Stalk, une série crédible sur l'univers du stalking.



Stalk est une série française diffusée sur la plateforme France.tv SlashSTALK, qui cible les adolescents et les jeunes adultes, est composée de 10 épisodes de 25 min environ et suit Lucas (Théo Fernandez) qui vient tout juste de commencer l'ENSI (École Nationale Supérieure d'Ingénieurs) pour y suivre des études d’ingénieur informatique. Lors du week-end d'intégration, il se fait bizuter et humilier par les étudiants les plus populaire, dont le président du BDE (Bureau des Élèves). Pour se venger, Lucas va hacker leurs téléphones et ordinateurs pour les stalker et connaître tous leurs secrets.
En terme d'histoire, STALK arrive à se démarquer sans toutefois faire dans la grande originalité (je pense notamment aux nombreux téléfilms de l’après-midi). Il n’empêche que STALK reste captivante et arrivera à vous rendre encore plus parano que vous ne l’êtes déjà. Je pense qu'on peut tous confirmer avoir un petit bout de scotch sur la webcam de notre ordinateur portable. La série va plus loin car Lucas (ou Lux, son nom de code) ira jusqu’à infiltrer les téléphones portables des mecs qui l'ont humilié mais aussi de la fille qu'il veut séduire, Alma (Carmen Kassovitz, la fille d'un certain Mathieu Kassovitz). Au fil des épisodes et à cause de certaines circonstances, Lux se mettra même à épier l’intimité de plusieurs personnes du campus. La série aborde des thématiques actuelles tels que la consommation de drogue et le cyberharcèlement
Qui n'a jamais péché me jette la première pierre. Mater un profil Facebook, googliser une date, scruter l'insta d'un mec ou d'une meuf, on est tous des stalkers. La seule chose qui compte, c'est de ne pas se faire cramer.❞ - Lux  
Au niveau du casting et du jeu des acteurs, on reste dans du bon. Théo Fernandez, bien qu'il incarne un personnage qui paraît cliché au premier abord, celui du geek timide qui n'a jamais couché avec une fille, offre une autre palette de son jeu, lui qui auparavant avait joué en majorité dans des comédies (Les Tuche, Gaston Lagaffe, etc.). Lucas est un personnage avec ses défauts, il aborde même des caractéristiques de l’antihéros et lui qui a été humilié, finira à son tour par humilier les autres. Carmen Kassovitz, qui interprète Alma, une étudiante d'anglais qui souhaite à tout prix partir de chez elle pour aller à Montréal, est quant à elle époustouflante et offre un jeu très mature pour son âge (17 ans lors du tournage de la série), surtout que c'est ici son tout premier rôle.

Stalk, une série crédible sur l'univers du stalking.
Le visuel de la série reste épuré et l'histoire est crédible et bien menée, même s'il manque peut-être un twist qui aurait pu nous clouer sur place. Ainsi, STALK est une série qui se regarde vite et bien. De plus, elle explore un phénomène qui fait partie intégrante de la génération jeune actuelle. Qui n'a jamais stalké quelqu'un sur les réseaux sociaux ? STALK va tout simplement plus loin dans l'aspect vicieux et addictif de cette activité, jusqu’à en montrer les pires conséquences. Une saison 2 est encore hypothétique mais selon moi, la saison une se suffit à elle-même. 


Stalk, une série crédible sur l'univers du stalking.

Stalk, une série crédible sur l'univers du stalking.



Stalk est une série française diffusée sur la plateforme France.tv SlashSTALK, qui cible les adolescents et les jeunes adultes, est composée de 10 épisodes de 25 min environ et suit Lucas (Théo Fernandez) qui vient tout juste de commencer l'ENSI (École Nationale Supérieure d'Ingénieurs) pour y suivre des études d’ingénieur informatique. Lors du week-end d'intégration, il se fait bizuter et humilier par les étudiants les plus populaire, dont le président du BDE (Bureau des Élèves). Pour se venger, Lucas va hacker leurs téléphones et ordinateurs pour les stalker et connaître tous leurs secrets.
En terme d'histoire, STALK arrive à se démarquer sans toutefois faire dans la grande originalité (je pense notamment aux nombreux téléfilms de l’après-midi). Il n’empêche que STALK reste captivante et arrivera à vous rendre encore plus parano que vous ne l’êtes déjà. Je pense qu'on peut tous confirmer avoir un petit bout de scotch sur la webcam de notre ordinateur portable. La série va plus loin car Lucas (ou Lux, son nom de code) ira jusqu’à infiltrer les téléphones portables des mecs qui l'ont humilié mais aussi de la fille qu'il veut séduire, Alma (Carmen Kassovitz, la fille d'un certain Mathieu Kassovitz). Au fil des épisodes et à cause de certaines circonstances, Lux se mettra même à épier l’intimité de plusieurs personnes du campus. La série aborde des thématiques actuelles tels que la consommation de drogue et le cyberharcèlement
Qui n'a jamais péché me jette la première pierre. Mater un profil Facebook, googliser une date, scruter l'insta d'un mec ou d'une meuf, on est tous des stalkers. La seule chose qui compte, c'est de ne pas se faire cramer.❞ - Lux  
Au niveau du casting et du jeu des acteurs, on reste dans du bon. Théo Fernandez, bien qu'il incarne un personnage qui paraît cliché au premier abord, celui du geek timide qui n'a jamais couché avec une fille, offre une autre palette de son jeu, lui qui auparavant avait joué en majorité dans des comédies (Les Tuche, Gaston Lagaffe, etc.). Lucas est un personnage avec ses défauts, il aborde même des caractéristiques de l’antihéros et lui qui a été humilié, finira à son tour par humilier les autres. Carmen Kassovitz, qui interprète Alma, une étudiante d'anglais qui souhaite à tout prix partir de chez elle pour aller à Montréal, est quant à elle époustouflante et offre un jeu très mature pour son âge (17 ans lors du tournage de la série), surtout que c'est ici son tout premier rôle.

Stalk, une série crédible sur l'univers du stalking.
Le visuel de la série reste épuré et l'histoire est crédible et bien menée, même s'il manque peut-être un twist qui aurait pu nous clouer sur place. Ainsi, STALK est une série qui se regarde vite et bien. De plus, elle explore un phénomène qui fait partie intégrante de la génération jeune actuelle. Qui n'a jamais stalké quelqu'un sur les réseaux sociaux ? STALK va tout simplement plus loin dans l'aspect vicieux et addictif de cette activité, jusqu’à en montrer les pires conséquences. Une saison 2 est encore hypothétique mais selon moi, la saison une se suffit à elle-même. 


The Protector: mon avis sur la première série originale turque de Netflix.

Première série originale turque de Netflix, The Protector (Hakan: Muhafız en VO) raconte l’histoire de Hakan Demir, un jeune de cité au grand cœur qui va découvrir du jour au lendemain qu’il descend d'une longue lignée, celle du Protecteur : un homme qui a pour mission de protéger Istanbul et de vaincre les Immortels. Diffusée depuis 2018, la série en est à sa troisième saison, disponible sur Netflix depuis le 6 mars 2020.

La série, qui est une adaptation d’un roman, ne fait pas vraiment dans l’originalité puisqu’elle utilise le thème du chosen one orphelin qui doit combattre un ennemi juré puissant. Pourtant, THE PROTECTOR arrive à séduire et nous plonge dans un univers qui reste inconnu pour les occidentaux. Elle nous donne l'opportunité de découvrir les paysages d’Istanbul, mais aussi la culture à travers des éléments de l'histoire et mythologie ottomane. D'ailleurs, alors que beaucoup de séries utilisent des chansons internationales, la soundtrack de THE PROTECTOR est seulement composée de chansons turques.

La première saison sert à poser l'histoire et l'intrigue principale tourne autour de l’identité du dernier Immortel. On suivra donc nos héros enquêter et essayer de découvrir l'identité de cet ennemi redouté. La révélation se fera dans les derniers épisodes de la première saison et pas de grandes surprises, on se doute assez tôt de sa réelle identité. Entre temps, on va en découvrir davantage sur le personnage de Hakan. Jeune homme charismatique et ambitieux, il aura au début bien du mal à accepter son nouveau rôle de Protecteur d’Istanbul. Ce qui est d'ailleurs intéressant avec la figure du Protecteur, c'est qu'il reste un être humain lambda tant qu'il ne porte pas une chemise talismanique (ce type de chemises a d'ailleurs réellement existé) mais dès qu'il l'enfile, il devient invincible. Hakan finira par prendre son rôle au sérieux et aidé par Zeynep et son père, qui sont des Loyaux (des fidèles qui aident et servent le Protecteur dans sa tâche), il va s’entraîner pour assumer son rôle comme il se doit.

The Protector: mon avis sur la première série originale turque de Netflix.


Il y a seulement deux personnages féminins dans cette première saisons : Zeynep, la Loyale et Leyla, la love interest de Hakan (oui, ça sent malheureusement fort le triangle amoureux). Zeynep est un personnage féminin fort de la série. Badass et ayant une grande maîtrise du combat, elle a été entraîné depuis son plus jeune âge pour savoir défendre le Protecteur. Zeynep est au début très sceptique par rapport à Hakan et pense qu'il ne prend pas son rôle de Protecteur comme il le devrait. Pourtant, ils finiront par lier une relation solide, qui se renforcera au fil des épisodes.

THE PROTECTOR n'aurait pas eu grand intérêt si elle avait été une production américaine mais le fait que la série se passe en Turquie fait toute la différence. Vous l'aurez compris, la série m'a agréablement surprise et bien qu'elle ne soit pas dépourvu de défauts, entre autres des twists prévisibles et des facilités scénaristiques, elle reste une série très divertissante qu'on prend plaisir à suivre.

The Protector : mon avis sur la première série originale turque de Netflix

The Protector: mon avis sur la première série originale turque de Netflix.

Première série originale turque de Netflix, The Protector (Hakan: Muhafız en VO) raconte l’histoire de Hakan Demir, un jeune de cité au grand cœur qui va découvrir du jour au lendemain qu’il descend d'une longue lignée, celle du Protecteur : un homme qui a pour mission de protéger Istanbul et de vaincre les Immortels. Diffusée depuis 2018, la série en est à sa troisième saison, disponible sur Netflix depuis le 6 mars 2020.

La série, qui est une adaptation d’un roman, ne fait pas vraiment dans l’originalité puisqu’elle utilise le thème du chosen one orphelin qui doit combattre un ennemi juré puissant. Pourtant, THE PROTECTOR arrive à séduire et nous plonge dans un univers qui reste inconnu pour les occidentaux. Elle nous donne l'opportunité de découvrir les paysages d’Istanbul, mais aussi la culture à travers des éléments de l'histoire et mythologie ottomane. D'ailleurs, alors que beaucoup de séries utilisent des chansons internationales, la soundtrack de THE PROTECTOR est seulement composée de chansons turques.

La première saison sert à poser l'histoire et l'intrigue principale tourne autour de l’identité du dernier Immortel. On suivra donc nos héros enquêter et essayer de découvrir l'identité de cet ennemi redouté. La révélation se fera dans les derniers épisodes de la première saison et pas de grandes surprises, on se doute assez tôt de sa réelle identité. Entre temps, on va en découvrir davantage sur le personnage de Hakan. Jeune homme charismatique et ambitieux, il aura au début bien du mal à accepter son nouveau rôle de Protecteur d’Istanbul. Ce qui est d'ailleurs intéressant avec la figure du Protecteur, c'est qu'il reste un être humain lambda tant qu'il ne porte pas une chemise talismanique (ce type de chemises a d'ailleurs réellement existé) mais dès qu'il l'enfile, il devient invincible. Hakan finira par prendre son rôle au sérieux et aidé par Zeynep et son père, qui sont des Loyaux (des fidèles qui aident et servent le Protecteur dans sa tâche), il va s’entraîner pour assumer son rôle comme il se doit.

The Protector: mon avis sur la première série originale turque de Netflix.


Il y a seulement deux personnages féminins dans cette première saisons : Zeynep, la Loyale et Leyla, la love interest de Hakan (oui, ça sent malheureusement fort le triangle amoureux). Zeynep est un personnage féminin fort de la série. Badass et ayant une grande maîtrise du combat, elle a été entraîné depuis son plus jeune âge pour savoir défendre le Protecteur. Zeynep est au début très sceptique par rapport à Hakan et pense qu'il ne prend pas son rôle de Protecteur comme il le devrait. Pourtant, ils finiront par lier une relation solide, qui se renforcera au fil des épisodes.

THE PROTECTOR n'aurait pas eu grand intérêt si elle avait été une production américaine mais le fait que la série se passe en Turquie fait toute la différence. Vous l'aurez compris, la série m'a agréablement surprise et bien qu'elle ne soit pas dépourvu de défauts, entre autres des twists prévisibles et des facilités scénaristiques, elle reste une série très divertissante qu'on prend plaisir à suivre.

Eighties never die, musical playlist.
Il était temps de vous proposer une nouvelle playlist spéciale années 80 (un peu comme d'habitude en soit). Je suis toujours contente de pouvoir découvrir de nouvelles chansons des années 80, qui du coup ne sont pas vraiment nouvelles mais vous comprenez où je veux en venir. Une playlist qui détend mais qui vous donnera également la pêche, ce qui n'est pas de refus pendant cette période assez difficile. ENJOY !

Eighties never die, musical playlist.

Eighties never die, musical playlist.
Il était temps de vous proposer une nouvelle playlist spéciale années 80 (un peu comme d'habitude en soit). Je suis toujours contente de pouvoir découvrir de nouvelles chansons des années 80, qui du coup ne sont pas vraiment nouvelles mais vous comprenez où je veux en venir. Une playlist qui détend mais qui vous donnera également la pêche, ce qui n'est pas de refus pendant cette période assez difficile. ENJOY !

Vampires, la série française qui réinvente le mythe du vampire avec brio.
Vampires est la dernière nouveauté française sur Netflix. Adaptation libre du roman éponyme inachevé de Thierry Jonquet (publié à titre posthume en 2011), Vampires suit Doïna Radescu (interpretée par Oulaya Amamra), une lycéenne qui va bientôt passer son bac et qui est un être hybride, né de l'union d'une "vampire" et d'un humain. Elle et son frère Andrea sont sous un traitement qui empêche la mutation du vampire de se manifester. Un jour, son frère lui avoue que ça fait déjà des années qu'il a arrêté de prendre son traitement et que ça ne l'a pas changé. Elle en fait alors de même, mais contrairement à son frère, Doïna commence peu a peu à changer et sa nature de prédateur fini par se réveiller.

VAMPIRES arrive à moderniser la figure du vampire tout en gardant des éléments emblématiques : sensibilité à la lumière et le besoin de boire du sang pour survivre. Ici, la nature même du vampire est lié à une mutation et n'a aucun lien avec le surnaturel. Le fait que la nature du vampire soit scientifique permet à l’histoire d’être davantage ancrée dans la réalité. D'ailleurs, VAMPIRES n’est pas la première série à prendre la figure du vampire et à en modifier la nature. Je pense notamment à la série américaine The Passage qui elle aussi réinventait le mythe du vampire avec un virus qui transforme l’humain en créature assoiffée de sang et qui craint la lumière. La mythologie aurait tout de même mérité d’être davantage explorée. Finalement, on ne sait que le strict minimum sur cette mutation génétique (d’ailleurs, il est assez intéressant de souligner que bien que la série s’intitule VAMPIRES , les personnages ne sont jamais identifiés comme tels).

Bien qu'elle emprunte et tourne autour d'une figure du monde fantastique, VAMPIRES a cette particularité d'être ancrée dans une réalité très actuelle. La série se passe principalement dans le quartier de Belleville, une partie de Paris plus populaire et rarement représentée sur les écrans. De plus, la série mise peu sur les effets spéciaux et explore des thèmes comme la recherche et la construction de son identité, la rébellion contre la figure parentale, des thèmes importants dans le passage de l'adolescence à l'age adulte.

Vampires, la série française qui réinvente le mythe du vampire avec brio.


La série explore beaucoup le thème du double et de la dualité. Doïna est un être hybride, mi- humaine mi-vampire, elle voit sa vie, déjà compliquée, bouleversée. Une nature de prédateur se réveille en elle, une envie de sang grandissante, mais contrairement à sa mère Martha et à sa demi-soeur Irina et demi-frère Rad (né d'une précédente union avec un vampire), elle peut se promener à la lumière du soleil. On va donc suivre Doïna qui se retrouve tiraillée entre ses deux natures : embrasser sa nature de vampire et faire son entrée dans la Communauté (de vampires) ou rester dans le monde humain et se battre pour avoir son bac (à cause de la nature de sa famille, Doïna est sans papier) et vivre une relation avec son crush Nacer (interprété par Dylan Robert). On retrouve d’ailleurs de nouveau le thème de la dualité avec la famille Nemeth et la famille Radescu : la famille bourgeoise riche qui vit dans un superbe appartement contre la famille modeste terrée dans une cité et dans un appartement qui tombe en ruine.

Alors que la figure du vampire est très souvent masculine, ici c'est l'inverse : les femmes sont au pouvoir dans cette série, avec la figure de la matriarche dont est composée chaque famille de vampire. De plus, c’est une femme qui est la doyenne de la communauté vampirique. Et alors qu'on représente beaucoup de femmes vampires (les trois femmes de la famille Radescu et Csilla Nemeth qui est à la tête de la Communauté), seul deux vampires hommes sont vraiment au cœur de l'intrigue (Rad Radescu et Ladislas Nemeth).

Vampires, la série française qui réinvente le mythe du vampire avec brio.


VAMPIRES n’évite pas certaines facilités et certains clichés comme le fameux triangle amoureux, mais qui est ici, heureusement, moins mis en avant et plus subtile et qui est en lien avec le côté humain et le côté vampire de Doïna et quel aspect d’elle-même elle finira par choisir et accepter: Nacer, son camarade de classe et crush humain ou Ladislas (interprété par Aliocha Schneider), le fils de la matriarche de la famille Nemeth, la grande famille bourgeoise de vampire. Au final, VAMPIRES ne joue par sur l'action et se rapproche plus du drame et du coming-of-age story à travers Doïna et son adaptation à sa nouvelle nature. La série n'en reste pas moins fascinante et elle arrive à réinventer avec modernité le mythe du vampire et il me tarde de voir comment va évoluer la série, j'espère donc qu'elle sera renouvelée pour une seconde saison.


Vampires, la série française qui réinvente le mythe du vampire avec brio.

Vampires, la série française qui réinvente le mythe du vampire avec brio.
Vampires est la dernière nouveauté française sur Netflix. Adaptation libre du roman éponyme inachevé de Thierry Jonquet (publié à titre posthume en 2011), Vampires suit Doïna Radescu (interpretée par Oulaya Amamra), une lycéenne qui va bientôt passer son bac et qui est un être hybride, né de l'union d'une "vampire" et d'un humain. Elle et son frère Andrea sont sous un traitement qui empêche la mutation du vampire de se manifester. Un jour, son frère lui avoue que ça fait déjà des années qu'il a arrêté de prendre son traitement et que ça ne l'a pas changé. Elle en fait alors de même, mais contrairement à son frère, Doïna commence peu a peu à changer et sa nature de prédateur fini par se réveiller.

VAMPIRES arrive à moderniser la figure du vampire tout en gardant des éléments emblématiques : sensibilité à la lumière et le besoin de boire du sang pour survivre. Ici, la nature même du vampire est lié à une mutation et n'a aucun lien avec le surnaturel. Le fait que la nature du vampire soit scientifique permet à l’histoire d’être davantage ancrée dans la réalité. D'ailleurs, VAMPIRES n’est pas la première série à prendre la figure du vampire et à en modifier la nature. Je pense notamment à la série américaine The Passage qui elle aussi réinventait le mythe du vampire avec un virus qui transforme l’humain en créature assoiffée de sang et qui craint la lumière. La mythologie aurait tout de même mérité d’être davantage explorée. Finalement, on ne sait que le strict minimum sur cette mutation génétique (d’ailleurs, il est assez intéressant de souligner que bien que la série s’intitule VAMPIRES , les personnages ne sont jamais identifiés comme tels).

Bien qu'elle emprunte et tourne autour d'une figure du monde fantastique, VAMPIRES a cette particularité d'être ancrée dans une réalité très actuelle. La série se passe principalement dans le quartier de Belleville, une partie de Paris plus populaire et rarement représentée sur les écrans. De plus, la série mise peu sur les effets spéciaux et explore des thèmes comme la recherche et la construction de son identité, la rébellion contre la figure parentale, des thèmes importants dans le passage de l'adolescence à l'age adulte.

Vampires, la série française qui réinvente le mythe du vampire avec brio.


La série explore beaucoup le thème du double et de la dualité. Doïna est un être hybride, mi- humaine mi-vampire, elle voit sa vie, déjà compliquée, bouleversée. Une nature de prédateur se réveille en elle, une envie de sang grandissante, mais contrairement à sa mère Martha et à sa demi-soeur Irina et demi-frère Rad (né d'une précédente union avec un vampire), elle peut se promener à la lumière du soleil. On va donc suivre Doïna qui se retrouve tiraillée entre ses deux natures : embrasser sa nature de vampire et faire son entrée dans la Communauté (de vampires) ou rester dans le monde humain et se battre pour avoir son bac (à cause de la nature de sa famille, Doïna est sans papier) et vivre une relation avec son crush Nacer (interprété par Dylan Robert). On retrouve d’ailleurs de nouveau le thème de la dualité avec la famille Nemeth et la famille Radescu : la famille bourgeoise riche qui vit dans un superbe appartement contre la famille modeste terrée dans une cité et dans un appartement qui tombe en ruine.

Alors que la figure du vampire est très souvent masculine, ici c'est l'inverse : les femmes sont au pouvoir dans cette série, avec la figure de la matriarche dont est composée chaque famille de vampire. De plus, c’est une femme qui est la doyenne de la communauté vampirique. Et alors qu'on représente beaucoup de femmes vampires (les trois femmes de la famille Radescu et Csilla Nemeth qui est à la tête de la Communauté), seul deux vampires hommes sont vraiment au cœur de l'intrigue (Rad Radescu et Ladislas Nemeth).

Vampires, la série française qui réinvente le mythe du vampire avec brio.


VAMPIRES n’évite pas certaines facilités et certains clichés comme le fameux triangle amoureux, mais qui est ici, heureusement, moins mis en avant et plus subtile et qui est en lien avec le côté humain et le côté vampire de Doïna et quel aspect d’elle-même elle finira par choisir et accepter: Nacer, son camarade de classe et crush humain ou Ladislas (interprété par Aliocha Schneider), le fils de la matriarche de la famille Nemeth, la grande famille bourgeoise de vampire. Au final, VAMPIRES ne joue par sur l'action et se rapproche plus du drame et du coming-of-age story à travers Doïna et son adaptation à sa nouvelle nature. La série n'en reste pas moins fascinante et elle arrive à réinventer avec modernité le mythe du vampire et il me tarde de voir comment va évoluer la série, j'espère donc qu'elle sera renouvelée pour une seconde saison.


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