Back to the Nineties
Drew Barrymore dans College Attitude


College Attitude (ou Never Been Kissed dans sa version originale) est un long métrage réalisé par Raja Gosnell (à qui on doit le film Scooby-Doo) en 1999. College Attitude fait partie de cette longue liste de films que j'ai appréciés quand j'étais plus jeune, mais qui, tout bien considéré, s'avère problématique à plusieurs titres. Alors, sans plus attendre, voici le décryptage de College Attitude, 24 ans après sa sortie.

College Attitude : de quoi ça parle ?

Le long-métrage suit Josie, interprétée par Drew Barrymore, une secrétaire de rédaction de 25 ans qui manque de confiance en elle. Elle se retrouve à retourner sur les bancs du lycée pour réaliser un reportage sous couverture, afin de dénicher des infos sur la véritable vie des lycéens. C'est l'occasion pour Josie de revivre ses années de lycée, qui ont été assez traumatisantes pour elle.

Les traumatismes du lycée

Au-delà de la romance, dont on parlera plus tard, College Attitude aborde le harcèlement scolaire et ses conséquences à long terme. A travers de nombreux flash-back, on découvre que Josie a été humiliée par ses camarades et que tous ces tourments ont façonné son identité et l’ont empêchée de véritablement sortir de sa coquille.

Au cours de la première partie du film, Josie se retrouve confrontée à ses traumatismes d’adolescence. Lors de son enquête sous couverture, elle revit son identité de lycéenne harcelée, ce qui ravive d’anciennes blessures jamais complètement cicatrisées. Et d'une certaine manière, c’est comme si elle redevenait une adolescente, si bien que pendant une bonne partie du film, on oublie que Josie est une jeune femme de 25 ans avec un travail et son propre appartement. Le film met ainsi en évidence que certains traumatismes peuvent empêcher les gens de mûrir et de vivre réellement leur vie. Il est facile de se connecter à cette thématique et sans les aspects problématiques de la romance, College Attitude aurait pu être une bonne comédie avec des thématiques profondes et authentiques.

Drew Barrymore et David Arquette (College Attitude)
©Fox





Dans la seconde partie du métrage, Rob, le frère de Josie, parvient lui aussi à s'inscrire au lycée avec une fausse carte d'identité. C'est alors l'occasion pour ce jeune homme de 23 ans, qui a abandonné ses études, de réaliser son rêve d'être recruté dans une équipe de baseball. Avec l’aide de Rob, Josie parvient enfin à goûter à la popularité, quelque chose dont elle ne pouvait que rêver lorsqu'elle était adolescente. Le frère et la sœur sautent donc sur la fausse opportunité d'un nouveau départ, aveuglés par l’obtention de ce dont ils ont toujours rêvé.

Au bal de fin d'année, alors que les camarades populaires de Josie s'apprêtent à faire une blague cruelle à une autre amie non populaire, Josie s'émancipe miraculeusement du regard des autres. Elle révèle son identité et livre un discours sur le fait que la popularité, qui semble si précieuse pour ces lycéens, n'est plus tangible après la sortie du lycée. Pourtant, comme on ne voit jamais Josie évoluer pendant les 107 minutes du film, toute sa réflexion sur la popularité tombe à plat.

Une comédie romantique problématique

Dans une comédie romantique, la romance est un élément essentiel, pourtant la romance s’avère être la plus grosse faiblesse de College Attitude. Auparavant, je n’avais pas remarqué à quel point la relation entre Josie et Sam était problématique. Tout au long du film, Sam pense que Josie a 17 ans, mais cela ne l'empêche pas d'être attiré par elle, de la regarder avec des yeux de merlan frit et de multiplier les gestes déplacés. Il dégage carrément des vibes de prédateur, et ça n’est jamais vraiment dénoncé dans le film.

Le parfait exemple se passe dans une scène maintenant devenue culte : celle de la grande roue. Une scène qui semble douce et romantique, mais qui s'avère pourtant problématique. Josie et Sam se retrouvent seuls pour un tour de grande roue et ce dernier commence à lui parler de ses problèmes de couple, puis dit à Josie qu'il la trouve belle. Voir un professeur tenir de tels propos à son élève de 17 ans (du moins le pense-t-il) n'est pas normal et il est gênant de voir ce genre de moment être idéalisé.

(Si seulement l’échange n’était pas entre un professeur et son élève…)


Nous les observons passer du temps ensemble et ce sont des séquences qui semblent douces et romantiques, mais n'oublions pas que Josie est censée être une jeune fille de 17 ans. Il est encore plus exaspérant de voir que ces deux-là finissent ensemble sans que Sam ne soit ostracisé pour être tombé amoureux d'une fille qu'il pensait être une adolescente. Il est aussi surprenant et choquant que Josie craque pour Guy, un jeune homme de 17 ans alors qu’elle en a 25. De même, Rob commence lui aussi à fréquenter une fille de 16 ans et trouve les lycéennes sexy malgré qu’elles soient mineures (réplique de la version française : “La vache ! C’est des filles du lycée ça ? C’est sexy à mort et ça n’a même pas l’âge légal.”). Oui, le Cringe-o-Meter s’affole…

College Attitude : le verdict final 


Contrairement à d'autres films que j'ai déjà décryptés (Seize Bougies pour Sam et L’Amour extra-large), tout n’est pas bon à jeter chez College Attitude. Il règne chez ce film une atmosphère plaisante digne des teen movies des années 90 et la bande originale est sensationnelle. Le casting est incroyable, notamment avec Drew Barrymore en tête d’affiche, mais encore David Arquette, Leelee Sobieski et Michael Vartan. Après sa superbe interprétation dans Ever After, Drew Barrymore nous montre ici une autre facette de son jeu d’actrice. Et malgré le message du métrage, parfois traité de manière maladroite, c’est bel et bien la romance qui gâche l’histoire. On se retrouve donc avec un film qui a presque tout pour plaire, mais qui après son visionnage, nous laisse un goût amer dans la bouche.


À LIRE AUSSI : Pourquoi Sixteen Candles, entre culture du viol et propos racistes, est un teen-movie problématique ? et Mon avis sur L’Amour extra-large (Shallow Hal), 20 ans après sa sortie


Mon avis sur College Attitude, 24 ans après sa sortie

Drew Barrymore dans College Attitude


College Attitude (ou Never Been Kissed dans sa version originale) est un long métrage réalisé par Raja Gosnell (à qui on doit le film Scooby-Doo) en 1999. College Attitude fait partie de cette longue liste de films que j'ai appréciés quand j'étais plus jeune, mais qui, tout bien considéré, s'avère problématique à plusieurs titres. Alors, sans plus attendre, voici le décryptage de College Attitude, 24 ans après sa sortie.

College Attitude : de quoi ça parle ?

Le long-métrage suit Josie, interprétée par Drew Barrymore, une secrétaire de rédaction de 25 ans qui manque de confiance en elle. Elle se retrouve à retourner sur les bancs du lycée pour réaliser un reportage sous couverture, afin de dénicher des infos sur la véritable vie des lycéens. C'est l'occasion pour Josie de revivre ses années de lycée, qui ont été assez traumatisantes pour elle.

Les traumatismes du lycée

Au-delà de la romance, dont on parlera plus tard, College Attitude aborde le harcèlement scolaire et ses conséquences à long terme. A travers de nombreux flash-back, on découvre que Josie a été humiliée par ses camarades et que tous ces tourments ont façonné son identité et l’ont empêchée de véritablement sortir de sa coquille.

Au cours de la première partie du film, Josie se retrouve confrontée à ses traumatismes d’adolescence. Lors de son enquête sous couverture, elle revit son identité de lycéenne harcelée, ce qui ravive d’anciennes blessures jamais complètement cicatrisées. Et d'une certaine manière, c’est comme si elle redevenait une adolescente, si bien que pendant une bonne partie du film, on oublie que Josie est une jeune femme de 25 ans avec un travail et son propre appartement. Le film met ainsi en évidence que certains traumatismes peuvent empêcher les gens de mûrir et de vivre réellement leur vie. Il est facile de se connecter à cette thématique et sans les aspects problématiques de la romance, College Attitude aurait pu être une bonne comédie avec des thématiques profondes et authentiques.

Drew Barrymore et David Arquette (College Attitude)
©Fox





Dans la seconde partie du métrage, Rob, le frère de Josie, parvient lui aussi à s'inscrire au lycée avec une fausse carte d'identité. C'est alors l'occasion pour ce jeune homme de 23 ans, qui a abandonné ses études, de réaliser son rêve d'être recruté dans une équipe de baseball. Avec l’aide de Rob, Josie parvient enfin à goûter à la popularité, quelque chose dont elle ne pouvait que rêver lorsqu'elle était adolescente. Le frère et la sœur sautent donc sur la fausse opportunité d'un nouveau départ, aveuglés par l’obtention de ce dont ils ont toujours rêvé.

Au bal de fin d'année, alors que les camarades populaires de Josie s'apprêtent à faire une blague cruelle à une autre amie non populaire, Josie s'émancipe miraculeusement du regard des autres. Elle révèle son identité et livre un discours sur le fait que la popularité, qui semble si précieuse pour ces lycéens, n'est plus tangible après la sortie du lycée. Pourtant, comme on ne voit jamais Josie évoluer pendant les 107 minutes du film, toute sa réflexion sur la popularité tombe à plat.

Une comédie romantique problématique

Dans une comédie romantique, la romance est un élément essentiel, pourtant la romance s’avère être la plus grosse faiblesse de College Attitude. Auparavant, je n’avais pas remarqué à quel point la relation entre Josie et Sam était problématique. Tout au long du film, Sam pense que Josie a 17 ans, mais cela ne l'empêche pas d'être attiré par elle, de la regarder avec des yeux de merlan frit et de multiplier les gestes déplacés. Il dégage carrément des vibes de prédateur, et ça n’est jamais vraiment dénoncé dans le film.

Le parfait exemple se passe dans une scène maintenant devenue culte : celle de la grande roue. Une scène qui semble douce et romantique, mais qui s'avère pourtant problématique. Josie et Sam se retrouvent seuls pour un tour de grande roue et ce dernier commence à lui parler de ses problèmes de couple, puis dit à Josie qu'il la trouve belle. Voir un professeur tenir de tels propos à son élève de 17 ans (du moins le pense-t-il) n'est pas normal et il est gênant de voir ce genre de moment être idéalisé.

(Si seulement l’échange n’était pas entre un professeur et son élève…)


Nous les observons passer du temps ensemble et ce sont des séquences qui semblent douces et romantiques, mais n'oublions pas que Josie est censée être une jeune fille de 17 ans. Il est encore plus exaspérant de voir que ces deux-là finissent ensemble sans que Sam ne soit ostracisé pour être tombé amoureux d'une fille qu'il pensait être une adolescente. Il est aussi surprenant et choquant que Josie craque pour Guy, un jeune homme de 17 ans alors qu’elle en a 25. De même, Rob commence lui aussi à fréquenter une fille de 16 ans et trouve les lycéennes sexy malgré qu’elles soient mineures (réplique de la version française : “La vache ! C’est des filles du lycée ça ? C’est sexy à mort et ça n’a même pas l’âge légal.”). Oui, le Cringe-o-Meter s’affole…

College Attitude : le verdict final 


Contrairement à d'autres films que j'ai déjà décryptés (Seize Bougies pour Sam et L’Amour extra-large), tout n’est pas bon à jeter chez College Attitude. Il règne chez ce film une atmosphère plaisante digne des teen movies des années 90 et la bande originale est sensationnelle. Le casting est incroyable, notamment avec Drew Barrymore en tête d’affiche, mais encore David Arquette, Leelee Sobieski et Michael Vartan. Après sa superbe interprétation dans Ever After, Drew Barrymore nous montre ici une autre facette de son jeu d’actrice. Et malgré le message du métrage, parfois traité de manière maladroite, c’est bel et bien la romance qui gâche l’histoire. On se retrouve donc avec un film qui a presque tout pour plaire, mais qui après son visionnage, nous laisse un goût amer dans la bouche.


À LIRE AUSSI : Pourquoi Sixteen Candles, entre culture du viol et propos racistes, est un teen-movie problématique ? et Mon avis sur L’Amour extra-large (Shallow Hal), 20 ans après sa sortie


Kindergarten Cop


Arnold Schwarzenegger est une figure incontournable du cinéma d'action, pourtant, il excelle également dans un autre genre: celui de la comédie. Sorti en 1990 et réalisé par Ivan Reitman (qui avait déjà dirigé Schwarzy deux ans auparavant dans Jumeaux), KINDERGARTEN COP (ou Un Flic à la Maternelle en VF) suit John Kimble (Arnold Schwarzenegger), un flic qui va être sous couverture en tant qu’instituteur dans une école maternelle. Son objectif est de retrouver une femme ainsi que son fils, pour qu’elle témoigne contre son ex-mari, Cullen Crisp, un trafiquant de drogue que Kimble a enfin réussi à appréhender.


Deux ans après Jumeaux, Arnold retrouve Ivan Reitman dans la comédie Kindergarten Cop. Le flic John Kimble, au départ mal rasé et peu aimable, se retrouve donc à jouer l'instituteur à la maternelle, dans une école à Astoria (oui, la même ville que Les Goonies). Il ne sait pas encore ce qu'il l'attend, lui qui à l'habitude de poursuivre des malfrats, il ne se doute pas que des enfants peuvent parfois être tout aussi redoutables. Comme je le disais dans ma critique sur Last Action Hero, j'aime beaucoup voir Arnold Schwarzenegger dans des comédies. De par sa carrure et sa longue carrière dans le cinéma d'action, il y a un sacré contraste qui fonctionne et voir l'acteur entouré de gamins turbulents qui le mène à la baguette, c'est plutôt drôle. 

Kindergarten Cop
Ce qui est marquant avec Kindergarten Cop, c'est qu'il débute comme un film d'action où on retrouve un Schwarzenegger familier, mal rasé et à l’allure de guerrier avec ses gros flingues, mais le long-métrage se dirige par la suite dans l'aspect de la comédie avec ses gags et un John Kimble transformé, qui va se servir de sa formation de flic pour devenir un super instituteur, plus doux et attentionné. De plus, Kimble n'est pas le seul à changer. Alors que ce sont ses élèves qui le transforment, il transforme lui aussi ses élèves en enfants disciplinés alors qu'ils étaient auparavant turbulents. 

Un des films favoris de sa filmographie, il est intéressant de voir que Schwarzy et son personnage John Kimble ont des choses en commun: ils sont tous les deux autrichiens et viennent d'une famille de flic. En effet, dans le film, John Kimble explique que dans sa famille, ils sont flics de père en fils et dans le cas d'Arnold, ce sont son père et son frère qui le sont. 

Kindergarten Cop est une des meilleures comédies d'Arnold et le long-métrage a une intrigue solide et qui fonctionne. Il commence de manière assez forte et brutale pour se diriger par la suite vers une comédie avec des répliques cultes (“Les garçons, ils ont un pénis et les filles, elles ont un vagin”). Un film fun des 90s qu'on ne se lasse pas de regarder.


Kindergarten Cop : quand Terminator devient instituteur

Kindergarten Cop


Arnold Schwarzenegger est une figure incontournable du cinéma d'action, pourtant, il excelle également dans un autre genre: celui de la comédie. Sorti en 1990 et réalisé par Ivan Reitman (qui avait déjà dirigé Schwarzy deux ans auparavant dans Jumeaux), KINDERGARTEN COP (ou Un Flic à la Maternelle en VF) suit John Kimble (Arnold Schwarzenegger), un flic qui va être sous couverture en tant qu’instituteur dans une école maternelle. Son objectif est de retrouver une femme ainsi que son fils, pour qu’elle témoigne contre son ex-mari, Cullen Crisp, un trafiquant de drogue que Kimble a enfin réussi à appréhender.


Deux ans après Jumeaux, Arnold retrouve Ivan Reitman dans la comédie Kindergarten Cop. Le flic John Kimble, au départ mal rasé et peu aimable, se retrouve donc à jouer l'instituteur à la maternelle, dans une école à Astoria (oui, la même ville que Les Goonies). Il ne sait pas encore ce qu'il l'attend, lui qui à l'habitude de poursuivre des malfrats, il ne se doute pas que des enfants peuvent parfois être tout aussi redoutables. Comme je le disais dans ma critique sur Last Action Hero, j'aime beaucoup voir Arnold Schwarzenegger dans des comédies. De par sa carrure et sa longue carrière dans le cinéma d'action, il y a un sacré contraste qui fonctionne et voir l'acteur entouré de gamins turbulents qui le mène à la baguette, c'est plutôt drôle. 

Kindergarten Cop
Ce qui est marquant avec Kindergarten Cop, c'est qu'il débute comme un film d'action où on retrouve un Schwarzenegger familier, mal rasé et à l’allure de guerrier avec ses gros flingues, mais le long-métrage se dirige par la suite dans l'aspect de la comédie avec ses gags et un John Kimble transformé, qui va se servir de sa formation de flic pour devenir un super instituteur, plus doux et attentionné. De plus, Kimble n'est pas le seul à changer. Alors que ce sont ses élèves qui le transforment, il transforme lui aussi ses élèves en enfants disciplinés alors qu'ils étaient auparavant turbulents. 

Un des films favoris de sa filmographie, il est intéressant de voir que Schwarzy et son personnage John Kimble ont des choses en commun: ils sont tous les deux autrichiens et viennent d'une famille de flic. En effet, dans le film, John Kimble explique que dans sa famille, ils sont flics de père en fils et dans le cas d'Arnold, ce sont son père et son frère qui le sont. 

Kindergarten Cop est une des meilleures comédies d'Arnold et le long-métrage a une intrigue solide et qui fonctionne. Il commence de manière assez forte et brutale pour se diriger par la suite vers une comédie avec des répliques cultes (“Les garçons, ils ont un pénis et les filles, elles ont un vagin”). Un film fun des 90s qu'on ne se lasse pas de regarder.


S'il y a bien un film que j'ai regardé un nombre incalculable de fois dans ma jeunesse, c'est bien À tout jamais, une histoire de Cendrillon (Ever After en VO). Réalisé par Andy Tennant en 1998, Ever After est un film dramatique qui s'inspire du conte de Cendrillon. Dans ce film, pas de marraine la bonne fée ni de citrouille qui se transforme en carrosse, l’intrigue se passe en France au XVIe siècle et suit Danielle de Barbarac (Drew Barrymore), orpheline et roturière, qui est au service de sa belle-mère, la baronne Rodmilla de Ghent (Anjelica Huston) et de ses filles, Jacqueline et Marguerite. Pour libérer un des anciens serviteurs de son père, Danielle se fait passer pour une comtesse et emprunte le nom de sa mère. C'est sans compter sa rencontre avec le prince de France, Henry (Dougray Scott), qui va chambouler son existence. 

 

C'est incontestable, EVER AFTER reste le meilleur retelling du conte de Cendrillon. Andy Tennant nous offre un récit beaucoup plus étoffé que le conte de base et au message complètement opposé, sans pour autant dénaturer le conte rendu populaire par Perrault, les frères Grimm et bien évidemment Walt Disney. EVER AFTER a la particularité d'offrir un personnage féminin fort et indépendant, bien loin de l’image traditionnelle du personnage de Cendrillon. Cendrillon devient ici Danielle de Barbarac, une roturière qui se voit devenir servante dans sa propre maison après le décès de son père. Drew Barrymore est fantastique dans ce film et c'est un de ses rôles que je préfère (c'est également un des films favoris de sa filmographie dixit une interview de 2016). Danielle est une jeune forte et intelligente, de plus, malgré sa condition sociale, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et elle est loin, très loin d'incarner l'image de la demoiselle en détresse. C'est cet élément qui fait que EVER AFTER est une réussite car l'image de la jeune servante en détresse qui est délivrée par le prince y est complètement remodelée et modernisée. Une dimension féministe qui fait plaisir à voir. 

Comme pour Danielle, le prince charmant est rendu plus complexe que dans le conte. Henry est un prince qui ne supporte pas son statut et les choix qui lui sont opposés. Sa rencontre avec Danielle va remettre son existence et ses ambitions en question. C'est cet élément que j'aime dans la relation entre Danielle et Henry, Danielle le pousse à être la meilleure version de lui-même. Elle lui ouvre les yeux sur la condition des gens qui sont moins privilégiés que lui. 

You have everything, and still the world holds no joy; and yet you insist on making fun of those who would see it for its possibilities.❞ - Danielle





Qui dit Cendrillon, dit également méchante belle-mère. Interprétée par l'extraordinaire Anjelica Huston, Rodmilla de Gent est une femme avide de pouvoir qui souhaite à tout prix voir sa fille Marguerite mariée au prince de France. Dans le conte, la belle-mère déteste Cendrillon à cause de sa beauté, cependant, dans le film, une autre raison est suggérée: Rodmilla éprouve de la rancœur envers sa belle-fille car les derniers mots d'Auguste, son mari et le père de Danielle, ont été pour cette dernière et non pour elle alors qu'elle était également présente. Au lieu d'avoir deux méchantes demi-sœurs, ce qui semble un peu forcé et manichéen, seule Marguerite a un comportement antagoniste envers Danielle tandis que Jacqueline est plus douce et plus aimable. Jacqueline est interprétée par Melanie Lynskey, qui est juste géniale et qu'on ne voit d'ailleurs pas assez sur nos écrans.

Bien que le film soit exempt de toute magie, la figure de la marraine la bonne fée est ici remplacé par  nul autre que Leonardo da Vinci (Patrick Godfrey), qui aidera autant Danielle et Henry. On retrouve également au casting Judy Parfitt et Timothy West dans les rôles de la Reine Marie et du Roi François (Francis en VO). D’ailleurs, bien que le contexte de l'histoire se déroule au XVIe siècle en France, EVER AFTER est historiquement inexact au niveau des dates et le film se contente seulement d'emprunter des noms de personnalités historiques. On n'oublie pas aussi la présence de Jeanne Moreau, qui incarne une femme du XIXe siècle qui tient à raconter la véritable histoire de Cendrillon aux Frères Grimm.

Que serait un film sans sa musique. La bande originale est signée par George Fenton, à qui on doit les musiques de Les Liaisons Dangereuses ou encore Un jour sans fin. La musique est en parfaite osmose avec le film et elle est tout simplement magnifique et frissonnante.


EVER AFTER est une fantastique relecture du conte de Cendrillon. Le long-métrage propose un récit populaire modernisé avec une touche de féminisme et un casting de qualité. C'est émouvant et c'est tout simplement un film qui tient une place particulière dans mon cœur. C'est une histoire d'amour avec une vraie construction de la relation entre "Cendrillon" et le Prince. De plus, Danielle représente la parfaite évolution du personnage. Un film qu'on cite peu de nos jours mais qui mérite d'être vu et revu.






Ever After, une relecture féministe et maîtrisée du conte de Cendrillon

S'il y a bien un film que j'ai regardé un nombre incalculable de fois dans ma jeunesse, c'est bien À tout jamais, une histoire de Cendrillon (Ever After en VO). Réalisé par Andy Tennant en 1998, Ever After est un film dramatique qui s'inspire du conte de Cendrillon. Dans ce film, pas de marraine la bonne fée ni de citrouille qui se transforme en carrosse, l’intrigue se passe en France au XVIe siècle et suit Danielle de Barbarac (Drew Barrymore), orpheline et roturière, qui est au service de sa belle-mère, la baronne Rodmilla de Ghent (Anjelica Huston) et de ses filles, Jacqueline et Marguerite. Pour libérer un des anciens serviteurs de son père, Danielle se fait passer pour une comtesse et emprunte le nom de sa mère. C'est sans compter sa rencontre avec le prince de France, Henry (Dougray Scott), qui va chambouler son existence. 

 

C'est incontestable, EVER AFTER reste le meilleur retelling du conte de Cendrillon. Andy Tennant nous offre un récit beaucoup plus étoffé que le conte de base et au message complètement opposé, sans pour autant dénaturer le conte rendu populaire par Perrault, les frères Grimm et bien évidemment Walt Disney. EVER AFTER a la particularité d'offrir un personnage féminin fort et indépendant, bien loin de l’image traditionnelle du personnage de Cendrillon. Cendrillon devient ici Danielle de Barbarac, une roturière qui se voit devenir servante dans sa propre maison après le décès de son père. Drew Barrymore est fantastique dans ce film et c'est un de ses rôles que je préfère (c'est également un des films favoris de sa filmographie dixit une interview de 2016). Danielle est une jeune forte et intelligente, de plus, malgré sa condition sociale, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et elle est loin, très loin d'incarner l'image de la demoiselle en détresse. C'est cet élément qui fait que EVER AFTER est une réussite car l'image de la jeune servante en détresse qui est délivrée par le prince y est complètement remodelée et modernisée. Une dimension féministe qui fait plaisir à voir. 

Comme pour Danielle, le prince charmant est rendu plus complexe que dans le conte. Henry est un prince qui ne supporte pas son statut et les choix qui lui sont opposés. Sa rencontre avec Danielle va remettre son existence et ses ambitions en question. C'est cet élément que j'aime dans la relation entre Danielle et Henry, Danielle le pousse à être la meilleure version de lui-même. Elle lui ouvre les yeux sur la condition des gens qui sont moins privilégiés que lui. 

You have everything, and still the world holds no joy; and yet you insist on making fun of those who would see it for its possibilities.❞ - Danielle





Qui dit Cendrillon, dit également méchante belle-mère. Interprétée par l'extraordinaire Anjelica Huston, Rodmilla de Gent est une femme avide de pouvoir qui souhaite à tout prix voir sa fille Marguerite mariée au prince de France. Dans le conte, la belle-mère déteste Cendrillon à cause de sa beauté, cependant, dans le film, une autre raison est suggérée: Rodmilla éprouve de la rancœur envers sa belle-fille car les derniers mots d'Auguste, son mari et le père de Danielle, ont été pour cette dernière et non pour elle alors qu'elle était également présente. Au lieu d'avoir deux méchantes demi-sœurs, ce qui semble un peu forcé et manichéen, seule Marguerite a un comportement antagoniste envers Danielle tandis que Jacqueline est plus douce et plus aimable. Jacqueline est interprétée par Melanie Lynskey, qui est juste géniale et qu'on ne voit d'ailleurs pas assez sur nos écrans.

Bien que le film soit exempt de toute magie, la figure de la marraine la bonne fée est ici remplacé par  nul autre que Leonardo da Vinci (Patrick Godfrey), qui aidera autant Danielle et Henry. On retrouve également au casting Judy Parfitt et Timothy West dans les rôles de la Reine Marie et du Roi François (Francis en VO). D’ailleurs, bien que le contexte de l'histoire se déroule au XVIe siècle en France, EVER AFTER est historiquement inexact au niveau des dates et le film se contente seulement d'emprunter des noms de personnalités historiques. On n'oublie pas aussi la présence de Jeanne Moreau, qui incarne une femme du XIXe siècle qui tient à raconter la véritable histoire de Cendrillon aux Frères Grimm.

Que serait un film sans sa musique. La bande originale est signée par George Fenton, à qui on doit les musiques de Les Liaisons Dangereuses ou encore Un jour sans fin. La musique est en parfaite osmose avec le film et elle est tout simplement magnifique et frissonnante.


EVER AFTER est une fantastique relecture du conte de Cendrillon. Le long-métrage propose un récit populaire modernisé avec une touche de féminisme et un casting de qualité. C'est émouvant et c'est tout simplement un film qui tient une place particulière dans mon cœur. C'est une histoire d'amour avec une vraie construction de la relation entre "Cendrillon" et le Prince. De plus, Danielle représente la parfaite évolution du personnage. Un film qu'on cite peu de nos jours mais qui mérite d'être vu et revu.






Heavenly Creatures - Le Rewind Club
L'affaire Parker-Hulme secoua la Nouvelle-Zélande en 1954: Pauline Parker, avec l'aide sa meilleure amie Juliet Hulme, assassine sa propre mère car elle ne voulait plus que les deux jeunes filles se voient. Peter Jackson s'inspire de ce fait divers macabre pour écrire son scénario. Le long-métrage se focalise sur l'amitié des deux adolescentes, de leur rencontre en 1952 jusqu'au meurtre de Honorah Rieper, en juin 54.

Deux jeunes filles à l’imagination débordante

Heavenly Creatures (Créatures Célestes en version française) est le quatrième long-métrage de Peter Jackson et le tout premier film de Kate Winslet et Melanie Lynskey, qui ont alors 18 et 16 ans au moment du tournage. Le film se focalise davantage sur l'amitié des jeunes filles plutôt que le meurtre lui-même. A l'époque des faits, Pauline Parker et Juliet Hulme ont été perçu comme des monstres dont le geste était incompréhensible et le long-métrage tend à redonner un aspect humain à ces deux personnes. HEAVENLY CREATURES demeure puissant grace à la performance des deux jeunes actrices, qui sont tout simplement impressionnantes.

Au-delà de nous montrer l'intense amitié qui liait les deux jeunes filles, le long-métrage nous plonge également dans leur univers. Avides d'imagination, Pauline et Juliet avaient inventé un monde imaginaire, Borovnia ainsi que ceux qui y peuplent, alors représentés par des figurines en plasticine (une sorte de pâte à modeler) que les deux jeunes femmes avaient pour habitude de sculpter. Elles iront même plus loin en assumant parfois l'identité des personnages de leur histoire, notamment par correspondance. Borovnia évolue tout au long du film et alors que c'est un endroit féerique et joyeux au début du film, vers la fin, il est dépeint avec beaucoup de violence et de luxure. Ce monde était un moyen d'échapper à leur déplaisante réalité.

Heavenly Creatures - Le Rewind Club


Une amitié fusionnelle ou une relation saphique ?

L'amitié entre Pauline et Juliet est très intense et porte parfois à croire que leur amitié cachait quelque chose de plus fort. Le vrai journal de Pauline indique que les deux jeunes filles ont eu des rapports sexuels, tandis qu’Anne Perry, le nouveau nom de Juliet Hulme, a toujours affirmé le contraire. Au vu de la vive imagination des jeunes filles à l'époque, les écrits de Pauline peuvent perdre leur crédibilité. Dans le film, la nature de leur relation pose problème à leurs parents, qui voient d'un mauvais œil leur relation aussi passionnelle. Pauline est également soupçonnée d'être lesbienne, considéré comme une maladie mentale à l'époque. Leur relation est dépeinte comme ambiguë, elles s'échangent des baisers innocents, partagent un bain ensemble et vient ensuite une scène où elles ont vraisemblablement un rapport intime, mais en s'imaginant alors coucher avec les personnages qu'elles ont créés.

Only the best people fight against all obstacles in pursuit of happiness.❞ - Juliet Hulme  

Avec HEAVENLY CREATURES, Peter Jackson réalise un long-métrage superbe, à la fois poétique et dérangeant. Il partage ainsi un portrait plus neutre et humain de deux jeunes femmes qui ont vécu une relation amicale fusionnelle, ce qui les a mené, de peur d'être séparées, à commettre un acte monstrueux. Cela en devient ironique: elles ont tué la mère de Pauline pour pouvoir rester ensemble et ont tout de même fini par être séparées. Pauline Parker et Juliet Hulme furent condamnées à 5 ans de prison et ne se sont pas revues depuis. Tandis que Pauline Parker vit dans un parfait anonymat, Juliet Hulme est devenue Anne Perry, une autrice renommée de romans policiers.


Heavenly Creatures, l'histoire d'une amitié passionnelle qui mena au tragique

Heavenly Creatures - Le Rewind Club
L'affaire Parker-Hulme secoua la Nouvelle-Zélande en 1954: Pauline Parker, avec l'aide sa meilleure amie Juliet Hulme, assassine sa propre mère car elle ne voulait plus que les deux jeunes filles se voient. Peter Jackson s'inspire de ce fait divers macabre pour écrire son scénario. Le long-métrage se focalise sur l'amitié des deux adolescentes, de leur rencontre en 1952 jusqu'au meurtre de Honorah Rieper, en juin 54.

Deux jeunes filles à l’imagination débordante

Heavenly Creatures (Créatures Célestes en version française) est le quatrième long-métrage de Peter Jackson et le tout premier film de Kate Winslet et Melanie Lynskey, qui ont alors 18 et 16 ans au moment du tournage. Le film se focalise davantage sur l'amitié des jeunes filles plutôt que le meurtre lui-même. A l'époque des faits, Pauline Parker et Juliet Hulme ont été perçu comme des monstres dont le geste était incompréhensible et le long-métrage tend à redonner un aspect humain à ces deux personnes. HEAVENLY CREATURES demeure puissant grace à la performance des deux jeunes actrices, qui sont tout simplement impressionnantes.

Au-delà de nous montrer l'intense amitié qui liait les deux jeunes filles, le long-métrage nous plonge également dans leur univers. Avides d'imagination, Pauline et Juliet avaient inventé un monde imaginaire, Borovnia ainsi que ceux qui y peuplent, alors représentés par des figurines en plasticine (une sorte de pâte à modeler) que les deux jeunes femmes avaient pour habitude de sculpter. Elles iront même plus loin en assumant parfois l'identité des personnages de leur histoire, notamment par correspondance. Borovnia évolue tout au long du film et alors que c'est un endroit féerique et joyeux au début du film, vers la fin, il est dépeint avec beaucoup de violence et de luxure. Ce monde était un moyen d'échapper à leur déplaisante réalité.

Heavenly Creatures - Le Rewind Club


Une amitié fusionnelle ou une relation saphique ?

L'amitié entre Pauline et Juliet est très intense et porte parfois à croire que leur amitié cachait quelque chose de plus fort. Le vrai journal de Pauline indique que les deux jeunes filles ont eu des rapports sexuels, tandis qu’Anne Perry, le nouveau nom de Juliet Hulme, a toujours affirmé le contraire. Au vu de la vive imagination des jeunes filles à l'époque, les écrits de Pauline peuvent perdre leur crédibilité. Dans le film, la nature de leur relation pose problème à leurs parents, qui voient d'un mauvais œil leur relation aussi passionnelle. Pauline est également soupçonnée d'être lesbienne, considéré comme une maladie mentale à l'époque. Leur relation est dépeinte comme ambiguë, elles s'échangent des baisers innocents, partagent un bain ensemble et vient ensuite une scène où elles ont vraisemblablement un rapport intime, mais en s'imaginant alors coucher avec les personnages qu'elles ont créés.

Only the best people fight against all obstacles in pursuit of happiness.❞ - Juliet Hulme  

Avec HEAVENLY CREATURES, Peter Jackson réalise un long-métrage superbe, à la fois poétique et dérangeant. Il partage ainsi un portrait plus neutre et humain de deux jeunes femmes qui ont vécu une relation amicale fusionnelle, ce qui les a mené, de peur d'être séparées, à commettre un acte monstrueux. Cela en devient ironique: elles ont tué la mère de Pauline pour pouvoir rester ensemble et ont tout de même fini par être séparées. Pauline Parker et Juliet Hulme furent condamnées à 5 ans de prison et ne se sont pas revues depuis. Tandis que Pauline Parker vit dans un parfait anonymat, Juliet Hulme est devenue Anne Perry, une autrice renommée de romans policiers.


Muriel's Wedding 1994
De nombreux films ont marqué ma jeunesse et Muriel's Wedding est bien l'un d'entre eux.  Si je me souviens bien, c’est ma sœur qui m’a fait découvrir ce film et je ne regrette pas cette découverte. Long-métrage réalisé par PJ Hogan, peut-être davantage connu pour les films Le Mariage de mon meilleur ami (1997) et Peter Pan (2003), on y suit Muriel (Toni Colette), une jeune femme qui est un peu le vilain petit canard de sa famille et qui vit dans une médiocre ville balnéaire australienne, Porpoise Spit. Muriel n’a pas vraiment d’amis et a du mal à se faire accepter des autres, jusqu’au jour où elle se lie d'amitié avec Rhonda (Rachel Griffiths) et qu’elles décident toutes les deux de partir pour Sydney. Une nouvelle vie commence alors pour Muriel.

Muriel, un personnage incroyablement humain

Ce film apporte une véritable bouffée de fraîcheur, rythmée par les chansons iconiques du groupe ABBA. Muriel est une comédie dramatique qui comporte ses moments drôles et légers mais aussi des scènes plus lourdes en émotions, notamment dans la deuxième partie du film. MURIEL'S WEDDING est le genre de film qui fait plaisir à voir puisqu'on y retrouve un personnage principal authentique auquel il est facile de s'attacher et s'identifier. Somptueusement interprétée par Toni Colette, qui était encore peu connue à l'époque, Muriel est une jeune femme qui n'a pas un physique qui correspond aux diktats de la beauté mais ça ne l’empêche pas d'être une personne enjouée avec la tête pleine de rêves (principalement celui de se marier), bien qu'au fond, cela cache un certain mal-être. Muriel n’est en effet pas acceptée des autres et elle va donc décider de partir et de se réinventer. Se faisant désormais appelé Mariel, elle tente plus que tout de se libérer de son ancienne identité. Muriel est le genre de protagoniste que j'aimerais voir plus souvent dans un film ou bien une série, et même si elle ne fait pas tout le temps des choix judicieux, on ne peut que aimer ce personnage qui finira par grandir par rapport aux choix qu'elle a pu faire. Rhonda, interprétée par Rachel Griffith, est également un personnage incroyable et l'amie dont Muriel avait désespérément besoin. Elle se révèle être une amie fun et qui ne juge pas, contrairement à l'ancien cercle "d'amies" de Muriel.
❝But since I've met you and moved to Sydney, I haven't listened to one ABBA song. That's because my life is as good as an ABBA song. It's as good as Dancing Queen.❞ - Muriel Heslop
Les éléments plus dramatiques de l'histoire tournent surtout autour de la famille de Muriel. Sa fratrie est une bande de bons à rien, son père, Bill, est un politicien véreux qui se contrefout de sa famille et il y a Betty, sa mère qui donne tout pour sa famille mais qui est malgré tout dénigrée par ses enfants mais surtout par son mari. Betty, interprété par Jeanie Drynan, est le personnage qui nous fait le plus mal au cœur car c'est une personne mentalement fragile, qui est cependant toujours là pour sa famille mais qui n'a rien en retour. Ce personnage, malgré qu'il ne soit pas souvent à l'écran, détient malgré tout une place important dans le dénouement du film.


Alors, on regarde ou pas ?

Malgré que le film soit sorti en 1994, il n'a pas vraiment vieilli et au vu des thèmes qu'il aborde, reste plutôt actuel. De plus, le long-métrage est sans prétention mais se révèle plus profond qu'il n'y parait au premier abord. Au final, Muriel's Wedding est un film aussi drôle que touchant et qui véhicule l'idée qu'il faut pouvoir s'accepter tel qu'on est.

Muriel's Wedding, une comédie dramatique rafraîchissante et poignante.

Muriel's Wedding 1994
De nombreux films ont marqué ma jeunesse et Muriel's Wedding est bien l'un d'entre eux.  Si je me souviens bien, c’est ma sœur qui m’a fait découvrir ce film et je ne regrette pas cette découverte. Long-métrage réalisé par PJ Hogan, peut-être davantage connu pour les films Le Mariage de mon meilleur ami (1997) et Peter Pan (2003), on y suit Muriel (Toni Colette), une jeune femme qui est un peu le vilain petit canard de sa famille et qui vit dans une médiocre ville balnéaire australienne, Porpoise Spit. Muriel n’a pas vraiment d’amis et a du mal à se faire accepter des autres, jusqu’au jour où elle se lie d'amitié avec Rhonda (Rachel Griffiths) et qu’elles décident toutes les deux de partir pour Sydney. Une nouvelle vie commence alors pour Muriel.

Muriel, un personnage incroyablement humain

Ce film apporte une véritable bouffée de fraîcheur, rythmée par les chansons iconiques du groupe ABBA. Muriel est une comédie dramatique qui comporte ses moments drôles et légers mais aussi des scènes plus lourdes en émotions, notamment dans la deuxième partie du film. MURIEL'S WEDDING est le genre de film qui fait plaisir à voir puisqu'on y retrouve un personnage principal authentique auquel il est facile de s'attacher et s'identifier. Somptueusement interprétée par Toni Colette, qui était encore peu connue à l'époque, Muriel est une jeune femme qui n'a pas un physique qui correspond aux diktats de la beauté mais ça ne l’empêche pas d'être une personne enjouée avec la tête pleine de rêves (principalement celui de se marier), bien qu'au fond, cela cache un certain mal-être. Muriel n’est en effet pas acceptée des autres et elle va donc décider de partir et de se réinventer. Se faisant désormais appelé Mariel, elle tente plus que tout de se libérer de son ancienne identité. Muriel est le genre de protagoniste que j'aimerais voir plus souvent dans un film ou bien une série, et même si elle ne fait pas tout le temps des choix judicieux, on ne peut que aimer ce personnage qui finira par grandir par rapport aux choix qu'elle a pu faire. Rhonda, interprétée par Rachel Griffith, est également un personnage incroyable et l'amie dont Muriel avait désespérément besoin. Elle se révèle être une amie fun et qui ne juge pas, contrairement à l'ancien cercle "d'amies" de Muriel.
❝But since I've met you and moved to Sydney, I haven't listened to one ABBA song. That's because my life is as good as an ABBA song. It's as good as Dancing Queen.❞ - Muriel Heslop
Les éléments plus dramatiques de l'histoire tournent surtout autour de la famille de Muriel. Sa fratrie est une bande de bons à rien, son père, Bill, est un politicien véreux qui se contrefout de sa famille et il y a Betty, sa mère qui donne tout pour sa famille mais qui est malgré tout dénigrée par ses enfants mais surtout par son mari. Betty, interprété par Jeanie Drynan, est le personnage qui nous fait le plus mal au cœur car c'est une personne mentalement fragile, qui est cependant toujours là pour sa famille mais qui n'a rien en retour. Ce personnage, malgré qu'il ne soit pas souvent à l'écran, détient malgré tout une place important dans le dénouement du film.


Alors, on regarde ou pas ?

Malgré que le film soit sorti en 1994, il n'a pas vraiment vieilli et au vu des thèmes qu'il aborde, reste plutôt actuel. De plus, le long-métrage est sans prétention mais se révèle plus profond qu'il n'y parait au premier abord. Au final, Muriel's Wedding est un film aussi drôle que touchant et qui véhicule l'idée qu'il faut pouvoir s'accepter tel qu'on est.

L'année dernière, à l'occasion de la Saint-Valentin, je publiais une sélection de comédies romantiques des années 80. Cette année, j'ai donc décidé de réitérer l'experience, mais cette fois-ci avec une sélection de rom-coms des années 90. J'espère que cela vous plaira et que ça vous permettra de (re)découvrir quelques films. 


Never Been Kissed réalisé par Raja Gosnell (1999)

Never Been Kissed (connu aussi sous son horrible titre français College Attitude) est un des meilleurs films romantiques (aux allures de teen-movie) de la fin des années 90. On y retrouve une Drew Barrymore dans le rôle de Josie, jeune journaliste qui va se retrouver sous couverture dans un lycée. Elle va au début y revivre ses angoisses d'adolescente, mais finira par s’intégrer grâce à l'intervention de son frère, interprété par David Arquette, qui lui aussi se fera passer pour un lycéen pour pouvoir revivre sa gloire d'antan de joueur de baseball. Josie a donc l'opportunité de revivre sa dernière année de lycée, mais en beaucoup mieux. De plus et contre toute attente, Josie va finir par tomber amoureuse de son prof de littérature, interprété par Michael Vartan. J'adore ce film, c'est frais, drôle et touchant et Drew Barrymore est juste superbe dans son rôle de jeune adulte qui ne s'assume pas et je me suis d'ailleurs parfois reconnue dans son personnage. Never Been Kissed est un film feel-good à regarder sans modération.

[ÉDIT : De part certains éléments de l'intrigue, Never Been Kissed se révèle être un film assez problématique et je suis maintenant très mitigée à son sujet.]


My Best Friend's Wedding réalisé par P. J. Hogan (1997)




Cette comédie romantique a bercé mon enfance/adolescence. Le préférant largement à Pretty Woman (qui ne sera d'ailleurs pas dans cette liste), j'aime beaucoup l'histoire de My Best Friend’s Wedding qui sort des codes de la comédie romantique classique : le personnage principal, Julianne, va essayer de saboter le mariage de son meilleur ami, pour qui elle a des sentiments. Julia Roberts interprète un personnage vraiment humain, loin d'être parfaite, parfois même agaçante, mais d'un côté, on ne peut que la trouver touchante. Ce film me plait également, car il y a un happy-end mais pas forcément celui auquel on s'attend, ce qui fait que My Best Friend’s Wedding reste assez unique dans le genre de la comédie romantique. On aime également ce film pour sa scène culte du restaurant. En tout cas, c'est sûr et certain, je le regarderai le soir de la Saint-Valentin, car ça fait un petit moment que je ne l'ai pas vu.


You've Got Mail réalisé par Nora Ephron (1998)

J'ai fini de regarder ce film ce matin et même si ce ne fut pas un coup de cœur (je dirais que le film est un peu trop long), je l'ai tout de même préféré à Sleepless in Seattle, aussi avec Tom Hanks et Meg Ryan en tête d'affiche. You’ve Got Mail suit Kathleen Kelly et Joe Fox qui correspondent par mails sans connaître les détails de la vie personnelle de l'autre. Kathleen est gérante d'une librairie indépendante tandis que Joe appartient à la famille Fox qui gère Fox Books, une graine chaîne de librairies. Ils ne s'apprécient pas dans la vraie vie, mais correspondent en ligne sans connaitre leur identité respective. C'est sympa à regarder même si je trouve que la relation entre Joe et Kathleen évolue trop rapidement vers la fin du film. Cela reste divertissant, mais je l'avoue, ce n'est pas la meilleure rom-com qui soit et je préfère largement un autre long-métrage de Nora Ephron, When Harry Met Sally.


10 Things I Hate About You réalisé par Gil Junger (1999)

Teen movie incontournable des 90s, 10 Things I Hate About You est tout simplement un must à voir. Adaptation moderne et très libre de la pièce de théâtre La Mégère apprivoisée de William Shakespeare, le film suit Cameron, un nouvel élève au lycée de Padua qui tombe tout de suite sous le charme de Bianca. Cependant, Bianca à un père très strict et elle ne peut sortir qu'avec quelqu'un que si sa sœur Kat fait de même. Malheureusement, il y a très peu de chance que ça arrive à cause du comportement asocial de cette dernière. Avec son ami Michael, Cameron élabore un plan pour trouver un garçon qui pourrait éventuellement sortir avec Kat et trouve le candidat parfait en la personne de Patrick, le rebelle du lycée. Ce film est drôle, doux et intemporel et le couple formé par Julia Stiles et Heath Ledger est tout simplement adorable sans être niais. Je ne peux que conseiller ce film et attention, il y a le risque de sourire niaisement devant cette scène et d'avoir la larme à l’œil à la fin du film...


J'espère que cette sélection vous aura plu et dites-moi quels sont vos comédies romantiques préférés (si vous en avez) !

Sélection de rom-coms des années 90

L'année dernière, à l'occasion de la Saint-Valentin, je publiais une sélection de comédies romantiques des années 80. Cette année, j'ai donc décidé de réitérer l'experience, mais cette fois-ci avec une sélection de rom-coms des années 90. J'espère que cela vous plaira et que ça vous permettra de (re)découvrir quelques films. 


Never Been Kissed réalisé par Raja Gosnell (1999)

Never Been Kissed (connu aussi sous son horrible titre français College Attitude) est un des meilleurs films romantiques (aux allures de teen-movie) de la fin des années 90. On y retrouve une Drew Barrymore dans le rôle de Josie, jeune journaliste qui va se retrouver sous couverture dans un lycée. Elle va au début y revivre ses angoisses d'adolescente, mais finira par s’intégrer grâce à l'intervention de son frère, interprété par David Arquette, qui lui aussi se fera passer pour un lycéen pour pouvoir revivre sa gloire d'antan de joueur de baseball. Josie a donc l'opportunité de revivre sa dernière année de lycée, mais en beaucoup mieux. De plus et contre toute attente, Josie va finir par tomber amoureuse de son prof de littérature, interprété par Michael Vartan. J'adore ce film, c'est frais, drôle et touchant et Drew Barrymore est juste superbe dans son rôle de jeune adulte qui ne s'assume pas et je me suis d'ailleurs parfois reconnue dans son personnage. Never Been Kissed est un film feel-good à regarder sans modération.

[ÉDIT : De part certains éléments de l'intrigue, Never Been Kissed se révèle être un film assez problématique et je suis maintenant très mitigée à son sujet.]


My Best Friend's Wedding réalisé par P. J. Hogan (1997)




Cette comédie romantique a bercé mon enfance/adolescence. Le préférant largement à Pretty Woman (qui ne sera d'ailleurs pas dans cette liste), j'aime beaucoup l'histoire de My Best Friend’s Wedding qui sort des codes de la comédie romantique classique : le personnage principal, Julianne, va essayer de saboter le mariage de son meilleur ami, pour qui elle a des sentiments. Julia Roberts interprète un personnage vraiment humain, loin d'être parfaite, parfois même agaçante, mais d'un côté, on ne peut que la trouver touchante. Ce film me plait également, car il y a un happy-end mais pas forcément celui auquel on s'attend, ce qui fait que My Best Friend’s Wedding reste assez unique dans le genre de la comédie romantique. On aime également ce film pour sa scène culte du restaurant. En tout cas, c'est sûr et certain, je le regarderai le soir de la Saint-Valentin, car ça fait un petit moment que je ne l'ai pas vu.


You've Got Mail réalisé par Nora Ephron (1998)

J'ai fini de regarder ce film ce matin et même si ce ne fut pas un coup de cœur (je dirais que le film est un peu trop long), je l'ai tout de même préféré à Sleepless in Seattle, aussi avec Tom Hanks et Meg Ryan en tête d'affiche. You’ve Got Mail suit Kathleen Kelly et Joe Fox qui correspondent par mails sans connaître les détails de la vie personnelle de l'autre. Kathleen est gérante d'une librairie indépendante tandis que Joe appartient à la famille Fox qui gère Fox Books, une graine chaîne de librairies. Ils ne s'apprécient pas dans la vraie vie, mais correspondent en ligne sans connaitre leur identité respective. C'est sympa à regarder même si je trouve que la relation entre Joe et Kathleen évolue trop rapidement vers la fin du film. Cela reste divertissant, mais je l'avoue, ce n'est pas la meilleure rom-com qui soit et je préfère largement un autre long-métrage de Nora Ephron, When Harry Met Sally.


10 Things I Hate About You réalisé par Gil Junger (1999)

Teen movie incontournable des 90s, 10 Things I Hate About You est tout simplement un must à voir. Adaptation moderne et très libre de la pièce de théâtre La Mégère apprivoisée de William Shakespeare, le film suit Cameron, un nouvel élève au lycée de Padua qui tombe tout de suite sous le charme de Bianca. Cependant, Bianca à un père très strict et elle ne peut sortir qu'avec quelqu'un que si sa sœur Kat fait de même. Malheureusement, il y a très peu de chance que ça arrive à cause du comportement asocial de cette dernière. Avec son ami Michael, Cameron élabore un plan pour trouver un garçon qui pourrait éventuellement sortir avec Kat et trouve le candidat parfait en la personne de Patrick, le rebelle du lycée. Ce film est drôle, doux et intemporel et le couple formé par Julia Stiles et Heath Ledger est tout simplement adorable sans être niais. Je ne peux que conseiller ce film et attention, il y a le risque de sourire niaisement devant cette scène et d'avoir la larme à l’œil à la fin du film...


J'espère que cette sélection vous aura plu et dites-moi quels sont vos comédies romantiques préférés (si vous en avez) !

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