Carlos Valdes et Mae Whitman (poster de la série)


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Disponible en France sur Disney+ depuis le 24 mars 2023, Tête à Tête (Up Here en VO) est une série musicale qui se déroule à New York en 1999 et suit Lindsay (Mae Whitman), une jeune femme qui s’est laissée guider toute sa vie par les petites voix dans sa tête (personnifiées par ses parents et son ex-meilleure amie de 6e). Du jour au lendemain, elle décide de tout laisser tomber (y compris son fiancé) pour s’installer à New York et y poursuivre son rêve d’être autrice. Elle va vite faire la connaissance de Miguel, un banquier d’investissement, (Carlos Valdes), qui s’avère avoir le même genre de voix dans sa tête.


Une rom-com sur les doutes existentiels 

Cette comédie romantique musicale n’offre pas de grandes surprises, mais elle arrive à séduire grace à aux thématiques abordées et à ses deux personnages auxquels il est facile de s’identifier. En effet, Lindsay et Miguel sont des personnes qui se sont laissé freiner par les petites voix dévalorisantes dans leur tête et qui les ont empêchés de faire ce qu'ils ont toujours voulu faire. Comme un chœur grec, les voix sont personnifiées par des personnes qui ont eu un impact (plus ou moins négatif) dans la vie des deux personnages. Dans l'ensemble, Tête à Tête montre comment les doutes et les insécurités peuvent devenir une contrainte pesante dans la vie des gens. De ce fait, ce sujet touchera certainement un grand nombre de personnes.


L’histoire reste simple, une histoire d’amour avec deux personnes qui doutent et qui sont en quête de leur vrai soi, ce qui les empêche de vivre pleinement leur relation. Tout au long de la série, le couple souffre d’un cruel manque de communication. Les deux se séparent à plusieurs reprises et se retrouvent. Et inutile de dire que ça devient un peu redondant au bout d'un moment. Heureusement, les deux acteurs partagent une belle l’alchimie.


Eh oui, malgré une certaine redondance du récit, on reste néanmoins pour les acteurs. Mae Whitman et Carlos Valdes sont indéniablement convaincants dans leurs rôles et malgré les failles de leurs personnages qui peuvent parfois agacer, ils n’en restent pas moins attachants. J’avais déjà pu voir toute l’entendue du talent de Mae Whitman, mais je n’avais vu Carlos Valdes que dans The Flash, et c’était très agréable de le voir dans un rôle principal de comédie romantique (et surtout un rôle très éloigné de Cisco).

  

Mae Whitman et Carlos Valdes
©Hulu

Des chansons qui match au ton de la série 

Les chansons sont entraînantes, un peu loufoques parfois, mais ça fonctionne bien avec l’univers de Tête à Tête. Cependant, le tout manque parfois de fluidité. Derrière ces chansons se cachent Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez qui sont à l’origine des chansons des films d’animation Disney Coco et la Reine des Neiges 1 et 2, et également les chansons de la série WandaVision. 


Up Here, une série au potentiel inexploité 

D'ailleurs, au vu de l'histoire, il est également probable que la série aurait mieux fonctionné en tant que long-métrage. Avec seulement 8 épisodes qui durent entre 25 et 30 minutes, on a l'impression que certains épisodes sont là pour combler un vide et ne font pas vraiment avancer la série, ce qui finit par accentuer l'aspect redondant de l'arc narratif. 


Au final, Tête à Tête est une série sympathique avec son propre charme, mais elle sortira vite des mémoires. Malheureusement, la série n'est jamais à la hauteur de son potentiel et malgré la belle idée des petites voix qui nous empêche de vraiment prendre notre envol, le récit manque de dynamisme et d’originalité. Au vu des dernières minutes, il y a matière pour une éventuelle deuxième saison. À voir si la série sera renouvelée ou non ! 




Tête à Tête : une série un brin loufoque, mais touchante (le tout en musique)

Carlos Valdes et Mae Whitman (poster de la série)


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Disponible en France sur Disney+ depuis le 24 mars 2023, Tête à Tête (Up Here en VO) est une série musicale qui se déroule à New York en 1999 et suit Lindsay (Mae Whitman), une jeune femme qui s’est laissée guider toute sa vie par les petites voix dans sa tête (personnifiées par ses parents et son ex-meilleure amie de 6e). Du jour au lendemain, elle décide de tout laisser tomber (y compris son fiancé) pour s’installer à New York et y poursuivre son rêve d’être autrice. Elle va vite faire la connaissance de Miguel, un banquier d’investissement, (Carlos Valdes), qui s’avère avoir le même genre de voix dans sa tête.


Une rom-com sur les doutes existentiels 

Cette comédie romantique musicale n’offre pas de grandes surprises, mais elle arrive à séduire grace à aux thématiques abordées et à ses deux personnages auxquels il est facile de s’identifier. En effet, Lindsay et Miguel sont des personnes qui se sont laissé freiner par les petites voix dévalorisantes dans leur tête et qui les ont empêchés de faire ce qu'ils ont toujours voulu faire. Comme un chœur grec, les voix sont personnifiées par des personnes qui ont eu un impact (plus ou moins négatif) dans la vie des deux personnages. Dans l'ensemble, Tête à Tête montre comment les doutes et les insécurités peuvent devenir une contrainte pesante dans la vie des gens. De ce fait, ce sujet touchera certainement un grand nombre de personnes.


L’histoire reste simple, une histoire d’amour avec deux personnes qui doutent et qui sont en quête de leur vrai soi, ce qui les empêche de vivre pleinement leur relation. Tout au long de la série, le couple souffre d’un cruel manque de communication. Les deux se séparent à plusieurs reprises et se retrouvent. Et inutile de dire que ça devient un peu redondant au bout d'un moment. Heureusement, les deux acteurs partagent une belle l’alchimie.


Eh oui, malgré une certaine redondance du récit, on reste néanmoins pour les acteurs. Mae Whitman et Carlos Valdes sont indéniablement convaincants dans leurs rôles et malgré les failles de leurs personnages qui peuvent parfois agacer, ils n’en restent pas moins attachants. J’avais déjà pu voir toute l’entendue du talent de Mae Whitman, mais je n’avais vu Carlos Valdes que dans The Flash, et c’était très agréable de le voir dans un rôle principal de comédie romantique (et surtout un rôle très éloigné de Cisco).

  

Mae Whitman et Carlos Valdes
©Hulu

Des chansons qui match au ton de la série 

Les chansons sont entraînantes, un peu loufoques parfois, mais ça fonctionne bien avec l’univers de Tête à Tête. Cependant, le tout manque parfois de fluidité. Derrière ces chansons se cachent Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez qui sont à l’origine des chansons des films d’animation Disney Coco et la Reine des Neiges 1 et 2, et également les chansons de la série WandaVision. 


Up Here, une série au potentiel inexploité 

D'ailleurs, au vu de l'histoire, il est également probable que la série aurait mieux fonctionné en tant que long-métrage. Avec seulement 8 épisodes qui durent entre 25 et 30 minutes, on a l'impression que certains épisodes sont là pour combler un vide et ne font pas vraiment avancer la série, ce qui finit par accentuer l'aspect redondant de l'arc narratif. 


Au final, Tête à Tête est une série sympathique avec son propre charme, mais elle sortira vite des mémoires. Malheureusement, la série n'est jamais à la hauteur de son potentiel et malgré la belle idée des petites voix qui nous empêche de vraiment prendre notre envol, le récit manque de dynamisme et d’originalité. Au vu des dernières minutes, il y a matière pour une éventuelle deuxième saison. À voir si la série sera renouvelée ou non ! 




Les personnages principaux de la série
[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Créée par Mandy Kaling, la première saison de The Sex Lives of College Girls est disponible sur Amazon Prime France depuis février 2023. La série suit les péripéties de Kimberly, Whitney, Leighton et Bela alors qu’elles débutent leur première année à l’université d’Essex. Elles vont alors naviguer leur nouvelle vie l’étudiante entre sexe, études et fêtes déjantées. Zoom sur cette première saison !


Un série au ton léger

The Sex Lives of College Girls peut être considérée comme la grande sœur de Never Have I Ever (autre création de Mandy Kaling, mais à voir sur Netflix). Les deux séries partagent le même ADN, elles ne se prennent pas au sérieux et offrent un humour décalé et un ton léger. Cependant, cela n'empêche pas la série d'aborder des thèmes forts tels que l’exploration de soi, la sexualité chez les jeunes femmes, mais aussi l’homophobie intériorisée (un sujet d’ailleurs qui reste très peu représenté à l’écran). Avec The Sex Lives of College Girls, nous sommes plongés au cœur de l’université américaine avec ses fêtes à foison et bien évidemment ses fraternités et ses sonorités. Un cliché qui part parfois trop loin dans l'exagération, ce qui fait que la série manque quelquefois d'authenticité. Il est alors difficile de s'identifier aux personnages, mais aussi aux situations dans lesquelles ils se retrouvent.

Des personnages décalés que tout sépare

Les personnages féminins apportent chacune quelque chose de différent à la série. Kimberly (Pauline Chalamet) vient d’une petite ville et n’a jamais vraiment exploré le monde. Elle est un peu naïve et ne se sent pas toujours à sa place dans cette université prestigieuse. Whitney (Alyah Chanelle Scott) est l'athlète du groupe et est la fille d’une sénatrice. C’est un personnage un poil générique et qui se démarque un peu moins des autres. Leighton (Reneé Rapp) est la queen bee froide qui semble à première vue superficielle, mais elle se cache derrière une identité car elle n’assume pas complètement qui elle est au fond d’elle. Bela (Amrit Kaur) vient d'une famille indienne qui a de grandes ambitions pour elle, mais son rêve est de devenir comédienne de stand-up. C’est un personnage déjanté, mais aux décisions bien discutables. Ces quatre jeunes femmes sont très différentes les unes des autres, que ce soit en termes de race ou de statut social. Pourtant, du fait de leur cohabitation, elles vont rapidement développer un lien d’amitié. Cependant, je trouve parfois que qu’elles se comportent davantage comme des adolescentes que comme de jeunes adultes. Bien sûr, les étudiants n'ont pas tout compris à la vie, mais dans l'ensemble, elles agissent de manière très puérile, notamment Bela, ce qui peut être parfois pénible à voir.

Les quatre personnages principaux de la série
©HBO Max

Une comédie sex-positive

Au vu du titre, on sait à quoi s’attendre. Kimberly, Whitney, Bela et Leighton vont toutes s’adonner aux joies du sexe dans cette première saison. La série aborde avec beaucoup d’humour les divers aléas liés au sexe auxquelles les quatre étudiantes sont confrontées, que ce soit Kimberly qui chope une cystite, ou encore Bela qui se retrouve à coucher avec un mec qui n’est excité que par son humour. The Sex Lives of College Girls dépeint alors une vision très décomplexée du sexe, avec la majorité des personnages de la série ayant des aventures d'un soir ou des relations sexuelles occasionnelles. De ce fait, la série s'attarde très peu sur le sexe dans le cadre d'une relation stable et exclusive. Elle met ainsi en avant une sexualité libre et épanouie, rarement montrée à l'écran, surtout chez des jeunes femmes.

Des intrigues génériques et survolées

Bien que la série aborde des thématiques impactantes, un des reproches à lui faire est qu’elle survole nombre de ses sous-intrigues. Elle ne va malheureusement pas jusqu’au bout des choses. La série propose en effet des intrigues intéressantes, mais elles sont traitées de manière expéditive. Je pense notamment à une sous-intrigue impliquant une agression sexuelle. Bien que le ton de la série soit drôle et léger, je pense qu'il aurait été préférable de prendre ce sujet grave plus au sérieux. De plus, de nombreux comportements problématiques des protagonistes sont constamment passés sous silence, ce qui est très dérangeant et rend difficile de réellement les apprécier. 

L’avis final

Malgré ses défauts, la série ne manque pas de mordant et vous risquez fort bien de laisser échapper plusieurs rires. J'ai déjà commencé à regarder la deuxième saison et on reste dans la même ambiance, mais avec plus de développement des personnages. Bien que The Sex Lives of College Girls ne renouvelle pas le genre et tombe souvent dans les lieux communs du college drama, elle s'avère tout de même être un bon divertissement sans prise de tête. La deuxième saison est disponible sur Amazon depuis avril 2023 et une saison 3 est d’ores et déjà en préparation. 




The Sex Lives of College Girls, saison 1 : une série décomplexée et sex-positive

Les personnages principaux de la série
[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Créée par Mandy Kaling, la première saison de The Sex Lives of College Girls est disponible sur Amazon Prime France depuis février 2023. La série suit les péripéties de Kimberly, Whitney, Leighton et Bela alors qu’elles débutent leur première année à l’université d’Essex. Elles vont alors naviguer leur nouvelle vie l’étudiante entre sexe, études et fêtes déjantées. Zoom sur cette première saison !


Un série au ton léger

The Sex Lives of College Girls peut être considérée comme la grande sœur de Never Have I Ever (autre création de Mandy Kaling, mais à voir sur Netflix). Les deux séries partagent le même ADN, elles ne se prennent pas au sérieux et offrent un humour décalé et un ton léger. Cependant, cela n'empêche pas la série d'aborder des thèmes forts tels que l’exploration de soi, la sexualité chez les jeunes femmes, mais aussi l’homophobie intériorisée (un sujet d’ailleurs qui reste très peu représenté à l’écran). Avec The Sex Lives of College Girls, nous sommes plongés au cœur de l’université américaine avec ses fêtes à foison et bien évidemment ses fraternités et ses sonorités. Un cliché qui part parfois trop loin dans l'exagération, ce qui fait que la série manque quelquefois d'authenticité. Il est alors difficile de s'identifier aux personnages, mais aussi aux situations dans lesquelles ils se retrouvent.

Des personnages décalés que tout sépare

Les personnages féminins apportent chacune quelque chose de différent à la série. Kimberly (Pauline Chalamet) vient d’une petite ville et n’a jamais vraiment exploré le monde. Elle est un peu naïve et ne se sent pas toujours à sa place dans cette université prestigieuse. Whitney (Alyah Chanelle Scott) est l'athlète du groupe et est la fille d’une sénatrice. C’est un personnage un poil générique et qui se démarque un peu moins des autres. Leighton (Reneé Rapp) est la queen bee froide qui semble à première vue superficielle, mais elle se cache derrière une identité car elle n’assume pas complètement qui elle est au fond d’elle. Bela (Amrit Kaur) vient d'une famille indienne qui a de grandes ambitions pour elle, mais son rêve est de devenir comédienne de stand-up. C’est un personnage déjanté, mais aux décisions bien discutables. Ces quatre jeunes femmes sont très différentes les unes des autres, que ce soit en termes de race ou de statut social. Pourtant, du fait de leur cohabitation, elles vont rapidement développer un lien d’amitié. Cependant, je trouve parfois que qu’elles se comportent davantage comme des adolescentes que comme de jeunes adultes. Bien sûr, les étudiants n'ont pas tout compris à la vie, mais dans l'ensemble, elles agissent de manière très puérile, notamment Bela, ce qui peut être parfois pénible à voir.

Les quatre personnages principaux de la série
©HBO Max

Une comédie sex-positive

Au vu du titre, on sait à quoi s’attendre. Kimberly, Whitney, Bela et Leighton vont toutes s’adonner aux joies du sexe dans cette première saison. La série aborde avec beaucoup d’humour les divers aléas liés au sexe auxquelles les quatre étudiantes sont confrontées, que ce soit Kimberly qui chope une cystite, ou encore Bela qui se retrouve à coucher avec un mec qui n’est excité que par son humour. The Sex Lives of College Girls dépeint alors une vision très décomplexée du sexe, avec la majorité des personnages de la série ayant des aventures d'un soir ou des relations sexuelles occasionnelles. De ce fait, la série s'attarde très peu sur le sexe dans le cadre d'une relation stable et exclusive. Elle met ainsi en avant une sexualité libre et épanouie, rarement montrée à l'écran, surtout chez des jeunes femmes.

Des intrigues génériques et survolées

Bien que la série aborde des thématiques impactantes, un des reproches à lui faire est qu’elle survole nombre de ses sous-intrigues. Elle ne va malheureusement pas jusqu’au bout des choses. La série propose en effet des intrigues intéressantes, mais elles sont traitées de manière expéditive. Je pense notamment à une sous-intrigue impliquant une agression sexuelle. Bien que le ton de la série soit drôle et léger, je pense qu'il aurait été préférable de prendre ce sujet grave plus au sérieux. De plus, de nombreux comportements problématiques des protagonistes sont constamment passés sous silence, ce qui est très dérangeant et rend difficile de réellement les apprécier. 

L’avis final

Malgré ses défauts, la série ne manque pas de mordant et vous risquez fort bien de laisser échapper plusieurs rires. J'ai déjà commencé à regarder la deuxième saison et on reste dans la même ambiance, mais avec plus de développement des personnages. Bien que The Sex Lives of College Girls ne renouvelle pas le genre et tombe souvent dans les lieux communs du college drama, elle s'avère tout de même être un bon divertissement sans prise de tête. La deuxième saison est disponible sur Amazon depuis avril 2023 et une saison 3 est d’ores et déjà en préparation. 




Drew Barrymore dans College Attitude


College Attitude (ou Never Been Kissed dans sa version originale) est un long métrage réalisé par Raja Gosnell (à qui on doit le film Scooby-Doo) en 1999. College Attitude fait partie de cette longue liste de films que j'ai appréciés quand j'étais plus jeune, mais qui, tout bien considéré, s'avère problématique à plusieurs titres. Alors, sans plus attendre, voici le décryptage de College Attitude, 24 ans après sa sortie.

College Attitude : de quoi ça parle ?

Le long-métrage suit Josie, interprétée par Drew Barrymore, une secrétaire de rédaction de 25 ans qui manque de confiance en elle. Elle se retrouve à retourner sur les bancs du lycée pour réaliser un reportage sous couverture, afin de dénicher des infos sur la véritable vie des lycéens. C'est l'occasion pour Josie de revivre ses années de lycée, qui ont été assez traumatisantes pour elle.

Les traumatismes du lycée

Au-delà de la romance, dont on parlera plus tard, College Attitude aborde le harcèlement scolaire et ses conséquences à long terme. A travers de nombreux flash-back, on découvre que Josie a été humiliée par ses camarades et que tous ces tourments ont façonné son identité et l’ont empêchée de véritablement sortir de sa coquille.

Au cours de la première partie du film, Josie se retrouve confrontée à ses traumatismes d’adolescence. Lors de son enquête sous couverture, elle revit son identité de lycéenne harcelée, ce qui ravive d’anciennes blessures jamais complètement cicatrisées. Et d'une certaine manière, c’est comme si elle redevenait une adolescente, si bien que pendant une bonne partie du film, on oublie que Josie est une jeune femme de 25 ans avec un travail et son propre appartement. Le film met ainsi en évidence que certains traumatismes peuvent empêcher les gens de mûrir et de vivre réellement leur vie. Il est facile de se connecter à cette thématique et sans les aspects problématiques de la romance, College Attitude aurait pu être une bonne comédie avec des thématiques profondes et authentiques.

Drew Barrymore et David Arquette (College Attitude)
©Fox





Dans la seconde partie du métrage, Rob, le frère de Josie, parvient lui aussi à s'inscrire au lycée avec une fausse carte d'identité. C'est alors l'occasion pour ce jeune homme de 23 ans, qui a abandonné ses études, de réaliser son rêve d'être recruté dans une équipe de baseball. Avec l’aide de Rob, Josie parvient enfin à goûter à la popularité, quelque chose dont elle ne pouvait que rêver lorsqu'elle était adolescente. Le frère et la sœur sautent donc sur la fausse opportunité d'un nouveau départ, aveuglés par l’obtention de ce dont ils ont toujours rêvé.

Au bal de fin d'année, alors que les camarades populaires de Josie s'apprêtent à faire une blague cruelle à une autre amie non populaire, Josie s'émancipe miraculeusement du regard des autres. Elle révèle son identité et livre un discours sur le fait que la popularité, qui semble si précieuse pour ces lycéens, n'est plus tangible après la sortie du lycée. Pourtant, comme on ne voit jamais Josie évoluer pendant les 107 minutes du film, toute sa réflexion sur la popularité tombe à plat.

Une comédie romantique problématique

Dans une comédie romantique, la romance est un élément essentiel, pourtant la romance s’avère être la plus grosse faiblesse de College Attitude. Auparavant, je n’avais pas remarqué à quel point la relation entre Josie et Sam était problématique. Tout au long du film, Sam pense que Josie a 17 ans, mais cela ne l'empêche pas d'être attiré par elle, de la regarder avec des yeux de merlan frit et de multiplier les gestes déplacés. Il dégage carrément des vibes de prédateur, et ça n’est jamais vraiment dénoncé dans le film.

Le parfait exemple se passe dans une scène maintenant devenue culte : celle de la grande roue. Une scène qui semble douce et romantique, mais qui s'avère pourtant problématique. Josie et Sam se retrouvent seuls pour un tour de grande roue et ce dernier commence à lui parler de ses problèmes de couple, puis dit à Josie qu'il la trouve belle. Voir un professeur tenir de tels propos à son élève de 17 ans (du moins le pense-t-il) n'est pas normal et il est gênant de voir ce genre de moment être idéalisé.

(Si seulement l’échange n’était pas entre un professeur et son élève…)


Nous les observons passer du temps ensemble et ce sont des séquences qui semblent douces et romantiques, mais n'oublions pas que Josie est censée être une jeune fille de 17 ans. Il est encore plus exaspérant de voir que ces deux-là finissent ensemble sans que Sam ne soit ostracisé pour être tombé amoureux d'une fille qu'il pensait être une adolescente. Il est aussi surprenant et choquant que Josie craque pour Guy, un jeune homme de 17 ans alors qu’elle en a 25. De même, Rob commence lui aussi à fréquenter une fille de 16 ans et trouve les lycéennes sexy malgré qu’elles soient mineures (réplique de la version française : “La vache ! C’est des filles du lycée ça ? C’est sexy à mort et ça n’a même pas l’âge légal.”). Oui, le Cringe-o-Meter s’affole…

College Attitude : le verdict final 


Contrairement à d'autres films que j'ai déjà décryptés (Seize Bougies pour Sam et L’Amour extra-large), tout n’est pas bon à jeter chez College Attitude. Il règne chez ce film une atmosphère plaisante digne des teen movies des années 90 et la bande originale est sensationnelle. Le casting est incroyable, notamment avec Drew Barrymore en tête d’affiche, mais encore David Arquette, Leelee Sobieski et Michael Vartan. Après sa superbe interprétation dans Ever After, Drew Barrymore nous montre ici une autre facette de son jeu d’actrice. Et malgré le message du métrage, parfois traité de manière maladroite, c’est bel et bien la romance qui gâche l’histoire. On se retrouve donc avec un film qui a presque tout pour plaire, mais qui après son visionnage, nous laisse un goût amer dans la bouche.


À LIRE AUSSI : Pourquoi Sixteen Candles, entre culture du viol et propos racistes, est un teen-movie problématique ? et Mon avis sur L’Amour extra-large (Shallow Hal), 20 ans après sa sortie


Mon avis sur College Attitude, 24 ans après sa sortie

Drew Barrymore dans College Attitude


College Attitude (ou Never Been Kissed dans sa version originale) est un long métrage réalisé par Raja Gosnell (à qui on doit le film Scooby-Doo) en 1999. College Attitude fait partie de cette longue liste de films que j'ai appréciés quand j'étais plus jeune, mais qui, tout bien considéré, s'avère problématique à plusieurs titres. Alors, sans plus attendre, voici le décryptage de College Attitude, 24 ans après sa sortie.

College Attitude : de quoi ça parle ?

Le long-métrage suit Josie, interprétée par Drew Barrymore, une secrétaire de rédaction de 25 ans qui manque de confiance en elle. Elle se retrouve à retourner sur les bancs du lycée pour réaliser un reportage sous couverture, afin de dénicher des infos sur la véritable vie des lycéens. C'est l'occasion pour Josie de revivre ses années de lycée, qui ont été assez traumatisantes pour elle.

Les traumatismes du lycée

Au-delà de la romance, dont on parlera plus tard, College Attitude aborde le harcèlement scolaire et ses conséquences à long terme. A travers de nombreux flash-back, on découvre que Josie a été humiliée par ses camarades et que tous ces tourments ont façonné son identité et l’ont empêchée de véritablement sortir de sa coquille.

Au cours de la première partie du film, Josie se retrouve confrontée à ses traumatismes d’adolescence. Lors de son enquête sous couverture, elle revit son identité de lycéenne harcelée, ce qui ravive d’anciennes blessures jamais complètement cicatrisées. Et d'une certaine manière, c’est comme si elle redevenait une adolescente, si bien que pendant une bonne partie du film, on oublie que Josie est une jeune femme de 25 ans avec un travail et son propre appartement. Le film met ainsi en évidence que certains traumatismes peuvent empêcher les gens de mûrir et de vivre réellement leur vie. Il est facile de se connecter à cette thématique et sans les aspects problématiques de la romance, College Attitude aurait pu être une bonne comédie avec des thématiques profondes et authentiques.

Drew Barrymore et David Arquette (College Attitude)
©Fox





Dans la seconde partie du métrage, Rob, le frère de Josie, parvient lui aussi à s'inscrire au lycée avec une fausse carte d'identité. C'est alors l'occasion pour ce jeune homme de 23 ans, qui a abandonné ses études, de réaliser son rêve d'être recruté dans une équipe de baseball. Avec l’aide de Rob, Josie parvient enfin à goûter à la popularité, quelque chose dont elle ne pouvait que rêver lorsqu'elle était adolescente. Le frère et la sœur sautent donc sur la fausse opportunité d'un nouveau départ, aveuglés par l’obtention de ce dont ils ont toujours rêvé.

Au bal de fin d'année, alors que les camarades populaires de Josie s'apprêtent à faire une blague cruelle à une autre amie non populaire, Josie s'émancipe miraculeusement du regard des autres. Elle révèle son identité et livre un discours sur le fait que la popularité, qui semble si précieuse pour ces lycéens, n'est plus tangible après la sortie du lycée. Pourtant, comme on ne voit jamais Josie évoluer pendant les 107 minutes du film, toute sa réflexion sur la popularité tombe à plat.

Une comédie romantique problématique

Dans une comédie romantique, la romance est un élément essentiel, pourtant la romance s’avère être la plus grosse faiblesse de College Attitude. Auparavant, je n’avais pas remarqué à quel point la relation entre Josie et Sam était problématique. Tout au long du film, Sam pense que Josie a 17 ans, mais cela ne l'empêche pas d'être attiré par elle, de la regarder avec des yeux de merlan frit et de multiplier les gestes déplacés. Il dégage carrément des vibes de prédateur, et ça n’est jamais vraiment dénoncé dans le film.

Le parfait exemple se passe dans une scène maintenant devenue culte : celle de la grande roue. Une scène qui semble douce et romantique, mais qui s'avère pourtant problématique. Josie et Sam se retrouvent seuls pour un tour de grande roue et ce dernier commence à lui parler de ses problèmes de couple, puis dit à Josie qu'il la trouve belle. Voir un professeur tenir de tels propos à son élève de 17 ans (du moins le pense-t-il) n'est pas normal et il est gênant de voir ce genre de moment être idéalisé.

(Si seulement l’échange n’était pas entre un professeur et son élève…)


Nous les observons passer du temps ensemble et ce sont des séquences qui semblent douces et romantiques, mais n'oublions pas que Josie est censée être une jeune fille de 17 ans. Il est encore plus exaspérant de voir que ces deux-là finissent ensemble sans que Sam ne soit ostracisé pour être tombé amoureux d'une fille qu'il pensait être une adolescente. Il est aussi surprenant et choquant que Josie craque pour Guy, un jeune homme de 17 ans alors qu’elle en a 25. De même, Rob commence lui aussi à fréquenter une fille de 16 ans et trouve les lycéennes sexy malgré qu’elles soient mineures (réplique de la version française : “La vache ! C’est des filles du lycée ça ? C’est sexy à mort et ça n’a même pas l’âge légal.”). Oui, le Cringe-o-Meter s’affole…

College Attitude : le verdict final 


Contrairement à d'autres films que j'ai déjà décryptés (Seize Bougies pour Sam et L’Amour extra-large), tout n’est pas bon à jeter chez College Attitude. Il règne chez ce film une atmosphère plaisante digne des teen movies des années 90 et la bande originale est sensationnelle. Le casting est incroyable, notamment avec Drew Barrymore en tête d’affiche, mais encore David Arquette, Leelee Sobieski et Michael Vartan. Après sa superbe interprétation dans Ever After, Drew Barrymore nous montre ici une autre facette de son jeu d’actrice. Et malgré le message du métrage, parfois traité de manière maladroite, c’est bel et bien la romance qui gâche l’histoire. On se retrouve donc avec un film qui a presque tout pour plaire, mais qui après son visionnage, nous laisse un goût amer dans la bouche.


À LIRE AUSSI : Pourquoi Sixteen Candles, entre culture du viol et propos racistes, est un teen-movie problématique ? et Mon avis sur L’Amour extra-large (Shallow Hal), 20 ans après sa sortie


Freeridge personnages

[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Spin-off de la regretter On My Block, Freerigde est désormais disponible sur Netflix. Le teen show se déroule après les événements de la dernière saison de OMB et suit un nouveau groupe d’amis, les deux sœurs Gloria et Ines, Demi et Cameron, alors qu’ils se voient confrontés à une malédiction après avoir eu en leur possession une étrange vieille boîte.

Un spin-off avec sa propre identité 

Si vous avez peur que Freeridge soit un copier-coller d’On My Block, n’ayez crainte, ce n’est pas le cas. Alors que On My Block montrait à sa manière la réalité des gangs dans les quartiers difficiles, Freeridge se révèle être beaucoup plus légère, se démarquant alors de sa grande soeur pour se forger sa propre identité. On retrouve tout de même l’humour emblématique d’On my Block avec des personnages un brin loufoque et à la personnalité extravagante.

Dites adieu à Monse, Ruby, Jamal et Cesar pour souhaiter la bienvenue à Gloria, Ines, Demi et Cameron. Gloria et Ines sont deux sœurs que tout oppose et qui se chamaillent (à en venir aux poings) sans arrêt. Depuis le décès de leur mere il y a une dizaine d’années, Gloria incarne la figure maternelle tandis qu’Ines est la petite sœur typique égoïste. Cette première saison est rythmée autour de leurs relations plus que conflictuelle, offrant un portrait autant authentique que chaotique entre deux sœurs. Demi est l’amie qui s’intéresse au monde spirituel et celle qui fera le plus d’efforts pour lever la malédiction. Quant à Cameron, il est peut-être le personnage le plus effacé. Il a tout de même une backstory intéressante, quoique brève, sur sa bisexualité. Même si les personnages sont loin d’être plats et inintéressants, ils sont parfois un brin insupportable et je pense également qu’ils auraient pu être davantage étoffés. 

Même si aucun des personnages principaux d'On My Block n’apparaît dans Freeridge, on aura tout de même l’occasion de revoir certains visages familiers de la série, et c’est un bon moyen de relier les deux séries.

Freeridge personnages
©Netflix 



Une saison pauvre en rebondissements 

Pour être honnête, la série ne prend pas une trajectoire des plus trépidantes. Il ne se passe pas grand-chose d’important dans cette première saison et elle ressemble davantage à une introduction à une plus grande histoire à venir (peut-être dans une saison 2 ?). La trame narrative reste assez générique tandis que les huit épisodes de la saison sont centrés autour de l’intrigue principale où on suit les personnages qui essayent de se dépêtrer de cette soi-disant malédiction ; ainsi que par d’autres intrigues secondaires qui sont comiques, mais finalement sans grande importance.

Un teen show qui a du potentiel 

Force est de constater que Freeridge offre une narration moins forte qu’On My Block. Cette dernière, avec sa première saison, m’avait vraiment ému et avait été une vraie claque émotionnelle. En comparaison, sa petite soeur ne va pas vraiment plus loin que le teen drama sympathique. Malgré quelques thématiques qui pourraient émouvoir, le teen show peine à proposer une intrigue forte alors qu’elle en avait les clefs. Freeridge a tout de même le potentiel de relever le niveau et avec cette première saison, présente de bons éléments qui serait bon d’exploiter davantage si la série est renouvelée pour une deuxième saison. 


À LIRE AUSSI : On My Block, une série initiatique Netflix qui sort de l'ordinaire



Freeridge : que vaut le spin-off d’On My Block ?

Freeridge personnages

[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Spin-off de la regretter On My Block, Freerigde est désormais disponible sur Netflix. Le teen show se déroule après les événements de la dernière saison de OMB et suit un nouveau groupe d’amis, les deux sœurs Gloria et Ines, Demi et Cameron, alors qu’ils se voient confrontés à une malédiction après avoir eu en leur possession une étrange vieille boîte.

Un spin-off avec sa propre identité 

Si vous avez peur que Freeridge soit un copier-coller d’On My Block, n’ayez crainte, ce n’est pas le cas. Alors que On My Block montrait à sa manière la réalité des gangs dans les quartiers difficiles, Freeridge se révèle être beaucoup plus légère, se démarquant alors de sa grande soeur pour se forger sa propre identité. On retrouve tout de même l’humour emblématique d’On my Block avec des personnages un brin loufoque et à la personnalité extravagante.

Dites adieu à Monse, Ruby, Jamal et Cesar pour souhaiter la bienvenue à Gloria, Ines, Demi et Cameron. Gloria et Ines sont deux sœurs que tout oppose et qui se chamaillent (à en venir aux poings) sans arrêt. Depuis le décès de leur mere il y a une dizaine d’années, Gloria incarne la figure maternelle tandis qu’Ines est la petite sœur typique égoïste. Cette première saison est rythmée autour de leurs relations plus que conflictuelle, offrant un portrait autant authentique que chaotique entre deux sœurs. Demi est l’amie qui s’intéresse au monde spirituel et celle qui fera le plus d’efforts pour lever la malédiction. Quant à Cameron, il est peut-être le personnage le plus effacé. Il a tout de même une backstory intéressante, quoique brève, sur sa bisexualité. Même si les personnages sont loin d’être plats et inintéressants, ils sont parfois un brin insupportable et je pense également qu’ils auraient pu être davantage étoffés. 

Même si aucun des personnages principaux d'On My Block n’apparaît dans Freeridge, on aura tout de même l’occasion de revoir certains visages familiers de la série, et c’est un bon moyen de relier les deux séries.

Freeridge personnages
©Netflix 



Une saison pauvre en rebondissements 

Pour être honnête, la série ne prend pas une trajectoire des plus trépidantes. Il ne se passe pas grand-chose d’important dans cette première saison et elle ressemble davantage à une introduction à une plus grande histoire à venir (peut-être dans une saison 2 ?). La trame narrative reste assez générique tandis que les huit épisodes de la saison sont centrés autour de l’intrigue principale où on suit les personnages qui essayent de se dépêtrer de cette soi-disant malédiction ; ainsi que par d’autres intrigues secondaires qui sont comiques, mais finalement sans grande importance.

Un teen show qui a du potentiel 

Force est de constater que Freeridge offre une narration moins forte qu’On My Block. Cette dernière, avec sa première saison, m’avait vraiment ému et avait été une vraie claque émotionnelle. En comparaison, sa petite soeur ne va pas vraiment plus loin que le teen drama sympathique. Malgré quelques thématiques qui pourraient émouvoir, le teen show peine à proposer une intrigue forte alors qu’elle en avait les clefs. Freeridge a tout de même le potentiel de relever le niveau et avec cette première saison, présente de bons éléments qui serait bon d’exploiter davantage si la série est renouvelée pour une deuxième saison. 


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