Kindergarten Cop


Arnold Schwarzenegger est une figure incontournable du cinéma d'action, pourtant, il excelle également dans un autre genre: celui de la comédie. Sorti en 1990 et réalisé par Ivan Reitman (qui avait déjà dirigé Schwarzy deux ans auparavant dans Jumeaux), KINDERGARTEN COP (ou Un Flic à la Maternelle en VF) suit John Kimble (Arnold Schwarzenegger), un flic qui va être sous couverture en tant qu’instituteur dans une école maternelle. Son objectif est de retrouver une femme ainsi que son fils, pour qu’elle témoigne contre son ex-mari, Cullen Crisp, un trafiquant de drogue que Kimble a enfin réussi à appréhender.


Deux ans après Jumeaux, Arnold retrouve Ivan Reitman dans la comédie Kindergarten Cop. Le flic John Kimble, au départ mal rasé et peu aimable, se retrouve donc à jouer l'instituteur à la maternelle, dans une école à Astoria (oui, la même ville que Les Goonies). Il ne sait pas encore ce qu'il l'attend, lui qui à l'habitude de poursuivre des malfrats, il ne se doute pas que des enfants peuvent parfois être tout aussi redoutables. Comme je le disais dans ma critique sur Last Action Hero, j'aime beaucoup voir Arnold Schwarzenegger dans des comédies. De par sa carrure et sa longue carrière dans le cinéma d'action, il y a un sacré contraste qui fonctionne et voir l'acteur entouré de gamins turbulents qui le mène à la baguette, c'est plutôt drôle. 

Kindergarten Cop
Ce qui est marquant avec Kindergarten Cop, c'est qu'il débute comme un film d'action où on retrouve un Schwarzenegger familier, mal rasé et à l’allure de guerrier avec ses gros flingues, mais le long-métrage se dirige par la suite dans l'aspect de la comédie avec ses gags et un John Kimble transformé, qui va se servir de sa formation de flic pour devenir un super instituteur, plus doux et attentionné. De plus, Kimble n'est pas le seul à changer. Alors que ce sont ses élèves qui le transforment, il transforme lui aussi ses élèves en enfants disciplinés alors qu'ils étaient auparavant turbulents. 

Un des films favoris de sa filmographie, il est intéressant de voir que Schwarzy et son personnage John Kimble ont des choses en commun: ils sont tous les deux autrichiens et viennent d'une famille de flic. En effet, dans le film, John Kimble explique que dans sa famille, ils sont flics de père en fils et dans le cas d'Arnold, ce sont son père et son frère qui le sont. 

Kindergarten Cop est une des meilleures comédies d'Arnold et le long-métrage a une intrigue solide et qui fonctionne. Il commence de manière assez forte et brutale pour se diriger par la suite vers une comédie avec des répliques cultes (“Les garçons, ils ont un pénis et les filles, elles ont un vagin”). Un film fun des 90s qu'on ne se lasse pas de regarder.


Kindergarten Cop : quand Terminator devient instituteur

Kindergarten Cop


Arnold Schwarzenegger est une figure incontournable du cinéma d'action, pourtant, il excelle également dans un autre genre: celui de la comédie. Sorti en 1990 et réalisé par Ivan Reitman (qui avait déjà dirigé Schwarzy deux ans auparavant dans Jumeaux), KINDERGARTEN COP (ou Un Flic à la Maternelle en VF) suit John Kimble (Arnold Schwarzenegger), un flic qui va être sous couverture en tant qu’instituteur dans une école maternelle. Son objectif est de retrouver une femme ainsi que son fils, pour qu’elle témoigne contre son ex-mari, Cullen Crisp, un trafiquant de drogue que Kimble a enfin réussi à appréhender.


Deux ans après Jumeaux, Arnold retrouve Ivan Reitman dans la comédie Kindergarten Cop. Le flic John Kimble, au départ mal rasé et peu aimable, se retrouve donc à jouer l'instituteur à la maternelle, dans une école à Astoria (oui, la même ville que Les Goonies). Il ne sait pas encore ce qu'il l'attend, lui qui à l'habitude de poursuivre des malfrats, il ne se doute pas que des enfants peuvent parfois être tout aussi redoutables. Comme je le disais dans ma critique sur Last Action Hero, j'aime beaucoup voir Arnold Schwarzenegger dans des comédies. De par sa carrure et sa longue carrière dans le cinéma d'action, il y a un sacré contraste qui fonctionne et voir l'acteur entouré de gamins turbulents qui le mène à la baguette, c'est plutôt drôle. 

Kindergarten Cop
Ce qui est marquant avec Kindergarten Cop, c'est qu'il débute comme un film d'action où on retrouve un Schwarzenegger familier, mal rasé et à l’allure de guerrier avec ses gros flingues, mais le long-métrage se dirige par la suite dans l'aspect de la comédie avec ses gags et un John Kimble transformé, qui va se servir de sa formation de flic pour devenir un super instituteur, plus doux et attentionné. De plus, Kimble n'est pas le seul à changer. Alors que ce sont ses élèves qui le transforment, il transforme lui aussi ses élèves en enfants disciplinés alors qu'ils étaient auparavant turbulents. 

Un des films favoris de sa filmographie, il est intéressant de voir que Schwarzy et son personnage John Kimble ont des choses en commun: ils sont tous les deux autrichiens et viennent d'une famille de flic. En effet, dans le film, John Kimble explique que dans sa famille, ils sont flics de père en fils et dans le cas d'Arnold, ce sont son père et son frère qui le sont. 

Kindergarten Cop est une des meilleures comédies d'Arnold et le long-métrage a une intrigue solide et qui fonctionne. Il commence de manière assez forte et brutale pour se diriger par la suite vers une comédie avec des répliques cultes (“Les garçons, ils ont un pénis et les filles, elles ont un vagin”). Un film fun des 90s qu'on ne se lasse pas de regarder.


Old Boys 2018
Cela fait quelques années que les relectures modernes de la pièce d'Edmond Rostand sont présentes dans l'univers du teen drama (notamment sur Netflix avec Sierra Burgess is a Loser en 2018 et The Half of It en 2020). Old Boys, réalisé en 2018 par Toby MacDonald, suit Martin Amberson (Alex Lawther), un bousier anglais dans un pensionnat pour garçons, qui va aider le très populaire Henry Winchester (Jonah Hauer-King) à séduire Agnès (Pauline Etienne), la fille de leur nouveau professeur de français. 

En étant une relecture libre et moderne de Cyrano de Bergerac, il est vrai que le long-métrage souffre d'un manque d'originalité dans son intrigue. On y retrouve un Alex Lawther dans un type de rôle qui lui est (trop?) familier, celui de l'outsider. Il est bon, comme à son habitude, mais c'est un rôle où il ne se démarque pas tellement de ses anciens personnages (je pense notamment à son personnage de Eliott dans Departure). On retrouve également Pauline Etienne, que j'avais trouvé remarquable dans le film Tokyo Fiancée, sorti en 2014. L'actrice belge y incarne une jeune française créative et intelligente, embarquée de force par son père en Angleterre.

Amberson est donc l'outsider de l'internat, le souffre-douleur qui cherche à être accepté par ses pairs. C'est un garçon vulnérable et sensible. Quant à Winchester, il incarne la figure de l'élève sportif et populaire, mais heureusement, on évite le cliché ultime de l'athlète méchant et méprisant. Quand bien même, les personnages, bien qu'attachants au premier abord, restent assez stéréotypés et lisses et manquent de profondeur.

Old Boys 2018



Au départ, Amberson va donc jouer les entremetteurs et c'est avec son coté sensible et poète qu'il va aider Winchester à conquérir Agnès. Les échanges se font sous forme de montages vidéos VHS, de lettres, mais aussi de collages, c'est qui change des versions plus moderne avec les appels téléphoniques et les SMS. Le maillon faible dans l'histoire, c'est que les efforts d'Amberson semblent sans réelle importance puisque Winchester est vraisemblablement seulement intéressé par Agnès, car elle s'intéresse à lui. On nous sert donc une espèce de triangle amoureux qui n'en est pas vraiment un puisque la relation entre Winchester et Agnès, mais aussi celle entre Amberson et Agnès, n'est pas assez aboutie. De plus, malgré que Lawther et Hauer-King incarnent un bon duo à l'écran, l'amitié bourgeonnante de leurs personnages n'est, elle aussi, pas assez exploitée.  

Agnes is creative, and thoughtful and intelligent. This is about proving to her that you deserve her, that you're not just a Labrador in trousers.❞ - Amberson

Le film arrive tout de même a se démarquer par son contexte et son environnement. En effet, l'intrigue se passe en campagne anglaise dans les années 80, ce qui dénote d'ailleurs avec les scènes se passant dans l'internat. En effet, avec l'établissement et les uniformes, cela donne parfois l'impression que l'intrigue se passe bien avant les années 80. La B.O. est plutôt réussie et est aussi composée de chansons françaises (Téléphone bien évidemment), ce qui est toujours agréable à entendre.

Bien que sans surprise, OLD BOYS reste rafraîchissant et subtilement drôle. Cependant, le film reste peut-être trop court et manque d'approfondissement dans ses personnages et les relations qu'ils entretiennent. Au final, le long-métrage délivre le nécessaire, ce qui en fait un film sympathique, mais facilement oubliable.




Old Boys, une relecture convenue, mais sympathique de Cyrano de Bergerac.

Old Boys 2018
Cela fait quelques années que les relectures modernes de la pièce d'Edmond Rostand sont présentes dans l'univers du teen drama (notamment sur Netflix avec Sierra Burgess is a Loser en 2018 et The Half of It en 2020). Old Boys, réalisé en 2018 par Toby MacDonald, suit Martin Amberson (Alex Lawther), un bousier anglais dans un pensionnat pour garçons, qui va aider le très populaire Henry Winchester (Jonah Hauer-King) à séduire Agnès (Pauline Etienne), la fille de leur nouveau professeur de français. 

En étant une relecture libre et moderne de Cyrano de Bergerac, il est vrai que le long-métrage souffre d'un manque d'originalité dans son intrigue. On y retrouve un Alex Lawther dans un type de rôle qui lui est (trop?) familier, celui de l'outsider. Il est bon, comme à son habitude, mais c'est un rôle où il ne se démarque pas tellement de ses anciens personnages (je pense notamment à son personnage de Eliott dans Departure). On retrouve également Pauline Etienne, que j'avais trouvé remarquable dans le film Tokyo Fiancée, sorti en 2014. L'actrice belge y incarne une jeune française créative et intelligente, embarquée de force par son père en Angleterre.

Amberson est donc l'outsider de l'internat, le souffre-douleur qui cherche à être accepté par ses pairs. C'est un garçon vulnérable et sensible. Quant à Winchester, il incarne la figure de l'élève sportif et populaire, mais heureusement, on évite le cliché ultime de l'athlète méchant et méprisant. Quand bien même, les personnages, bien qu'attachants au premier abord, restent assez stéréotypés et lisses et manquent de profondeur.

Old Boys 2018



Au départ, Amberson va donc jouer les entremetteurs et c'est avec son coté sensible et poète qu'il va aider Winchester à conquérir Agnès. Les échanges se font sous forme de montages vidéos VHS, de lettres, mais aussi de collages, c'est qui change des versions plus moderne avec les appels téléphoniques et les SMS. Le maillon faible dans l'histoire, c'est que les efforts d'Amberson semblent sans réelle importance puisque Winchester est vraisemblablement seulement intéressé par Agnès, car elle s'intéresse à lui. On nous sert donc une espèce de triangle amoureux qui n'en est pas vraiment un puisque la relation entre Winchester et Agnès, mais aussi celle entre Amberson et Agnès, n'est pas assez aboutie. De plus, malgré que Lawther et Hauer-King incarnent un bon duo à l'écran, l'amitié bourgeonnante de leurs personnages n'est, elle aussi, pas assez exploitée.  

Agnes is creative, and thoughtful and intelligent. This is about proving to her that you deserve her, that you're not just a Labrador in trousers.❞ - Amberson

Le film arrive tout de même a se démarquer par son contexte et son environnement. En effet, l'intrigue se passe en campagne anglaise dans les années 80, ce qui dénote d'ailleurs avec les scènes se passant dans l'internat. En effet, avec l'établissement et les uniformes, cela donne parfois l'impression que l'intrigue se passe bien avant les années 80. La B.O. est plutôt réussie et est aussi composée de chansons françaises (Téléphone bien évidemment), ce qui est toujours agréable à entendre.

Bien que sans surprise, OLD BOYS reste rafraîchissant et subtilement drôle. Cependant, le film reste peut-être trop court et manque d'approfondissement dans ses personnages et les relations qu'ils entretiennent. Au final, le long-métrage délivre le nécessaire, ce qui en fait un film sympathique, mais facilement oubliable.




Mean Girls film Cady Karen Gretchen Regina


Mean Girls
 est probablement le teen-movie emblématique du début des années 2000. Avec Lindsay Lohan en tête d’affiche, popularisée suite au succès de Freaky Friday (également réalisé par Mark Waters) sorti l’année précédente, le film est un carton et devient un film culte. Le scénario est écrit par Tina Fey, qui joue également dans le film et suit Cady Heron (Lindsay Lohan), une adolescente de 16 ans qui revient d’Afrique et qui a été scolarisé à domicile toute sa vie. Elle va vite découvrir l’univers du lycée américain et que ce dernier est loin d'être un environnement inoffensif.


MEAN GIRLS est un film particulièrement ancré dans la pop culture. Bien que Tina Fey se soit inspirée d’un livre de développement personnel (Queen Bees and Wannabes de Rosalind Wiseman), le long-métrage parait être un digne successeur d’un teen-movie des années 80, Heathers, réalisé par Michael Lehmann. Heathers est une comédie noire et une satire sociale sur les adolescents et expose les cliques sociales du lycée. On retrouve des éléments similaires entre les deux long-métrages: un trio de filles populaires, les cliques sociales et une héroïne qui va tout faire pour détruire cette construction sociale nocive. D'ailleurs, le scénario d'Heathers fut écrit par Daniel Waters, qui n'est autre que le frère de Mark Waters. MEAN GIRLS semble aussi s’inspirer d’un autre teen movie des années 90: Clueless. En effet, en plus d'être une satire sociale sur le monde adolescent, l’arc narratif autour de la transformation de Tai dans Clueless n’est pas sans rappeler la transformation de Cady auprès des Plastiques.

There are two kinds of evil people in this world. Those who do evil stuff and those who see evil stuff being done and don’t try to stop it.❞ - Janis Ian

Au début du film, Cady est une jeune fille naïve, un agneau envoyé dans la gueule du loup, aka le lycée. Elle sera vite confrontée à la cruauté des filles populaires et n’aura qu’une idée en tête, se venger. Pourtant, cela va la mener vers un chemin de corruption et elle va commencer à devenir de plus en plus comme la queen bee du lycée, Regina Georges (Rachel McAdams) et ses little workers, Gretchen Wieners (Lacey Chabert) et Karen Smith (Amanda Seyfried). A cause de l’influence des Plastiques, mais aussi celle de Janis (Lizzy Caplan), Cady perd peu à peu son individualité. En effet, dans un premier temps, on pense que seules les Plastiques sont des mean girls, pourtant, Janis incarne tout autant l'image de la mean girl. Janis veut se venger de Regina mais au fond, elle ne vaut pas mieux qu'elle puisqu'elle joue au même jeu que Regina en sabotant sa vie. De plus, elle force au départ Cady à être dans une situation où elle n'est pas à l'aise. Janis est une rebelle qui veut casser le système (le règne de Regina) mais qui ne fait que le renforcer puisqu'au final, elle est en partie responsable de la transformation de Cady qui finit, pour une courte durée, par devenir la nouvelle queen bee.
  
Mean Girls film Cady Janis Damian



Le titre est évocateur de cette réalité où toutes les filles, au lieu d'être unies, sont cruelles entre elles. La scène dans le gymnase montre que chaque fille du lycée a déjà critiqué une de ses amies. Le titre ne se réfèrent donc pas seulement aux Plastiques mais bien à toutes les filles du lycée. D'ailleurs, MEAN GIRLS reste un film intemporel car son sujet pourrait facilement être exploité à l'heure actuelle, notamment à travers les réseaux sociaux et le cyberbullying. La fin est un peu niaise et prévisible, mais elle fait néanmoins chaud au cœur. Cady mûrit et retrouve son individualité pour enfin redevenir elle-même. 

Get in loser, we’re going shopping.❞ - Regina George

MEAN GIRLS est un film pertinent avec de l'humour mordant et des répliques cultes. Il explore le cliché du lycée et s'en moque. Il parvient également à mettre en lumière l'harcèlement qu'on peut subir dans le milieu scolaire. Les répliques drôles de ce film ont fait naître une multitude de gifs et de mèmes, ce qui fait encore vivre le film des années après sa sortie. Véritable phénomène de la pop-culture, MEAN GIRLS a marqué toute une génération et a le mérite, seize ans après sa sortie, de ne pas être tombé dans l'oubli. La preuve est que personne n'oublie de célébrer ce film le 3 octobre, ce qui est mon cas aujourd'hui. Bien que le long-métrage soit un digne héritier des teen-movies Heathers, Clueless ou encore Jawbreaker, il a su laisser son propre héritage derrière lui et bon nombre d'artistes et d'œuvres lui ont rendu hommage, notamment Ariana Grande, avec son clip Thank U, Next.

Mean Girls, un teen-movie culte et digne héritier des films Heathers et Clueless.

Mean Girls film Cady Karen Gretchen Regina


Mean Girls
 est probablement le teen-movie emblématique du début des années 2000. Avec Lindsay Lohan en tête d’affiche, popularisée suite au succès de Freaky Friday (également réalisé par Mark Waters) sorti l’année précédente, le film est un carton et devient un film culte. Le scénario est écrit par Tina Fey, qui joue également dans le film et suit Cady Heron (Lindsay Lohan), une adolescente de 16 ans qui revient d’Afrique et qui a été scolarisé à domicile toute sa vie. Elle va vite découvrir l’univers du lycée américain et que ce dernier est loin d'être un environnement inoffensif.


MEAN GIRLS est un film particulièrement ancré dans la pop culture. Bien que Tina Fey se soit inspirée d’un livre de développement personnel (Queen Bees and Wannabes de Rosalind Wiseman), le long-métrage parait être un digne successeur d’un teen-movie des années 80, Heathers, réalisé par Michael Lehmann. Heathers est une comédie noire et une satire sociale sur les adolescents et expose les cliques sociales du lycée. On retrouve des éléments similaires entre les deux long-métrages: un trio de filles populaires, les cliques sociales et une héroïne qui va tout faire pour détruire cette construction sociale nocive. D'ailleurs, le scénario d'Heathers fut écrit par Daniel Waters, qui n'est autre que le frère de Mark Waters. MEAN GIRLS semble aussi s’inspirer d’un autre teen movie des années 90: Clueless. En effet, en plus d'être une satire sociale sur le monde adolescent, l’arc narratif autour de la transformation de Tai dans Clueless n’est pas sans rappeler la transformation de Cady auprès des Plastiques.

There are two kinds of evil people in this world. Those who do evil stuff and those who see evil stuff being done and don’t try to stop it.❞ - Janis Ian

Au début du film, Cady est une jeune fille naïve, un agneau envoyé dans la gueule du loup, aka le lycée. Elle sera vite confrontée à la cruauté des filles populaires et n’aura qu’une idée en tête, se venger. Pourtant, cela va la mener vers un chemin de corruption et elle va commencer à devenir de plus en plus comme la queen bee du lycée, Regina Georges (Rachel McAdams) et ses little workers, Gretchen Wieners (Lacey Chabert) et Karen Smith (Amanda Seyfried). A cause de l’influence des Plastiques, mais aussi celle de Janis (Lizzy Caplan), Cady perd peu à peu son individualité. En effet, dans un premier temps, on pense que seules les Plastiques sont des mean girls, pourtant, Janis incarne tout autant l'image de la mean girl. Janis veut se venger de Regina mais au fond, elle ne vaut pas mieux qu'elle puisqu'elle joue au même jeu que Regina en sabotant sa vie. De plus, elle force au départ Cady à être dans une situation où elle n'est pas à l'aise. Janis est une rebelle qui veut casser le système (le règne de Regina) mais qui ne fait que le renforcer puisqu'au final, elle est en partie responsable de la transformation de Cady qui finit, pour une courte durée, par devenir la nouvelle queen bee.
  
Mean Girls film Cady Janis Damian



Le titre est évocateur de cette réalité où toutes les filles, au lieu d'être unies, sont cruelles entre elles. La scène dans le gymnase montre que chaque fille du lycée a déjà critiqué une de ses amies. Le titre ne se réfèrent donc pas seulement aux Plastiques mais bien à toutes les filles du lycée. D'ailleurs, MEAN GIRLS reste un film intemporel car son sujet pourrait facilement être exploité à l'heure actuelle, notamment à travers les réseaux sociaux et le cyberbullying. La fin est un peu niaise et prévisible, mais elle fait néanmoins chaud au cœur. Cady mûrit et retrouve son individualité pour enfin redevenir elle-même. 

Get in loser, we’re going shopping.❞ - Regina George

MEAN GIRLS est un film pertinent avec de l'humour mordant et des répliques cultes. Il explore le cliché du lycée et s'en moque. Il parvient également à mettre en lumière l'harcèlement qu'on peut subir dans le milieu scolaire. Les répliques drôles de ce film ont fait naître une multitude de gifs et de mèmes, ce qui fait encore vivre le film des années après sa sortie. Véritable phénomène de la pop-culture, MEAN GIRLS a marqué toute une génération et a le mérite, seize ans après sa sortie, de ne pas être tombé dans l'oubli. La preuve est que personne n'oublie de célébrer ce film le 3 octobre, ce qui est mon cas aujourd'hui. Bien que le long-métrage soit un digne héritier des teen-movies Heathers, Clueless ou encore Jawbreaker, il a su laisser son propre héritage derrière lui et bon nombre d'artistes et d'œuvres lui ont rendu hommage, notamment Ariana Grande, avec son clip Thank U, Next.

S'il y a bien un film que j'ai regardé un nombre incalculable de fois dans ma jeunesse, c'est bien À tout jamais, une histoire de Cendrillon (Ever After en VO). Réalisé par Andy Tennant en 1998, Ever After est un film dramatique qui s'inspire du conte de Cendrillon. Dans ce film, pas de marraine la bonne fée ni de citrouille qui se transforme en carrosse, l’intrigue se passe en France au XVIe siècle et suit Danielle de Barbarac (Drew Barrymore), orpheline et roturière, qui est au service de sa belle-mère, la baronne Rodmilla de Ghent (Anjelica Huston) et de ses filles, Jacqueline et Marguerite. Pour libérer un des anciens serviteurs de son père, Danielle se fait passer pour une comtesse et emprunte le nom de sa mère. C'est sans compter sa rencontre avec le prince de France, Henry (Dougray Scott), qui va chambouler son existence. 

 

C'est incontestable, EVER AFTER reste le meilleur retelling du conte de Cendrillon. Andy Tennant nous offre un récit beaucoup plus étoffé que le conte de base et au message complètement opposé, sans pour autant dénaturer le conte rendu populaire par Perrault, les frères Grimm et bien évidemment Walt Disney. EVER AFTER a la particularité d'offrir un personnage féminin fort et indépendant, bien loin de l’image traditionnelle du personnage de Cendrillon. Cendrillon devient ici Danielle de Barbarac, une roturière qui se voit devenir servante dans sa propre maison après le décès de son père. Drew Barrymore est fantastique dans ce film et c'est un de ses rôles que je préfère (c'est également un des films favoris de sa filmographie dixit une interview de 2016). Danielle est une jeune forte et intelligente, de plus, malgré sa condition sociale, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et elle est loin, très loin d'incarner l'image de la demoiselle en détresse. C'est cet élément qui fait que EVER AFTER est une réussite car l'image de la jeune servante en détresse qui est délivrée par le prince y est complètement remodelée et modernisée. Une dimension féministe qui fait plaisir à voir. 

Comme pour Danielle, le prince charmant est rendu plus complexe que dans le conte. Henry est un prince qui ne supporte pas son statut et les choix qui lui sont opposés. Sa rencontre avec Danielle va remettre son existence et ses ambitions en question. C'est cet élément que j'aime dans la relation entre Danielle et Henry, Danielle le pousse à être la meilleure version de lui-même. Elle lui ouvre les yeux sur la condition des gens qui sont moins privilégiés que lui. 

You have everything, and still the world holds no joy; and yet you insist on making fun of those who would see it for its possibilities.❞ - Danielle





Qui dit Cendrillon, dit également méchante belle-mère. Interprétée par l'extraordinaire Anjelica Huston, Rodmilla de Gent est une femme avide de pouvoir qui souhaite à tout prix voir sa fille Marguerite mariée au prince de France. Dans le conte, la belle-mère déteste Cendrillon à cause de sa beauté, cependant, dans le film, une autre raison est suggérée: Rodmilla éprouve de la rancœur envers sa belle-fille car les derniers mots d'Auguste, son mari et le père de Danielle, ont été pour cette dernière et non pour elle alors qu'elle était également présente. Au lieu d'avoir deux méchantes demi-sœurs, ce qui semble un peu forcé et manichéen, seule Marguerite a un comportement antagoniste envers Danielle tandis que Jacqueline est plus douce et plus aimable. Jacqueline est interprétée par Melanie Lynskey, qui est juste géniale et qu'on ne voit d'ailleurs pas assez sur nos écrans.

Bien que le film soit exempt de toute magie, la figure de la marraine la bonne fée est ici remplacé par  nul autre que Leonardo da Vinci (Patrick Godfrey), qui aidera autant Danielle et Henry. On retrouve également au casting Judy Parfitt et Timothy West dans les rôles de la Reine Marie et du Roi François (Francis en VO). D’ailleurs, bien que le contexte de l'histoire se déroule au XVIe siècle en France, EVER AFTER est historiquement inexact au niveau des dates et le film se contente seulement d'emprunter des noms de personnalités historiques. On n'oublie pas aussi la présence de Jeanne Moreau, qui incarne une femme du XIXe siècle qui tient à raconter la véritable histoire de Cendrillon aux Frères Grimm.

Que serait un film sans sa musique. La bande originale est signée par George Fenton, à qui on doit les musiques de Les Liaisons Dangereuses ou encore Un jour sans fin. La musique est en parfaite osmose avec le film et elle est tout simplement magnifique et frissonnante.


EVER AFTER est une fantastique relecture du conte de Cendrillon. Le long-métrage propose un récit populaire modernisé avec une touche de féminisme et un casting de qualité. C'est émouvant et c'est tout simplement un film qui tient une place particulière dans mon cœur. C'est une histoire d'amour avec une vraie construction de la relation entre "Cendrillon" et le Prince. De plus, Danielle représente la parfaite évolution du personnage. Un film qu'on cite peu de nos jours mais qui mérite d'être vu et revu.






Ever After, une relecture féministe et maîtrisée du conte de Cendrillon

S'il y a bien un film que j'ai regardé un nombre incalculable de fois dans ma jeunesse, c'est bien À tout jamais, une histoire de Cendrillon (Ever After en VO). Réalisé par Andy Tennant en 1998, Ever After est un film dramatique qui s'inspire du conte de Cendrillon. Dans ce film, pas de marraine la bonne fée ni de citrouille qui se transforme en carrosse, l’intrigue se passe en France au XVIe siècle et suit Danielle de Barbarac (Drew Barrymore), orpheline et roturière, qui est au service de sa belle-mère, la baronne Rodmilla de Ghent (Anjelica Huston) et de ses filles, Jacqueline et Marguerite. Pour libérer un des anciens serviteurs de son père, Danielle se fait passer pour une comtesse et emprunte le nom de sa mère. C'est sans compter sa rencontre avec le prince de France, Henry (Dougray Scott), qui va chambouler son existence. 

 

C'est incontestable, EVER AFTER reste le meilleur retelling du conte de Cendrillon. Andy Tennant nous offre un récit beaucoup plus étoffé que le conte de base et au message complètement opposé, sans pour autant dénaturer le conte rendu populaire par Perrault, les frères Grimm et bien évidemment Walt Disney. EVER AFTER a la particularité d'offrir un personnage féminin fort et indépendant, bien loin de l’image traditionnelle du personnage de Cendrillon. Cendrillon devient ici Danielle de Barbarac, une roturière qui se voit devenir servante dans sa propre maison après le décès de son père. Drew Barrymore est fantastique dans ce film et c'est un de ses rôles que je préfère (c'est également un des films favoris de sa filmographie dixit une interview de 2016). Danielle est une jeune forte et intelligente, de plus, malgré sa condition sociale, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et elle est loin, très loin d'incarner l'image de la demoiselle en détresse. C'est cet élément qui fait que EVER AFTER est une réussite car l'image de la jeune servante en détresse qui est délivrée par le prince y est complètement remodelée et modernisée. Une dimension féministe qui fait plaisir à voir. 

Comme pour Danielle, le prince charmant est rendu plus complexe que dans le conte. Henry est un prince qui ne supporte pas son statut et les choix qui lui sont opposés. Sa rencontre avec Danielle va remettre son existence et ses ambitions en question. C'est cet élément que j'aime dans la relation entre Danielle et Henry, Danielle le pousse à être la meilleure version de lui-même. Elle lui ouvre les yeux sur la condition des gens qui sont moins privilégiés que lui. 

You have everything, and still the world holds no joy; and yet you insist on making fun of those who would see it for its possibilities.❞ - Danielle





Qui dit Cendrillon, dit également méchante belle-mère. Interprétée par l'extraordinaire Anjelica Huston, Rodmilla de Gent est une femme avide de pouvoir qui souhaite à tout prix voir sa fille Marguerite mariée au prince de France. Dans le conte, la belle-mère déteste Cendrillon à cause de sa beauté, cependant, dans le film, une autre raison est suggérée: Rodmilla éprouve de la rancœur envers sa belle-fille car les derniers mots d'Auguste, son mari et le père de Danielle, ont été pour cette dernière et non pour elle alors qu'elle était également présente. Au lieu d'avoir deux méchantes demi-sœurs, ce qui semble un peu forcé et manichéen, seule Marguerite a un comportement antagoniste envers Danielle tandis que Jacqueline est plus douce et plus aimable. Jacqueline est interprétée par Melanie Lynskey, qui est juste géniale et qu'on ne voit d'ailleurs pas assez sur nos écrans.

Bien que le film soit exempt de toute magie, la figure de la marraine la bonne fée est ici remplacé par  nul autre que Leonardo da Vinci (Patrick Godfrey), qui aidera autant Danielle et Henry. On retrouve également au casting Judy Parfitt et Timothy West dans les rôles de la Reine Marie et du Roi François (Francis en VO). D’ailleurs, bien que le contexte de l'histoire se déroule au XVIe siècle en France, EVER AFTER est historiquement inexact au niveau des dates et le film se contente seulement d'emprunter des noms de personnalités historiques. On n'oublie pas aussi la présence de Jeanne Moreau, qui incarne une femme du XIXe siècle qui tient à raconter la véritable histoire de Cendrillon aux Frères Grimm.

Que serait un film sans sa musique. La bande originale est signée par George Fenton, à qui on doit les musiques de Les Liaisons Dangereuses ou encore Un jour sans fin. La musique est en parfaite osmose avec le film et elle est tout simplement magnifique et frissonnante.


EVER AFTER est une fantastique relecture du conte de Cendrillon. Le long-métrage propose un récit populaire modernisé avec une touche de féminisme et un casting de qualité. C'est émouvant et c'est tout simplement un film qui tient une place particulière dans mon cœur. C'est une histoire d'amour avec une vraie construction de la relation entre "Cendrillon" et le Prince. De plus, Danielle représente la parfaite évolution du personnage. Un film qu'on cite peu de nos jours mais qui mérite d'être vu et revu.






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