Les 7 vies de Léa - Léa et ses parents

Il semblerait bien que le voyage dans le temps ait le vent en poupe en ce moment. Adaptation du roman Les 7 vies de Léo Belami de Nataël Trapp, Les 7 vies de Léa est une production française en 7 épisodes où on y suit Léa, une jeune de 17 ans paumée et qui n’a plus vraiment le goût de vivre. Pourtant, son existence est chamboulée quand elle retrouve le cadavre d’un ado disparu 30 ans plus tôt et qu’elle se réveille le lendemain dans la peau de ce même ado, Ismaël, en 1991.

Un Code Quantum façon teenager ?

Malgré une quasi-absence de promo, LES 7 VIES DE LÉA se révèle être une excellente surprise. Habile mélange entre le teen show, l'enquête policière et le récit fantastique, la série offre un scénario convaincant, captivant et qui arrive à nous tenir en haleine pendant ses sept épisodes. Non sans rappeler brièvement la série Code Quantum (surtout pour l’aspect saut dans le temps dans un corps différent), la série française est une véritable ode à l’adolescent et à ses états d’âme. Dépression, mal-être, relation tumultueuse avec les parents, ceci sont les nombreuses thématiques que LES 7 VIES DE LÉA explore; des sujets qui sont souvent abordés dans les récits d’apprentissage (coming-of-age story) et qui ici sont plutôt bien maîtrisés. On nous sert une vision réaliste de l’adolescent, ce qui est assez rare de nos jours, alors qu'il y a une tendance à illustrer une vision plus sensationnelle, trash et crue du teenager

Une ambiance 90s au top

La série oscille entre moments dramatiques et moments plus tendres avec des passages rafraîchissants et drôles. En effet, une adolescente qui se retrouve dans le corps d'un garçon, ça peut mener à des situations plutôt cocasses. La série a réussi avec brio à transposer les années 90 sans que ça ne soit cliché. La façon de s’habiller, la musique (la BO est formidable avec des morceaux de Youth Sonic, Red Hot Chili Peppers, mais aussi Cher), l’atmosphère, tout est fait avec justesse. On n’atteint jamais la caricature ou l’absurde de la nostalgie des nineties.

Les 7 vies de Léa - Ismael reflet miroir





Une distribution et des protagonistes convaincants 

Du côté de la distribution, les jeunes acteurs sont remarquables et apportent une réelle fraîcheur. Chaque prestation est convaincante. Puisque Léa se réveille chaque matin pendant une semaine dans un nouveau corps, une bonne partie des acteurs incarne une version de Léa en plus de leur propre personnage. On retrouve dans la série une majorité d’acteurs qui débutent dont Raïka Hazanavicius et Khalil Ben Gharbia et les plus initiés Théo Fernandez, vu dans les Tuche et la série Stalk, et Maïra Schmitt, vu notamment dans la série Léo Matteï, Brigade des mineurs. Dans les rôles des parents de Léa, on retrouve les talentueux Mélanie Doutey et Samuel Benchetrit.

L'épisode final est surprenant et inattendu, mais les dernières minutes laissent surtout à penser que l'aventure pourrait être poursuivie avec une seconde saison. Même si selon moi, la boucle est bouclé avec ce dénouement, je serais tout de même curieuse de voir quelle direction pourrait être prise si LES 7 VIES DE LÉA se voyait être reconduite. Affaire à suivre !


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 27/04.

Les 7 vies de Léa, un coming-of age story avec enquête et voyage dans le temps

Les 7 vies de Léa - Léa et ses parents

Il semblerait bien que le voyage dans le temps ait le vent en poupe en ce moment. Adaptation du roman Les 7 vies de Léo Belami de Nataël Trapp, Les 7 vies de Léa est une production française en 7 épisodes où on y suit Léa, une jeune de 17 ans paumée et qui n’a plus vraiment le goût de vivre. Pourtant, son existence est chamboulée quand elle retrouve le cadavre d’un ado disparu 30 ans plus tôt et qu’elle se réveille le lendemain dans la peau de ce même ado, Ismaël, en 1991.

Un Code Quantum façon teenager ?

Malgré une quasi-absence de promo, LES 7 VIES DE LÉA se révèle être une excellente surprise. Habile mélange entre le teen show, l'enquête policière et le récit fantastique, la série offre un scénario convaincant, captivant et qui arrive à nous tenir en haleine pendant ses sept épisodes. Non sans rappeler brièvement la série Code Quantum (surtout pour l’aspect saut dans le temps dans un corps différent), la série française est une véritable ode à l’adolescent et à ses états d’âme. Dépression, mal-être, relation tumultueuse avec les parents, ceci sont les nombreuses thématiques que LES 7 VIES DE LÉA explore; des sujets qui sont souvent abordés dans les récits d’apprentissage (coming-of-age story) et qui ici sont plutôt bien maîtrisés. On nous sert une vision réaliste de l’adolescent, ce qui est assez rare de nos jours, alors qu'il y a une tendance à illustrer une vision plus sensationnelle, trash et crue du teenager

Une ambiance 90s au top

La série oscille entre moments dramatiques et moments plus tendres avec des passages rafraîchissants et drôles. En effet, une adolescente qui se retrouve dans le corps d'un garçon, ça peut mener à des situations plutôt cocasses. La série a réussi avec brio à transposer les années 90 sans que ça ne soit cliché. La façon de s’habiller, la musique (la BO est formidable avec des morceaux de Youth Sonic, Red Hot Chili Peppers, mais aussi Cher), l’atmosphère, tout est fait avec justesse. On n’atteint jamais la caricature ou l’absurde de la nostalgie des nineties.

Les 7 vies de Léa - Ismael reflet miroir





Une distribution et des protagonistes convaincants 

Du côté de la distribution, les jeunes acteurs sont remarquables et apportent une réelle fraîcheur. Chaque prestation est convaincante. Puisque Léa se réveille chaque matin pendant une semaine dans un nouveau corps, une bonne partie des acteurs incarne une version de Léa en plus de leur propre personnage. On retrouve dans la série une majorité d’acteurs qui débutent dont Raïka Hazanavicius et Khalil Ben Gharbia et les plus initiés Théo Fernandez, vu dans les Tuche et la série Stalk, et Maïra Schmitt, vu notamment dans la série Léo Matteï, Brigade des mineurs. Dans les rôles des parents de Léa, on retrouve les talentueux Mélanie Doutey et Samuel Benchetrit.

L'épisode final est surprenant et inattendu, mais les dernières minutes laissent surtout à penser que l'aventure pourrait être poursuivie avec une seconde saison. Même si selon moi, la boucle est bouclé avec ce dénouement, je serais tout de même curieuse de voir quelle direction pourrait être prise si LES 7 VIES DE LÉA se voyait être reconduite. Affaire à suivre !


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 27/04.

Parallèles Disney+ - Victor, Bilal, Romane et Samuel


Parallèles est une des dernières nouveautés dans le catalogue de Disney+. La série française se passe dans un village près des montagnes et on y suit quatre amis, Bilal, Romane, Samuel et Victor, qui alors qu’ils célèbrent l’anniversaire de Bilal, vont voir leurs vies bouleversées tandis qu’un mystérieux événement les sépare et les propulse dans des dimensions parallèles. Ils vont tout mettre en œuvre pour comprendre ce qui est arrivé et tenter de revenir dans leur réalité. 

Une série française sur le voyage dans le temps 

Il est bien rare de voir ce genre de récit à la télévision française, la science-fiction étant un genre qui reste encore timide chez les productions françaises. PARALLÈLES va se construire autour des thèmes du voyage dans le temps et des dimensions parallèles, des sujets maintes fois éculés, mais qui séduisent toujours autant. On retrouve d’ailleurs dans l’intrigue un élément assez commun des récits de SF avec la présence d’un accélérateur de particules. Coté réalisation, la série n’abuse pas des effets spéciaux, ils sont soignés et utilisés avec parcimonie.

Les années 80, grande inspiration 

Le créateur de la série, Quoc Dang Tran, cite comme sources d’inspiration le cinéma tendre des années 80 avec comme références Stand by Me, Les Goonies ou encore Big. En effet, derrière cette histoire SF de mondes parallèles, c’est un tableau sur la jeunesse que le créateur dresse dans PARALLÈLES. On suit quatre jeunes à la personnalité bien différente, dans leur construction de soi et dans leur relation avec leurs parents, ce qui fait parfaitement écho aux films dont Quoc Dang Tran dit s’être inspiré. 

Parallèles Disney+ - Victor et Romane de dos qui regarde une alerte disparition



Une série agréable à regarder, mais avec une exécution qui laisse à désirer…

La production française n’est malheureusement pas sans défauts. Bien qu’on ait une explication cohérente du fonctionnement des mondes parallèles, l’exécution globale reste assez brouillon et si l’on comprend où le créateur de la série a voulu nous emmener, il reste certaines parts d’ombre qui pourraient déranger les aficionados du genre. La série manque parfois de rebondissements, mais sa force réside vraiment dans l’aspect coming-of-age qu’elle dégage. Coté distribution, les jeunes acteurs, qui n’ont pas une longue filmographie au compteur, sont convaincants dans leurs rôles, mais aucune prestation ne sort vraiment du lot. Concernant les parents, on retrouve au casting Gil Alma (Nos Chers Voisins) ou encore Naidra Ayadi (Polisse).

Malgré un léger manque de cohérence et de dynamisme, PARALLÈLES reste dans l’ensemble agréable à regarder. Le fait que l’intrigue se passe en France est très rafraîchissant et suscite davantage l’intérêt du spectateur. Bien que la fin de cette unique saison se suffit à elle-même, je ne serais pas contre une deuxième saison pour approfondir et explorer les questions laissées sans réponse. 


Parallèles, série SF française qui mêle voyage dans le temps et dimensions parallèles

Parallèles Disney+ - Victor, Bilal, Romane et Samuel


Parallèles est une des dernières nouveautés dans le catalogue de Disney+. La série française se passe dans un village près des montagnes et on y suit quatre amis, Bilal, Romane, Samuel et Victor, qui alors qu’ils célèbrent l’anniversaire de Bilal, vont voir leurs vies bouleversées tandis qu’un mystérieux événement les sépare et les propulse dans des dimensions parallèles. Ils vont tout mettre en œuvre pour comprendre ce qui est arrivé et tenter de revenir dans leur réalité. 

Une série française sur le voyage dans le temps 

Il est bien rare de voir ce genre de récit à la télévision française, la science-fiction étant un genre qui reste encore timide chez les productions françaises. PARALLÈLES va se construire autour des thèmes du voyage dans le temps et des dimensions parallèles, des sujets maintes fois éculés, mais qui séduisent toujours autant. On retrouve d’ailleurs dans l’intrigue un élément assez commun des récits de SF avec la présence d’un accélérateur de particules. Coté réalisation, la série n’abuse pas des effets spéciaux, ils sont soignés et utilisés avec parcimonie.

Les années 80, grande inspiration 

Le créateur de la série, Quoc Dang Tran, cite comme sources d’inspiration le cinéma tendre des années 80 avec comme références Stand by Me, Les Goonies ou encore Big. En effet, derrière cette histoire SF de mondes parallèles, c’est un tableau sur la jeunesse que le créateur dresse dans PARALLÈLES. On suit quatre jeunes à la personnalité bien différente, dans leur construction de soi et dans leur relation avec leurs parents, ce qui fait parfaitement écho aux films dont Quoc Dang Tran dit s’être inspiré. 

Parallèles Disney+ - Victor et Romane de dos qui regarde une alerte disparition



Une série agréable à regarder, mais avec une exécution qui laisse à désirer…

La production française n’est malheureusement pas sans défauts. Bien qu’on ait une explication cohérente du fonctionnement des mondes parallèles, l’exécution globale reste assez brouillon et si l’on comprend où le créateur de la série a voulu nous emmener, il reste certaines parts d’ombre qui pourraient déranger les aficionados du genre. La série manque parfois de rebondissements, mais sa force réside vraiment dans l’aspect coming-of-age qu’elle dégage. Coté distribution, les jeunes acteurs, qui n’ont pas une longue filmographie au compteur, sont convaincants dans leurs rôles, mais aucune prestation ne sort vraiment du lot. Concernant les parents, on retrouve au casting Gil Alma (Nos Chers Voisins) ou encore Naidra Ayadi (Polisse).

Malgré un léger manque de cohérence et de dynamisme, PARALLÈLES reste dans l’ensemble agréable à regarder. Le fait que l’intrigue se passe en France est très rafraîchissant et suscite davantage l’intérêt du spectateur. Bien que la fin de cette unique saison se suffit à elle-même, je ne serais pas contre une deuxième saison pour approfondir et explorer les questions laissées sans réponse. 


Love and Leashes; 모럴센스



Love and Leashes (L’amour en laisse en VF) est une nouvelle comédie romantique coréenne disponible sur Netflix depuis le 11/02. Adaptation du webtoon Moral Sense (모럴센스), cette production coréenne se démarque par le sujet qu’elle aborde: une relation dom/sub (dominant/submissive) entre deux collègues, Jung Ji-woo (Seohyun) et Jung Ji-hoo (Lee Jun-young). Je vous donne mon avis sur le film qui faisait déjà sensation bien avant sa sortie.


Quelques semaines avant sa sortie, la promotion de LOVE AND LEASHES faisait du bruit sur les réseaux. En effet, on nous propose un film avec une relation BDSM, ce qui surprend assez puisque la Corée du Sud reste un pays assez conservateur sur ce genre de sujets. Je ne suis pas vraiment tombé dans le panneau, car quand bien même le sujet est assez sulfureux et en vogue depuis quelques années, il faut bien avouer que Love and Leashes reste bien sage en comparaison. Le long-métrage mise beaucoup sur l’humour, il y a d’ailleurs des situations assez comiques, notamment lors du premier scénario dom/sub de Ji-woo et Ji-hoo, alors que ce dernier adopte l’attitude d’un chien (collier et laisse inclus). Je tiens d’ailleurs à saluer l’interprétation audacieuse des deux acteurs dans ces scènes, ils sont plus que convaincants. C’est véritablement une grosse prise de risque de leur part du fait qu’ils fassent tout deux partis de l’industrie de la K-pop (Seohyung faisait partie du girl band Girls’ Generation et Lee Jun-young fait partie du boy band U-KISS). 

Love and Leashes; 모럴센스



En dépit du contexte de l’histoire, Love and Leashes reste assez chaste et mignon, tout en ayant une touche de sensualité. En effet, il n’y a aucune scène de sexe et les deux personnages ne s’embrasseront qu'à seulement une reprise. Il est d’ailleurs surprenant d’avoir un long-métrage autour du BDSM sans scène de sexe. Il est également dommage que la romance entre les deux personnages ne soit pas assez aboutie. On voit surtout Ji-woo et Ji-hoo ensemble lors de leurs scénarios et malgré l’alchimie présente entre les deux protagonistes, je trouve qu’il manque quelque chose pour vraiment croire à leur romance. C’est dommage pour une comédie romantique. Au final, le sujet du BDSM prend peut-être trop de place par rapport à l’histoire d’amour, ce qui nuit à l’équilibre de l’histoire dans son ensemble. Le métrage aurait peut être mérité d’être adapté dans un format de série télévisée pour explorer davantage la connexion romantique de Ji-hoo et Ji-woo.

Sans véritablement être mémorable, Love and Leashes est une comédie romantique divertissante qui traite le sujet avec beaucoup de bienveillance et de pédagogie en voulant briser le tabou autour du BDSM. Elle s’attarde sur les notions de consentement et au fait de s’accepter tel qu’on est face au regard et jugement des autres. 

Love and Leashes, la nouvelle romcom coréenne sous fond de relation dom/sub

Love and Leashes; 모럴센스



Love and Leashes (L’amour en laisse en VF) est une nouvelle comédie romantique coréenne disponible sur Netflix depuis le 11/02. Adaptation du webtoon Moral Sense (모럴센스), cette production coréenne se démarque par le sujet qu’elle aborde: une relation dom/sub (dominant/submissive) entre deux collègues, Jung Ji-woo (Seohyun) et Jung Ji-hoo (Lee Jun-young). Je vous donne mon avis sur le film qui faisait déjà sensation bien avant sa sortie.


Quelques semaines avant sa sortie, la promotion de LOVE AND LEASHES faisait du bruit sur les réseaux. En effet, on nous propose un film avec une relation BDSM, ce qui surprend assez puisque la Corée du Sud reste un pays assez conservateur sur ce genre de sujets. Je ne suis pas vraiment tombé dans le panneau, car quand bien même le sujet est assez sulfureux et en vogue depuis quelques années, il faut bien avouer que Love and Leashes reste bien sage en comparaison. Le long-métrage mise beaucoup sur l’humour, il y a d’ailleurs des situations assez comiques, notamment lors du premier scénario dom/sub de Ji-woo et Ji-hoo, alors que ce dernier adopte l’attitude d’un chien (collier et laisse inclus). Je tiens d’ailleurs à saluer l’interprétation audacieuse des deux acteurs dans ces scènes, ils sont plus que convaincants. C’est véritablement une grosse prise de risque de leur part du fait qu’ils fassent tout deux partis de l’industrie de la K-pop (Seohyung faisait partie du girl band Girls’ Generation et Lee Jun-young fait partie du boy band U-KISS). 

Love and Leashes; 모럴센스



En dépit du contexte de l’histoire, Love and Leashes reste assez chaste et mignon, tout en ayant une touche de sensualité. En effet, il n’y a aucune scène de sexe et les deux personnages ne s’embrasseront qu'à seulement une reprise. Il est d’ailleurs surprenant d’avoir un long-métrage autour du BDSM sans scène de sexe. Il est également dommage que la romance entre les deux personnages ne soit pas assez aboutie. On voit surtout Ji-woo et Ji-hoo ensemble lors de leurs scénarios et malgré l’alchimie présente entre les deux protagonistes, je trouve qu’il manque quelque chose pour vraiment croire à leur romance. C’est dommage pour une comédie romantique. Au final, le sujet du BDSM prend peut-être trop de place par rapport à l’histoire d’amour, ce qui nuit à l’équilibre de l’histoire dans son ensemble. Le métrage aurait peut être mérité d’être adapté dans un format de série télévisée pour explorer davantage la connexion romantique de Ji-hoo et Ji-woo.

Sans véritablement être mémorable, Love and Leashes est une comédie romantique divertissante qui traite le sujet avec beaucoup de bienveillance et de pédagogie en voulant briser le tabou autour du BDSM. Elle s’attarde sur les notions de consentement et au fait de s’accepter tel qu’on est face au regard et jugement des autres. 
Real Women Have Curves


Porté par une America Ferrera encore inconnue et dont c'est le premier long-métrage, Real Women Have Curves (Ana en VF) est une adaptation cinématographique d'une pièce de théâtre de Josefina López et réalisé par Patricia Cardoso en 2002. Le film suit Ana, une jeune femme mexicano-Américaine qui vient juste de finir le lycée, mais qui ne peut pas aller à l'université à cause des responsabilités familiales qui lui sont imposées. Elle doit donc travailler à l'atelier de couture de sa soeur aînée Estela.

Real Women Have Curves est un film qui reste toujours aussi parlant, même 19 ans après sa sortie. Le long-métrage véhicule de nombreux sujets tels que le passage à l’âge adulte, le body positivisme ou encore la pression familiale. Ana a des rêves et des désirs d’indépendance. Elle a la possibilité d’aller à l’université, mais mis à part son professeur de littérature, personne au sein de sa famille ne la pousse à atteindre son véritable potentiel. Carmen, sa mère, a d’ailleurs une vision très limitée sur l’avenir d’Ana et selon elle, le plus important est que sa fille perde du poids pour avoir un bon mari et qu’elle puisse aider sa famille. Elle ne voit pas l'éducation supérieure d'Ana comme quelque chose d'important et va même jusqu’à la culpabiliser quand elle est acceptée dans l’université de ses rêves.

REAL WOMEN HAVE CURVES est un récit initiatique et au delà de montrer les problématiques familiales, le métrage va également illustrer l’éveil sexuel d’Ana alors qu’elle commence à sortir avec Jimmy, un camarade de classe. Une des moments culminants entre le jeune couple est la scène où ils vont coucher ensemble pour la première fois. Alors qu’ils sont dans le noir, Ana allume la lumière et demande à Jimmy de la regarder alors qu’elle se retrouve complètement nue devant un miroir : Wait! Turn the lights on. I want you to see me. See, this is what I look like. C'est une scène puissante où l’acceptation de son propre corps et son estime de soi sont mis en lumière. Il devient alors évident aux yeux des spectateurs qu’Ana n’est pas embarrassée par son corps (malgré les remarques incessantes de sa mère) et que l’opinion des autres importe peu.

Real Women Have Curves
@HBO Films / NewMarket Films



America Ferrera interprète ici son premier grand rôle au cinéma et elle dégage une puissance et une douceur qui rend son personnage crédible et attachant. Ana incarne alors une figure féminine forte qui n’a pas peur de rentrer dedans et de faire connaître haut et fort ses convictions. Elle n’a jamais peur d’affronter et de s’opposer à sa mère, tout particulièrement dans une scène où cette dernière réalise qu’Ana n’est plus vierge : 
- You’re not only fat, now you’re a puta!
- You would say that, wouldn’t you?
- Why didn't you value yourself? 
- ’Cause there's more to me than what's in between my legs!
Ana revendique alors sa valeur et rappelle à sa mère qu’elle est sa propre personne et qu’elle n’est plus une enfant. Une autre scène marquante du film se passe à l’atelier de couture d’Estela, la soeur d’Ana. A cause de la chaleur insoutenable, Ana se déshabille et se retrouve alors en sous-vêtements. Sa mère est horrifiée et embarrassée qu'Ana n'ait pas honte de montrer son corps. Ana arrive à convaincre toutes les femmes de l’atelier, dont sa soeur, de suivre son exemple. La suite de la scène est assez drôle : quand toutes les femmes de l’atelier se retrouvent en sous-vêtements pour comparer leur cellulite et leurs vergetures, sans aucune gêne et aucun jugement. C’est un moment intime et bienveillant qui fait chaud au cœur et qui fait sourire. 

“How dare anybody try to tell me how I should look like or what I should be when there is so much more to me than just my weight.” - Ana

REAL WOMEN HAVE CURVES est un film fort, mais qui reste, j’ai l’impression, relativement peu connu du public français, ce qui est fort dommage de part les messages et réflexions qu’il véhicule. Les différents thématiques abordées sont pertinentes et intemporelles et il est facile de s’identifier à Ana, n’importe l’âge que peut avoir le spectateur. 



Real Women Have Curves, un récit initiatique sous fond de pression familiale et de body acceptance

Real Women Have Curves


Porté par une America Ferrera encore inconnue et dont c'est le premier long-métrage, Real Women Have Curves (Ana en VF) est une adaptation cinématographique d'une pièce de théâtre de Josefina López et réalisé par Patricia Cardoso en 2002. Le film suit Ana, une jeune femme mexicano-Américaine qui vient juste de finir le lycée, mais qui ne peut pas aller à l'université à cause des responsabilités familiales qui lui sont imposées. Elle doit donc travailler à l'atelier de couture de sa soeur aînée Estela.

Real Women Have Curves est un film qui reste toujours aussi parlant, même 19 ans après sa sortie. Le long-métrage véhicule de nombreux sujets tels que le passage à l’âge adulte, le body positivisme ou encore la pression familiale. Ana a des rêves et des désirs d’indépendance. Elle a la possibilité d’aller à l’université, mais mis à part son professeur de littérature, personne au sein de sa famille ne la pousse à atteindre son véritable potentiel. Carmen, sa mère, a d’ailleurs une vision très limitée sur l’avenir d’Ana et selon elle, le plus important est que sa fille perde du poids pour avoir un bon mari et qu’elle puisse aider sa famille. Elle ne voit pas l'éducation supérieure d'Ana comme quelque chose d'important et va même jusqu’à la culpabiliser quand elle est acceptée dans l’université de ses rêves.

REAL WOMEN HAVE CURVES est un récit initiatique et au delà de montrer les problématiques familiales, le métrage va également illustrer l’éveil sexuel d’Ana alors qu’elle commence à sortir avec Jimmy, un camarade de classe. Une des moments culminants entre le jeune couple est la scène où ils vont coucher ensemble pour la première fois. Alors qu’ils sont dans le noir, Ana allume la lumière et demande à Jimmy de la regarder alors qu’elle se retrouve complètement nue devant un miroir : Wait! Turn the lights on. I want you to see me. See, this is what I look like. C'est une scène puissante où l’acceptation de son propre corps et son estime de soi sont mis en lumière. Il devient alors évident aux yeux des spectateurs qu’Ana n’est pas embarrassée par son corps (malgré les remarques incessantes de sa mère) et que l’opinion des autres importe peu.

Real Women Have Curves
@HBO Films / NewMarket Films



America Ferrera interprète ici son premier grand rôle au cinéma et elle dégage une puissance et une douceur qui rend son personnage crédible et attachant. Ana incarne alors une figure féminine forte qui n’a pas peur de rentrer dedans et de faire connaître haut et fort ses convictions. Elle n’a jamais peur d’affronter et de s’opposer à sa mère, tout particulièrement dans une scène où cette dernière réalise qu’Ana n’est plus vierge : 
- You’re not only fat, now you’re a puta!
- You would say that, wouldn’t you?
- Why didn't you value yourself? 
- ’Cause there's more to me than what's in between my legs!
Ana revendique alors sa valeur et rappelle à sa mère qu’elle est sa propre personne et qu’elle n’est plus une enfant. Une autre scène marquante du film se passe à l’atelier de couture d’Estela, la soeur d’Ana. A cause de la chaleur insoutenable, Ana se déshabille et se retrouve alors en sous-vêtements. Sa mère est horrifiée et embarrassée qu'Ana n'ait pas honte de montrer son corps. Ana arrive à convaincre toutes les femmes de l’atelier, dont sa soeur, de suivre son exemple. La suite de la scène est assez drôle : quand toutes les femmes de l’atelier se retrouvent en sous-vêtements pour comparer leur cellulite et leurs vergetures, sans aucune gêne et aucun jugement. C’est un moment intime et bienveillant qui fait chaud au cœur et qui fait sourire. 

“How dare anybody try to tell me how I should look like or what I should be when there is so much more to me than just my weight.” - Ana

REAL WOMEN HAVE CURVES est un film fort, mais qui reste, j’ai l’impression, relativement peu connu du public français, ce qui est fort dommage de part les messages et réflexions qu’il véhicule. Les différents thématiques abordées sont pertinentes et intemporelles et il est facile de s’identifier à Ana, n’importe l’âge que peut avoir le spectateur. 



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