Féminisme

Affiche (poster) de la série Le Pouvoir


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Avec Toni Colette en tête d’affiche, Le Pouvoir (The Power en VO) illustre parfaitement les notions de féminisme et de sexisme avec une histoire où les femmes se voient doter de la capacité à générer de l'électricité. Zoom sur cette première saison plus que convaincante !


Diffusée à partir du 31 mars sur Amazon Prime Video, Le Pouvoir est l’adaptation du best-seller éponyme écrit par Naomi Alderman qui raconte la prise de pouvoir par les femmes après que ces dernières se sont découvert la capacité de générer de l’électricité. L’ouvrage montre ainsi le passage du système patriarcal au système matriarcal. Le Pouvoir tire son inspiration du roman La Servante écarlate, ce qui n'est pas surprenant puisque Margaret Atwood était la mentor d’Alderman.

Devenir des femmes puissantes pour survivre

La série suit différents personnages à travers le globe : Allie (Halle Bush), dite Eve, une jeune adolescente abusée par son père adoptif qui se réfugie dans un couvent où elle devient une figure quasi divine. Margot (Toni Colette), la mairesse de Seattle qui doit faire face aux répercussions personnelles et politiques face à l’émergence de ce pouvoir féminin. Jos (Auli'i Cravalho), sa fille, qui a une relation conflictuelle avec sa mère et qui peine à maîtriser son pouvoir. Roxie (Ria Zmitrowicz), une londonienne et fille illégitime d’un truand qui cherche à venger le meurtre de sa mère. Tatiana (Zrinka Cvitešić), l'épouse d'un dictateur d'Europe de l'Est qui veut exploiter le pouvoir des femmes. Pour finir, Tunde (Toheeb Jimoh), un journaliste nigérian qui documente les évènements de ce nouveau monde en devenir.

Le Pouvoir évoque les rapports de force et de domination d'une société patriarcale en passe de devenir une société matriarcale. On ressent alors la possibilité d'une société qui sera remodelée pour correspondre au sexe/genre fort, qui est désormais la femme (note : alors que l'origine du pouvoir était due aux chromosomes dans le roman, dans la série, elle est due aux hormones). Si les femmes ont ce pouvoir, c'est pour survivre. En effet, il est ensuite expliqué que l'apparition de ce nouvel organe, le skein, est due à une mutation génétique qui se déclenche pour des raisons de survie. Cette approche est intéressante et montre que la société actuelle est tellement hostile aux femmes que le corps lui-même réagit pour se protéger de cette hostilité.

Ève et les filles du couvent (Scène de la série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



La société patriarcale en voie de disparition ?

La série dans son ensemble dénonce les problèmes de société liés aux femmes. La lutte de Margot pour permettre aux filles de disposer de leur corps comme elles le souhaitent fait écho à ce que les femmes vivent au quotidien, à savoir les lois qui régissent leur corps (on pense notamment aux lois sur l'avortement). Il est très problématique, en 2023, que les hommes aient encore le pouvoir et le contrôle sur le corps des femmes. Le Pouvoir se penche également sur le sexisme que Margot subit tous les jours au travail : une réalité pour les femmes dans le monde du travail.

La série télévisée montre ainsi divers contextes géopolitiques : dans certains pays, des restrictions sont imposées aux femmes. Là encore, cela reflète la réalité de milliers de femmes dans des pays où elles ont peu de droits et sont soumises à de nombreuses interdictions. L'émergence de ce nouveau pouvoir déclenche de nombreuses réactions : des soulèvements de femmes dans les pays où elles sont opprimées, mais aussi une montée du masculinisme qui touche même les plus jeunes, notamment le fils de Margot. On peut alors faire un parallèle avec les réactions suscitées par la montée du féminisme au cours de ces dernières années.

Roxie qui utilise son pouvoir dans un champs (La série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



The Power : une série féministe de science-fiction qui pose les bonnes questions 

Le Pouvoir affirme encore plus son féminisme en ayant une équipe de production et d'écriture majoritairement constituée de femmes. C’est également une femme qui s’est chargée de composer la musique de la série : Morgan Kibby, l'une des membres du groupe M83.

On ressent tout de même qu’il aurait fallu peut-être plus de neuf épisodes pour explorer tout le potentiel du matériel d'origine. Il y a trop de personnages et certaines intrigues prennent plus de place que d’autres. Toutefois, il est toujours possible d’approfondir l’univers dans une éventuelle seconde saison. Si cette première saison montre que les femmes commencent à ne plus vivre dans la peur et que leur pouvoir offre un sentiment de sécurité, il serait intéressant qu’une seconde saison aille jusqu'à montrer des hommes vivant dans la peur. Avec son message féministe fort, Le Pouvoir s'interroge sur la façon dont les femmes au pouvoir changeront l'image du monde : cela sera-t-il pour le meilleur ou pour le pire ?


Le Pouvoir : la série SF qui donne le pouvoir aux femmes

Affiche (poster) de la série Le Pouvoir


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Avec Toni Colette en tête d’affiche, Le Pouvoir (The Power en VO) illustre parfaitement les notions de féminisme et de sexisme avec une histoire où les femmes se voient doter de la capacité à générer de l'électricité. Zoom sur cette première saison plus que convaincante !


Diffusée à partir du 31 mars sur Amazon Prime Video, Le Pouvoir est l’adaptation du best-seller éponyme écrit par Naomi Alderman qui raconte la prise de pouvoir par les femmes après que ces dernières se sont découvert la capacité de générer de l’électricité. L’ouvrage montre ainsi le passage du système patriarcal au système matriarcal. Le Pouvoir tire son inspiration du roman La Servante écarlate, ce qui n'est pas surprenant puisque Margaret Atwood était la mentor d’Alderman.

Devenir des femmes puissantes pour survivre

La série suit différents personnages à travers le globe : Allie (Halle Bush), dite Eve, une jeune adolescente abusée par son père adoptif qui se réfugie dans un couvent où elle devient une figure quasi divine. Margot (Toni Colette), la mairesse de Seattle qui doit faire face aux répercussions personnelles et politiques face à l’émergence de ce pouvoir féminin. Jos (Auli'i Cravalho), sa fille, qui a une relation conflictuelle avec sa mère et qui peine à maîtriser son pouvoir. Roxie (Ria Zmitrowicz), une londonienne et fille illégitime d’un truand qui cherche à venger le meurtre de sa mère. Tatiana (Zrinka Cvitešić), l'épouse d'un dictateur d'Europe de l'Est qui veut exploiter le pouvoir des femmes. Pour finir, Tunde (Toheeb Jimoh), un journaliste nigérian qui documente les évènements de ce nouveau monde en devenir.

Le Pouvoir évoque les rapports de force et de domination d'une société patriarcale en passe de devenir une société matriarcale. On ressent alors la possibilité d'une société qui sera remodelée pour correspondre au sexe/genre fort, qui est désormais la femme (note : alors que l'origine du pouvoir était due aux chromosomes dans le roman, dans la série, elle est due aux hormones). Si les femmes ont ce pouvoir, c'est pour survivre. En effet, il est ensuite expliqué que l'apparition de ce nouvel organe, le skein, est due à une mutation génétique qui se déclenche pour des raisons de survie. Cette approche est intéressante et montre que la société actuelle est tellement hostile aux femmes que le corps lui-même réagit pour se protéger de cette hostilité.

Ève et les filles du couvent (Scène de la série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



La société patriarcale en voie de disparition ?

La série dans son ensemble dénonce les problèmes de société liés aux femmes. La lutte de Margot pour permettre aux filles de disposer de leur corps comme elles le souhaitent fait écho à ce que les femmes vivent au quotidien, à savoir les lois qui régissent leur corps (on pense notamment aux lois sur l'avortement). Il est très problématique, en 2023, que les hommes aient encore le pouvoir et le contrôle sur le corps des femmes. Le Pouvoir se penche également sur le sexisme que Margot subit tous les jours au travail : une réalité pour les femmes dans le monde du travail.

La série télévisée montre ainsi divers contextes géopolitiques : dans certains pays, des restrictions sont imposées aux femmes. Là encore, cela reflète la réalité de milliers de femmes dans des pays où elles ont peu de droits et sont soumises à de nombreuses interdictions. L'émergence de ce nouveau pouvoir déclenche de nombreuses réactions : des soulèvements de femmes dans les pays où elles sont opprimées, mais aussi une montée du masculinisme qui touche même les plus jeunes, notamment le fils de Margot. On peut alors faire un parallèle avec les réactions suscitées par la montée du féminisme au cours de ces dernières années.

Roxie qui utilise son pouvoir dans un champs (La série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



The Power : une série féministe de science-fiction qui pose les bonnes questions 

Le Pouvoir affirme encore plus son féminisme en ayant une équipe de production et d'écriture majoritairement constituée de femmes. C’est également une femme qui s’est chargée de composer la musique de la série : Morgan Kibby, l'une des membres du groupe M83.

On ressent tout de même qu’il aurait fallu peut-être plus de neuf épisodes pour explorer tout le potentiel du matériel d'origine. Il y a trop de personnages et certaines intrigues prennent plus de place que d’autres. Toutefois, il est toujours possible d’approfondir l’univers dans une éventuelle seconde saison. Si cette première saison montre que les femmes commencent à ne plus vivre dans la peur et que leur pouvoir offre un sentiment de sécurité, il serait intéressant qu’une seconde saison aille jusqu'à montrer des hommes vivant dans la peur. Avec son message féministe fort, Le Pouvoir s'interroge sur la façon dont les femmes au pouvoir changeront l'image du monde : cela sera-t-il pour le meilleur ou pour le pire ?


Protagonistes de la série Sexify



[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Sexify, qualifiée de Sex Education polonaise, est de retour avec une seconde saison sur Netflix. On retrouve donc Natalia, Monika et Paulina qui rencontrent des problèmes financiers après avoir lancé leur start-up. Pour sauver Sexify (une application qui vise à optimiser les orgasmes chez la femme), elles décident de se lancer dans le développement d’une version pour hommes. 

Le trio de Sexify est de retour

Quand la première saison sort, Sexify convainc pour son audace. Avec une thématique sur l’orgasme et le désir féminin, alors que la série vient tout droit de Pologne (un pays ultraconservateur), la série séduit le public et cartonne. Tandis que la saison 1 se terminait avec les trois jeunes femmes prenant la décision de continuer de travailler sur leur application malgré leur défaite au "concours universitaire de la start-up la plus innovante", cette nouvelle saison démarre fort avec comme première scène les trois protagonistes qui s’adonnent chacune de leur côté à la masturbation. Ainsi, Natalia, Monika et Paulina ont réussi à monter leur boîte, mais elles enchaînent les défaites : le lancement de Sexify est un fiasco, et faute de financement, les trois jeunes femmes se retrouvent endettées. Le seul moyen de sauver leur entreprise est de créer une autre application pour les hommes afin qu’ils puissent optimiser leur sexualité.

Une saison plus mature, mais moins dynamique

Avec une saison toujours aussi colorée et audacieuse, avec des scènes et des répliques fortes ( « Nous, les filles, pourront enfin baiser comme nous l’entendons » ), Sexify propose tout de même un angle plus mature que la saison 1, notamment avec les problématiques que peut confronter une femme qui dirige sa start-up, tout en gardant une touche déjantée. Alors que la trame principale se concentre sur le développement de Sexiguy (la version pour homme de Sexify), on suit également les trois jeunes femmes individuellement à travers les problèmes qu’elles rencontrent dans leur vie quotidienne. Alors que Natalia rencontre des problèmes dans sa vie intime avec Adam, Monika va quant à elle, en tant que vraie femme de pouvoir, se démener pour sauver son entreprise tandis que Paulina se sent perdue dans sa vie et n’arrive pas à trouver sa place. Cependant, cette saison reste moins dynamique que la précédente et certains épisodes sont moins captivants que d’autres. La série avait toutes les clés en main et c’est dommage d’avoir privilégié certaines intrigues par rapport à d’autres. 

Personnages principales de la série Sexify



Femmes et sexualité : un tableau toujours aussi authentique

Avec un regard authentique sur la sexualité et le féminisme, Sexify démontre bien l’importance de démystifier la sexualité de la femme. Il reste intéressant d’avoir également voulu aborder la sexualité masculine, notamment à travers l’ego des hommes par rapport à leurs performances. Aleksandra Skraba, Sandra Drzymalska et Maria Sobocinska sont toujours aussi convaincantes dans leur rôle et on adore voir leur personnage, à la personnalité pourtant si différente, interagir ensemble et former un trio fort et complexe. La série peut être saluée pour avoir montré des femmes fortes qui n'ont pas peur de dire ce qu'elles pensent et de se démener pour obtenir ce qu’elles veulent vraiment. 


SEXIFY SAISON 2 EST DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 11/01.

Sexify saison 2 : une saison plus sérieuse, mais toujours audacieuse

Protagonistes de la série Sexify



[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Sexify, qualifiée de Sex Education polonaise, est de retour avec une seconde saison sur Netflix. On retrouve donc Natalia, Monika et Paulina qui rencontrent des problèmes financiers après avoir lancé leur start-up. Pour sauver Sexify (une application qui vise à optimiser les orgasmes chez la femme), elles décident de se lancer dans le développement d’une version pour hommes. 

Le trio de Sexify est de retour

Quand la première saison sort, Sexify convainc pour son audace. Avec une thématique sur l’orgasme et le désir féminin, alors que la série vient tout droit de Pologne (un pays ultraconservateur), la série séduit le public et cartonne. Tandis que la saison 1 se terminait avec les trois jeunes femmes prenant la décision de continuer de travailler sur leur application malgré leur défaite au "concours universitaire de la start-up la plus innovante", cette nouvelle saison démarre fort avec comme première scène les trois protagonistes qui s’adonnent chacune de leur côté à la masturbation. Ainsi, Natalia, Monika et Paulina ont réussi à monter leur boîte, mais elles enchaînent les défaites : le lancement de Sexify est un fiasco, et faute de financement, les trois jeunes femmes se retrouvent endettées. Le seul moyen de sauver leur entreprise est de créer une autre application pour les hommes afin qu’ils puissent optimiser leur sexualité.

Une saison plus mature, mais moins dynamique

Avec une saison toujours aussi colorée et audacieuse, avec des scènes et des répliques fortes ( « Nous, les filles, pourront enfin baiser comme nous l’entendons » ), Sexify propose tout de même un angle plus mature que la saison 1, notamment avec les problématiques que peut confronter une femme qui dirige sa start-up, tout en gardant une touche déjantée. Alors que la trame principale se concentre sur le développement de Sexiguy (la version pour homme de Sexify), on suit également les trois jeunes femmes individuellement à travers les problèmes qu’elles rencontrent dans leur vie quotidienne. Alors que Natalia rencontre des problèmes dans sa vie intime avec Adam, Monika va quant à elle, en tant que vraie femme de pouvoir, se démener pour sauver son entreprise tandis que Paulina se sent perdue dans sa vie et n’arrive pas à trouver sa place. Cependant, cette saison reste moins dynamique que la précédente et certains épisodes sont moins captivants que d’autres. La série avait toutes les clés en main et c’est dommage d’avoir privilégié certaines intrigues par rapport à d’autres. 

Personnages principales de la série Sexify



Femmes et sexualité : un tableau toujours aussi authentique

Avec un regard authentique sur la sexualité et le féminisme, Sexify démontre bien l’importance de démystifier la sexualité de la femme. Il reste intéressant d’avoir également voulu aborder la sexualité masculine, notamment à travers l’ego des hommes par rapport à leurs performances. Aleksandra Skraba, Sandra Drzymalska et Maria Sobocinska sont toujours aussi convaincantes dans leur rôle et on adore voir leur personnage, à la personnalité pourtant si différente, interagir ensemble et former un trio fort et complexe. La série peut être saluée pour avoir montré des femmes fortes qui n'ont pas peur de dire ce qu'elles pensent et de se démener pour obtenir ce qu’elles veulent vraiment. 


SEXIFY SAISON 2 EST DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 11/01.

L’événement - Anne


[CRITIQUE / AVIS FILM] - Adaptation du roman "auto-socio-biographique" éponyme écrit par Annie Ernaux en 2000 et réalise par Audrey Diwan, L’événement se déroule en 1963 et suit Anne (Anamaria Vartolomei), une jeune étudiante en lettres qui se rend compte qu’elle est enceinte. On suit donc son parcours dans sa volonté de mettre fin à sa grossesse, à une époque où l’avortement est interdit en France et passible d’une peine de prison.


L'ÉVÉNEMENT ne fait pas dans la pudeur, il est sans filtre et ne se gêne pas pour montrer la triste et cruelle vérité avec des scènes parfois insoutenables à visionner, que ce soit Anne qui essaye de se faire avorter seule avec une tige de fer ou quand elle se rend chez une faiseuse d’anges, cette femme qui s’employait à aider d’autres femmes à interrompre leur grossesse. L’avortement est si tabou à l’époque que lorsqu’Anne mentionne le sujet à ses amies, c’est le silence total et la peur d’être impliqué. Anne ne peut compter que sur elle-même, un combat solitaire qui pèse sur elle et qui met en péril ses études. La photographie du métrage est minimaliste et la caméra suit Anne constamment, c’est elle (et nous, le spectateur) contre la société qui lui refuse un droit qui devrait être primordial.

Quand on regarde ce film, on ne peut s’empêcher de penser à son coté, étonnamment, très actuel, notamment suite à la révocation de l’arrêt Roe v. Wade aux États Unis. On réalise alors que dans encore beaucoup de pays, il y a de nombreuses femmes comme Anne qui seront prêtes à tout, quitte à mettre leur santé en danger, pour se faire avorter.

L’événement - Anne et sa mère

L'ÉVÉNEMENT est un long-métrage à l’image immersive et au récit intense et authentique. On ressent toutes les émotions d’Anne, merveilleusement interprétée par Anamaria Vartolomei, par son combat et celles qui sont dans la même situation qu’elle, qu’importe l’époque. Un métrage remarquable et fort qui nous montre un pan important de l’histoire des droits des femmes.


DISPONIBLE SUR MY CANAL


L’événement, l’histoire vraie d’un avortement interdit

L’événement - Anne


[CRITIQUE / AVIS FILM] - Adaptation du roman "auto-socio-biographique" éponyme écrit par Annie Ernaux en 2000 et réalise par Audrey Diwan, L’événement se déroule en 1963 et suit Anne (Anamaria Vartolomei), une jeune étudiante en lettres qui se rend compte qu’elle est enceinte. On suit donc son parcours dans sa volonté de mettre fin à sa grossesse, à une époque où l’avortement est interdit en France et passible d’une peine de prison.


L'ÉVÉNEMENT ne fait pas dans la pudeur, il est sans filtre et ne se gêne pas pour montrer la triste et cruelle vérité avec des scènes parfois insoutenables à visionner, que ce soit Anne qui essaye de se faire avorter seule avec une tige de fer ou quand elle se rend chez une faiseuse d’anges, cette femme qui s’employait à aider d’autres femmes à interrompre leur grossesse. L’avortement est si tabou à l’époque que lorsqu’Anne mentionne le sujet à ses amies, c’est le silence total et la peur d’être impliqué. Anne ne peut compter que sur elle-même, un combat solitaire qui pèse sur elle et qui met en péril ses études. La photographie du métrage est minimaliste et la caméra suit Anne constamment, c’est elle (et nous, le spectateur) contre la société qui lui refuse un droit qui devrait être primordial.

Quand on regarde ce film, on ne peut s’empêcher de penser à son coté, étonnamment, très actuel, notamment suite à la révocation de l’arrêt Roe v. Wade aux États Unis. On réalise alors que dans encore beaucoup de pays, il y a de nombreuses femmes comme Anne qui seront prêtes à tout, quitte à mettre leur santé en danger, pour se faire avorter.

L’événement - Anne et sa mère

L'ÉVÉNEMENT est un long-métrage à l’image immersive et au récit intense et authentique. On ressent toutes les émotions d’Anne, merveilleusement interprétée par Anamaria Vartolomei, par son combat et celles qui sont dans la même situation qu’elle, qu’importe l’époque. Un métrage remarquable et fort qui nous montre un pan important de l’histoire des droits des femmes.


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The Wilds série 2020


The Wilds, qualifiée par de nombreux médias comme un Lost au féminin, est une série qui suit huit adolescentes échouées sur une île déserte, alors qu'elles étaient en route pour une retraite réservée aux filles. Au cours des dix épisodes, ces huit jeunes filles qui ne se connaissent pas et qui viennent toutes de milieux différents, vont devoir survivre ensemble, malgré la mésentente qui va rapidement s'installer entres elles.

Bien que Lost soit énormément citée en comparaison de THE WILDS, la série télévisée est aussi similaire à une autre œuvre de fiction : Sa Majesté des mouches, un roman de William Golding, où une bande de jeunes garçons se retrouvent échoués sur une ile déserte du Pacifique. L'auteur y traite alors de la nature humaine, d'organisation sociale et de pouvoir. THE WILDS reprend ces thèmes-là avec une touche de modernité et de féminisme. D'ailleurs, il est important de souligner que la série a été créé par Sarah Streicher, qui fut scénariste pour la série Daredevil, et 6 épisodes sur les 10 ont été réalisé par des femmes.

Il n'y pas vraiment de surprise en ce qui concerne le sort des jeunes femmes : nous savons dès le début qu'elles survivent à leur séjour sur l'île et la série navigue donc entre plusieurs temporalités. THE WILDS fera donc usage de flashbacks tout au long de la série. L'intrigue consiste donc entre des allers-retours entre le présent où elles se font interroger et expliquent ce qui s'est déroulé sur l'ile, mais également le quotidiens des adolescentes avant le crash et la raison pour laquelle elles se rendaient à cette retraite réservée aux filles.

The Wilds série 2020



La révélation de cette série, ce sont bien les actrices. La plupart d'entre elles sont relativement peu connues du public et pourtant, leur performance n'est pas sans mérite. THE WILDS offre alors un casting frais et cela fait toujours plaisir à voir dans un teen drama. De plus, puisque la série explore le passé des jeunes filles, cela permet de découvrir réellement qui elles sont et de s'attacher plus facilement à elles. Le casting prône également la diversité et l'inclusion puisque la majorité des actrices sont des femmes de couleurs et un des personnages est ouvertement gay.

Le féminisme est une part essentielle de cette série survivaliste, notamment dans le contexte de la pression sociale et du patriarcat dans la société actuelle. Pourtant, elle n'évite pas quelques stéréotypes qui font soupirer, notamment à travers une sous-intrigue vite prévisible. La série arrive tout de même à complètement se démarquer des autres teen dramas de cette année, tels que Grand Army sur Netflix, ce qui fait de THE WILDS une série qu'on prend beaucoup de plaisir à suivre à travers ses 10 épisodes. La scène finale reste inattendue et cela promet une deuxième saison, déjà prévue, avec davantage de mystères et de rebondissements.


DISPONIBLE SUR AMAZON PRIME VIDEO DEPUIS LE 11/12.


The Wilds : une série féministe aux airs de Sa Majesté des mouches

The Wilds série 2020


The Wilds, qualifiée par de nombreux médias comme un Lost au féminin, est une série qui suit huit adolescentes échouées sur une île déserte, alors qu'elles étaient en route pour une retraite réservée aux filles. Au cours des dix épisodes, ces huit jeunes filles qui ne se connaissent pas et qui viennent toutes de milieux différents, vont devoir survivre ensemble, malgré la mésentente qui va rapidement s'installer entres elles.

Bien que Lost soit énormément citée en comparaison de THE WILDS, la série télévisée est aussi similaire à une autre œuvre de fiction : Sa Majesté des mouches, un roman de William Golding, où une bande de jeunes garçons se retrouvent échoués sur une ile déserte du Pacifique. L'auteur y traite alors de la nature humaine, d'organisation sociale et de pouvoir. THE WILDS reprend ces thèmes-là avec une touche de modernité et de féminisme. D'ailleurs, il est important de souligner que la série a été créé par Sarah Streicher, qui fut scénariste pour la série Daredevil, et 6 épisodes sur les 10 ont été réalisé par des femmes.

Il n'y pas vraiment de surprise en ce qui concerne le sort des jeunes femmes : nous savons dès le début qu'elles survivent à leur séjour sur l'île et la série navigue donc entre plusieurs temporalités. THE WILDS fera donc usage de flashbacks tout au long de la série. L'intrigue consiste donc entre des allers-retours entre le présent où elles se font interroger et expliquent ce qui s'est déroulé sur l'ile, mais également le quotidiens des adolescentes avant le crash et la raison pour laquelle elles se rendaient à cette retraite réservée aux filles.

The Wilds série 2020



La révélation de cette série, ce sont bien les actrices. La plupart d'entre elles sont relativement peu connues du public et pourtant, leur performance n'est pas sans mérite. THE WILDS offre alors un casting frais et cela fait toujours plaisir à voir dans un teen drama. De plus, puisque la série explore le passé des jeunes filles, cela permet de découvrir réellement qui elles sont et de s'attacher plus facilement à elles. Le casting prône également la diversité et l'inclusion puisque la majorité des actrices sont des femmes de couleurs et un des personnages est ouvertement gay.

Le féminisme est une part essentielle de cette série survivaliste, notamment dans le contexte de la pression sociale et du patriarcat dans la société actuelle. Pourtant, elle n'évite pas quelques stéréotypes qui font soupirer, notamment à travers une sous-intrigue vite prévisible. La série arrive tout de même à complètement se démarquer des autres teen dramas de cette année, tels que Grand Army sur Netflix, ce qui fait de THE WILDS une série qu'on prend beaucoup de plaisir à suivre à travers ses 10 épisodes. La scène finale reste inattendue et cela promet une deuxième saison, déjà prévue, avec davantage de mystères et de rebondissements.


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S'il y a bien un film que j'ai regardé un nombre incalculable de fois dans ma jeunesse, c'est bien À tout jamais, une histoire de Cendrillon (Ever After en VO). Réalisé par Andy Tennant en 1998, Ever After est un film dramatique qui s'inspire du conte de Cendrillon. Dans ce film, pas de marraine la bonne fée ni de citrouille qui se transforme en carrosse, l’intrigue se passe en France au XVIe siècle et suit Danielle de Barbarac (Drew Barrymore), orpheline et roturière, qui est au service de sa belle-mère, la baronne Rodmilla de Ghent (Anjelica Huston) et de ses filles, Jacqueline et Marguerite. Pour libérer un des anciens serviteurs de son père, Danielle se fait passer pour une comtesse et emprunte le nom de sa mère. C'est sans compter sa rencontre avec le prince de France, Henry (Dougray Scott), qui va chambouler son existence. 

 

C'est incontestable, EVER AFTER reste le meilleur retelling du conte de Cendrillon. Andy Tennant nous offre un récit beaucoup plus étoffé que le conte de base et au message complètement opposé, sans pour autant dénaturer le conte rendu populaire par Perrault, les frères Grimm et bien évidemment Walt Disney. EVER AFTER a la particularité d'offrir un personnage féminin fort et indépendant, bien loin de l’image traditionnelle du personnage de Cendrillon. Cendrillon devient ici Danielle de Barbarac, une roturière qui se voit devenir servante dans sa propre maison après le décès de son père. Drew Barrymore est fantastique dans ce film et c'est un de ses rôles que je préfère (c'est également un des films favoris de sa filmographie dixit une interview de 2016). Danielle est une jeune forte et intelligente, de plus, malgré sa condition sociale, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et elle est loin, très loin d'incarner l'image de la demoiselle en détresse. C'est cet élément qui fait que EVER AFTER est une réussite car l'image de la jeune servante en détresse qui est délivrée par le prince y est complètement remodelée et modernisée. Une dimension féministe qui fait plaisir à voir. 

Comme pour Danielle, le prince charmant est rendu plus complexe que dans le conte. Henry est un prince qui ne supporte pas son statut et les choix qui lui sont opposés. Sa rencontre avec Danielle va remettre son existence et ses ambitions en question. C'est cet élément que j'aime dans la relation entre Danielle et Henry, Danielle le pousse à être la meilleure version de lui-même. Elle lui ouvre les yeux sur la condition des gens qui sont moins privilégiés que lui. 

You have everything, and still the world holds no joy; and yet you insist on making fun of those who would see it for its possibilities.❞ - Danielle





Qui dit Cendrillon, dit également méchante belle-mère. Interprétée par l'extraordinaire Anjelica Huston, Rodmilla de Gent est une femme avide de pouvoir qui souhaite à tout prix voir sa fille Marguerite mariée au prince de France. Dans le conte, la belle-mère déteste Cendrillon à cause de sa beauté, cependant, dans le film, une autre raison est suggérée: Rodmilla éprouve de la rancœur envers sa belle-fille car les derniers mots d'Auguste, son mari et le père de Danielle, ont été pour cette dernière et non pour elle alors qu'elle était également présente. Au lieu d'avoir deux méchantes demi-sœurs, ce qui semble un peu forcé et manichéen, seule Marguerite a un comportement antagoniste envers Danielle tandis que Jacqueline est plus douce et plus aimable. Jacqueline est interprétée par Melanie Lynskey, qui est juste géniale et qu'on ne voit d'ailleurs pas assez sur nos écrans.

Bien que le film soit exempt de toute magie, la figure de la marraine la bonne fée est ici remplacé par  nul autre que Leonardo da Vinci (Patrick Godfrey), qui aidera autant Danielle et Henry. On retrouve également au casting Judy Parfitt et Timothy West dans les rôles de la Reine Marie et du Roi François (Francis en VO). D’ailleurs, bien que le contexte de l'histoire se déroule au XVIe siècle en France, EVER AFTER est historiquement inexact au niveau des dates et le film se contente seulement d'emprunter des noms de personnalités historiques. On n'oublie pas aussi la présence de Jeanne Moreau, qui incarne une femme du XIXe siècle qui tient à raconter la véritable histoire de Cendrillon aux Frères Grimm.

Que serait un film sans sa musique. La bande originale est signée par George Fenton, à qui on doit les musiques de Les Liaisons Dangereuses ou encore Un jour sans fin. La musique est en parfaite osmose avec le film et elle est tout simplement magnifique et frissonnante.


EVER AFTER est une fantastique relecture du conte de Cendrillon. Le long-métrage propose un récit populaire modernisé avec une touche de féminisme et un casting de qualité. C'est émouvant et c'est tout simplement un film qui tient une place particulière dans mon cœur. C'est une histoire d'amour avec une vraie construction de la relation entre "Cendrillon" et le Prince. De plus, Danielle représente la parfaite évolution du personnage. Un film qu'on cite peu de nos jours mais qui mérite d'être vu et revu.






Ever After, une relecture féministe et maîtrisée du conte de Cendrillon

S'il y a bien un film que j'ai regardé un nombre incalculable de fois dans ma jeunesse, c'est bien À tout jamais, une histoire de Cendrillon (Ever After en VO). Réalisé par Andy Tennant en 1998, Ever After est un film dramatique qui s'inspire du conte de Cendrillon. Dans ce film, pas de marraine la bonne fée ni de citrouille qui se transforme en carrosse, l’intrigue se passe en France au XVIe siècle et suit Danielle de Barbarac (Drew Barrymore), orpheline et roturière, qui est au service de sa belle-mère, la baronne Rodmilla de Ghent (Anjelica Huston) et de ses filles, Jacqueline et Marguerite. Pour libérer un des anciens serviteurs de son père, Danielle se fait passer pour une comtesse et emprunte le nom de sa mère. C'est sans compter sa rencontre avec le prince de France, Henry (Dougray Scott), qui va chambouler son existence. 

 

C'est incontestable, EVER AFTER reste le meilleur retelling du conte de Cendrillon. Andy Tennant nous offre un récit beaucoup plus étoffé que le conte de base et au message complètement opposé, sans pour autant dénaturer le conte rendu populaire par Perrault, les frères Grimm et bien évidemment Walt Disney. EVER AFTER a la particularité d'offrir un personnage féminin fort et indépendant, bien loin de l’image traditionnelle du personnage de Cendrillon. Cendrillon devient ici Danielle de Barbarac, une roturière qui se voit devenir servante dans sa propre maison après le décès de son père. Drew Barrymore est fantastique dans ce film et c'est un de ses rôles que je préfère (c'est également un des films favoris de sa filmographie dixit une interview de 2016). Danielle est une jeune forte et intelligente, de plus, malgré sa condition sociale, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et elle est loin, très loin d'incarner l'image de la demoiselle en détresse. C'est cet élément qui fait que EVER AFTER est une réussite car l'image de la jeune servante en détresse qui est délivrée par le prince y est complètement remodelée et modernisée. Une dimension féministe qui fait plaisir à voir. 

Comme pour Danielle, le prince charmant est rendu plus complexe que dans le conte. Henry est un prince qui ne supporte pas son statut et les choix qui lui sont opposés. Sa rencontre avec Danielle va remettre son existence et ses ambitions en question. C'est cet élément que j'aime dans la relation entre Danielle et Henry, Danielle le pousse à être la meilleure version de lui-même. Elle lui ouvre les yeux sur la condition des gens qui sont moins privilégiés que lui. 

You have everything, and still the world holds no joy; and yet you insist on making fun of those who would see it for its possibilities.❞ - Danielle





Qui dit Cendrillon, dit également méchante belle-mère. Interprétée par l'extraordinaire Anjelica Huston, Rodmilla de Gent est une femme avide de pouvoir qui souhaite à tout prix voir sa fille Marguerite mariée au prince de France. Dans le conte, la belle-mère déteste Cendrillon à cause de sa beauté, cependant, dans le film, une autre raison est suggérée: Rodmilla éprouve de la rancœur envers sa belle-fille car les derniers mots d'Auguste, son mari et le père de Danielle, ont été pour cette dernière et non pour elle alors qu'elle était également présente. Au lieu d'avoir deux méchantes demi-sœurs, ce qui semble un peu forcé et manichéen, seule Marguerite a un comportement antagoniste envers Danielle tandis que Jacqueline est plus douce et plus aimable. Jacqueline est interprétée par Melanie Lynskey, qui est juste géniale et qu'on ne voit d'ailleurs pas assez sur nos écrans.

Bien que le film soit exempt de toute magie, la figure de la marraine la bonne fée est ici remplacé par  nul autre que Leonardo da Vinci (Patrick Godfrey), qui aidera autant Danielle et Henry. On retrouve également au casting Judy Parfitt et Timothy West dans les rôles de la Reine Marie et du Roi François (Francis en VO). D’ailleurs, bien que le contexte de l'histoire se déroule au XVIe siècle en France, EVER AFTER est historiquement inexact au niveau des dates et le film se contente seulement d'emprunter des noms de personnalités historiques. On n'oublie pas aussi la présence de Jeanne Moreau, qui incarne une femme du XIXe siècle qui tient à raconter la véritable histoire de Cendrillon aux Frères Grimm.

Que serait un film sans sa musique. La bande originale est signée par George Fenton, à qui on doit les musiques de Les Liaisons Dangereuses ou encore Un jour sans fin. La musique est en parfaite osmose avec le film et elle est tout simplement magnifique et frissonnante.


EVER AFTER est une fantastique relecture du conte de Cendrillon. Le long-métrage propose un récit populaire modernisé avec une touche de féminisme et un casting de qualité. C'est émouvant et c'est tout simplement un film qui tient une place particulière dans mon cœur. C'est une histoire d'amour avec une vraie construction de la relation entre "Cendrillon" et le Prince. De plus, Danielle représente la parfaite évolution du personnage. Un film qu'on cite peu de nos jours mais qui mérite d'être vu et revu.






All I Wanna Do 1998
Après avoir sorti mon premier article dans la catégorie Back to the Nineties, je vous propose de vous parler d'un autre film dans les années 90 : All I Wanna Do. Relativement peu connu du public français, ce long-métrage est pourtant une petite pépite. Zoom sur ce teen movie féministe !

All I Wanna Do (ou encore Strike! ou The Hairy Bird ou Les Filles font la loi en VF) est un film américain réalisé par Sarah Kernochan en 1998.  L'intrigue se déroule dans les années 1960, à l'Institut Godard, un pensionnat pour jeunes filles. Odette "Odie" Sinclair (jouée par Gaby Hoffmann) y est envoyée par ses parents, qui ont découvert qu'elle avait l'intention de coucher avec son petit ami Dennis. Elle y fait la rencontre d'une bande d’amies composée de Verena, Tinka, Momo et Tweety, interprétées par Kirsten Dunst, Monica Keena, Merritt Wever et Heather Matarazzo. Ces quatre filles ont crée un club, les G.A.R pour les Grandes Amatrices de Raviolis (D.A.R pour Daughters of the American Ravioli en VO). Le but de ce club est de s'entraider pour atteindre leurs objectifs. Odette, elle, ne veut rien d'autre que perdre sa virginité avec son petit ami Dennis. Verena, dépitée, lui promet de réaliser son vœu ! Cependant, un nouveau rebondissement concernant l'institut Godard va mettre l'amitié des filles à rude épreuve...

Un teen movie féministe singulier

All I Wanna Do est un film réalisé par une femme, dont la majorité des acteurs sont aussi des femmes. Alors que Odette est intégrée dans le club, chaque fille lui révèle son but dans la vie. Verena veut devenir rédactrice en chef de son propre magazine, Tinka veut devenir actrice, Momo veut devenir biologiste tandis que Tweety veut devenir psychiatre. Leurs projets d'avenir sont en contradiction avec le rôle des femmes dans les années 60, où l'on attend d'elles qu'elles s'occupent des enfants et du foyer.  Odette, quant à elle, se voit dans un métier qui touche à la politique. Chaque personnage témoigne de la volonté de dépasser ce qui était offert aux femmes à l'époque. Il est également intéressant de voir des filles pleines de ressources se battre pour leur avenir. 

Tinka Parker: Look, Von Stefan. I know you like this place the way it is, but wake up. It's not real life. Real life is boy, girl, boy, girl.
Verena Von Stefan: No, real life is boy on top of girl.”

Le fameux rebondissement du film est que l'Institut Godard va fusionner avec l'Institut Saint Ambroise, devenant ainsi un internat mixte. Alors qu'Odie, Tinka et Tweety se réjouissent de cette nouvelle, Verena et Momo s'y opposent, considérant les garçons comme un obstacle à leur réussite scolaire. Les deux jeunes femmes mettent au point un plan pour saboter la fusion entre les deux institutions, démontrant une fois de plus leur intelligence et leur ingéniosité.




Un casting cuisiné aux petits oignons

Les actrices sont toutes incroyables, avec mention spéciale pour Kirsten Dunst, dont le personnage représente l’image de la féministe farouche. Verena sait ce qu'elle veut et va jusqu'à l'extrême pour l'obtenir, un personnage dur à cuire qui, au fond, cache une certaine sensibilité. Chaque titre que le film possède représente vraiment bien l'esprit du film. All I Wanna Do se traduit par Tout ce que je veux faire en français, Strike signifie grève et The Hairy Birdune allusion au sexe masculin, est traduit dans la version française québécoise par "serpent à poil". Il y a donc vraiment l'image de la jeune femme qui veut prendre son indépendance face à l'homme.

La distribution masculine comprend Vincent Kartheiser, vu dans Angel et Mad Men, dans le rôle de Lezard, le love interest de Tinka. Matthew Lawrence (le fils dans Madame Doubtfire) joue Dennis, le petit ami d'Odie. Hayden Christensen (Anakin Skywalker dans Star Wars) et Shawn Ashmore (Iceman/Iceberg dans X-Men) font également une petite apparition. C'est donc un film avec des acteurs qu’on connaît  tous, du moins si on est cinéphiles, mais qui n'éclipsent en rien le casting féminin.

All I Wanna Do mériterait d’être davantage connu. En effet, il véhicule un message féministe et se démarque alors des autres teen-movies de la même époque, tout en offrant des scènes très drôles et des répliques cinglantes. A voir ! 

BACK TO THE NINETIES • All I Wanna Do (1998)

All I Wanna Do 1998
Après avoir sorti mon premier article dans la catégorie Back to the Nineties, je vous propose de vous parler d'un autre film dans les années 90 : All I Wanna Do. Relativement peu connu du public français, ce long-métrage est pourtant une petite pépite. Zoom sur ce teen movie féministe !

All I Wanna Do (ou encore Strike! ou The Hairy Bird ou Les Filles font la loi en VF) est un film américain réalisé par Sarah Kernochan en 1998.  L'intrigue se déroule dans les années 1960, à l'Institut Godard, un pensionnat pour jeunes filles. Odette "Odie" Sinclair (jouée par Gaby Hoffmann) y est envoyée par ses parents, qui ont découvert qu'elle avait l'intention de coucher avec son petit ami Dennis. Elle y fait la rencontre d'une bande d’amies composée de Verena, Tinka, Momo et Tweety, interprétées par Kirsten Dunst, Monica Keena, Merritt Wever et Heather Matarazzo. Ces quatre filles ont crée un club, les G.A.R pour les Grandes Amatrices de Raviolis (D.A.R pour Daughters of the American Ravioli en VO). Le but de ce club est de s'entraider pour atteindre leurs objectifs. Odette, elle, ne veut rien d'autre que perdre sa virginité avec son petit ami Dennis. Verena, dépitée, lui promet de réaliser son vœu ! Cependant, un nouveau rebondissement concernant l'institut Godard va mettre l'amitié des filles à rude épreuve...

Un teen movie féministe singulier

All I Wanna Do est un film réalisé par une femme, dont la majorité des acteurs sont aussi des femmes. Alors que Odette est intégrée dans le club, chaque fille lui révèle son but dans la vie. Verena veut devenir rédactrice en chef de son propre magazine, Tinka veut devenir actrice, Momo veut devenir biologiste tandis que Tweety veut devenir psychiatre. Leurs projets d'avenir sont en contradiction avec le rôle des femmes dans les années 60, où l'on attend d'elles qu'elles s'occupent des enfants et du foyer.  Odette, quant à elle, se voit dans un métier qui touche à la politique. Chaque personnage témoigne de la volonté de dépasser ce qui était offert aux femmes à l'époque. Il est également intéressant de voir des filles pleines de ressources se battre pour leur avenir. 

Tinka Parker: Look, Von Stefan. I know you like this place the way it is, but wake up. It's not real life. Real life is boy, girl, boy, girl.
Verena Von Stefan: No, real life is boy on top of girl.”

Le fameux rebondissement du film est que l'Institut Godard va fusionner avec l'Institut Saint Ambroise, devenant ainsi un internat mixte. Alors qu'Odie, Tinka et Tweety se réjouissent de cette nouvelle, Verena et Momo s'y opposent, considérant les garçons comme un obstacle à leur réussite scolaire. Les deux jeunes femmes mettent au point un plan pour saboter la fusion entre les deux institutions, démontrant une fois de plus leur intelligence et leur ingéniosité.




Un casting cuisiné aux petits oignons

Les actrices sont toutes incroyables, avec mention spéciale pour Kirsten Dunst, dont le personnage représente l’image de la féministe farouche. Verena sait ce qu'elle veut et va jusqu'à l'extrême pour l'obtenir, un personnage dur à cuire qui, au fond, cache une certaine sensibilité. Chaque titre que le film possède représente vraiment bien l'esprit du film. All I Wanna Do se traduit par Tout ce que je veux faire en français, Strike signifie grève et The Hairy Birdune allusion au sexe masculin, est traduit dans la version française québécoise par "serpent à poil". Il y a donc vraiment l'image de la jeune femme qui veut prendre son indépendance face à l'homme.

La distribution masculine comprend Vincent Kartheiser, vu dans Angel et Mad Men, dans le rôle de Lezard, le love interest de Tinka. Matthew Lawrence (le fils dans Madame Doubtfire) joue Dennis, le petit ami d'Odie. Hayden Christensen (Anakin Skywalker dans Star Wars) et Shawn Ashmore (Iceman/Iceberg dans X-Men) font également une petite apparition. C'est donc un film avec des acteurs qu’on connaît  tous, du moins si on est cinéphiles, mais qui n'éclipsent en rien le casting féminin.

All I Wanna Do mériterait d’être davantage connu. En effet, il véhicule un message féministe et se démarque alors des autres teen-movies de la même époque, tout en offrant des scènes très drôles et des répliques cinglantes. A voir ! 

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