Critique série
Detox photo promo


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Avec Manon Azem et Tiphaine Daviot en tête d’affiche, Détox est une des nouvelles productions Netflix qui suit le quotidien de Manon et Léa, deux cousines qui décident de ne plus utiliser leur portable et les réseaux sociaux pendant un mois, chacune pour des raisons différentes. Alors que Léa passe ses journées à stalker son ex sur les réseaux et finit par se faire coller une plainte par ce dernier, Manon, chanteuse en herbe, essaye d’échapper à un bad buzz arrivé lors d’un de ses concerts.


Deux héroïnes accros aux réseaux…

Avec comme thème principal l’addiction numérique, Détox, sous fond d’humour, veut montrer à quel point les réseaux sociaux, les téléphones et autres objets numériques ont pris une trop grande place dans nos vies. On se rend vraiment compte que les téléphones portables sont devenus une extension de nous-mêmes. Alors que Manon et Léa n’ont alors plus accès à cette technologie, c’est une autre façon de vivre qu’il faut qu’elles réapprennent. Léa va donc essayer de ne plus être obsédée par son ex ; tandis que Manon va essayer de poursuivre son rêve : faire une musique qui lui correspond. Bien qu’elles aient des traits de caractères exagérés, les deux héroïnes sont drôles et attachantes, Manon Azem et Tiphaine Daviot incarnent alors un duo frais, pétillant, mais surtout complètement barré. 

Un humour (perché) au rendez-vous

L’humour général de la série est très perché, mais bizarrement, ça fonctionne plutôt bien avec le concept de la série et on se surprend à rire aux éclats à chaque gag. On prend également plaisir à suivre plusieurs membres différents de leur famille, comme le neveu de Léa qui lance un gros mouvement de détox digitale dans son lycée ou encore les parents de Léa, Mireille et Philippe qui ont des difficultés dans leur couple à cause de l’addiction au téléphone portable de ce dernier. 




Une "détox" convaincante ?

Avec seulement 6 épisodes de 30 min, le format de DÉTOX fait qu’on survole des éléments qui auraient été intéressants de développer davantage, notamment le deuil de Manon. On comprend que sa sœur aînée est décédée il y a 10 ans, mais ça reste très peu abordé, c’est dommage. DÉTOX reste une série vraiment loufoque et divertissante, et qui dut aux dernières minutes de l’épisode final, laisse présager une seconde saison tout aussi barge.


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 01/09


Détox, une série française hilarante sur l’addiction digitale

Detox photo promo


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Avec Manon Azem et Tiphaine Daviot en tête d’affiche, Détox est une des nouvelles productions Netflix qui suit le quotidien de Manon et Léa, deux cousines qui décident de ne plus utiliser leur portable et les réseaux sociaux pendant un mois, chacune pour des raisons différentes. Alors que Léa passe ses journées à stalker son ex sur les réseaux et finit par se faire coller une plainte par ce dernier, Manon, chanteuse en herbe, essaye d’échapper à un bad buzz arrivé lors d’un de ses concerts.


Deux héroïnes accros aux réseaux…

Avec comme thème principal l’addiction numérique, Détox, sous fond d’humour, veut montrer à quel point les réseaux sociaux, les téléphones et autres objets numériques ont pris une trop grande place dans nos vies. On se rend vraiment compte que les téléphones portables sont devenus une extension de nous-mêmes. Alors que Manon et Léa n’ont alors plus accès à cette technologie, c’est une autre façon de vivre qu’il faut qu’elles réapprennent. Léa va donc essayer de ne plus être obsédée par son ex ; tandis que Manon va essayer de poursuivre son rêve : faire une musique qui lui correspond. Bien qu’elles aient des traits de caractères exagérés, les deux héroïnes sont drôles et attachantes, Manon Azem et Tiphaine Daviot incarnent alors un duo frais, pétillant, mais surtout complètement barré. 

Un humour (perché) au rendez-vous

L’humour général de la série est très perché, mais bizarrement, ça fonctionne plutôt bien avec le concept de la série et on se surprend à rire aux éclats à chaque gag. On prend également plaisir à suivre plusieurs membres différents de leur famille, comme le neveu de Léa qui lance un gros mouvement de détox digitale dans son lycée ou encore les parents de Léa, Mireille et Philippe qui ont des difficultés dans leur couple à cause de l’addiction au téléphone portable de ce dernier. 




Une "détox" convaincante ?

Avec seulement 6 épisodes de 30 min, le format de DÉTOX fait qu’on survole des éléments qui auraient été intéressants de développer davantage, notamment le deuil de Manon. On comprend que sa sœur aînée est décédée il y a 10 ans, mais ça reste très peu abordé, c’est dommage. DÉTOX reste une série vraiment loufoque et divertissante, et qui dut aux dernières minutes de l’épisode final, laisse présager une seconde saison tout aussi barge.


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 01/09


Partner Track - personnages de la série


Créée par Georgia Lee et inspirée du roman éponyme écrit par Helen Wan, Partner Track (Plan de carrière en VF) suit Ingrid Yun (Arden Cho), une avocate d’origine coréenne qui travaille corps et âme pour devenir partenaire au sein du cabinet juridique Parsons Valentine. C’est sans compter l’apparition soudaine de Jeff Murphy (Dominic Sherwood), un avocat britannique avec qui elle a partagé une nuit 6 ans plus tôt, et sa rencontre avec Nick Laren (Rob Heaps), un socialite new-yorkais. 


Une femme dans un monde d’homme

En commençant Partner Track, on peut s’attendre à une comédie romantique des plus lambda et pourtant, à travers sa représentation du sexisme, du racisme et les problèmes de minorités et d’inclusion au sein du travail, la série parvient à bien mettre en lumière ces problématiques sociales et sociétales qui font encore rage à l’heure actuelle. Ingrid est montrée comme une femme de couleur qui doit fournir plus de travail que les autres pour que son travail soit reconnu. La série a l’habilité de ne pas seulement raconter, mais montrer, notamment à travers une des scènes du premier épisode où, lors d’une réunion, Ingrid se retrouve être la seule femme autour d’une table avec seulement des hommes blancs. Cette scène d’apparence toute simple, dégage une telle force en montrant une absence flagrante de parité. 

Une romance sans papillon dans le ventre 

Malheureusement, la série devient subitement moins accrocheuse quand elle se focalise sur le genre de la romance. En usant du fameux triangle amoureux, un trope maintes fois éculé, PARTNER TRACK bascule dans le cliché. De plus, avec un manque de construction et de développement des deux relations, on fini par vite se lasser des déboires amoureux d’Ingrid. Il est d’ailleurs parfois difficile d’apprécier ce personnage principal qui est prêt à ruiner ses amitiés pour son job et qui n’a presque aucun regret à tromper son fiancé avec son collègue.

Partner Track - personnages de la série



On aurait préféré un format long-métrage…

En somme, à cause d’une sensation de faire du surplace au fur et à mesure que les épisodes défilent, la série aurait peut-être été plus convaincante et dynamique dans la forme d’un long-métrage. Avec une réflexion forte sur les problèmes de diversité et d’inclusion au sein d’une entreprise, mais une partie avec des histoires d’amour faibles et expéditives, on ressort plutôt mitigé de ce premier visionnage. PARTNER TRACK n'a pas encore été renouvelée pour une deuxième saison, et malgré ses quelques défauts, il y aurait beaucoup de nouvelles intrigues à explorer dans une éventuelle deuxième saison. Affaire à suivre !


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 26/08.


Partner Track, zoom sur la place de la femme dans un cabinet juridique

Partner Track - personnages de la série


Créée par Georgia Lee et inspirée du roman éponyme écrit par Helen Wan, Partner Track (Plan de carrière en VF) suit Ingrid Yun (Arden Cho), une avocate d’origine coréenne qui travaille corps et âme pour devenir partenaire au sein du cabinet juridique Parsons Valentine. C’est sans compter l’apparition soudaine de Jeff Murphy (Dominic Sherwood), un avocat britannique avec qui elle a partagé une nuit 6 ans plus tôt, et sa rencontre avec Nick Laren (Rob Heaps), un socialite new-yorkais. 


Une femme dans un monde d’homme

En commençant Partner Track, on peut s’attendre à une comédie romantique des plus lambda et pourtant, à travers sa représentation du sexisme, du racisme et les problèmes de minorités et d’inclusion au sein du travail, la série parvient à bien mettre en lumière ces problématiques sociales et sociétales qui font encore rage à l’heure actuelle. Ingrid est montrée comme une femme de couleur qui doit fournir plus de travail que les autres pour que son travail soit reconnu. La série a l’habilité de ne pas seulement raconter, mais montrer, notamment à travers une des scènes du premier épisode où, lors d’une réunion, Ingrid se retrouve être la seule femme autour d’une table avec seulement des hommes blancs. Cette scène d’apparence toute simple, dégage une telle force en montrant une absence flagrante de parité. 

Une romance sans papillon dans le ventre 

Malheureusement, la série devient subitement moins accrocheuse quand elle se focalise sur le genre de la romance. En usant du fameux triangle amoureux, un trope maintes fois éculé, PARTNER TRACK bascule dans le cliché. De plus, avec un manque de construction et de développement des deux relations, on fini par vite se lasser des déboires amoureux d’Ingrid. Il est d’ailleurs parfois difficile d’apprécier ce personnage principal qui est prêt à ruiner ses amitiés pour son job et qui n’a presque aucun regret à tromper son fiancé avec son collègue.

Partner Track - personnages de la série



On aurait préféré un format long-métrage…

En somme, à cause d’une sensation de faire du surplace au fur et à mesure que les épisodes défilent, la série aurait peut-être été plus convaincante et dynamique dans la forme d’un long-métrage. Avec une réflexion forte sur les problèmes de diversité et d’inclusion au sein d’une entreprise, mais une partie avec des histoires d’amour faibles et expéditives, on ressort plutôt mitigé de ce premier visionnage. PARTNER TRACK n'a pas encore été renouvelée pour une deuxième saison, et malgré ses quelques défauts, il y aurait beaucoup de nouvelles intrigues à explorer dans une éventuelle deuxième saison. Affaire à suivre !


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 26/08.


Devi et Paxton - Never Have I Ever


Never Have I Ever (Mes Premières Fois dans sa version française) est de retour ce mois-ci avec une troisième saison. On retrouve alors Devi alors qu’elle vient enfin de se mettre en couple avec Paxton (sans qu’il n’ait honte d’elle comme dans la saison 2...). Alors, que donne cette saison 3 ? La réponse en dessous ! 

Une narration qui tourne en rond…

Force est de constater que cette saison n’apporte rien de nouveau. Le teen-show tourne en rond avec des intrigues rébarbatives et c’est vraiment l’un des plus gros reproches que l’on peut faire à Never Have I Ever à chaque saison qui sort. Avec un coté très exubérant, la série a toujours le don d’aborder des thématiques propres aux adolescents, mais sans vraiment se prendre trop au sérieux en même temps (notamment avec une narration en voix-off faite par l’ancien joueur de tennis professionnel John McEnroe). L’un des épisodes les plus intéressants et qui se démarque des autres est l’épisode 6. L’épisode se déroule sous le point de vue de Ben et aborde le burn-out étudiant.

Eleanor, Fabiola et Aneesa



Une évolution inconstante des personnages et de l’intrigue 

Devi se révèle être moins insupportable et égoïste que dans les saisons précédentes et elle a globalement assez mûri depuis la première saison. Malgré son évolution, Devi reste une adolescente parfois immature avec pas mal de boy drama autour d’elle. Parmi tous les personnages, il est évident que c’est Paxton qui a la meilleure évolution. Alors qu’il incarnait l’image du garçon beau et populaire (mais pas très intelligent), il se détache de plus en plus de cette étiquette pour montrer qu’il est réellement. Devi est celle qui a poussé Paxton à devenir la meilleure version de lui-même et pourtant, leur relation amoureuse est décevante et sans spoiler, on a vraiment cette sensation de "tout ça pour ça". De plus, le triangle amoureux entre Ben, Devi et Paxton flotte toujours un peu dans l’air et rajoutons à ça l’arrivé d’un potentiel nouveau love interest, Des, ça fait beaucoup. Des se révèle être un personnage plus ou moins inutile et sert simplement à combler une narration répétitive.

Le verdict final de cette troisième saison : NEVER HAVE I EVER est divertissante et a le mérite de montrer l’adolescence de manière drôle et sincère, mais elle pêche au niveau du rythme et des intrigues. A chaque saison, ça sent malheureusement le réchauffé. La série a dors et deja était renouvelée pour une quatrième saison (qui sera la dernière). Je reste cependant curieuse de la façon dont les showrunners vont conclure l’histoire de Devi et ses amis.


SAISON 3 DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 12/08.



Never Have I Ever saison 3 : le verdict

Devi et Paxton - Never Have I Ever


Never Have I Ever (Mes Premières Fois dans sa version française) est de retour ce mois-ci avec une troisième saison. On retrouve alors Devi alors qu’elle vient enfin de se mettre en couple avec Paxton (sans qu’il n’ait honte d’elle comme dans la saison 2...). Alors, que donne cette saison 3 ? La réponse en dessous ! 

Une narration qui tourne en rond…

Force est de constater que cette saison n’apporte rien de nouveau. Le teen-show tourne en rond avec des intrigues rébarbatives et c’est vraiment l’un des plus gros reproches que l’on peut faire à Never Have I Ever à chaque saison qui sort. Avec un coté très exubérant, la série a toujours le don d’aborder des thématiques propres aux adolescents, mais sans vraiment se prendre trop au sérieux en même temps (notamment avec une narration en voix-off faite par l’ancien joueur de tennis professionnel John McEnroe). L’un des épisodes les plus intéressants et qui se démarque des autres est l’épisode 6. L’épisode se déroule sous le point de vue de Ben et aborde le burn-out étudiant.

Eleanor, Fabiola et Aneesa



Une évolution inconstante des personnages et de l’intrigue 

Devi se révèle être moins insupportable et égoïste que dans les saisons précédentes et elle a globalement assez mûri depuis la première saison. Malgré son évolution, Devi reste une adolescente parfois immature avec pas mal de boy drama autour d’elle. Parmi tous les personnages, il est évident que c’est Paxton qui a la meilleure évolution. Alors qu’il incarnait l’image du garçon beau et populaire (mais pas très intelligent), il se détache de plus en plus de cette étiquette pour montrer qu’il est réellement. Devi est celle qui a poussé Paxton à devenir la meilleure version de lui-même et pourtant, leur relation amoureuse est décevante et sans spoiler, on a vraiment cette sensation de "tout ça pour ça". De plus, le triangle amoureux entre Ben, Devi et Paxton flotte toujours un peu dans l’air et rajoutons à ça l’arrivé d’un potentiel nouveau love interest, Des, ça fait beaucoup. Des se révèle être un personnage plus ou moins inutile et sert simplement à combler une narration répétitive.

Le verdict final de cette troisième saison : NEVER HAVE I EVER est divertissante et a le mérite de montrer l’adolescence de manière drôle et sincère, mais elle pêche au niveau du rythme et des intrigues. A chaque saison, ça sent malheureusement le réchauffé. La série a dors et deja était renouvelée pour une quatrième saison (qui sera la dernière). Je reste cependant curieuse de la façon dont les showrunners vont conclure l’histoire de Devi et ses amis.


SAISON 3 DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 12/08.



Paper Girls Le Rewind Club


Adaptation du comics éponyme de Brian K. Vaughan et Cliff Chiang, Paper Girls est la nouvelle série (passée plus ou moins sous radar) d’Amazon. On y suit alors un groupe de jeunes livreuses de journaux qui se retrouvent embarquées malgré elles dans une guerre du temps alors qu’elles se retrouvent loin de chez elles après un voyage dans le temps imprévu.

Années 80, voyage dans le temps et récit initiatique 

Avec son retour aux années 80, son récit initiatique avec ses quatre jeunes héroïnes et les éléments de science-fiction avec le voyage dans le temps, Paper Girls n’évite pas les comparaisons avec la très renommée Stranger Things (bien que le comics soit sorti un an avant la première saison de ST). Pourtant, les similitudes s’arrêtent là et les deux séries sont loin d’être similaires. Paper Girls reprend néanmoins les codes des coming-of-age movies qui étaient très populaire dans les années 80-90.

La série s’éloigne du matériau d’origine (je n’ai, personnellement, lu que les deux premiers volumes) et alors que le comics était davantage ancré dans la science fiction, la série se permet de dévier un peu pour devenir davantage un récit initiatique et explorer les conflits intérieurs des jeunes héroïnes, par rapport à leur présent, mais également leurs réactions face aux aperçus de leur vie future. La série offre des moments authentiques, notamment une scène où nos quatre héroïnes se questionnent sur les menstruations et comment mettre un tampon. Les jeunes actrices (Riley Lai Nelet, Camryn Jones, Fina Strazza and Sofia Rosinsky), qui n’ont majoritairement pas une longue carrière derrière elles, sont convaincantes dans leur rôle. De plus, le personnage de Mac, de par son look et sa façon de parler, fait énormément écho au rôle de John Connor interprété par Edward Furlong dans Terminator 2, un long-métrage qui traite du voyage dans le temps. 

Paper Girls Le Rewind Club



Un manque de scènes d’action

Le récit manque tout de même de dynamisme et d’action. Le backstory de la guerre du temps est bien trop vague et convenu pour qu’on se sente investi dans le récit. De plus, le budget pour les effets spéciaux est loin d’être au rendez-vous. Sans pour autant être ignobles (coucou First Kill), le résultat final est bien décevant. Avec une recrudescence de séries se déroulant dans les années 80-90, on aurait pu vite se retrouver avec une série abusant des références, mais PAPER GIRLS évite néanmoins de tomber dans la romantisation et préfère montrer l'authenticité de ce que c'était de vivre dans les années 80 (notamment la difficulté de vie pour les familles immigrantes et la classe moyenne).

Au final, PAPER GIRLS, sans être réellement surprenante, est une série avec beaucoup de potentiel. Alors que la fin du dernier épisode laisse présager une seconde saison, cette prochaine saison (si renouvellement il y a) pourrait être beaucoup plus spectaculaire et plus riche en scènes d’action si les showrunners ose miser un peu plus sur le coté science-fiction.


DISPONIBLE SUR AMAZON PRIME VIDEO DEPUIS LE 29/07.


Paper Girls, un récit initiatique sous fond de guerre du temps

Paper Girls Le Rewind Club


Adaptation du comics éponyme de Brian K. Vaughan et Cliff Chiang, Paper Girls est la nouvelle série (passée plus ou moins sous radar) d’Amazon. On y suit alors un groupe de jeunes livreuses de journaux qui se retrouvent embarquées malgré elles dans une guerre du temps alors qu’elles se retrouvent loin de chez elles après un voyage dans le temps imprévu.

Années 80, voyage dans le temps et récit initiatique 

Avec son retour aux années 80, son récit initiatique avec ses quatre jeunes héroïnes et les éléments de science-fiction avec le voyage dans le temps, Paper Girls n’évite pas les comparaisons avec la très renommée Stranger Things (bien que le comics soit sorti un an avant la première saison de ST). Pourtant, les similitudes s’arrêtent là et les deux séries sont loin d’être similaires. Paper Girls reprend néanmoins les codes des coming-of-age movies qui étaient très populaire dans les années 80-90.

La série s’éloigne du matériau d’origine (je n’ai, personnellement, lu que les deux premiers volumes) et alors que le comics était davantage ancré dans la science fiction, la série se permet de dévier un peu pour devenir davantage un récit initiatique et explorer les conflits intérieurs des jeunes héroïnes, par rapport à leur présent, mais également leurs réactions face aux aperçus de leur vie future. La série offre des moments authentiques, notamment une scène où nos quatre héroïnes se questionnent sur les menstruations et comment mettre un tampon. Les jeunes actrices (Riley Lai Nelet, Camryn Jones, Fina Strazza and Sofia Rosinsky), qui n’ont majoritairement pas une longue carrière derrière elles, sont convaincantes dans leur rôle. De plus, le personnage de Mac, de par son look et sa façon de parler, fait énormément écho au rôle de John Connor interprété par Edward Furlong dans Terminator 2, un long-métrage qui traite du voyage dans le temps. 

Paper Girls Le Rewind Club



Un manque de scènes d’action

Le récit manque tout de même de dynamisme et d’action. Le backstory de la guerre du temps est bien trop vague et convenu pour qu’on se sente investi dans le récit. De plus, le budget pour les effets spéciaux est loin d’être au rendez-vous. Sans pour autant être ignobles (coucou First Kill), le résultat final est bien décevant. Avec une recrudescence de séries se déroulant dans les années 80-90, on aurait pu vite se retrouver avec une série abusant des références, mais PAPER GIRLS évite néanmoins de tomber dans la romantisation et préfère montrer l'authenticité de ce que c'était de vivre dans les années 80 (notamment la difficulté de vie pour les familles immigrantes et la classe moyenne).

Au final, PAPER GIRLS, sans être réellement surprenante, est une série avec beaucoup de potentiel. Alors que la fin du dernier épisode laisse présager une seconde saison, cette prochaine saison (si renouvellement il y a) pourrait être beaucoup plus spectaculaire et plus riche en scènes d’action si les showrunners ose miser un peu plus sur le coté science-fiction.


DISPONIBLE SUR AMAZON PRIME VIDEO DEPUIS LE 29/07.


Gia et Erika au pied de l’escalier


Disponible depuis le 8 juillet sur Netflix, Boo, Bitch est une mini-série de 8 épisodes qui suit Erika (Lana Condor) et Gia (Zoe Colletti), deux meilleures amis qui n’ont pas profité de leurs années lycée. Elles décident de vivre à fond les deux derniers mois de leur terminale. Pourtant, un lendemain de soirée, Erika se rend compte qu’elle est morte et qu’elle est devenue un fantôme.

Un récit simple, mais efficace

Sans vraiment apporter de la nouveauté dans le genre du teen show, Boo, Bitch reste néanmoins une série qu’on binge watche avec grand plaisir. Le scénario reste simple et plutôt prévisible, mais le reste est tellement dynamique, fun et frais qu’on ne lui en tient pas rigueur. Alors qu’Erika se retrouve dans l’étant de fantôme "vivant", en effet, tout le monde peut encore la voir et interagir avec elle, cette dernière profite de son état pour vivre à fond le peu qu’il lui reste, sans se soucier des éventuelles conséquences. Elle obtient rapidement tout ce dont elle avait rêvé, mais cela va malheureusement lui jouer des mauvais tour et mettre à rude épreuve son amitié avec Gia.

Les codes du teen show + un grain de folie 

Avec des thèmes universels comme l’amitié, le passage à l’âge adulte et les premiers amours, BOO, BITCH est un teen show qui réunit tous les ingrédients efficaces du teen show. La série joue également avec les clichés et ne se prend jamais vraiment au sérieux. Mis à part le love interest, Jake C. qui est plutôt lambda, la plupart des personnages sont haut en couleurs (mention spéciale aux parents d’Erika). Erika est une jeune fille qui fait un peu tapisserie tandis que Gia est celle qui a le petit grain de folie et qui dégage quelque chose de vraiment solaire, et ces deux personnages forment un duo drôle et attachant. Lana Condor et Zoe Colletti excellent dans leurs rôles et ont une alchimie incroyable à l’écran.

Gia et Erika qui crient



BOO, BITCH rend un hommage évident à Mean Girls avec de nombreux clins d’œil au teen movie culte. L’épisode final est très émotionnel (il y a la possibilité de lâcher une petite larme) et apporte quelques notes de profondeur à ce teen show un peu barge sur les bords. Sans être exceptionnel, BOO, BITCH fait écho aux séries surnaturelles pour ados des années 2000 avec son côté exubérant et saura satisfaire les aficionados du genre.

DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 08/07.

Boo, Bitch : un teen show fantastique à la Mean Girls

Gia et Erika au pied de l’escalier


Disponible depuis le 8 juillet sur Netflix, Boo, Bitch est une mini-série de 8 épisodes qui suit Erika (Lana Condor) et Gia (Zoe Colletti), deux meilleures amis qui n’ont pas profité de leurs années lycée. Elles décident de vivre à fond les deux derniers mois de leur terminale. Pourtant, un lendemain de soirée, Erika se rend compte qu’elle est morte et qu’elle est devenue un fantôme.

Un récit simple, mais efficace

Sans vraiment apporter de la nouveauté dans le genre du teen show, Boo, Bitch reste néanmoins une série qu’on binge watche avec grand plaisir. Le scénario reste simple et plutôt prévisible, mais le reste est tellement dynamique, fun et frais qu’on ne lui en tient pas rigueur. Alors qu’Erika se retrouve dans l’étant de fantôme "vivant", en effet, tout le monde peut encore la voir et interagir avec elle, cette dernière profite de son état pour vivre à fond le peu qu’il lui reste, sans se soucier des éventuelles conséquences. Elle obtient rapidement tout ce dont elle avait rêvé, mais cela va malheureusement lui jouer des mauvais tour et mettre à rude épreuve son amitié avec Gia.

Les codes du teen show + un grain de folie 

Avec des thèmes universels comme l’amitié, le passage à l’âge adulte et les premiers amours, BOO, BITCH est un teen show qui réunit tous les ingrédients efficaces du teen show. La série joue également avec les clichés et ne se prend jamais vraiment au sérieux. Mis à part le love interest, Jake C. qui est plutôt lambda, la plupart des personnages sont haut en couleurs (mention spéciale aux parents d’Erika). Erika est une jeune fille qui fait un peu tapisserie tandis que Gia est celle qui a le petit grain de folie et qui dégage quelque chose de vraiment solaire, et ces deux personnages forment un duo drôle et attachant. Lana Condor et Zoe Colletti excellent dans leurs rôles et ont une alchimie incroyable à l’écran.

Gia et Erika qui crient



BOO, BITCH rend un hommage évident à Mean Girls avec de nombreux clins d’œil au teen movie culte. L’épisode final est très émotionnel (il y a la possibilité de lâcher une petite larme) et apporte quelques notes de profondeur à ce teen show un peu barge sur les bords. Sans être exceptionnel, BOO, BITCH fait écho aux séries surnaturelles pour ados des années 2000 avec son côté exubérant et saura satisfaire les aficionados du genre.

DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 08/07.

First Kill poster


First Kill est une nouvelle série Netflix, qui, il faut l’avouer, est sortie un peu dans l’incognito. Adaptation d’une nouvelle de l’auteure V.E. Schwab (publiée dans le recueil de nouvelles Vampires Never Get Old: Tales with Fresh Bite), la série suit Juliette, une jeune vampire, qui va tomber amoureuse de Calliope, une jeune chasseuse de monstres.

Les vampires dans les teen shows

Le vampire est une figure mythique très en vogue depuis plusieurs années, que ce soit dans les séries, films ou romans pour ados et jeunes adultes. First Kill, malgré qu’elle exploite un univers mainte fois éculé, la série se démarque par son couple principal qui est lesbien et mixte, ce qui reste encore plutôt rare dans les teen shows. Juliette, qui est loin de correspondre à l’imagine du vampire pour son refus de tuer, nous fera vaguement penser à Stephen Salvatore de The Vampire Diaries. Elle est issu d’une longue lignée de vampires, qui suit d’ailleurs un système matriarcal. Quant à Calliope, elle vient d’une famille de chasseurs de monstres. On se rend compte vite de la nature de cette romance maudite, façon Roméo et Juliette.

Une intrigue classique et convenue ?

Avec seulement 8 épisodes de 50 minutes environ, l’univers est rapidement mis en place. Cependant, on ne peut pas nier que l’intrigue est loin de sortir du lot. Loin de réellement révolutionner le genre, il faut avouer que FIRST KILL, bien que relativement divertissant, suit une storyline des plus classique avec des monstres qui réapparaissent dans la ville après des années d’absence et un frère mystérieux et apparemment dangereux qui refait son apparition. Les effets spéciaux sont digne d’une série pour ados à petit budget et les scènes tournées sur fond vert sautent aux yeux…

Calliope et Juliette



De plus, malgré une certaine alchimie entre les deux actrices, la romance est beaucoup trop précipitée et creuse. On est sur une histoire d’amour lambda et sans profondeur comme on en a vu des dizaines auparavant. Ça se veut un peu sulfureux, mais la sauce ne prend jamais réellement. La plupart des personnages sortent du cahier des charges des teen shows fantastiques, notamment Elinor, la sœur de Juliette, qui fait énormément penser au personnage de Rebecca dans The Vampires Diaries. Au niveau de la distribution, les deux héroïnes, Sarah Catherine Hook et Imani Lewis sont relativement peu connues du public, ce qui est le cas de la plupart du casting, mis à part Elizabeth Mitchell, connue pour son rôle de Juliet Burke dans Lost.


Pour conclure, l’ensemble de FIRST KILL est classique et trop rarement trépidant (il faut l’avouer, c’est du réchauffé), mais on passe un moment sympathique devant si on n’a aucune exigence. C’est une série de vampires parmi tant d’autres, loin d’être un must-see, mais qui arrivera peut-être à séduire les plus jeunes.


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 10/06.

First Kill, une histoire d’amour saphique interdite.

First Kill poster


First Kill est une nouvelle série Netflix, qui, il faut l’avouer, est sortie un peu dans l’incognito. Adaptation d’une nouvelle de l’auteure V.E. Schwab (publiée dans le recueil de nouvelles Vampires Never Get Old: Tales with Fresh Bite), la série suit Juliette, une jeune vampire, qui va tomber amoureuse de Calliope, une jeune chasseuse de monstres.

Les vampires dans les teen shows

Le vampire est une figure mythique très en vogue depuis plusieurs années, que ce soit dans les séries, films ou romans pour ados et jeunes adultes. First Kill, malgré qu’elle exploite un univers mainte fois éculé, la série se démarque par son couple principal qui est lesbien et mixte, ce qui reste encore plutôt rare dans les teen shows. Juliette, qui est loin de correspondre à l’imagine du vampire pour son refus de tuer, nous fera vaguement penser à Stephen Salvatore de The Vampire Diaries. Elle est issu d’une longue lignée de vampires, qui suit d’ailleurs un système matriarcal. Quant à Calliope, elle vient d’une famille de chasseurs de monstres. On se rend compte vite de la nature de cette romance maudite, façon Roméo et Juliette.

Une intrigue classique et convenue ?

Avec seulement 8 épisodes de 50 minutes environ, l’univers est rapidement mis en place. Cependant, on ne peut pas nier que l’intrigue est loin de sortir du lot. Loin de réellement révolutionner le genre, il faut avouer que FIRST KILL, bien que relativement divertissant, suit une storyline des plus classique avec des monstres qui réapparaissent dans la ville après des années d’absence et un frère mystérieux et apparemment dangereux qui refait son apparition. Les effets spéciaux sont digne d’une série pour ados à petit budget et les scènes tournées sur fond vert sautent aux yeux…

Calliope et Juliette



De plus, malgré une certaine alchimie entre les deux actrices, la romance est beaucoup trop précipitée et creuse. On est sur une histoire d’amour lambda et sans profondeur comme on en a vu des dizaines auparavant. Ça se veut un peu sulfureux, mais la sauce ne prend jamais réellement. La plupart des personnages sortent du cahier des charges des teen shows fantastiques, notamment Elinor, la sœur de Juliette, qui fait énormément penser au personnage de Rebecca dans The Vampires Diaries. Au niveau de la distribution, les deux héroïnes, Sarah Catherine Hook et Imani Lewis sont relativement peu connues du public, ce qui est le cas de la plupart du casting, mis à part Elizabeth Mitchell, connue pour son rôle de Juliet Burke dans Lost.


Pour conclure, l’ensemble de FIRST KILL est classique et trop rarement trépidant (il faut l’avouer, c’est du réchauffé), mais on passe un moment sympathique devant si on n’a aucune exigence. C’est une série de vampires parmi tant d’autres, loin d’être un must-see, mais qui arrivera peut-être à séduire les plus jeunes.


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 10/06.

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