des répliques fortes ( « Nous, les filles, pourront enfin baiser comme nous l’entendons » ), Sexify propose tout de même un angle plus mature que la saison 1, notamment avec les problématiques que peut confronter une femme qui dirige sa start-up, tout en gardant une touche déjantée. Alors que la trame principale se concentre sur le développement de Sexiguy (la version pour homme de Sexify), on suit également les trois jeunes femmes individuellement à travers les problèmes qu’elles rencontrent dans leur vie quotidienne. Alors que Natalia rencontre des problèmes dans sa vie intime avec Adam, Monika va quant à elle, en tant que vraie femme de pouvoir, se démener pour sauver son entreprise tandis que Paulina se sent perdue dans sa vie et n’arrive pas à trouver sa place. Cependant, cette saison reste moins dynamique que la précédente et certains épisodes sont moins captivants que d’autres. La série avait toutes les clés en main et c’est dommage d’avoir privilégié certaines intrigues par rapport à d’autres. 

Personnages principales de la série Sexify



Femmes et sexualité : un tableau toujours aussi authentique

Avec un regard authentique sur la sexualité et le féminisme, Sexify démontre bien l’importance de démystifier la sexualité de la femme. Il reste intéressant d’avoir également voulu aborder la sexualité masculine, notamment à travers l’ego des hommes par rapport à leurs performances. Aleksandra Skraba, Sandra Drzymalska et Maria Sobocinska sont toujours aussi convaincantes dans leur rôle et on adore voir leur personnage, à la personnalité pourtant si différente, interagir ensemble et former un trio fort et complexe. La série peut être saluée pour avoir montré des femmes fortes qui n'ont pas peur de dire ce qu'elles pensent et de se démener pour obtenir ce qu’elles veulent vraiment. 


SEXIFY SAISON 2 EST DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 11/01.

Sexify saison 2 : une saison plus sérieuse, mais toujours audacieuse

Protagonistes de la série Sexify



[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Sexify, qualifiée de Sex Education polonaise, est de retour avec une seconde saison sur Netflix. On retrouve donc Natalia, Monika et Paulina qui rencontrent des problèmes financiers après avoir lancé leur start-up. Pour sauver Sexify (une application qui vise à optimiser les orgasmes chez la femme), elles décident de se lancer dans le développement d’une version pour hommes. 

Le trio de Sexify est de retour

Quand la première saison sort, Sexify convainc pour son audace. Avec une thématique sur l’orgasme et le désir féminin, alors que la série vient tout droit de Pologne (un pays ultraconservateur), la série séduit le public et cartonne. Tandis que la saison 1 se terminait avec les trois jeunes femmes prenant la décision de continuer de travailler sur leur application malgré leur défaite au "concours universitaire de la start-up la plus innovante", cette nouvelle saison démarre fort avec comme première scène les trois protagonistes qui s’adonnent chacune de leur côté à la masturbation. Ainsi, Natalia, Monika et Paulina ont réussi à monter leur boîte, mais elles enchaînent les défaites : le lancement de Sexify est un fiasco, et faute de financement, les trois jeunes femmes se retrouvent endettées. Le seul moyen de sauver leur entreprise est de créer une autre application pour les hommes afin qu’ils puissent optimiser leur sexualité.

Une saison plus mature, mais moins dynamique

Avec une saison toujours aussi colorée et audacieuse, avec des scènes et des répliques fortes ( « Nous, les filles, pourront enfin baiser comme nous l’entendons » ), Sexify propose tout de même un angle plus mature que la saison 1, notamment avec les problématiques que peut confronter une femme qui dirige sa start-up, tout en gardant une touche déjantée. Alors que la trame principale se concentre sur le développement de Sexiguy (la version pour homme de Sexify), on suit également les trois jeunes femmes individuellement à travers les problèmes qu’elles rencontrent dans leur vie quotidienne. Alors que Natalia rencontre des problèmes dans sa vie intime avec Adam, Monika va quant à elle, en tant que vraie femme de pouvoir, se démener pour sauver son entreprise tandis que Paulina se sent perdue dans sa vie et n’arrive pas à trouver sa place. Cependant, cette saison reste moins dynamique que la précédente et certains épisodes sont moins captivants que d’autres. La série avait toutes les clés en main et c’est dommage d’avoir privilégié certaines intrigues par rapport à d’autres. 

Personnages principales de la série Sexify



Femmes et sexualité : un tableau toujours aussi authentique

Avec un regard authentique sur la sexualité et le féminisme, Sexify démontre bien l’importance de démystifier la sexualité de la femme. Il reste intéressant d’avoir également voulu aborder la sexualité masculine, notamment à travers l’ego des hommes par rapport à leurs performances. Aleksandra Skraba, Sandra Drzymalska et Maria Sobocinska sont toujours aussi convaincantes dans leur rôle et on adore voir leur personnage, à la personnalité pourtant si différente, interagir ensemble et former un trio fort et complexe. La série peut être saluée pour avoir montré des femmes fortes qui n'ont pas peur de dire ce qu'elles pensent et de se démener pour obtenir ce qu’elles veulent vraiment. 


SEXIFY SAISON 2 EST DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 11/01.

Lookism animé Netflix

[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Adaptation du webtoon éponyme, Lookism est un anime coréen où on suit Park Hyungseok, un lycéen qui se fait harceler à cause de son apparence. Juste avant son transfert dans sa nouvelle école, il se découvre la possibilité de basculer entre deux corps : le sien et celui d’un jeune homme "grand et beau". C’est alors un nouveau monde qu’il découvre, loin du harcèlement qu’il a pu vivre pendant des années.


Privilège du beau et harcèlement scolaire

Le terme lookism, apparu dans les années 70, désigne le traitement discriminatoire des personnes qui seraient considérées comme physiquement peu attrayantes. Dans la série, Hyungseok est traité comme un moins que rien sur le seul fait qu’il est "gros et moche". Pourtant, dès qu’il endosse le corps d'un beau garçon, il est tout de suite adulés par les filles et la plupart recherche son amitié. Ici, Lookism veut alors montrer la disparité entre ceux qui sont considéré comme physiquement attrayant et ceux qui ne le sont pas.

Même si elle prend la forme d'une série animée, Lookism ne recule pas devant la cruauté du harcèlement subi par certains élèves, ce qui rend certaines scènes vraiment difficiles à regarder. Cependant, force est de constater que le récit et les personnages manquent de réalisme. En effet, tous les personnages considérés comme beaux regardent de haut tous les personnages qui ne le sont pas. Il est vrai que nous vivons dans une société superficielle, mais en tentant de dénoncer ce comportement, Lookism pousse le paroxysme plus loin, voire trop loin, ce qui peut donner une dimension grotesque à la série. 

Le harcèlement scolaire est un comportement dangereux qui mérite d’être mis en avant pour qu’on y soit davantage sensibilisé. Il est cependant dérangeant de constater qu’ il n'arrive presque rien aux brutes, à part un passage à tabac par un élève qui protège les harcelés. Je pense que l'histoire met trop l'accent sur la force et les combats pour résoudre le problème d’harcèlement, mais ce n'est pas de cette manière qu’il doit être éradiqué.

Lookism animé Netflix






Devenir beau = révélation de la vraie personnalité ?

Hyungseok est un personnage complexe et à cause des atrocités qu’il subit au quotidien, il intériorise toute sa colère et son ressentiment. Il a alors tendance à traiter sa propre mère de la même façon que ses camarades le traitent. Cependant, quand il se retrouve dans le corps du "beau" Hyungseok, il acquiert un nouveau point de vue sur sa situation et réalise à quel point sa mère s’est démenée pour lui offrir une vie confortable, alors qu’ils sont relativement pauvres. Dans un sens, il est presque dommage qu’on puisse seulement voir sa vraie personnalité quand il se retrouve dans le plus beau corps. Concernant les autres personnages, une bonne majorité d’entre eux manque cruellement de développement et de profondeur. Ils ont un rôle de figurant et n’apportent pas beaucoup au récit.

L’animation proposée est un mélange de 2D et de 3D, ce qui donne une dimension intéressante à certaines scènes. Cependant, ça manque parfois de régularité et de fluidité. Bien que la série aborde des thèmes sensibles et importants, la trame reste assez simple et se rapproche davantage du slice of life (tranche de vie). Bien que divertissante dans son ensemble, Lookism ne reste pas sans défauts, et on se retrouve un peu déçu face à une fin assez abrupte avec des questions laissées sans réponses ( pourquoi Hyeonsoek se retrouve avec un deuxième corps ? ). En espérant qu’on en sache plus si l’anime est renouvelé pour une seconde saison. 
 

LOOKISM EST DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 08/12.


Lookism, une série animée coréenne sur le harcèlement scolaire et le privilège de la beauté

Lookism animé Netflix

[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Adaptation du webtoon éponyme, Lookism est un anime coréen où on suit Park Hyungseok, un lycéen qui se fait harceler à cause de son apparence. Juste avant son transfert dans sa nouvelle école, il se découvre la possibilité de basculer entre deux corps : le sien et celui d’un jeune homme "grand et beau". C’est alors un nouveau monde qu’il découvre, loin du harcèlement qu’il a pu vivre pendant des années.


Privilège du beau et harcèlement scolaire

Le terme lookism, apparu dans les années 70, désigne le traitement discriminatoire des personnes qui seraient considérées comme physiquement peu attrayantes. Dans la série, Hyungseok est traité comme un moins que rien sur le seul fait qu’il est "gros et moche". Pourtant, dès qu’il endosse le corps d'un beau garçon, il est tout de suite adulés par les filles et la plupart recherche son amitié. Ici, Lookism veut alors montrer la disparité entre ceux qui sont considéré comme physiquement attrayant et ceux qui ne le sont pas.

Même si elle prend la forme d'une série animée, Lookism ne recule pas devant la cruauté du harcèlement subi par certains élèves, ce qui rend certaines scènes vraiment difficiles à regarder. Cependant, force est de constater que le récit et les personnages manquent de réalisme. En effet, tous les personnages considérés comme beaux regardent de haut tous les personnages qui ne le sont pas. Il est vrai que nous vivons dans une société superficielle, mais en tentant de dénoncer ce comportement, Lookism pousse le paroxysme plus loin, voire trop loin, ce qui peut donner une dimension grotesque à la série. 

Le harcèlement scolaire est un comportement dangereux qui mérite d’être mis en avant pour qu’on y soit davantage sensibilisé. Il est cependant dérangeant de constater qu’ il n'arrive presque rien aux brutes, à part un passage à tabac par un élève qui protège les harcelés. Je pense que l'histoire met trop l'accent sur la force et les combats pour résoudre le problème d’harcèlement, mais ce n'est pas de cette manière qu’il doit être éradiqué.

Lookism animé Netflix






Devenir beau = révélation de la vraie personnalité ?

Hyungseok est un personnage complexe et à cause des atrocités qu’il subit au quotidien, il intériorise toute sa colère et son ressentiment. Il a alors tendance à traiter sa propre mère de la même façon que ses camarades le traitent. Cependant, quand il se retrouve dans le corps du "beau" Hyungseok, il acquiert un nouveau point de vue sur sa situation et réalise à quel point sa mère s’est démenée pour lui offrir une vie confortable, alors qu’ils sont relativement pauvres. Dans un sens, il est presque dommage qu’on puisse seulement voir sa vraie personnalité quand il se retrouve dans le plus beau corps. Concernant les autres personnages, une bonne majorité d’entre eux manque cruellement de développement et de profondeur. Ils ont un rôle de figurant et n’apportent pas beaucoup au récit.

L’animation proposée est un mélange de 2D et de 3D, ce qui donne une dimension intéressante à certaines scènes. Cependant, ça manque parfois de régularité et de fluidité. Bien que la série aborde des thèmes sensibles et importants, la trame reste assez simple et se rapproche davantage du slice of life (tranche de vie). Bien que divertissante dans son ensemble, Lookism ne reste pas sans défauts, et on se retrouve un peu déçu face à une fin assez abrupte avec des questions laissées sans réponses ( pourquoi Hyeonsoek se retrouve avec un deuxième corps ? ). En espérant qu’on en sache plus si l’anime est renouvelé pour une seconde saison. 
 

LOOKISM EST DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 08/12.


Cobra Kai poster saison 5


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Seulement neuf mois après la sortie de la saison 4, Cobra Kai est de nouveau de retour avec une cinquième saison. Alors que le dojo Cobra Kai fait fureur et est de plus en plus populaire, Daniel (Ralph Macchio) est prêt à tout pour faire tomber le manipulateur et très ambitieux Terry Silver (Thomas Ian Griffith).

Cette saison 5 joue sur le slow-burn, et manque même parfois de dynamisme. Le rythme est notamment ralenti à cause de l’intrigue des deux premiers épisodes où Miguel (Xolo Maridueña)essaye de retrouver son père au Mexique et qui est, au final, peu intéressante. Même si l’enjeu global est important pour les personnages, la narration reste étirée et l’ensemble de la saison n’est que très peu trépidante. Heureusement, les scènes de combats sont quant à elles toujours aussi réussies et jouissives à regarder. Avec une saison qui se focalise davantage sur les adultes, Cobra Kai s’éloigne de plus en plus du côté teenager des débuts et les jeunes sont carrément mis de coté, ce qui est assez regrettable. Les quelques sous-intrigues autour de certains personnages ados sont expéditives et ne sont pas approfondies, notamment Sam (Mary Mouser) et son envie de s’éloigner du karaté pour se retrouver. 

Comme à son habitude, la série continue d’user de la carte de la nostalgie en faisait des clins d’œil aux films. De plus, le retour de certains personnages du troisième film, est fait intelligemment, sans qu’on ressente un fan service forcé. Une des choses que j’ai appréciée dans cette saison 5, c’est l’évolution de certains personnages. La plupart d’entre eux ont fait du chemin depuis la première saison et ils ont gagné en maturité. On arrête enfin de tourner en rond par rapport à certaines rivalités, il était temps, notamment avec Johnny (William Zabka) qui établit enfin une réelle relation père-fils avec Robby (Tanner Buchanan).

Cobra Kai : Johnny Daniel Chozen



D’ailleurs, un message qui se dégage beaucoup ici est qu’une ancienne brute peut redorer son blason. La rédemption est un thème fort, que ce soit avec Johnny, qui n’est plus du tout en conflit avec Daniel cette saison, ou que ce soit Chozen (Yuji Okumoto), qui après avoir perdu son honneur à Okinawa, est devenu un homme meilleur depuis. Il en est de même avec Mike Barnes (Sean Kanan), un des antagonismes de The Karate Kid III qui revient dans cette cinquième saison et qui, contrairement à ce que Daniel a pu penser au début, a su tourner la page sur son passé pour lui aussi devenir un homme meilleur. Concernant les jeunes, Robby, qui a été momentanément d’un élève de Cobra Kai lors de la précédente saison), revient du côté des gentils. Plus surprenant, il y également Tory (Peyton Roi List), qui a finalement ouvert les yeux sur la perversion de Cobra Kai. La série manque tout de même parfois de crédibilité. Bien qu’on ait compris que la plupart des senseis impliqués dans le dojo Cobra Kai sont des psychopathes, voir la nouvelle sensei Kim Da Eun (Alicia Hannah-Kim) se battre et prendre un malin plaisir à faire souffrir une de ses élèves mineures me dépasse.  

Avec cette cinquième saison, on sent vraiment que la fin de Cobra Kai est proche et qu’il est surtout grand temps de clôturer ce récit qui, avouons-le, s’essouffle. Il faut donc espérer que la saison 6 soit la dernière pour finir en beauté l’héritage de The Karate Kid


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 09/09




Cobra Kai (saison 5), un récit qui s’essouffle ?

Cobra Kai poster saison 5


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Seulement neuf mois après la sortie de la saison 4, Cobra Kai est de nouveau de retour avec une cinquième saison. Alors que le dojo Cobra Kai fait fureur et est de plus en plus populaire, Daniel (Ralph Macchio) est prêt à tout pour faire tomber le manipulateur et très ambitieux Terry Silver (Thomas Ian Griffith).

Cette saison 5 joue sur le slow-burn, et manque même parfois de dynamisme. Le rythme est notamment ralenti à cause de l’intrigue des deux premiers épisodes où Miguel (Xolo Maridueña)essaye de retrouver son père au Mexique et qui est, au final, peu intéressante. Même si l’enjeu global est important pour les personnages, la narration reste étirée et l’ensemble de la saison n’est que très peu trépidante. Heureusement, les scènes de combats sont quant à elles toujours aussi réussies et jouissives à regarder. Avec une saison qui se focalise davantage sur les adultes, Cobra Kai s’éloigne de plus en plus du côté teenager des débuts et les jeunes sont carrément mis de coté, ce qui est assez regrettable. Les quelques sous-intrigues autour de certains personnages ados sont expéditives et ne sont pas approfondies, notamment Sam (Mary Mouser) et son envie de s’éloigner du karaté pour se retrouver. 

Comme à son habitude, la série continue d’user de la carte de la nostalgie en faisait des clins d’œil aux films. De plus, le retour de certains personnages du troisième film, est fait intelligemment, sans qu’on ressente un fan service forcé. Une des choses que j’ai appréciée dans cette saison 5, c’est l’évolution de certains personnages. La plupart d’entre eux ont fait du chemin depuis la première saison et ils ont gagné en maturité. On arrête enfin de tourner en rond par rapport à certaines rivalités, il était temps, notamment avec Johnny (William Zabka) qui établit enfin une réelle relation père-fils avec Robby (Tanner Buchanan).

Cobra Kai : Johnny Daniel Chozen



D’ailleurs, un message qui se dégage beaucoup ici est qu’une ancienne brute peut redorer son blason. La rédemption est un thème fort, que ce soit avec Johnny, qui n’est plus du tout en conflit avec Daniel cette saison, ou que ce soit Chozen (Yuji Okumoto), qui après avoir perdu son honneur à Okinawa, est devenu un homme meilleur depuis. Il en est de même avec Mike Barnes (Sean Kanan), un des antagonismes de The Karate Kid III qui revient dans cette cinquième saison et qui, contrairement à ce que Daniel a pu penser au début, a su tourner la page sur son passé pour lui aussi devenir un homme meilleur. Concernant les jeunes, Robby, qui a été momentanément d’un élève de Cobra Kai lors de la précédente saison), revient du côté des gentils. Plus surprenant, il y également Tory (Peyton Roi List), qui a finalement ouvert les yeux sur la perversion de Cobra Kai. La série manque tout de même parfois de crédibilité. Bien qu’on ait compris que la plupart des senseis impliqués dans le dojo Cobra Kai sont des psychopathes, voir la nouvelle sensei Kim Da Eun (Alicia Hannah-Kim) se battre et prendre un malin plaisir à faire souffrir une de ses élèves mineures me dépasse.  

Avec cette cinquième saison, on sent vraiment que la fin de Cobra Kai est proche et qu’il est surtout grand temps de clôturer ce récit qui, avouons-le, s’essouffle. Il faut donc espérer que la saison 6 soit la dernière pour finir en beauté l’héritage de The Karate Kid


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 09/09




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