L’amour extra-large (Shallow Hal en VO), réalisé par les Frères Farrelly (Dumb & Dumber, Mary à tout prix, Fous d’Irène, etc.) est un film que j’aimais beaucoup regarder quand j’étais plus jeune. Le long-métrage me semblait drôle, avec des personnages comiques et attachants. De plus, il paraissait prôner l’importance de la beauté intérieure. Sorti en novembre 2001, 20 années se sont donc écoulées depuis la sortie de Shallow Hal au cinéma et bien que le message principal du film soit important, on peut se demander s'il a réellement emprunté la meilleure voie pour véhiculer ce message. Voilà mon verdict.
Voici un le synopsis du film:
A l'âge de neuf ans, Hal Larsen se voit conseiller par son père mourant de toujours fréquenter de jolies jeunes filles au corps "mince et parfait". A l'aube de son trentième anniversaire, Hal n'a toujours pas trouvé le grand amour, et pour cause, il est resté superficiel. Seul compte pour lui la beauté physique, le reste chez une femme n'a aucune importance à ses yeux. Un jour, il fait la connaissance de Tony Robbins, un gourou qui l'hypnotise et lui permet de discerner la beauté intérieure d'autrui. Hal voit alors en Rosemary Shanahan, qui pèse plus de 135 kilos et travaille dans l'humanitaire, la femme la plus belle du monde. Il tombe aussitôt amoureux d'elle.
Shallow Hal et la superficialité des personnages
Everything you know about beauty is programmed. TV, magazines, movies. They're all telling you what's beautiful and what isn't — Tim RobbinsEn 2021, Shallow Hal, malgré les valeurs qu’il se dit défendre, apparait être tout simplement grossophobe. De nombreuses blagues et remarques désobligeantes sur les personnes grosses pullulent. Je comprends que ces blagues soient présentes pour justement les critiquer, mais les personnages qui font les remarques (surtout Mauricio) ne sont jamais remis à leur place à cause de leur comportement. Le film va même jusqu’à justifier le comportement de Mauricio en lui attribuant un manque de confiance en lui à cause d’une anomalie génétique au bas de son dos.
@20th Century Fox |
La beauté intérieure vs. la beauté extérieure
She’s funny, she’s smart, she teaches self-esteem to sick kids. I would never believe a girl this beautiful could have such a great personality — HalUne scène qui se révèle être assez choquante se passe après que Hal soit dé-hypnotisé. Hal est amoureux de Rosemary, pourtant, il redoute de la voir et espère être de nouveau hypnotisé pour pouvoir être avec elle. De peur de la voir telle qu'elle est, il va même jusqu’à se tartiner les yeux de vaseline pour être incapable de la voir. On se demande quel message veut bien faire passer cette scène, sans aucun doute que Hal reste encore un homme superficiel, mais de manière sous-jacente, cette scène véhicule le message qu'une personne grosse est tellement repoussante qu'on ne préfère ne pas la voir.
Les stéréotypes sur les personnes grosses
But, l don't know, no matter what l eat, my weight just seems to stay the same. So l figure, what the hell? l'm gonna eat what l want. — Rosemary@20th Century Fox |
Shallow Hal, 20 ans après, verdict
Mon avis sur L’Amour extra-large (Shallow Hal), 20 ans après sa sortie
L’amour extra-large (Shallow Hal en VO), réalisé par les Frères Farrelly (Dumb & Dumber, Mary à tout prix, Fous d’Irène, etc.) est un film que j’aimais beaucoup regarder quand j’étais plus jeune. Le long-métrage me semblait drôle, avec des personnages comiques et attachants. De plus, il paraissait prôner l’importance de la beauté intérieure. Sorti en novembre 2001, 20 années se sont donc écoulées depuis la sortie de Shallow Hal au cinéma et bien que le message principal du film soit important, on peut se demander s'il a réellement emprunté la meilleure voie pour véhiculer ce message. Voilà mon verdict.
Voici un le synopsis du film:
A l'âge de neuf ans, Hal Larsen se voit conseiller par son père mourant de toujours fréquenter de jolies jeunes filles au corps "mince et parfait". A l'aube de son trentième anniversaire, Hal n'a toujours pas trouvé le grand amour, et pour cause, il est resté superficiel. Seul compte pour lui la beauté physique, le reste chez une femme n'a aucune importance à ses yeux. Un jour, il fait la connaissance de Tony Robbins, un gourou qui l'hypnotise et lui permet de discerner la beauté intérieure d'autrui. Hal voit alors en Rosemary Shanahan, qui pèse plus de 135 kilos et travaille dans l'humanitaire, la femme la plus belle du monde. Il tombe aussitôt amoureux d'elle.
Shallow Hal et la superficialité des personnages
Everything you know about beauty is programmed. TV, magazines, movies. They're all telling you what's beautiful and what isn't — Tim RobbinsEn 2021, Shallow Hal, malgré les valeurs qu’il se dit défendre, apparait être tout simplement grossophobe. De nombreuses blagues et remarques désobligeantes sur les personnes grosses pullulent. Je comprends que ces blagues soient présentes pour justement les critiquer, mais les personnages qui font les remarques (surtout Mauricio) ne sont jamais remis à leur place à cause de leur comportement. Le film va même jusqu’à justifier le comportement de Mauricio en lui attribuant un manque de confiance en lui à cause d’une anomalie génétique au bas de son dos.
@20th Century Fox |
La beauté intérieure vs. la beauté extérieure
She’s funny, she’s smart, she teaches self-esteem to sick kids. I would never believe a girl this beautiful could have such a great personality — HalUne scène qui se révèle être assez choquante se passe après que Hal soit dé-hypnotisé. Hal est amoureux de Rosemary, pourtant, il redoute de la voir et espère être de nouveau hypnotisé pour pouvoir être avec elle. De peur de la voir telle qu'elle est, il va même jusqu’à se tartiner les yeux de vaseline pour être incapable de la voir. On se demande quel message veut bien faire passer cette scène, sans aucun doute que Hal reste encore un homme superficiel, mais de manière sous-jacente, cette scène véhicule le message qu'une personne grosse est tellement repoussante qu'on ne préfère ne pas la voir.
Les stéréotypes sur les personnes grosses
But, l don't know, no matter what l eat, my weight just seems to stay the same. So l figure, what the hell? l'm gonna eat what l want. — Rosemary@20th Century Fox |
Shallow Hal, 20 ans après, verdict
The Call est un film coréen réalisé par Lee Chung-hyun, dont c’est le premier long-métrage, et qui est disponible sur Netflix depuis Novembre 2020. Le film suit Kim Seo-yeon (Park Shin-hye), une jeune femme qui emménage dans sa maison d’enfance et qui ayant perdu son téléphone portable, décide d’utiliser le vieux téléphone de la maison. Seo-yeon reçoit des appels étranges de Oh Young-soo (Jeon Jong-seo), une jeune femme qui semble être en danger. Elle découvre assez vite que la jeune femme habite dans la même demeure, mais 20 ans auparavant.
The Call, un thriller SF efficace et surprenant
The Call est un film coréen réalisé par Lee Chung-hyun, dont c’est le premier long-métrage, et qui est disponible sur Netflix depuis Novembre 2020. Le film suit Kim Seo-yeon (Park Shin-hye), une jeune femme qui emménage dans sa maison d’enfance et qui ayant perdu son téléphone portable, décide d’utiliser le vieux téléphone de la maison. Seo-yeon reçoit des appels étranges de Oh Young-soo (Jeon Jong-seo), une jeune femme qui semble être en danger. Elle découvre assez vite que la jeune femme habite dans la même demeure, mais 20 ans auparavant.
On se retrouve sur Le Rewind Club après quelques mois d’absence et quoi de mieux pour se retrouver qu’avec un article spécial Halloween ? Cette année, l’article sera quelque peu différent. En effet, si vous êtes familier avec mes précédents articles d’Halloween, j’étais assez clair sur le fait que je n’aimais pas les films d’horreur. Je peux vous annoncer que ceci fait partie du passé et que cet article contiendra des films cultes d’horreur que j’ai pu découvrir depuis l’année dernière, dont de nombreux que j’ai redouté de regarder pendant toute mon enfance.
Scream - réalisé par Wes Craven en 1996
Terrorisée par un serial killer s'inspirant des plus grands films d'horreur pour exécuter ses crimes, une petite ville devient le terrain d'une vaste enquête où tout le monde est suspect...
Vu pour la première fois en 2020 avec mon meilleur ami, SCREAM fut un véritable coup de cœur. Tout droit de l’imagination de Kevin Williamson, le créateur de Dawson, le film dégage une vibe très teenager, mais avec un tueur masqué qui va tuer sans pitié une bande de lycéens. SCREAM et son tueur Ghostface sont un symbole culte du genre de l’horreur, rendant de nouveau populaire le slasher et sortiront au cinéma les années suivantes Souviens-toi l’été dernier en 1997 ou encore Urban Legend en 1998. Le long-métrage, et d'autres films du même genre, seront même parodiés dans la fameuse série de films Scary Movie (2000-2013). SCREAM est aussi un long-métrage qui offre un traitement méta du genre de l’horreur, personnifié à travers le personnage de Randy, un aficionado du genre qui, au cours du film, listera les règles pour survivre à un film d’horreur. Le film reprend également les caractéristiques du whodunit et on s’évertue tout au long du film à deviner qui se cache dernière le masque de Ghostface avec les indices qu’on veut bien nous donner. Les personnages sont attachants et Sidney Prescott est une héroïne badass qui s’émancipe assez vite de son rôle de victime. Plus d’une vingtaine d’années après la sortie du premier film, avec des suites convaincantes et d’autre moins (Scream 3…), un cinquième volet sera dans les salles de cinéma en janvier 2022.
Jennifer’s Body - réalisé par Karyn Kusama en 2009
Needy et Jennifer, lycéennes, se connaissent depuis l'enfance. Un soir, les deux jeunes filles assistent au concert du groupe Low Shoulder. Mais en pleine représentation, un dramatique incendie ravage les lieux. Les deux copines réussissent à s'échapper. Jennifer accepte alors l'invitation de Nikolai, le leader du groupe, pour une virée qui va la changer à jamais.
Au premier abord, jennifer's body est une comédie horrifique tout ce qu’il a de plus banal. Le long-métrage a même été un échec lors de sa sortie en salles et c’est seulement quelques années plus tard qu’il a gagné en notoriété. En plus d’être un très bon film pop-corn, JENNIFER'S BODY est surtout un film d’horreur féministe, qui plus est réalisé par une femme et qui était peut-être trop en avance sur son temps pour qu’on puisse comprendre la réelle nature du film. Au moment de sa sortie, le film est surtout annoncé comme étant un film d’horreur sexy avec en-tête d'affiche Megan Fox, reconnue deja à l’époque comme un sex-symbol. Pourtant, quand le film sort au cinéma, c’est la déception, le film n’a rien de sexy et les dialogues sont jugés idiots. JENNIFER'S BODY fut victime d'un marketing trompeur et c’est seulement des années après, et avec le mouvement #MeToo, que JENNIFER'S BODY est reconnue comme un long-métrage avec une forte dimension féministe, dénonçant notamment l’hypersexualisation des femmes. Il traite également de l’amitié toxique et de la co-dépendance. Une scène du film fit d'ailleurs énormément débat : celle du baiser entre Needy et Jennifer. Vu par la plupart des critiques comme une scène servant juste à attirer les ados en chaleur, la scène sert en réalité à montrer la tension sexuelle entre les deux jeunes femmes et les réels sentiments de Needy pour Jennifer, arborant alors une représentation queer. JENNIFER'S BODY reste avant tout un film réalisé par une femme pour les femmes, et ça a son importance dans le monde du cinéma.
Happy Death Day - réalisé par Christopher Landon en 2017
Prisonnière d’une boucle temporelle, Tree, étudiante, revit sans cesse le jour de son meurtre. Une journée apparemment banale qui s’achève systématiquement par sa mort atroce. Finira-t-elle par découvrir l’identité de son tueur ?
Une comédie horrifique qui se passe dans une boucle temporelle, il fallait y penser et Happy Death Day en est un parfait résultat. Tree se retrouve être poursuivie par un tueur masqué, et alors que la plupart des héroïnes principales de slashers échappent à la mort, l’héroïne de HAPPY DEATH DAY se voit être condamné à revivre de nombreuses fois une mort douloureuse et macabre. Le jeune femme doit en effet trouver l’identité de son meurtrier pour être délivrée de la boucle temporelle. En plus d’être une comédie horrifique, un autre genre se cache derrière le long-métrage, celui du coming-of-age story. Au début de l’histoire, Tree est loin d’être un personnage sympathique et attachant, c’est une party-girl un peu froide et méchante, mais dans sa malheureuse aventure, la jeune femme va se rendre compte de son mauvais comportement avec les autres et décide de changer pour le mieux. HAPPY DEATH DAY en prenant un concept maintes fois utilisé au cinéma, arrive tout de même à se démarquer, car la boucle temporelle a rarement été utilisé dans le genre horrifique. Cela apporte donc un brin de nouveauté au sous-genre du slasher. Bien que le film ne soit pas réellement effrayant et ne mise pas sur les jump scares, HAPPY DEATH DAY reste un film fun et divertissant qu'on prend plaisir à regarder.
Halloween - réalisé par John Carpenter en 1978
La nuit d'Halloween 1963. Le jeune Michael Myers se précipite dans la chambre de sa soeur aînée et la poignarde sauvagement. Après son geste, Michael se mure dans le silence et est interné dans un asile psychiatrique. Quinze ans plus tard, il s'échappe de l'hôpital et retourne sur les lieux de son crime. Il s'en prend alors aux adolescents de la ville.
Le saint Graal du film d’horreur et quoi de mieux que de regarder Halloween le soir d’Halloween ? Le long-métrage de Carpenter est un classique qui eut un impact conséquent sur le septième art. Halloween, qu’on soit d’accord ou non, est considéré comme le premier slasher (d’autres citeront Black Chirstmas de Bob Clark, en 1974) ou du moins comme le film qui va populariser le genre, ouvrant ainsi la voie à d’autres films, tels que Friday the 13th, A Nightmare on Elm Street et bien entendu Scream dans les années 90, qui dépouillera et modernisera le genre. HALLOWEEN reste un film qui ne fait pas dans la démesure, le scénario est relativement simpliste et limpide, la musique est sobre mais percutante, et ce sont sûrement ces éléments qui font que le long-métrage échappe à l’usure du temps. Michael Myers, avec son aura angoissante, son absence d’émotions et qui tue sans véritable raison, est un boogeyman tout simplement terrifiant. Quant à Laurie Strode, elle incarne la parfaite final girl, studieuse et virginale, et qui finira par affronter le tueur. La saga HALLOWEEN continue d’attirer les foules depuis quatre décennies et compte 12 films à son actif. En 2018, 40 ans après la sortie du premier film, sort un nouveau film HALLOWEEN qui fait office de suite directe et qui ne tient alors pas compte de toutes les suites sorties auparavant. Deux autres suites complète cette nouvelle trilogie, HALLOWEEN Kills, sorti en octobre 2021 et HALLOWEEN EndS, avec une sortie prévue en 2022.
BONUS TV SERIES
sweet Home offre une touche originale à la typique apocalyspe de zombies, puisqu'ici, les humains se transforment en monstres. Avec son format court (10 épisodes de 50 min), le récit est dynamique et offre du pur divertissement. A travers les monstres, SWEET HOME aborde la nature humaine et les désirs qui dirigent la vie de l'être humain. L’atmosphère y est pesante et les protagonistes sont toujours sur le qui-vive. Cha Hyeon-soo est un personnage principal attachant, bien qu’il ne se démarque pas des autres jeunes héros solitaires et torturés. Malgré des SFX moyens et une fin en cliffhanger, SWEET HOME est un drama horrifique jouissif à regarder.
Halloween Movies IV — On regarde quoi le soir d'Halloween ?
On se retrouve sur Le Rewind Club après quelques mois d’absence et quoi de mieux pour se retrouver qu’avec un article spécial Halloween ? Cette année, l’article sera quelque peu différent. En effet, si vous êtes familier avec mes précédents articles d’Halloween, j’étais assez clair sur le fait que je n’aimais pas les films d’horreur. Je peux vous annoncer que ceci fait partie du passé et que cet article contiendra des films cultes d’horreur que j’ai pu découvrir depuis l’année dernière, dont de nombreux que j’ai redouté de regarder pendant toute mon enfance.
Scream - réalisé par Wes Craven en 1996
Terrorisée par un serial killer s'inspirant des plus grands films d'horreur pour exécuter ses crimes, une petite ville devient le terrain d'une vaste enquête où tout le monde est suspect...
Vu pour la première fois en 2020 avec mon meilleur ami, SCREAM fut un véritable coup de cœur. Tout droit de l’imagination de Kevin Williamson, le créateur de Dawson, le film dégage une vibe très teenager, mais avec un tueur masqué qui va tuer sans pitié une bande de lycéens. SCREAM et son tueur Ghostface sont un symbole culte du genre de l’horreur, rendant de nouveau populaire le slasher et sortiront au cinéma les années suivantes Souviens-toi l’été dernier en 1997 ou encore Urban Legend en 1998. Le long-métrage, et d'autres films du même genre, seront même parodiés dans la fameuse série de films Scary Movie (2000-2013). SCREAM est aussi un long-métrage qui offre un traitement méta du genre de l’horreur, personnifié à travers le personnage de Randy, un aficionado du genre qui, au cours du film, listera les règles pour survivre à un film d’horreur. Le film reprend également les caractéristiques du whodunit et on s’évertue tout au long du film à deviner qui se cache dernière le masque de Ghostface avec les indices qu’on veut bien nous donner. Les personnages sont attachants et Sidney Prescott est une héroïne badass qui s’émancipe assez vite de son rôle de victime. Plus d’une vingtaine d’années après la sortie du premier film, avec des suites convaincantes et d’autre moins (Scream 3…), un cinquième volet sera dans les salles de cinéma en janvier 2022.
Jennifer’s Body - réalisé par Karyn Kusama en 2009
Needy et Jennifer, lycéennes, se connaissent depuis l'enfance. Un soir, les deux jeunes filles assistent au concert du groupe Low Shoulder. Mais en pleine représentation, un dramatique incendie ravage les lieux. Les deux copines réussissent à s'échapper. Jennifer accepte alors l'invitation de Nikolai, le leader du groupe, pour une virée qui va la changer à jamais.
Au premier abord, jennifer's body est une comédie horrifique tout ce qu’il a de plus banal. Le long-métrage a même été un échec lors de sa sortie en salles et c’est seulement quelques années plus tard qu’il a gagné en notoriété. En plus d’être un très bon film pop-corn, JENNIFER'S BODY est surtout un film d’horreur féministe, qui plus est réalisé par une femme et qui était peut-être trop en avance sur son temps pour qu’on puisse comprendre la réelle nature du film. Au moment de sa sortie, le film est surtout annoncé comme étant un film d’horreur sexy avec en-tête d'affiche Megan Fox, reconnue deja à l’époque comme un sex-symbol. Pourtant, quand le film sort au cinéma, c’est la déception, le film n’a rien de sexy et les dialogues sont jugés idiots. JENNIFER'S BODY fut victime d'un marketing trompeur et c’est seulement des années après, et avec le mouvement #MeToo, que JENNIFER'S BODY est reconnue comme un long-métrage avec une forte dimension féministe, dénonçant notamment l’hypersexualisation des femmes. Il traite également de l’amitié toxique et de la co-dépendance. Une scène du film fit d'ailleurs énormément débat : celle du baiser entre Needy et Jennifer. Vu par la plupart des critiques comme une scène servant juste à attirer les ados en chaleur, la scène sert en réalité à montrer la tension sexuelle entre les deux jeunes femmes et les réels sentiments de Needy pour Jennifer, arborant alors une représentation queer. JENNIFER'S BODY reste avant tout un film réalisé par une femme pour les femmes, et ça a son importance dans le monde du cinéma.
Happy Death Day - réalisé par Christopher Landon en 2017
Prisonnière d’une boucle temporelle, Tree, étudiante, revit sans cesse le jour de son meurtre. Une journée apparemment banale qui s’achève systématiquement par sa mort atroce. Finira-t-elle par découvrir l’identité de son tueur ?
Une comédie horrifique qui se passe dans une boucle temporelle, il fallait y penser et Happy Death Day en est un parfait résultat. Tree se retrouve être poursuivie par un tueur masqué, et alors que la plupart des héroïnes principales de slashers échappent à la mort, l’héroïne de HAPPY DEATH DAY se voit être condamné à revivre de nombreuses fois une mort douloureuse et macabre. Le jeune femme doit en effet trouver l’identité de son meurtrier pour être délivrée de la boucle temporelle. En plus d’être une comédie horrifique, un autre genre se cache derrière le long-métrage, celui du coming-of-age story. Au début de l’histoire, Tree est loin d’être un personnage sympathique et attachant, c’est une party-girl un peu froide et méchante, mais dans sa malheureuse aventure, la jeune femme va se rendre compte de son mauvais comportement avec les autres et décide de changer pour le mieux. HAPPY DEATH DAY en prenant un concept maintes fois utilisé au cinéma, arrive tout de même à se démarquer, car la boucle temporelle a rarement été utilisé dans le genre horrifique. Cela apporte donc un brin de nouveauté au sous-genre du slasher. Bien que le film ne soit pas réellement effrayant et ne mise pas sur les jump scares, HAPPY DEATH DAY reste un film fun et divertissant qu'on prend plaisir à regarder.
Halloween - réalisé par John Carpenter en 1978
La nuit d'Halloween 1963. Le jeune Michael Myers se précipite dans la chambre de sa soeur aînée et la poignarde sauvagement. Après son geste, Michael se mure dans le silence et est interné dans un asile psychiatrique. Quinze ans plus tard, il s'échappe de l'hôpital et retourne sur les lieux de son crime. Il s'en prend alors aux adolescents de la ville.
Le saint Graal du film d’horreur et quoi de mieux que de regarder Halloween le soir d’Halloween ? Le long-métrage de Carpenter est un classique qui eut un impact conséquent sur le septième art. Halloween, qu’on soit d’accord ou non, est considéré comme le premier slasher (d’autres citeront Black Chirstmas de Bob Clark, en 1974) ou du moins comme le film qui va populariser le genre, ouvrant ainsi la voie à d’autres films, tels que Friday the 13th, A Nightmare on Elm Street et bien entendu Scream dans les années 90, qui dépouillera et modernisera le genre. HALLOWEEN reste un film qui ne fait pas dans la démesure, le scénario est relativement simpliste et limpide, la musique est sobre mais percutante, et ce sont sûrement ces éléments qui font que le long-métrage échappe à l’usure du temps. Michael Myers, avec son aura angoissante, son absence d’émotions et qui tue sans véritable raison, est un boogeyman tout simplement terrifiant. Quant à Laurie Strode, elle incarne la parfaite final girl, studieuse et virginale, et qui finira par affronter le tueur. La saga HALLOWEEN continue d’attirer les foules depuis quatre décennies et compte 12 films à son actif. En 2018, 40 ans après la sortie du premier film, sort un nouveau film HALLOWEEN qui fait office de suite directe et qui ne tient alors pas compte de toutes les suites sorties auparavant. Deux autres suites complète cette nouvelle trilogie, HALLOWEEN Kills, sorti en octobre 2021 et HALLOWEEN EndS, avec une sortie prévue en 2022.
BONUS TV SERIES
sweet Home offre une touche originale à la typique apocalyspe de zombies, puisqu'ici, les humains se transforment en monstres. Avec son format court (10 épisodes de 50 min), le récit est dynamique et offre du pur divertissement. A travers les monstres, SWEET HOME aborde la nature humaine et les désirs qui dirigent la vie de l'être humain. L’atmosphère y est pesante et les protagonistes sont toujours sur le qui-vive. Cha Hyeon-soo est un personnage principal attachant, bien qu’il ne se démarque pas des autres jeunes héros solitaires et torturés. Malgré des SFX moyens et une fin en cliffhanger, SWEET HOME est un drama horrifique jouissif à regarder.
Le terme yuppie a été inventé dans les années 80. Le Young Urban Professional désigne un jeune cadre évoluant dans le milieu du commerce et de la finance dans une grosse métropole. Ambitieux, il veut pouvoir monter l'échelle assez vite et réussir. The Secret of my Success (Le Secret de Mon Succès en VF) suit Brantley Foster, la parfaite représentation du yuppie. Originaire du Kansas, il part pour la Grosse Pomme pour débuter sa carrière dans la finance. Cependant, la boite dans laquelle il est embauché a été rachetée par une société rivale, Brantley est donc viré avant même d'avoir pu commencer à travailler. Après plusieurs tentatives infructueuses pour trouver un autre emploi, Brantley se retrouve à travailler comme coursier chez Pemrose Incorporated, une corporate dirigée par un oncle éloigné. Loin d'être son poste de rêve, sa soif de réussite le pousse à se créer une autre identité au sein de la boîte : il est désormais Carlton Whitfield, un jeune cadre.
Un premier role d’adulte pour Michael J. Fox
THE SECRET OF MY SUCCESS marque l'éloignement de Michael J. Fox de son image d'éternel adolescent, popularisé notamment par Back to the Future et Teen Wolf. Dans ce long-métrage, il est un jeune diplômé ambitieux, travailleur et qui s'émancipe. Les années 80 aux USA sont marquantes pour son économie en expansion sous la présidence de Reagan, notamment à partir de 1983. On doit à ce boom économique l'obsession de réussite et d'argent. Avec son subterfuge, Brantley arrive à se trouver une place en or et arrive, plus ou moins, à gérer deux postes, celui de coursier et celui de cadre. Le film est similaire à Working Girl, qui sortira un an après. On y suit une jeune femme qui va en quelque sorte usurper l'identité de sa boss qui lui a volé une idée et profite de l'absence de cette dernière pour mener à bout son projet. Les yuppie movies illustrent les hommes et femmes d'affaires ambitieux des USA, on y retrouve une charte graphique commune avec une musique rythmée, un New-York en effervescence et la mode et coupes de cheveux propres aux eighties.“No! No exceptions! I want this job, I need it, I can do it. Everywhere I've been today there's always been something wrong, too young, too old, too short, too tall. whatever the exception is, I can fix it. I can be older, I can be taller, I can be anything.” - Brantley Foster
Une romance de bureau et des quiproquos à gogo
Bien sur, que serait ce film sans sa petite romance de bureau. Brantley tombe rapidement sous le charme de Christy Wills, interprétée par Helen Slater (qui débuta sa carrière avec Supergirl, en 1984). C'est une romance convenue, loin d'être mémorable, mais ça fonctionne dans ce genre de comédie. Cependant, Brantley ne sait pas que Christy avait eu une liaison avec son oncle peu de temps avant. Cela va créer des situations et quiproquos dignes d'une comédie des années 80.Michael J. Fox est très bon dans le film, il interprète un rôle plus adulte, tout en gardant le côté juvénile qui lui est propre. Sans être remarquable, Helen Slater interprète une working girl qui n'est pas diminuée dans son travail parce qu'elle est justement une femme dans une société principalement dirigée par des hommes. C'est une bosseuse qui a mérité sa place et elle complète assez bien le personnage de Brantley. Un autre personnage au potentiel comique énorme est celui d’Aunt Vera (Margaret Whitton), la tante par alliance de Brantley, avec qui il couchera sans connaitre le lien familial qu'il a avec elle, ce qui est engendrera des moments assez cocasses.
Une comédie très fun des années 80
Sans être mémorable, THE SECRET OF MY SUCCESS est une comédie fun avec des situations qui sont sincèrement drôles. Sans avoir atteint le statut culte de certains films, le long-métrage réussit tout de fois à détrôner au box-office pour l'année 1987 Dirty Dancing ou encore L'Arme Fatale, des films encore cultes à ce jour. En février 2020, le film rejoint la longue liste des longs-métrages adaptés en comédie musicale.The Secret of my Success, Michael J. Fox en jeune yuppie ambitieux
Le terme yuppie a été inventé dans les années 80. Le Young Urban Professional désigne un jeune cadre évoluant dans le milieu du commerce et de la finance dans une grosse métropole. Ambitieux, il veut pouvoir monter l'échelle assez vite et réussir. The Secret of my Success (Le Secret de Mon Succès en VF) suit Brantley Foster, la parfaite représentation du yuppie. Originaire du Kansas, il part pour la Grosse Pomme pour débuter sa carrière dans la finance. Cependant, la boite dans laquelle il est embauché a été rachetée par une société rivale, Brantley est donc viré avant même d'avoir pu commencer à travailler. Après plusieurs tentatives infructueuses pour trouver un autre emploi, Brantley se retrouve à travailler comme coursier chez Pemrose Incorporated, une corporate dirigée par un oncle éloigné. Loin d'être son poste de rêve, sa soif de réussite le pousse à se créer une autre identité au sein de la boîte : il est désormais Carlton Whitfield, un jeune cadre.
Un premier role d’adulte pour Michael J. Fox
THE SECRET OF MY SUCCESS marque l'éloignement de Michael J. Fox de son image d'éternel adolescent, popularisé notamment par Back to the Future et Teen Wolf. Dans ce long-métrage, il est un jeune diplômé ambitieux, travailleur et qui s'émancipe. Les années 80 aux USA sont marquantes pour son économie en expansion sous la présidence de Reagan, notamment à partir de 1983. On doit à ce boom économique l'obsession de réussite et d'argent. Avec son subterfuge, Brantley arrive à se trouver une place en or et arrive, plus ou moins, à gérer deux postes, celui de coursier et celui de cadre. Le film est similaire à Working Girl, qui sortira un an après. On y suit une jeune femme qui va en quelque sorte usurper l'identité de sa boss qui lui a volé une idée et profite de l'absence de cette dernière pour mener à bout son projet. Les yuppie movies illustrent les hommes et femmes d'affaires ambitieux des USA, on y retrouve une charte graphique commune avec une musique rythmée, un New-York en effervescence et la mode et coupes de cheveux propres aux eighties.“No! No exceptions! I want this job, I need it, I can do it. Everywhere I've been today there's always been something wrong, too young, too old, too short, too tall. whatever the exception is, I can fix it. I can be older, I can be taller, I can be anything.” - Brantley Foster
Une romance de bureau et des quiproquos à gogo
Bien sur, que serait ce film sans sa petite romance de bureau. Brantley tombe rapidement sous le charme de Christy Wills, interprétée par Helen Slater (qui débuta sa carrière avec Supergirl, en 1984). C'est une romance convenue, loin d'être mémorable, mais ça fonctionne dans ce genre de comédie. Cependant, Brantley ne sait pas que Christy avait eu une liaison avec son oncle peu de temps avant. Cela va créer des situations et quiproquos dignes d'une comédie des années 80.Michael J. Fox est très bon dans le film, il interprète un rôle plus adulte, tout en gardant le côté juvénile qui lui est propre. Sans être remarquable, Helen Slater interprète une working girl qui n'est pas diminuée dans son travail parce qu'elle est justement une femme dans une société principalement dirigée par des hommes. C'est une bosseuse qui a mérité sa place et elle complète assez bien le personnage de Brantley. Un autre personnage au potentiel comique énorme est celui d’Aunt Vera (Margaret Whitton), la tante par alliance de Brantley, avec qui il couchera sans connaitre le lien familial qu'il a avec elle, ce qui est engendrera des moments assez cocasses.