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Heartstopper poster saison 2











[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Heartstopper a fait son grand retour le 3 août sur Netflix avec une deuxième saison tout aussi réussie que la précédente. Sans ellipse, cette nouvelle saison démarre directement après les événements de la saison précédente et suit les mêmes personnages dans leur quête de soi.


Les difficultés de faire son coming-out

Cette deuxième saison se focalise davantage sur Nick et son envie de faire son coming-out auprès de ses amis et les difficultés auxquelles il fait face. Malgré son envie d’être out et de vivre sa relation avec Charlie au grand jour, nous voyons Nick lutter et se mettre la pression pour le faire. Bien qu’il puisse compter sur le soutien de Charlie dans cette démarche, Nick a bien du mal à se lancer. Cela montre parfaitement à quel point il est difficile pour les personnes queer de faire leur coming-out, mais aussi, d'une certaine manière, à quel point il est problématique d'avoir cette injection qui pèse sur eux.

D’ailleurs, tout au long de cette deuxième saison, il est fait allusion à l'invisibilisation de la bisexualité. En effet, lorsque Nick dit qu'il sort avec Charlie, de nombreuses personnes supposent qu'il est gay alors qu'il est en fait bisexuel. C'est une réalité à laquelle les personnes bisexuelles sont confrontées tous les jours. Si deux hommes sortent ensemble, on supposera qu'ils sont forcément gays, ou si deux femmes sortent ensemble, qu'elles sont forcément lesbiennes, tandis que les personnes en question sont peut-être bisexuelles. De plus, la bisexualité est souvent considérée comme une simple phase.

Heartstopper saison 2 Charlie et Nick
© Netflix



Un teen show avec des relations saines

La relation de Nick et Charlie est juste merveilleuse. Tout est fluide et tendre entre les deux, et ils parviennent à communiquer facilement sur ce qui les préoccupe. C’est aussi le cas avec les autres couples de la série. Même s'ils ont parfois des problèmes de communication, ils parviennent toujours à communiquer ce qui ne va pas. C’est si rare d’avoir une série pour ados (ou série tout court) où il n'y a pas de drame inutile entre les couples. Cette représentation de l'amour adolescent est si agréable à voir. De plus, ce qui démarque Heartstopper des autres séries pour adolescents, c'est qu'elle dépeint les adolescents et leurs relations de manière authentique, sans les sexualiser à outrance. Une chose si rare de nos jours où de nombreuses séries se complaisent à montrer des adolescents avoir des rapports sexuels sans arrêt.

Des sujets authentiques et universels

Cette saison aborde de nouveaux sujets qui n'ont pas été explorés dans la saison précédente, tels que les troubles alimentaires ou encore l’axesualité et l’aromantisme (un sujet qui, j’espère, sera approfondi dans la troisième saison). On nous montre également les difficultés de ne pas pouvoir être soi-même et queer au sein du foyer familial ou encore les doutes qui empêchent de passer de l'amitié à l'amour.

C’était plaisant d'avoir un changement de décor et d’avoir une bonne partie des épisodes qui se déroule à Paris (ce sera d’ailleurs l'occasion de voir un certain personnage parler en français). Le visuel est toujours frais et coloré et on se retrouve dans une petite bulle d'air frais et ça fait tout simplement du bien. 

Heartstopper saison 2 Elle et Tao
© Netflix




Mon avis sur Heartstopper n'a pas changé : c'est doux, authentique et mignon, et je pense que cette série a beaucoup à offrir aux jeunes qui se cherchent. Une série à voir et à revoir, et qui mettra beaucoup de baume au cœur. 



Heartstopper saison 2 : une saison avec toujours plus de douceur

Heartstopper poster saison 2











[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Heartstopper a fait son grand retour le 3 août sur Netflix avec une deuxième saison tout aussi réussie que la précédente. Sans ellipse, cette nouvelle saison démarre directement après les événements de la saison précédente et suit les mêmes personnages dans leur quête de soi.


Les difficultés de faire son coming-out

Cette deuxième saison se focalise davantage sur Nick et son envie de faire son coming-out auprès de ses amis et les difficultés auxquelles il fait face. Malgré son envie d’être out et de vivre sa relation avec Charlie au grand jour, nous voyons Nick lutter et se mettre la pression pour le faire. Bien qu’il puisse compter sur le soutien de Charlie dans cette démarche, Nick a bien du mal à se lancer. Cela montre parfaitement à quel point il est difficile pour les personnes queer de faire leur coming-out, mais aussi, d'une certaine manière, à quel point il est problématique d'avoir cette injection qui pèse sur eux.

D’ailleurs, tout au long de cette deuxième saison, il est fait allusion à l'invisibilisation de la bisexualité. En effet, lorsque Nick dit qu'il sort avec Charlie, de nombreuses personnes supposent qu'il est gay alors qu'il est en fait bisexuel. C'est une réalité à laquelle les personnes bisexuelles sont confrontées tous les jours. Si deux hommes sortent ensemble, on supposera qu'ils sont forcément gays, ou si deux femmes sortent ensemble, qu'elles sont forcément lesbiennes, tandis que les personnes en question sont peut-être bisexuelles. De plus, la bisexualité est souvent considérée comme une simple phase.

Heartstopper saison 2 Charlie et Nick
© Netflix



Un teen show avec des relations saines

La relation de Nick et Charlie est juste merveilleuse. Tout est fluide et tendre entre les deux, et ils parviennent à communiquer facilement sur ce qui les préoccupe. C’est aussi le cas avec les autres couples de la série. Même s'ils ont parfois des problèmes de communication, ils parviennent toujours à communiquer ce qui ne va pas. C’est si rare d’avoir une série pour ados (ou série tout court) où il n'y a pas de drame inutile entre les couples. Cette représentation de l'amour adolescent est si agréable à voir. De plus, ce qui démarque Heartstopper des autres séries pour adolescents, c'est qu'elle dépeint les adolescents et leurs relations de manière authentique, sans les sexualiser à outrance. Une chose si rare de nos jours où de nombreuses séries se complaisent à montrer des adolescents avoir des rapports sexuels sans arrêt.

Des sujets authentiques et universels

Cette saison aborde de nouveaux sujets qui n'ont pas été explorés dans la saison précédente, tels que les troubles alimentaires ou encore l’axesualité et l’aromantisme (un sujet qui, j’espère, sera approfondi dans la troisième saison). On nous montre également les difficultés de ne pas pouvoir être soi-même et queer au sein du foyer familial ou encore les doutes qui empêchent de passer de l'amitié à l'amour.

C’était plaisant d'avoir un changement de décor et d’avoir une bonne partie des épisodes qui se déroule à Paris (ce sera d’ailleurs l'occasion de voir un certain personnage parler en français). Le visuel est toujours frais et coloré et on se retrouve dans une petite bulle d'air frais et ça fait tout simplement du bien. 

Heartstopper saison 2 Elle et Tao
© Netflix




Mon avis sur Heartstopper n'a pas changé : c'est doux, authentique et mignon, et je pense que cette série a beaucoup à offrir aux jeunes qui se cherchent. Une série à voir et à revoir, et qui mettra beaucoup de baume au cœur. 



Affiche (poster) de la série Le Pouvoir


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Avec Toni Colette en tête d’affiche, Le Pouvoir (The Power en VO) illustre parfaitement les notions de féminisme et de sexisme avec une histoire où les femmes se voient doter de la capacité à générer de l'électricité. Zoom sur cette première saison plus que convaincante !


Diffusée à partir du 31 mars sur Amazon Prime Video, Le Pouvoir est l’adaptation du best-seller éponyme écrit par Naomi Alderman qui raconte la prise de pouvoir par les femmes après que ces dernières se sont découvert la capacité de générer de l’électricité. L’ouvrage montre ainsi le passage du système patriarcal au système matriarcal. Le Pouvoir tire son inspiration du roman La Servante écarlate, ce qui n'est pas surprenant puisque Margaret Atwood était la mentor d’Alderman.

Devenir des femmes puissantes pour survivre

La série suit différents personnages à travers le globe : Allie (Halle Bush), dite Eve, une jeune adolescente abusée par son père adoptif qui se réfugie dans un couvent où elle devient une figure quasi divine. Margot (Toni Colette), la mairesse de Seattle qui doit faire face aux répercussions personnelles et politiques face à l’émergence de ce pouvoir féminin. Jos (Auli'i Cravalho), sa fille, qui a une relation conflictuelle avec sa mère et qui peine à maîtriser son pouvoir. Roxie (Ria Zmitrowicz), une londonienne et fille illégitime d’un truand qui cherche à venger le meurtre de sa mère. Tatiana (Zrinka Cvitešić), l'épouse d'un dictateur d'Europe de l'Est qui veut exploiter le pouvoir des femmes. Pour finir, Tunde (Toheeb Jimoh), un journaliste nigérian qui documente les évènements de ce nouveau monde en devenir.

Le Pouvoir évoque les rapports de force et de domination d'une société patriarcale en passe de devenir une société matriarcale. On ressent alors la possibilité d'une société qui sera remodelée pour correspondre au sexe/genre fort, qui est désormais la femme (note : alors que l'origine du pouvoir était due aux chromosomes dans le roman, dans la série, elle est due aux hormones). Si les femmes ont ce pouvoir, c'est pour survivre. En effet, il est ensuite expliqué que l'apparition de ce nouvel organe, le skein, est due à une mutation génétique qui se déclenche pour des raisons de survie. Cette approche est intéressante et montre que la société actuelle est tellement hostile aux femmes que le corps lui-même réagit pour se protéger de cette hostilité.

Ève et les filles du couvent (Scène de la série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



La société patriarcale en voie de disparition ?

La série dans son ensemble dénonce les problèmes de société liés aux femmes. La lutte de Margot pour permettre aux filles de disposer de leur corps comme elles le souhaitent fait écho à ce que les femmes vivent au quotidien, à savoir les lois qui régissent leur corps (on pense notamment aux lois sur l'avortement). Il est très problématique, en 2023, que les hommes aient encore le pouvoir et le contrôle sur le corps des femmes. Le Pouvoir se penche également sur le sexisme que Margot subit tous les jours au travail : une réalité pour les femmes dans le monde du travail.

La série télévisée montre ainsi divers contextes géopolitiques : dans certains pays, des restrictions sont imposées aux femmes. Là encore, cela reflète la réalité de milliers de femmes dans des pays où elles ont peu de droits et sont soumises à de nombreuses interdictions. L'émergence de ce nouveau pouvoir déclenche de nombreuses réactions : des soulèvements de femmes dans les pays où elles sont opprimées, mais aussi une montée du masculinisme qui touche même les plus jeunes, notamment le fils de Margot. On peut alors faire un parallèle avec les réactions suscitées par la montée du féminisme au cours de ces dernières années.

Roxie qui utilise son pouvoir dans un champs (La série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



The Power : une série féministe de science-fiction qui pose les bonnes questions 

Le Pouvoir affirme encore plus son féminisme en ayant une équipe de production et d'écriture majoritairement constituée de femmes. C’est également une femme qui s’est chargée de composer la musique de la série : Morgan Kibby, l'une des membres du groupe M83.

On ressent tout de même qu’il aurait fallu peut-être plus de neuf épisodes pour explorer tout le potentiel du matériel d'origine. Il y a trop de personnages et certaines intrigues prennent plus de place que d’autres. Toutefois, il est toujours possible d’approfondir l’univers dans une éventuelle seconde saison. Si cette première saison montre que les femmes commencent à ne plus vivre dans la peur et que leur pouvoir offre un sentiment de sécurité, il serait intéressant qu’une seconde saison aille jusqu'à montrer des hommes vivant dans la peur. Avec son message féministe fort, Le Pouvoir s'interroge sur la façon dont les femmes au pouvoir changeront l'image du monde : cela sera-t-il pour le meilleur ou pour le pire ?


Le Pouvoir : la série SF qui donne le pouvoir aux femmes

Affiche (poster) de la série Le Pouvoir


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Avec Toni Colette en tête d’affiche, Le Pouvoir (The Power en VO) illustre parfaitement les notions de féminisme et de sexisme avec une histoire où les femmes se voient doter de la capacité à générer de l'électricité. Zoom sur cette première saison plus que convaincante !


Diffusée à partir du 31 mars sur Amazon Prime Video, Le Pouvoir est l’adaptation du best-seller éponyme écrit par Naomi Alderman qui raconte la prise de pouvoir par les femmes après que ces dernières se sont découvert la capacité de générer de l’électricité. L’ouvrage montre ainsi le passage du système patriarcal au système matriarcal. Le Pouvoir tire son inspiration du roman La Servante écarlate, ce qui n'est pas surprenant puisque Margaret Atwood était la mentor d’Alderman.

Devenir des femmes puissantes pour survivre

La série suit différents personnages à travers le globe : Allie (Halle Bush), dite Eve, une jeune adolescente abusée par son père adoptif qui se réfugie dans un couvent où elle devient une figure quasi divine. Margot (Toni Colette), la mairesse de Seattle qui doit faire face aux répercussions personnelles et politiques face à l’émergence de ce pouvoir féminin. Jos (Auli'i Cravalho), sa fille, qui a une relation conflictuelle avec sa mère et qui peine à maîtriser son pouvoir. Roxie (Ria Zmitrowicz), une londonienne et fille illégitime d’un truand qui cherche à venger le meurtre de sa mère. Tatiana (Zrinka Cvitešić), l'épouse d'un dictateur d'Europe de l'Est qui veut exploiter le pouvoir des femmes. Pour finir, Tunde (Toheeb Jimoh), un journaliste nigérian qui documente les évènements de ce nouveau monde en devenir.

Le Pouvoir évoque les rapports de force et de domination d'une société patriarcale en passe de devenir une société matriarcale. On ressent alors la possibilité d'une société qui sera remodelée pour correspondre au sexe/genre fort, qui est désormais la femme (note : alors que l'origine du pouvoir était due aux chromosomes dans le roman, dans la série, elle est due aux hormones). Si les femmes ont ce pouvoir, c'est pour survivre. En effet, il est ensuite expliqué que l'apparition de ce nouvel organe, le skein, est due à une mutation génétique qui se déclenche pour des raisons de survie. Cette approche est intéressante et montre que la société actuelle est tellement hostile aux femmes que le corps lui-même réagit pour se protéger de cette hostilité.

Ève et les filles du couvent (Scène de la série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



La société patriarcale en voie de disparition ?

La série dans son ensemble dénonce les problèmes de société liés aux femmes. La lutte de Margot pour permettre aux filles de disposer de leur corps comme elles le souhaitent fait écho à ce que les femmes vivent au quotidien, à savoir les lois qui régissent leur corps (on pense notamment aux lois sur l'avortement). Il est très problématique, en 2023, que les hommes aient encore le pouvoir et le contrôle sur le corps des femmes. Le Pouvoir se penche également sur le sexisme que Margot subit tous les jours au travail : une réalité pour les femmes dans le monde du travail.

La série télévisée montre ainsi divers contextes géopolitiques : dans certains pays, des restrictions sont imposées aux femmes. Là encore, cela reflète la réalité de milliers de femmes dans des pays où elles ont peu de droits et sont soumises à de nombreuses interdictions. L'émergence de ce nouveau pouvoir déclenche de nombreuses réactions : des soulèvements de femmes dans les pays où elles sont opprimées, mais aussi une montée du masculinisme qui touche même les plus jeunes, notamment le fils de Margot. On peut alors faire un parallèle avec les réactions suscitées par la montée du féminisme au cours de ces dernières années.

Roxie qui utilise son pouvoir dans un champs (La série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



The Power : une série féministe de science-fiction qui pose les bonnes questions 

Le Pouvoir affirme encore plus son féminisme en ayant une équipe de production et d'écriture majoritairement constituée de femmes. C’est également une femme qui s’est chargée de composer la musique de la série : Morgan Kibby, l'une des membres du groupe M83.

On ressent tout de même qu’il aurait fallu peut-être plus de neuf épisodes pour explorer tout le potentiel du matériel d'origine. Il y a trop de personnages et certaines intrigues prennent plus de place que d’autres. Toutefois, il est toujours possible d’approfondir l’univers dans une éventuelle seconde saison. Si cette première saison montre que les femmes commencent à ne plus vivre dans la peur et que leur pouvoir offre un sentiment de sécurité, il serait intéressant qu’une seconde saison aille jusqu'à montrer des hommes vivant dans la peur. Avec son message féministe fort, Le Pouvoir s'interroge sur la façon dont les femmes au pouvoir changeront l'image du monde : cela sera-t-il pour le meilleur ou pour le pire ?


Peter Pan, Wendy, John et Michael


[CRITIQUE / AVIS FILM] Avec Peter Pan & Wendy, Disney s’évertue à continuer sa route des remakes en live-action, mais force est de constater que ce n’est jamais une grande réussite. Avec une réalisation confiée à David Lowery, qui avait précédemment réalisé le live-action de Peter et Elliott le dragon, ce live-action du garçon qui refuse de grandir peine à émerveiller le spectateur. Zoom sur ce Peter Pan & Wendy sans saveur !

Un film inclusif né dans la controverse 

Tout d’abord, bien avant la réalisation, Peter Pan & Wendy a suscité une controverse pour le choix de certains acteurs. En effet, les acteurs qui interprètent Peter Pan et la Fée Clochette (respectivement Alexander Molony et Yara Shahidi) sont des personnes de couleur. Ensuite, lors de la sortie de la bande-annonce, certaines personnes ont fait savoir leur mécontentement quant au choix d'avoir inclus des filles dans la bande des Garçons Perdus. Le film a alors été accusé de wokisme. Ces personnes semblaient penser que cette inclusivité ne collait pas avec le récit de base. Pourtant, pour une meilleure représentation, ce choix d'acteurs compte énormément. Le film a aussi beaucoup parlé de lui pour avoir engagé un acteur atteint de trisomie 21 pour le rôle d’un garçon perdu, une grande première pour un film Disney. 

Un Pays Imaginaire sans magie 

Parlons du film-même. Le problème avec ce long-métrage, c’est que tout se passe relativement trop vite, que ce soit l’introduction des personnages ou bien l’arrivée au Pays Imaginaire. Il manque ce côté épique, l’aventure folle qu’on est censé vivre auprès de Peter Pan. On n’a pas vraiment le temps d’admirer ce qui se passe autour. Bien qu’il serait difficile d’admirer quoique que ce soit à tel point le Pays Imaginaire proposé par Lowery est une déception. C’est terne et morose, il n’y aucune couleur et aucune féerie. Le Pays Imaginaire est censé être un monde féerique (comme vu dans le Peter Pan de 2003) ou si ce n’est pas le cas un univers coloré (comme dans Hook). 

Ici, on se retrouve seulement aux côtés rocheuses de Terre-Neuve-et-Labrador, une province du Canada où ont été tournés les scènes du film. Le paysage reste beau à voir, mais il manque l’aspect magique du Pays Imaginaire. L’univers imaginé est tout bonnement fade. Faire un live action de Peter Pan était pourtant l’occasion de se lâcher et David Lowery n’a pas saisi la chance de faire du Pays Imaginaire un univers chatoyant et féérique. Concernant la musique, elle est vraiment bien en tant que telle (j’écoute la soundtrack en écrivant cette critique), mais dans le film, elle est très discrète et ne joue pas un énorme rôle. Il est d’ailleurs à noter que la quasi-totalité des chansons du film d’animation n’ont pas été reprises dans le live-action.

©Disney+


Des personnages qui peinent à se démarquer  

Les jeunes acteurs, notamment Alexander Molony et Ever Anderson, respectivement Peter Pan et Wendy, incarnent leurs personnages du mieux qu’ils peuvent, mais leur jeu semble génétique. Bien que Jude Law n’apporte rien de nouveau au personnage, il reste convaincant dans le rôle du Capitaine Crochet. ATTENTION, SPOILER ! Idée déjà exploitée dans le roman Lost Boy de Christina Henry (une de mes meilleures lectures de 2021), j’ai apprécié qu’avant d’être l’ennemi juré de Peter Pan, le Capitaine Crochet était James, le tout premier garçon perdu et meilleur ami de Peter Pan, banni par Peter du Pays Imaginaire. Je trouve cette approche très intéressante, puisqu’elle donne un coté plus humain au Capitaine Crochet. Elle reflète également l’idée que Peter Pan est quelqu’un d’égoïste et que si quelque chose ne va pas dans son sens, il peut se montrer cruel. Avec ce nouvelle genèse, on saluera l’effort de Lowery de ne pas avoir fait un copier-coller du film d’animation.

Quant aux autres personnages, on a cette impression qu’ils font davantage office de figurants, et c’est dommage. Mis à part l’ajout d’inclusivité chez les Enfants Perdus, ils sont transparents et aucun ne se démarquent réellement. On parlait d’un rôle majeur pour Noah Matthews Matofsky, un jeune acteur atteint de trisomie 21, pourtant il n’apparaît que très peu de minutes à l’écran. En revanche, l'une des forces du film est d'avoir accordé davantage d'importance à Lili la tigresse (Alyssa Wapanatâhk) que dans n'importe quelle autre adaptation. De plus, le personnage est culturellement bien représenté et tout au long du film, Lili la Tigresse passe de l'anglais à la langue cree, une langue parlée par les Crees, un peuple indigène d'Amérique du Nord qui vit principalement au Canada, dont l’actrice est elle-même originaire.

Peter Pan & Wendy : que vaut le live-action ?

Alors, concrètement, Peter Pan & Wendy est un film passable. Le long-métrage se regarde, mais il manque de fraîcheur. Cependant, le réalisateur a eu le mérite de mettre davantage l'accent sur la difficulté de laisser l'enfance derrière soi. A la fin du film, grandir et s'émanciper deviennent même les pensées heureuses de Wendy pour réussir à voler. Quand bien même, dans sa globalité, ce live-action ne parvient malheureusement pas à impressionner et à conquérir nos âmes d’enfants.
 



Peter Pan & Wendy, que vaut ce nouveau live-action de Peter Pan ?

Peter Pan, Wendy, John et Michael


[CRITIQUE / AVIS FILM] Avec Peter Pan & Wendy, Disney s’évertue à continuer sa route des remakes en live-action, mais force est de constater que ce n’est jamais une grande réussite. Avec une réalisation confiée à David Lowery, qui avait précédemment réalisé le live-action de Peter et Elliott le dragon, ce live-action du garçon qui refuse de grandir peine à émerveiller le spectateur. Zoom sur ce Peter Pan & Wendy sans saveur !

Un film inclusif né dans la controverse 

Tout d’abord, bien avant la réalisation, Peter Pan & Wendy a suscité une controverse pour le choix de certains acteurs. En effet, les acteurs qui interprètent Peter Pan et la Fée Clochette (respectivement Alexander Molony et Yara Shahidi) sont des personnes de couleur. Ensuite, lors de la sortie de la bande-annonce, certaines personnes ont fait savoir leur mécontentement quant au choix d'avoir inclus des filles dans la bande des Garçons Perdus. Le film a alors été accusé de wokisme. Ces personnes semblaient penser que cette inclusivité ne collait pas avec le récit de base. Pourtant, pour une meilleure représentation, ce choix d'acteurs compte énormément. Le film a aussi beaucoup parlé de lui pour avoir engagé un acteur atteint de trisomie 21 pour le rôle d’un garçon perdu, une grande première pour un film Disney. 

Un Pays Imaginaire sans magie 

Parlons du film-même. Le problème avec ce long-métrage, c’est que tout se passe relativement trop vite, que ce soit l’introduction des personnages ou bien l’arrivée au Pays Imaginaire. Il manque ce côté épique, l’aventure folle qu’on est censé vivre auprès de Peter Pan. On n’a pas vraiment le temps d’admirer ce qui se passe autour. Bien qu’il serait difficile d’admirer quoique que ce soit à tel point le Pays Imaginaire proposé par Lowery est une déception. C’est terne et morose, il n’y aucune couleur et aucune féerie. Le Pays Imaginaire est censé être un monde féerique (comme vu dans le Peter Pan de 2003) ou si ce n’est pas le cas un univers coloré (comme dans Hook). 

Ici, on se retrouve seulement aux côtés rocheuses de Terre-Neuve-et-Labrador, une province du Canada où ont été tournés les scènes du film. Le paysage reste beau à voir, mais il manque l’aspect magique du Pays Imaginaire. L’univers imaginé est tout bonnement fade. Faire un live action de Peter Pan était pourtant l’occasion de se lâcher et David Lowery n’a pas saisi la chance de faire du Pays Imaginaire un univers chatoyant et féérique. Concernant la musique, elle est vraiment bien en tant que telle (j’écoute la soundtrack en écrivant cette critique), mais dans le film, elle est très discrète et ne joue pas un énorme rôle. Il est d’ailleurs à noter que la quasi-totalité des chansons du film d’animation n’ont pas été reprises dans le live-action.

©Disney+


Des personnages qui peinent à se démarquer  

Les jeunes acteurs, notamment Alexander Molony et Ever Anderson, respectivement Peter Pan et Wendy, incarnent leurs personnages du mieux qu’ils peuvent, mais leur jeu semble génétique. Bien que Jude Law n’apporte rien de nouveau au personnage, il reste convaincant dans le rôle du Capitaine Crochet. ATTENTION, SPOILER ! Idée déjà exploitée dans le roman Lost Boy de Christina Henry (une de mes meilleures lectures de 2021), j’ai apprécié qu’avant d’être l’ennemi juré de Peter Pan, le Capitaine Crochet était James, le tout premier garçon perdu et meilleur ami de Peter Pan, banni par Peter du Pays Imaginaire. Je trouve cette approche très intéressante, puisqu’elle donne un coté plus humain au Capitaine Crochet. Elle reflète également l’idée que Peter Pan est quelqu’un d’égoïste et que si quelque chose ne va pas dans son sens, il peut se montrer cruel. Avec ce nouvelle genèse, on saluera l’effort de Lowery de ne pas avoir fait un copier-coller du film d’animation.

Quant aux autres personnages, on a cette impression qu’ils font davantage office de figurants, et c’est dommage. Mis à part l’ajout d’inclusivité chez les Enfants Perdus, ils sont transparents et aucun ne se démarquent réellement. On parlait d’un rôle majeur pour Noah Matthews Matofsky, un jeune acteur atteint de trisomie 21, pourtant il n’apparaît que très peu de minutes à l’écran. En revanche, l'une des forces du film est d'avoir accordé davantage d'importance à Lili la tigresse (Alyssa Wapanatâhk) que dans n'importe quelle autre adaptation. De plus, le personnage est culturellement bien représenté et tout au long du film, Lili la Tigresse passe de l'anglais à la langue cree, une langue parlée par les Crees, un peuple indigène d'Amérique du Nord qui vit principalement au Canada, dont l’actrice est elle-même originaire.

Peter Pan & Wendy : que vaut le live-action ?

Alors, concrètement, Peter Pan & Wendy est un film passable. Le long-métrage se regarde, mais il manque de fraîcheur. Cependant, le réalisateur a eu le mérite de mettre davantage l'accent sur la difficulté de laisser l'enfance derrière soi. A la fin du film, grandir et s'émanciper deviennent même les pensées heureuses de Wendy pour réussir à voler. Quand bien même, dans sa globalité, ce live-action ne parvient malheureusement pas à impressionner et à conquérir nos âmes d’enfants.
 



Carlos Valdes et Mae Whitman (poster de la série)


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Disponible en France sur Disney+ depuis le 24 mars 2023, Tête à Tête (Up Here en VO) est une série musicale qui se déroule à New York en 1999 et suit Lindsay (Mae Whitman), une jeune femme qui s’est laissée guider toute sa vie par les petites voix dans sa tête (personnifiées par ses parents et son ex-meilleure amie de 6e). Du jour au lendemain, elle décide de tout laisser tomber (y compris son fiancé) pour s’installer à New York et y poursuivre son rêve d’être autrice. Elle va vite faire la connaissance de Miguel, un banquier d’investissement, (Carlos Valdes), qui s’avère avoir le même genre de voix dans sa tête.


Une rom-com sur les doutes existentiels 

Cette comédie romantique musicale n’offre pas de grandes surprises, mais elle arrive à séduire grace à aux thématiques abordées et à ses deux personnages auxquels il est facile de s’identifier. En effet, Lindsay et Miguel sont des personnes qui se sont laissé freiner par les petites voix dévalorisantes dans leur tête et qui les ont empêchés de faire ce qu'ils ont toujours voulu faire. Comme un chœur grec, les voix sont personnifiées par des personnes qui ont eu un impact (plus ou moins négatif) dans la vie des deux personnages. Dans l'ensemble, Tête à Tête montre comment les doutes et les insécurités peuvent devenir une contrainte pesante dans la vie des gens. De ce fait, ce sujet touchera certainement un grand nombre de personnes.


L’histoire reste simple, une histoire d’amour avec deux personnes qui doutent et qui sont en quête de leur vrai soi, ce qui les empêche de vivre pleinement leur relation. Tout au long de la série, le couple souffre d’un cruel manque de communication. Les deux se séparent à plusieurs reprises et se retrouvent. Et inutile de dire que ça devient un peu redondant au bout d'un moment. Heureusement, les deux acteurs partagent une belle l’alchimie.


Eh oui, malgré une certaine redondance du récit, on reste néanmoins pour les acteurs. Mae Whitman et Carlos Valdes sont indéniablement convaincants dans leurs rôles et malgré les failles de leurs personnages qui peuvent parfois agacer, ils n’en restent pas moins attachants. J’avais déjà pu voir toute l’entendue du talent de Mae Whitman, mais je n’avais vu Carlos Valdes que dans The Flash, et c’était très agréable de le voir dans un rôle principal de comédie romantique (et surtout un rôle très éloigné de Cisco).

  

Mae Whitman et Carlos Valdes
©Hulu

Des chansons qui match au ton de la série 

Les chansons sont entraînantes, un peu loufoques parfois, mais ça fonctionne bien avec l’univers de Tête à Tête. Cependant, le tout manque parfois de fluidité. Derrière ces chansons se cachent Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez qui sont à l’origine des chansons des films d’animation Disney Coco et la Reine des Neiges 1 et 2, et également les chansons de la série WandaVision. 


Up Here, une série au potentiel inexploité 

D'ailleurs, au vu de l'histoire, il est également probable que la série aurait mieux fonctionné en tant que long-métrage. Avec seulement 8 épisodes qui durent entre 25 et 30 minutes, on a l'impression que certains épisodes sont là pour combler un vide et ne font pas vraiment avancer la série, ce qui finit par accentuer l'aspect redondant de l'arc narratif. 


Au final, Tête à Tête est une série sympathique avec son propre charme, mais elle sortira vite des mémoires. Malheureusement, la série n'est jamais à la hauteur de son potentiel et malgré la belle idée des petites voix qui nous empêche de vraiment prendre notre envol, le récit manque de dynamisme et d’originalité. Au vu des dernières minutes, il y a matière pour une éventuelle deuxième saison. À voir si la série sera renouvelée ou non ! 




Tête à Tête : une série un brin loufoque, mais touchante (le tout en musique)

Carlos Valdes et Mae Whitman (poster de la série)


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Disponible en France sur Disney+ depuis le 24 mars 2023, Tête à Tête (Up Here en VO) est une série musicale qui se déroule à New York en 1999 et suit Lindsay (Mae Whitman), une jeune femme qui s’est laissée guider toute sa vie par les petites voix dans sa tête (personnifiées par ses parents et son ex-meilleure amie de 6e). Du jour au lendemain, elle décide de tout laisser tomber (y compris son fiancé) pour s’installer à New York et y poursuivre son rêve d’être autrice. Elle va vite faire la connaissance de Miguel, un banquier d’investissement, (Carlos Valdes), qui s’avère avoir le même genre de voix dans sa tête.


Une rom-com sur les doutes existentiels 

Cette comédie romantique musicale n’offre pas de grandes surprises, mais elle arrive à séduire grace à aux thématiques abordées et à ses deux personnages auxquels il est facile de s’identifier. En effet, Lindsay et Miguel sont des personnes qui se sont laissé freiner par les petites voix dévalorisantes dans leur tête et qui les ont empêchés de faire ce qu'ils ont toujours voulu faire. Comme un chœur grec, les voix sont personnifiées par des personnes qui ont eu un impact (plus ou moins négatif) dans la vie des deux personnages. Dans l'ensemble, Tête à Tête montre comment les doutes et les insécurités peuvent devenir une contrainte pesante dans la vie des gens. De ce fait, ce sujet touchera certainement un grand nombre de personnes.


L’histoire reste simple, une histoire d’amour avec deux personnes qui doutent et qui sont en quête de leur vrai soi, ce qui les empêche de vivre pleinement leur relation. Tout au long de la série, le couple souffre d’un cruel manque de communication. Les deux se séparent à plusieurs reprises et se retrouvent. Et inutile de dire que ça devient un peu redondant au bout d'un moment. Heureusement, les deux acteurs partagent une belle l’alchimie.


Eh oui, malgré une certaine redondance du récit, on reste néanmoins pour les acteurs. Mae Whitman et Carlos Valdes sont indéniablement convaincants dans leurs rôles et malgré les failles de leurs personnages qui peuvent parfois agacer, ils n’en restent pas moins attachants. J’avais déjà pu voir toute l’entendue du talent de Mae Whitman, mais je n’avais vu Carlos Valdes que dans The Flash, et c’était très agréable de le voir dans un rôle principal de comédie romantique (et surtout un rôle très éloigné de Cisco).

  

Mae Whitman et Carlos Valdes
©Hulu

Des chansons qui match au ton de la série 

Les chansons sont entraînantes, un peu loufoques parfois, mais ça fonctionne bien avec l’univers de Tête à Tête. Cependant, le tout manque parfois de fluidité. Derrière ces chansons se cachent Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez qui sont à l’origine des chansons des films d’animation Disney Coco et la Reine des Neiges 1 et 2, et également les chansons de la série WandaVision. 


Up Here, une série au potentiel inexploité 

D'ailleurs, au vu de l'histoire, il est également probable que la série aurait mieux fonctionné en tant que long-métrage. Avec seulement 8 épisodes qui durent entre 25 et 30 minutes, on a l'impression que certains épisodes sont là pour combler un vide et ne font pas vraiment avancer la série, ce qui finit par accentuer l'aspect redondant de l'arc narratif. 


Au final, Tête à Tête est une série sympathique avec son propre charme, mais elle sortira vite des mémoires. Malheureusement, la série n'est jamais à la hauteur de son potentiel et malgré la belle idée des petites voix qui nous empêche de vraiment prendre notre envol, le récit manque de dynamisme et d’originalité. Au vu des dernières minutes, il y a matière pour une éventuelle deuxième saison. À voir si la série sera renouvelée ou non ! 




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