Le secret de Terabithia (Leslie et Jess)


Le Secret de Terabithia (Bridge to Terabithia en VO) est un long-métrage réalisé en 2007 par Gábor Csupó. Adaptation du roman éponyme écrit par Katherine Paterson, le film suit Jess Aarons (Josh Hutcherson), un adolescent issu d'une famille nombreuse aux revenus pauvres. Jess est doué pour le dessin, mais est solitaire et victime de brimades en raison de sa situation précaire. Tout change cependant lorsqu'il se lie d'amitié avec sa nouvelle voisine, Leslie Burke (AnnaSophia Robb). Leslie est une jeune fille à l'imagination débordante, et ensemble ils créent un monde imaginaire, Térabithia, pour échapper à leur vie quotidienne.


La genèse du film et une promo marketing trompeuse 

La genèse du roman repose sur un événement réel survenu en 1974, lorsque la meilleure amie du fils de l'auteure a été tuée par la foudre. Le Royaume de la lumière (le premier titre français du roman, ensuite réédité sous le titre Le Secret de Térabithia après la sortie du film) avait alors pour but d'aider son fils à surmonter son deuil. Il me semble que peu de gens le savent, mais le film de Csupo est la deuxième adaptation du roman. En effet, une première adaptation en téléfilm a été réalisée en 1985, avec Annette O'Toole.

Au moment de la sortie du film, tout l'aspect promotionnel et marketing du film a été jugé trompeur. En effet, toute la promo, ainsi que l'affiche du film, laissaient penser que Le Secret de Térabithia était un film fantastique se déroulant dans un univers peuplé de créatures magiques. En réalité, le long-métrage est un drame, et les éléments fantastiques sont très subtils et sortent tout droit de l'imagination des deux personnages principaux.




L’importance de l’amitié et des liens familiaux

Le film dépeint la naissance d'une belle amitié entre deux jeunes adolescents délaissés par leurs parents et liés par leur solitude commune. Pour échapper à leurs problèmes, ils créent un monde magique dont ils sont les souverains. Ce monde prend vie sous leurs yeux, mais aussi sous le regard du spectateur. Ils se rapprochent grâce à leur singularité. Jess est un garçon introverti qui est persécuté par ses camarades de classe, tandis que Leslie est la nouvelle élève extravertie et pleine de vie que tout le monde considère comme étrange. On les voit s'élever l’un l’autre, renforçant ainsi leur individualité et leur créativité. Ensemble, ils deviennent plus forts, comme lorsqu'ils obtiennent justice contre ceux qui les malmènent à l'école. Josh Hutcherson et AnnaSophia Robb interprètent leurs personnages avec beaucoup d’émotions et de sincérité. Il est donc facile de s’attacher à eux.

L'une des relations intéressantes du film est celle entre Jess et son père (Patrick Robert). Les deux ont une relation conflictuelle car le père de Jess ne prend pas au sérieux la passion de son fils pour le dessin et semble faire preuve de favoritisme envers sa fille cadette Maybelle (Bailee Madison). Alors que Jess subit des brimades à l’école, son environnement familial n'arrange rien, car il se sent négligé et mis à l'écart par son propre père. Le long-métrage aborde également la question de la mort et du deuil. À travers le personnage de Jess, nous voyons comment un jeune adolescent est confronté à la mort et comment il y fait face.




Tout en étant un film d'aventure pour enfants, Le Secret de Térabithia dépeint également avec authenticité la dynamique familiale, l'amitié et la confrontation avec la mort à un jeune âge. Un très bon film que l'on a toujours plaisir à revoir.




Le Secret de Térabithia, un drame émouvant aux allures de film fantastique

Le secret de Terabithia (Leslie et Jess)


Le Secret de Terabithia (Bridge to Terabithia en VO) est un long-métrage réalisé en 2007 par Gábor Csupó. Adaptation du roman éponyme écrit par Katherine Paterson, le film suit Jess Aarons (Josh Hutcherson), un adolescent issu d'une famille nombreuse aux revenus pauvres. Jess est doué pour le dessin, mais est solitaire et victime de brimades en raison de sa situation précaire. Tout change cependant lorsqu'il se lie d'amitié avec sa nouvelle voisine, Leslie Burke (AnnaSophia Robb). Leslie est une jeune fille à l'imagination débordante, et ensemble ils créent un monde imaginaire, Térabithia, pour échapper à leur vie quotidienne.


La genèse du film et une promo marketing trompeuse 

La genèse du roman repose sur un événement réel survenu en 1974, lorsque la meilleure amie du fils de l'auteure a été tuée par la foudre. Le Royaume de la lumière (le premier titre français du roman, ensuite réédité sous le titre Le Secret de Térabithia après la sortie du film) avait alors pour but d'aider son fils à surmonter son deuil. Il me semble que peu de gens le savent, mais le film de Csupo est la deuxième adaptation du roman. En effet, une première adaptation en téléfilm a été réalisée en 1985, avec Annette O'Toole.

Au moment de la sortie du film, tout l'aspect promotionnel et marketing du film a été jugé trompeur. En effet, toute la promo, ainsi que l'affiche du film, laissaient penser que Le Secret de Térabithia était un film fantastique se déroulant dans un univers peuplé de créatures magiques. En réalité, le long-métrage est un drame, et les éléments fantastiques sont très subtils et sortent tout droit de l'imagination des deux personnages principaux.




L’importance de l’amitié et des liens familiaux

Le film dépeint la naissance d'une belle amitié entre deux jeunes adolescents délaissés par leurs parents et liés par leur solitude commune. Pour échapper à leurs problèmes, ils créent un monde magique dont ils sont les souverains. Ce monde prend vie sous leurs yeux, mais aussi sous le regard du spectateur. Ils se rapprochent grâce à leur singularité. Jess est un garçon introverti qui est persécuté par ses camarades de classe, tandis que Leslie est la nouvelle élève extravertie et pleine de vie que tout le monde considère comme étrange. On les voit s'élever l’un l’autre, renforçant ainsi leur individualité et leur créativité. Ensemble, ils deviennent plus forts, comme lorsqu'ils obtiennent justice contre ceux qui les malmènent à l'école. Josh Hutcherson et AnnaSophia Robb interprètent leurs personnages avec beaucoup d’émotions et de sincérité. Il est donc facile de s’attacher à eux.

L'une des relations intéressantes du film est celle entre Jess et son père (Patrick Robert). Les deux ont une relation conflictuelle car le père de Jess ne prend pas au sérieux la passion de son fils pour le dessin et semble faire preuve de favoritisme envers sa fille cadette Maybelle (Bailee Madison). Alors que Jess subit des brimades à l’école, son environnement familial n'arrange rien, car il se sent négligé et mis à l'écart par son propre père. Le long-métrage aborde également la question de la mort et du deuil. À travers le personnage de Jess, nous voyons comment un jeune adolescent est confronté à la mort et comment il y fait face.




Tout en étant un film d'aventure pour enfants, Le Secret de Térabithia dépeint également avec authenticité la dynamique familiale, l'amitié et la confrontation avec la mort à un jeune âge. Un très bon film que l'on a toujours plaisir à revoir.




Heartstopper poster saison 2











[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Heartstopper a fait son grand retour le 3 août sur Netflix avec une deuxième saison tout aussi réussie que la précédente. Sans ellipse, cette nouvelle saison démarre directement après les événements de la saison précédente et suit les mêmes personnages dans leur quête de soi.


Les difficultés de faire son coming-out

Cette deuxième saison se focalise davantage sur Nick et son envie de faire son coming-out auprès de ses amis et les difficultés auxquelles il fait face. Malgré son envie d’être out et de vivre sa relation avec Charlie au grand jour, nous voyons Nick lutter et se mettre la pression pour le faire. Bien qu’il puisse compter sur le soutien de Charlie dans cette démarche, Nick a bien du mal à se lancer. Cela montre parfaitement à quel point il est difficile pour les personnes queer de faire leur coming-out, mais aussi, d'une certaine manière, à quel point il est problématique d'avoir cette injection qui pèse sur eux.

D’ailleurs, tout au long de cette deuxième saison, il est fait allusion à l'invisibilisation de la bisexualité. En effet, lorsque Nick dit qu'il sort avec Charlie, de nombreuses personnes supposent qu'il est gay alors qu'il est en fait bisexuel. C'est une réalité à laquelle les personnes bisexuelles sont confrontées tous les jours. Si deux hommes sortent ensemble, on supposera qu'ils sont forcément gays, ou si deux femmes sortent ensemble, qu'elles sont forcément lesbiennes, tandis que les personnes en question sont peut-être bisexuelles. De plus, la bisexualité est souvent considérée comme une simple phase.

Heartstopper saison 2 Charlie et Nick
© Netflix



Un teen show avec des relations saines

La relation de Nick et Charlie est juste merveilleuse. Tout est fluide et tendre entre les deux, et ils parviennent à communiquer facilement sur ce qui les préoccupe. C’est aussi le cas avec les autres couples de la série. Même s'ils ont parfois des problèmes de communication, ils parviennent toujours à communiquer ce qui ne va pas. C’est si rare d’avoir une série pour ados (ou série tout court) où il n'y a pas de drame inutile entre les couples. Cette représentation de l'amour adolescent est si agréable à voir. De plus, ce qui démarque Heartstopper des autres séries pour adolescents, c'est qu'elle dépeint les adolescents et leurs relations de manière authentique, sans les sexualiser à outrance. Une chose si rare de nos jours où de nombreuses séries se complaisent à montrer des adolescents avoir des rapports sexuels sans arrêt.

Des sujets authentiques et universels

Cette saison aborde de nouveaux sujets qui n'ont pas été explorés dans la saison précédente, tels que les troubles alimentaires ou encore l’axesualité et l’aromantisme (un sujet qui, j’espère, sera approfondi dans la troisième saison). On nous montre également les difficultés de ne pas pouvoir être soi-même et queer au sein du foyer familial ou encore les doutes qui empêchent de passer de l'amitié à l'amour.

C’était plaisant d'avoir un changement de décor et d’avoir une bonne partie des épisodes qui se déroule à Paris (ce sera d’ailleurs l'occasion de voir un certain personnage parler en français). Le visuel est toujours frais et coloré et on se retrouve dans une petite bulle d'air frais et ça fait tout simplement du bien. 

Heartstopper saison 2 Elle et Tao
© Netflix




Mon avis sur Heartstopper n'a pas changé : c'est doux, authentique et mignon, et je pense que cette série a beaucoup à offrir aux jeunes qui se cherchent. Une série à voir et à revoir, et qui mettra beaucoup de baume au cœur. 



Heartstopper saison 2 : une saison avec toujours plus de douceur

Heartstopper poster saison 2











[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Heartstopper a fait son grand retour le 3 août sur Netflix avec une deuxième saison tout aussi réussie que la précédente. Sans ellipse, cette nouvelle saison démarre directement après les événements de la saison précédente et suit les mêmes personnages dans leur quête de soi.


Les difficultés de faire son coming-out

Cette deuxième saison se focalise davantage sur Nick et son envie de faire son coming-out auprès de ses amis et les difficultés auxquelles il fait face. Malgré son envie d’être out et de vivre sa relation avec Charlie au grand jour, nous voyons Nick lutter et se mettre la pression pour le faire. Bien qu’il puisse compter sur le soutien de Charlie dans cette démarche, Nick a bien du mal à se lancer. Cela montre parfaitement à quel point il est difficile pour les personnes queer de faire leur coming-out, mais aussi, d'une certaine manière, à quel point il est problématique d'avoir cette injection qui pèse sur eux.

D’ailleurs, tout au long de cette deuxième saison, il est fait allusion à l'invisibilisation de la bisexualité. En effet, lorsque Nick dit qu'il sort avec Charlie, de nombreuses personnes supposent qu'il est gay alors qu'il est en fait bisexuel. C'est une réalité à laquelle les personnes bisexuelles sont confrontées tous les jours. Si deux hommes sortent ensemble, on supposera qu'ils sont forcément gays, ou si deux femmes sortent ensemble, qu'elles sont forcément lesbiennes, tandis que les personnes en question sont peut-être bisexuelles. De plus, la bisexualité est souvent considérée comme une simple phase.

Heartstopper saison 2 Charlie et Nick
© Netflix



Un teen show avec des relations saines

La relation de Nick et Charlie est juste merveilleuse. Tout est fluide et tendre entre les deux, et ils parviennent à communiquer facilement sur ce qui les préoccupe. C’est aussi le cas avec les autres couples de la série. Même s'ils ont parfois des problèmes de communication, ils parviennent toujours à communiquer ce qui ne va pas. C’est si rare d’avoir une série pour ados (ou série tout court) où il n'y a pas de drame inutile entre les couples. Cette représentation de l'amour adolescent est si agréable à voir. De plus, ce qui démarque Heartstopper des autres séries pour adolescents, c'est qu'elle dépeint les adolescents et leurs relations de manière authentique, sans les sexualiser à outrance. Une chose si rare de nos jours où de nombreuses séries se complaisent à montrer des adolescents avoir des rapports sexuels sans arrêt.

Des sujets authentiques et universels

Cette saison aborde de nouveaux sujets qui n'ont pas été explorés dans la saison précédente, tels que les troubles alimentaires ou encore l’axesualité et l’aromantisme (un sujet qui, j’espère, sera approfondi dans la troisième saison). On nous montre également les difficultés de ne pas pouvoir être soi-même et queer au sein du foyer familial ou encore les doutes qui empêchent de passer de l'amitié à l'amour.

C’était plaisant d'avoir un changement de décor et d’avoir une bonne partie des épisodes qui se déroule à Paris (ce sera d’ailleurs l'occasion de voir un certain personnage parler en français). Le visuel est toujours frais et coloré et on se retrouve dans une petite bulle d'air frais et ça fait tout simplement du bien. 

Heartstopper saison 2 Elle et Tao
© Netflix




Mon avis sur Heartstopper n'a pas changé : c'est doux, authentique et mignon, et je pense que cette série a beaucoup à offrir aux jeunes qui se cherchent. Une série à voir et à revoir, et qui mettra beaucoup de baume au cœur. 



Affiche (poster) de la série Le Pouvoir


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Avec Toni Colette en tête d’affiche, Le Pouvoir (The Power en VO) illustre parfaitement les notions de féminisme et de sexisme avec une histoire où les femmes se voient doter de la capacité à générer de l'électricité. Zoom sur cette première saison plus que convaincante !


Diffusée à partir du 31 mars sur Amazon Prime Video, Le Pouvoir est l’adaptation du best-seller éponyme écrit par Naomi Alderman qui raconte la prise de pouvoir par les femmes après que ces dernières se sont découvert la capacité de générer de l’électricité. L’ouvrage montre ainsi le passage du système patriarcal au système matriarcal. Le Pouvoir tire son inspiration du roman La Servante écarlate, ce qui n'est pas surprenant puisque Margaret Atwood était la mentor d’Alderman.

Devenir des femmes puissantes pour survivre

La série suit différents personnages à travers le globe : Allie (Halle Bush), dite Eve, une jeune adolescente abusée par son père adoptif qui se réfugie dans un couvent où elle devient une figure quasi divine. Margot (Toni Colette), la mairesse de Seattle qui doit faire face aux répercussions personnelles et politiques face à l’émergence de ce pouvoir féminin. Jos (Auli'i Cravalho), sa fille, qui a une relation conflictuelle avec sa mère et qui peine à maîtriser son pouvoir. Roxie (Ria Zmitrowicz), une londonienne et fille illégitime d’un truand qui cherche à venger le meurtre de sa mère. Tatiana (Zrinka Cvitešić), l'épouse d'un dictateur d'Europe de l'Est qui veut exploiter le pouvoir des femmes. Pour finir, Tunde (Toheeb Jimoh), un journaliste nigérian qui documente les évènements de ce nouveau monde en devenir.

Le Pouvoir évoque les rapports de force et de domination d'une société patriarcale en passe de devenir une société matriarcale. On ressent alors la possibilité d'une société qui sera remodelée pour correspondre au sexe/genre fort, qui est désormais la femme (note : alors que l'origine du pouvoir était due aux chromosomes dans le roman, dans la série, elle est due aux hormones). Si les femmes ont ce pouvoir, c'est pour survivre. En effet, il est ensuite expliqué que l'apparition de ce nouvel organe, le skein, est due à une mutation génétique qui se déclenche pour des raisons de survie. Cette approche est intéressante et montre que la société actuelle est tellement hostile aux femmes que le corps lui-même réagit pour se protéger de cette hostilité.

Ève et les filles du couvent (Scène de la série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



La société patriarcale en voie de disparition ?

La série dans son ensemble dénonce les problèmes de société liés aux femmes. La lutte de Margot pour permettre aux filles de disposer de leur corps comme elles le souhaitent fait écho à ce que les femmes vivent au quotidien, à savoir les lois qui régissent leur corps (on pense notamment aux lois sur l'avortement). Il est très problématique, en 2023, que les hommes aient encore le pouvoir et le contrôle sur le corps des femmes. Le Pouvoir se penche également sur le sexisme que Margot subit tous les jours au travail : une réalité pour les femmes dans le monde du travail.

La série télévisée montre ainsi divers contextes géopolitiques : dans certains pays, des restrictions sont imposées aux femmes. Là encore, cela reflète la réalité de milliers de femmes dans des pays où elles ont peu de droits et sont soumises à de nombreuses interdictions. L'émergence de ce nouveau pouvoir déclenche de nombreuses réactions : des soulèvements de femmes dans les pays où elles sont opprimées, mais aussi une montée du masculinisme qui touche même les plus jeunes, notamment le fils de Margot. On peut alors faire un parallèle avec les réactions suscitées par la montée du féminisme au cours de ces dernières années.

Roxie qui utilise son pouvoir dans un champs (La série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



The Power : une série féministe de science-fiction qui pose les bonnes questions 

Le Pouvoir affirme encore plus son féminisme en ayant une équipe de production et d'écriture majoritairement constituée de femmes. C’est également une femme qui s’est chargée de composer la musique de la série : Morgan Kibby, l'une des membres du groupe M83.

On ressent tout de même qu’il aurait fallu peut-être plus de neuf épisodes pour explorer tout le potentiel du matériel d'origine. Il y a trop de personnages et certaines intrigues prennent plus de place que d’autres. Toutefois, il est toujours possible d’approfondir l’univers dans une éventuelle seconde saison. Si cette première saison montre que les femmes commencent à ne plus vivre dans la peur et que leur pouvoir offre un sentiment de sécurité, il serait intéressant qu’une seconde saison aille jusqu'à montrer des hommes vivant dans la peur. Avec son message féministe fort, Le Pouvoir s'interroge sur la façon dont les femmes au pouvoir changeront l'image du monde : cela sera-t-il pour le meilleur ou pour le pire ?


Le Pouvoir : la série SF qui donne le pouvoir aux femmes

Affiche (poster) de la série Le Pouvoir


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Avec Toni Colette en tête d’affiche, Le Pouvoir (The Power en VO) illustre parfaitement les notions de féminisme et de sexisme avec une histoire où les femmes se voient doter de la capacité à générer de l'électricité. Zoom sur cette première saison plus que convaincante !


Diffusée à partir du 31 mars sur Amazon Prime Video, Le Pouvoir est l’adaptation du best-seller éponyme écrit par Naomi Alderman qui raconte la prise de pouvoir par les femmes après que ces dernières se sont découvert la capacité de générer de l’électricité. L’ouvrage montre ainsi le passage du système patriarcal au système matriarcal. Le Pouvoir tire son inspiration du roman La Servante écarlate, ce qui n'est pas surprenant puisque Margaret Atwood était la mentor d’Alderman.

Devenir des femmes puissantes pour survivre

La série suit différents personnages à travers le globe : Allie (Halle Bush), dite Eve, une jeune adolescente abusée par son père adoptif qui se réfugie dans un couvent où elle devient une figure quasi divine. Margot (Toni Colette), la mairesse de Seattle qui doit faire face aux répercussions personnelles et politiques face à l’émergence de ce pouvoir féminin. Jos (Auli'i Cravalho), sa fille, qui a une relation conflictuelle avec sa mère et qui peine à maîtriser son pouvoir. Roxie (Ria Zmitrowicz), une londonienne et fille illégitime d’un truand qui cherche à venger le meurtre de sa mère. Tatiana (Zrinka Cvitešić), l'épouse d'un dictateur d'Europe de l'Est qui veut exploiter le pouvoir des femmes. Pour finir, Tunde (Toheeb Jimoh), un journaliste nigérian qui documente les évènements de ce nouveau monde en devenir.

Le Pouvoir évoque les rapports de force et de domination d'une société patriarcale en passe de devenir une société matriarcale. On ressent alors la possibilité d'une société qui sera remodelée pour correspondre au sexe/genre fort, qui est désormais la femme (note : alors que l'origine du pouvoir était due aux chromosomes dans le roman, dans la série, elle est due aux hormones). Si les femmes ont ce pouvoir, c'est pour survivre. En effet, il est ensuite expliqué que l'apparition de ce nouvel organe, le skein, est due à une mutation génétique qui se déclenche pour des raisons de survie. Cette approche est intéressante et montre que la société actuelle est tellement hostile aux femmes que le corps lui-même réagit pour se protéger de cette hostilité.

Ève et les filles du couvent (Scène de la série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



La société patriarcale en voie de disparition ?

La série dans son ensemble dénonce les problèmes de société liés aux femmes. La lutte de Margot pour permettre aux filles de disposer de leur corps comme elles le souhaitent fait écho à ce que les femmes vivent au quotidien, à savoir les lois qui régissent leur corps (on pense notamment aux lois sur l'avortement). Il est très problématique, en 2023, que les hommes aient encore le pouvoir et le contrôle sur le corps des femmes. Le Pouvoir se penche également sur le sexisme que Margot subit tous les jours au travail : une réalité pour les femmes dans le monde du travail.

La série télévisée montre ainsi divers contextes géopolitiques : dans certains pays, des restrictions sont imposées aux femmes. Là encore, cela reflète la réalité de milliers de femmes dans des pays où elles ont peu de droits et sont soumises à de nombreuses interdictions. L'émergence de ce nouveau pouvoir déclenche de nombreuses réactions : des soulèvements de femmes dans les pays où elles sont opprimées, mais aussi une montée du masculinisme qui touche même les plus jeunes, notamment le fils de Margot. On peut alors faire un parallèle avec les réactions suscitées par la montée du féminisme au cours de ces dernières années.

Roxie qui utilise son pouvoir dans un champs (La série Le Pouvoir)
© Amazon Prime Video



The Power : une série féministe de science-fiction qui pose les bonnes questions 

Le Pouvoir affirme encore plus son féminisme en ayant une équipe de production et d'écriture majoritairement constituée de femmes. C’est également une femme qui s’est chargée de composer la musique de la série : Morgan Kibby, l'une des membres du groupe M83.

On ressent tout de même qu’il aurait fallu peut-être plus de neuf épisodes pour explorer tout le potentiel du matériel d'origine. Il y a trop de personnages et certaines intrigues prennent plus de place que d’autres. Toutefois, il est toujours possible d’approfondir l’univers dans une éventuelle seconde saison. Si cette première saison montre que les femmes commencent à ne plus vivre dans la peur et que leur pouvoir offre un sentiment de sécurité, il serait intéressant qu’une seconde saison aille jusqu'à montrer des hommes vivant dans la peur. Avec son message féministe fort, Le Pouvoir s'interroge sur la façon dont les femmes au pouvoir changeront l'image du monde : cela sera-t-il pour le meilleur ou pour le pire ?


Peter Pan, Wendy, John et Michael


[CRITIQUE / AVIS FILM] Avec Peter Pan & Wendy, Disney s’évertue à continuer sa route des remakes en live-action, mais force est de constater que ce n’est jamais une grande réussite. Avec une réalisation confiée à David Lowery, qui avait précédemment réalisé le live-action de Peter et Elliott le dragon, ce live-action du garçon qui refuse de grandir peine à émerveiller le spectateur. Zoom sur ce Peter Pan & Wendy sans saveur !

Un film inclusif né dans la controverse 

Tout d’abord, bien avant la réalisation, Peter Pan & Wendy a suscité une controverse pour le choix de certains acteurs. En effet, les acteurs qui interprètent Peter Pan et la Fée Clochette (respectivement Alexander Molony et Yara Shahidi) sont des personnes de couleur. Ensuite, lors de la sortie de la bande-annonce, certaines personnes ont fait savoir leur mécontentement quant au choix d'avoir inclus des filles dans la bande des Garçons Perdus. Le film a alors été accusé de wokisme. Ces personnes semblaient penser que cette inclusivité ne collait pas avec le récit de base. Pourtant, pour une meilleure représentation, ce choix d'acteurs compte énormément. Le film a aussi beaucoup parlé de lui pour avoir engagé un acteur atteint de trisomie 21 pour le rôle d’un garçon perdu, une grande première pour un film Disney. 

Un Pays Imaginaire sans magie 

Parlons du film-même. Le problème avec ce long-métrage, c’est que tout se passe relativement trop vite, que ce soit l’introduction des personnages ou bien l’arrivée au Pays Imaginaire. Il manque ce côté épique, l’aventure folle qu’on est censé vivre auprès de Peter Pan. On n’a pas vraiment le temps d’admirer ce qui se passe autour. Bien qu’il serait difficile d’admirer quoique que ce soit à tel point le Pays Imaginaire proposé par Lowery est une déception. C’est terne et morose, il n’y aucune couleur et aucune féerie. Le Pays Imaginaire est censé être un monde féerique (comme vu dans le Peter Pan de 2003) ou si ce n’est pas le cas un univers coloré (comme dans Hook). 

Ici, on se retrouve seulement aux côtés rocheuses de Terre-Neuve-et-Labrador, une province du Canada où ont été tournés les scènes du film. Le paysage reste beau à voir, mais il manque l’aspect magique du Pays Imaginaire. L’univers imaginé est tout bonnement fade. Faire un live action de Peter Pan était pourtant l’occasion de se lâcher et David Lowery n’a pas saisi la chance de faire du Pays Imaginaire un univers chatoyant et féérique. Concernant la musique, elle est vraiment bien en tant que telle (j’écoute la soundtrack en écrivant cette critique), mais dans le film, elle est très discrète et ne joue pas un énorme rôle. Il est d’ailleurs à noter que la quasi-totalité des chansons du film d’animation n’ont pas été reprises dans le live-action.

©Disney+


Des personnages qui peinent à se démarquer  

Les jeunes acteurs, notamment Alexander Molony et Ever Anderson, respectivement Peter Pan et Wendy, incarnent leurs personnages du mieux qu’ils peuvent, mais leur jeu semble génétique. Bien que Jude Law n’apporte rien de nouveau au personnage, il reste convaincant dans le rôle du Capitaine Crochet. ATTENTION, SPOILER ! Idée déjà exploitée dans le roman Lost Boy de Christina Henry (une de mes meilleures lectures de 2021), j’ai apprécié qu’avant d’être l’ennemi juré de Peter Pan, le Capitaine Crochet était James, le tout premier garçon perdu et meilleur ami de Peter Pan, banni par Peter du Pays Imaginaire. Je trouve cette approche très intéressante, puisqu’elle donne un coté plus humain au Capitaine Crochet. Elle reflète également l’idée que Peter Pan est quelqu’un d’égoïste et que si quelque chose ne va pas dans son sens, il peut se montrer cruel. Avec ce nouvelle genèse, on saluera l’effort de Lowery de ne pas avoir fait un copier-coller du film d’animation.

Quant aux autres personnages, on a cette impression qu’ils font davantage office de figurants, et c’est dommage. Mis à part l’ajout d’inclusivité chez les Enfants Perdus, ils sont transparents et aucun ne se démarquent réellement. On parlait d’un rôle majeur pour Noah Matthews Matofsky, un jeune acteur atteint de trisomie 21, pourtant il n’apparaît que très peu de minutes à l’écran. En revanche, l'une des forces du film est d'avoir accordé davantage d'importance à Lili la tigresse (Alyssa Wapanatâhk) que dans n'importe quelle autre adaptation. De plus, le personnage est culturellement bien représenté et tout au long du film, Lili la Tigresse passe de l'anglais à la langue cree, une langue parlée par les Crees, un peuple indigène d'Amérique du Nord qui vit principalement au Canada, dont l’actrice est elle-même originaire.

Peter Pan & Wendy : que vaut le live-action ?

Alors, concrètement, Peter Pan & Wendy est un film passable. Le long-métrage se regarde, mais il manque de fraîcheur. Cependant, le réalisateur a eu le mérite de mettre davantage l'accent sur la difficulté de laisser l'enfance derrière soi. A la fin du film, grandir et s'émanciper deviennent même les pensées heureuses de Wendy pour réussir à voler. Quand bien même, dans sa globalité, ce live-action ne parvient malheureusement pas à impressionner et à conquérir nos âmes d’enfants.
 



Peter Pan & Wendy, que vaut ce nouveau live-action de Peter Pan ?

Peter Pan, Wendy, John et Michael


[CRITIQUE / AVIS FILM] Avec Peter Pan & Wendy, Disney s’évertue à continuer sa route des remakes en live-action, mais force est de constater que ce n’est jamais une grande réussite. Avec une réalisation confiée à David Lowery, qui avait précédemment réalisé le live-action de Peter et Elliott le dragon, ce live-action du garçon qui refuse de grandir peine à émerveiller le spectateur. Zoom sur ce Peter Pan & Wendy sans saveur !

Un film inclusif né dans la controverse 

Tout d’abord, bien avant la réalisation, Peter Pan & Wendy a suscité une controverse pour le choix de certains acteurs. En effet, les acteurs qui interprètent Peter Pan et la Fée Clochette (respectivement Alexander Molony et Yara Shahidi) sont des personnes de couleur. Ensuite, lors de la sortie de la bande-annonce, certaines personnes ont fait savoir leur mécontentement quant au choix d'avoir inclus des filles dans la bande des Garçons Perdus. Le film a alors été accusé de wokisme. Ces personnes semblaient penser que cette inclusivité ne collait pas avec le récit de base. Pourtant, pour une meilleure représentation, ce choix d'acteurs compte énormément. Le film a aussi beaucoup parlé de lui pour avoir engagé un acteur atteint de trisomie 21 pour le rôle d’un garçon perdu, une grande première pour un film Disney. 

Un Pays Imaginaire sans magie 

Parlons du film-même. Le problème avec ce long-métrage, c’est que tout se passe relativement trop vite, que ce soit l’introduction des personnages ou bien l’arrivée au Pays Imaginaire. Il manque ce côté épique, l’aventure folle qu’on est censé vivre auprès de Peter Pan. On n’a pas vraiment le temps d’admirer ce qui se passe autour. Bien qu’il serait difficile d’admirer quoique que ce soit à tel point le Pays Imaginaire proposé par Lowery est une déception. C’est terne et morose, il n’y aucune couleur et aucune féerie. Le Pays Imaginaire est censé être un monde féerique (comme vu dans le Peter Pan de 2003) ou si ce n’est pas le cas un univers coloré (comme dans Hook). 

Ici, on se retrouve seulement aux côtés rocheuses de Terre-Neuve-et-Labrador, une province du Canada où ont été tournés les scènes du film. Le paysage reste beau à voir, mais il manque l’aspect magique du Pays Imaginaire. L’univers imaginé est tout bonnement fade. Faire un live action de Peter Pan était pourtant l’occasion de se lâcher et David Lowery n’a pas saisi la chance de faire du Pays Imaginaire un univers chatoyant et féérique. Concernant la musique, elle est vraiment bien en tant que telle (j’écoute la soundtrack en écrivant cette critique), mais dans le film, elle est très discrète et ne joue pas un énorme rôle. Il est d’ailleurs à noter que la quasi-totalité des chansons du film d’animation n’ont pas été reprises dans le live-action.

©Disney+


Des personnages qui peinent à se démarquer  

Les jeunes acteurs, notamment Alexander Molony et Ever Anderson, respectivement Peter Pan et Wendy, incarnent leurs personnages du mieux qu’ils peuvent, mais leur jeu semble génétique. Bien que Jude Law n’apporte rien de nouveau au personnage, il reste convaincant dans le rôle du Capitaine Crochet. ATTENTION, SPOILER ! Idée déjà exploitée dans le roman Lost Boy de Christina Henry (une de mes meilleures lectures de 2021), j’ai apprécié qu’avant d’être l’ennemi juré de Peter Pan, le Capitaine Crochet était James, le tout premier garçon perdu et meilleur ami de Peter Pan, banni par Peter du Pays Imaginaire. Je trouve cette approche très intéressante, puisqu’elle donne un coté plus humain au Capitaine Crochet. Elle reflète également l’idée que Peter Pan est quelqu’un d’égoïste et que si quelque chose ne va pas dans son sens, il peut se montrer cruel. Avec ce nouvelle genèse, on saluera l’effort de Lowery de ne pas avoir fait un copier-coller du film d’animation.

Quant aux autres personnages, on a cette impression qu’ils font davantage office de figurants, et c’est dommage. Mis à part l’ajout d’inclusivité chez les Enfants Perdus, ils sont transparents et aucun ne se démarquent réellement. On parlait d’un rôle majeur pour Noah Matthews Matofsky, un jeune acteur atteint de trisomie 21, pourtant il n’apparaît que très peu de minutes à l’écran. En revanche, l'une des forces du film est d'avoir accordé davantage d'importance à Lili la tigresse (Alyssa Wapanatâhk) que dans n'importe quelle autre adaptation. De plus, le personnage est culturellement bien représenté et tout au long du film, Lili la Tigresse passe de l'anglais à la langue cree, une langue parlée par les Crees, un peuple indigène d'Amérique du Nord qui vit principalement au Canada, dont l’actrice est elle-même originaire.

Peter Pan & Wendy : que vaut le live-action ?

Alors, concrètement, Peter Pan & Wendy est un film passable. Le long-métrage se regarde, mais il manque de fraîcheur. Cependant, le réalisateur a eu le mérite de mettre davantage l'accent sur la difficulté de laisser l'enfance derrière soi. A la fin du film, grandir et s'émanciper deviennent même les pensées heureuses de Wendy pour réussir à voler. Quand bien même, dans sa globalité, ce live-action ne parvient malheureusement pas à impressionner et à conquérir nos âmes d’enfants.
 



Carlos Valdes et Mae Whitman (poster de la série)


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Disponible en France sur Disney+ depuis le 24 mars 2023, Tête à Tête (Up Here en VO) est une série musicale qui se déroule à New York en 1999 et suit Lindsay (Mae Whitman), une jeune femme qui s’est laissée guider toute sa vie par les petites voix dans sa tête (personnifiées par ses parents et son ex-meilleure amie de 6e). Du jour au lendemain, elle décide de tout laisser tomber (y compris son fiancé) pour s’installer à New York et y poursuivre son rêve d’être autrice. Elle va vite faire la connaissance de Miguel, un banquier d’investissement, (Carlos Valdes), qui s’avère avoir le même genre de voix dans sa tête.


Une rom-com sur les doutes existentiels 

Cette comédie romantique musicale n’offre pas de grandes surprises, mais elle arrive à séduire grace à aux thématiques abordées et à ses deux personnages auxquels il est facile de s’identifier. En effet, Lindsay et Miguel sont des personnes qui se sont laissé freiner par les petites voix dévalorisantes dans leur tête et qui les ont empêchés de faire ce qu'ils ont toujours voulu faire. Comme un chœur grec, les voix sont personnifiées par des personnes qui ont eu un impact (plus ou moins négatif) dans la vie des deux personnages. Dans l'ensemble, Tête à Tête montre comment les doutes et les insécurités peuvent devenir une contrainte pesante dans la vie des gens. De ce fait, ce sujet touchera certainement un grand nombre de personnes.


L’histoire reste simple, une histoire d’amour avec deux personnes qui doutent et qui sont en quête de leur vrai soi, ce qui les empêche de vivre pleinement leur relation. Tout au long de la série, le couple souffre d’un cruel manque de communication. Les deux se séparent à plusieurs reprises et se retrouvent. Et inutile de dire que ça devient un peu redondant au bout d'un moment. Heureusement, les deux acteurs partagent une belle l’alchimie.


Eh oui, malgré une certaine redondance du récit, on reste néanmoins pour les acteurs. Mae Whitman et Carlos Valdes sont indéniablement convaincants dans leurs rôles et malgré les failles de leurs personnages qui peuvent parfois agacer, ils n’en restent pas moins attachants. J’avais déjà pu voir toute l’entendue du talent de Mae Whitman, mais je n’avais vu Carlos Valdes que dans The Flash, et c’était très agréable de le voir dans un rôle principal de comédie romantique (et surtout un rôle très éloigné de Cisco).

  

Mae Whitman et Carlos Valdes
©Hulu

Des chansons qui match au ton de la série 

Les chansons sont entraînantes, un peu loufoques parfois, mais ça fonctionne bien avec l’univers de Tête à Tête. Cependant, le tout manque parfois de fluidité. Derrière ces chansons se cachent Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez qui sont à l’origine des chansons des films d’animation Disney Coco et la Reine des Neiges 1 et 2, et également les chansons de la série WandaVision. 


Up Here, une série au potentiel inexploité 

D'ailleurs, au vu de l'histoire, il est également probable que la série aurait mieux fonctionné en tant que long-métrage. Avec seulement 8 épisodes qui durent entre 25 et 30 minutes, on a l'impression que certains épisodes sont là pour combler un vide et ne font pas vraiment avancer la série, ce qui finit par accentuer l'aspect redondant de l'arc narratif. 


Au final, Tête à Tête est une série sympathique avec son propre charme, mais elle sortira vite des mémoires. Malheureusement, la série n'est jamais à la hauteur de son potentiel et malgré la belle idée des petites voix qui nous empêche de vraiment prendre notre envol, le récit manque de dynamisme et d’originalité. Au vu des dernières minutes, il y a matière pour une éventuelle deuxième saison. À voir si la série sera renouvelée ou non ! 




Tête à Tête : une série un brin loufoque, mais touchante (le tout en musique)

Carlos Valdes et Mae Whitman (poster de la série)


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Disponible en France sur Disney+ depuis le 24 mars 2023, Tête à Tête (Up Here en VO) est une série musicale qui se déroule à New York en 1999 et suit Lindsay (Mae Whitman), une jeune femme qui s’est laissée guider toute sa vie par les petites voix dans sa tête (personnifiées par ses parents et son ex-meilleure amie de 6e). Du jour au lendemain, elle décide de tout laisser tomber (y compris son fiancé) pour s’installer à New York et y poursuivre son rêve d’être autrice. Elle va vite faire la connaissance de Miguel, un banquier d’investissement, (Carlos Valdes), qui s’avère avoir le même genre de voix dans sa tête.


Une rom-com sur les doutes existentiels 

Cette comédie romantique musicale n’offre pas de grandes surprises, mais elle arrive à séduire grace à aux thématiques abordées et à ses deux personnages auxquels il est facile de s’identifier. En effet, Lindsay et Miguel sont des personnes qui se sont laissé freiner par les petites voix dévalorisantes dans leur tête et qui les ont empêchés de faire ce qu'ils ont toujours voulu faire. Comme un chœur grec, les voix sont personnifiées par des personnes qui ont eu un impact (plus ou moins négatif) dans la vie des deux personnages. Dans l'ensemble, Tête à Tête montre comment les doutes et les insécurités peuvent devenir une contrainte pesante dans la vie des gens. De ce fait, ce sujet touchera certainement un grand nombre de personnes.


L’histoire reste simple, une histoire d’amour avec deux personnes qui doutent et qui sont en quête de leur vrai soi, ce qui les empêche de vivre pleinement leur relation. Tout au long de la série, le couple souffre d’un cruel manque de communication. Les deux se séparent à plusieurs reprises et se retrouvent. Et inutile de dire que ça devient un peu redondant au bout d'un moment. Heureusement, les deux acteurs partagent une belle l’alchimie.


Eh oui, malgré une certaine redondance du récit, on reste néanmoins pour les acteurs. Mae Whitman et Carlos Valdes sont indéniablement convaincants dans leurs rôles et malgré les failles de leurs personnages qui peuvent parfois agacer, ils n’en restent pas moins attachants. J’avais déjà pu voir toute l’entendue du talent de Mae Whitman, mais je n’avais vu Carlos Valdes que dans The Flash, et c’était très agréable de le voir dans un rôle principal de comédie romantique (et surtout un rôle très éloigné de Cisco).

  

Mae Whitman et Carlos Valdes
©Hulu

Des chansons qui match au ton de la série 

Les chansons sont entraînantes, un peu loufoques parfois, mais ça fonctionne bien avec l’univers de Tête à Tête. Cependant, le tout manque parfois de fluidité. Derrière ces chansons se cachent Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez qui sont à l’origine des chansons des films d’animation Disney Coco et la Reine des Neiges 1 et 2, et également les chansons de la série WandaVision. 


Up Here, une série au potentiel inexploité 

D'ailleurs, au vu de l'histoire, il est également probable que la série aurait mieux fonctionné en tant que long-métrage. Avec seulement 8 épisodes qui durent entre 25 et 30 minutes, on a l'impression que certains épisodes sont là pour combler un vide et ne font pas vraiment avancer la série, ce qui finit par accentuer l'aspect redondant de l'arc narratif. 


Au final, Tête à Tête est une série sympathique avec son propre charme, mais elle sortira vite des mémoires. Malheureusement, la série n'est jamais à la hauteur de son potentiel et malgré la belle idée des petites voix qui nous empêche de vraiment prendre notre envol, le récit manque de dynamisme et d’originalité. Au vu des dernières minutes, il y a matière pour une éventuelle deuxième saison. À voir si la série sera renouvelée ou non ! 




Les personnages principaux de la série
[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Créée par Mandy Kaling, la première saison de The Sex Lives of College Girls est disponible sur Amazon Prime France depuis février 2023. La série suit les péripéties de Kimberly, Whitney, Leighton et Bela alors qu’elles débutent leur première année à l’université d’Essex. Elles vont alors naviguer leur nouvelle vie l’étudiante entre sexe, études et fêtes déjantées. Zoom sur cette première saison !


Un série au ton léger

The Sex Lives of College Girls peut être considérée comme la grande sœur de Never Have I Ever (autre création de Mandy Kaling, mais à voir sur Netflix). Les deux séries partagent le même ADN, elles ne se prennent pas au sérieux et offrent un humour décalé et un ton léger. Cependant, cela n'empêche pas la série d'aborder des thèmes forts tels que l’exploration de soi, la sexualité chez les jeunes femmes, mais aussi l’homophobie intériorisée (un sujet d’ailleurs qui reste très peu représenté à l’écran). Avec The Sex Lives of College Girls, nous sommes plongés au cœur de l’université américaine avec ses fêtes à foison et bien évidemment ses fraternités et ses sonorités. Un cliché qui part parfois trop loin dans l'exagération, ce qui fait que la série manque quelquefois d'authenticité. Il est alors difficile de s'identifier aux personnages, mais aussi aux situations dans lesquelles ils se retrouvent.

Des personnages décalés que tout sépare

Les personnages féminins apportent chacune quelque chose de différent à la série. Kimberly (Pauline Chalamet) vient d’une petite ville et n’a jamais vraiment exploré le monde. Elle est un peu naïve et ne se sent pas toujours à sa place dans cette université prestigieuse. Whitney (Alyah Chanelle Scott) est l'athlète du groupe et est la fille d’une sénatrice. C’est un personnage un poil générique et qui se démarque un peu moins des autres. Leighton (Reneé Rapp) est la queen bee froide qui semble à première vue superficielle, mais elle se cache derrière une identité car elle n’assume pas complètement qui elle est au fond d’elle. Bela (Amrit Kaur) vient d'une famille indienne qui a de grandes ambitions pour elle, mais son rêve est de devenir comédienne de stand-up. C’est un personnage déjanté, mais aux décisions bien discutables. Ces quatre jeunes femmes sont très différentes les unes des autres, que ce soit en termes de race ou de statut social. Pourtant, du fait de leur cohabitation, elles vont rapidement développer un lien d’amitié. Cependant, je trouve parfois que qu’elles se comportent davantage comme des adolescentes que comme de jeunes adultes. Bien sûr, les étudiants n'ont pas tout compris à la vie, mais dans l'ensemble, elles agissent de manière très puérile, notamment Bela, ce qui peut être parfois pénible à voir.

Les quatre personnages principaux de la série
©HBO Max

Une comédie sex-positive

Au vu du titre, on sait à quoi s’attendre. Kimberly, Whitney, Bela et Leighton vont toutes s’adonner aux joies du sexe dans cette première saison. La série aborde avec beaucoup d’humour les divers aléas liés au sexe auxquelles les quatre étudiantes sont confrontées, que ce soit Kimberly qui chope une cystite, ou encore Bela qui se retrouve à coucher avec un mec qui n’est excité que par son humour. The Sex Lives of College Girls dépeint alors une vision très décomplexée du sexe, avec la majorité des personnages de la série ayant des aventures d'un soir ou des relations sexuelles occasionnelles. De ce fait, la série s'attarde très peu sur le sexe dans le cadre d'une relation stable et exclusive. Elle met ainsi en avant une sexualité libre et épanouie, rarement montrée à l'écran, surtout chez des jeunes femmes.

Des intrigues génériques et survolées

Bien que la série aborde des thématiques impactantes, un des reproches à lui faire est qu’elle survole nombre de ses sous-intrigues. Elle ne va malheureusement pas jusqu’au bout des choses. La série propose en effet des intrigues intéressantes, mais elles sont traitées de manière expéditive. Je pense notamment à une sous-intrigue impliquant une agression sexuelle. Bien que le ton de la série soit drôle et léger, je pense qu'il aurait été préférable de prendre ce sujet grave plus au sérieux. De plus, de nombreux comportements problématiques des protagonistes sont constamment passés sous silence, ce qui est très dérangeant et rend difficile de réellement les apprécier. 

L’avis final

Malgré ses défauts, la série ne manque pas de mordant et vous risquez fort bien de laisser échapper plusieurs rires. J'ai déjà commencé à regarder la deuxième saison et on reste dans la même ambiance, mais avec plus de développement des personnages. Bien que The Sex Lives of College Girls ne renouvelle pas le genre et tombe souvent dans les lieux communs du college drama, elle s'avère tout de même être un bon divertissement sans prise de tête. La deuxième saison est disponible sur Amazon depuis avril 2023 et une saison 3 est d’ores et déjà en préparation. 




The Sex Lives of College Girls, saison 1 : une série décomplexée et sex-positive

Les personnages principaux de la série
[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Créée par Mandy Kaling, la première saison de The Sex Lives of College Girls est disponible sur Amazon Prime France depuis février 2023. La série suit les péripéties de Kimberly, Whitney, Leighton et Bela alors qu’elles débutent leur première année à l’université d’Essex. Elles vont alors naviguer leur nouvelle vie l’étudiante entre sexe, études et fêtes déjantées. Zoom sur cette première saison !


Un série au ton léger

The Sex Lives of College Girls peut être considérée comme la grande sœur de Never Have I Ever (autre création de Mandy Kaling, mais à voir sur Netflix). Les deux séries partagent le même ADN, elles ne se prennent pas au sérieux et offrent un humour décalé et un ton léger. Cependant, cela n'empêche pas la série d'aborder des thèmes forts tels que l’exploration de soi, la sexualité chez les jeunes femmes, mais aussi l’homophobie intériorisée (un sujet d’ailleurs qui reste très peu représenté à l’écran). Avec The Sex Lives of College Girls, nous sommes plongés au cœur de l’université américaine avec ses fêtes à foison et bien évidemment ses fraternités et ses sonorités. Un cliché qui part parfois trop loin dans l'exagération, ce qui fait que la série manque quelquefois d'authenticité. Il est alors difficile de s'identifier aux personnages, mais aussi aux situations dans lesquelles ils se retrouvent.

Des personnages décalés que tout sépare

Les personnages féminins apportent chacune quelque chose de différent à la série. Kimberly (Pauline Chalamet) vient d’une petite ville et n’a jamais vraiment exploré le monde. Elle est un peu naïve et ne se sent pas toujours à sa place dans cette université prestigieuse. Whitney (Alyah Chanelle Scott) est l'athlète du groupe et est la fille d’une sénatrice. C’est un personnage un poil générique et qui se démarque un peu moins des autres. Leighton (Reneé Rapp) est la queen bee froide qui semble à première vue superficielle, mais elle se cache derrière une identité car elle n’assume pas complètement qui elle est au fond d’elle. Bela (Amrit Kaur) vient d'une famille indienne qui a de grandes ambitions pour elle, mais son rêve est de devenir comédienne de stand-up. C’est un personnage déjanté, mais aux décisions bien discutables. Ces quatre jeunes femmes sont très différentes les unes des autres, que ce soit en termes de race ou de statut social. Pourtant, du fait de leur cohabitation, elles vont rapidement développer un lien d’amitié. Cependant, je trouve parfois que qu’elles se comportent davantage comme des adolescentes que comme de jeunes adultes. Bien sûr, les étudiants n'ont pas tout compris à la vie, mais dans l'ensemble, elles agissent de manière très puérile, notamment Bela, ce qui peut être parfois pénible à voir.

Les quatre personnages principaux de la série
©HBO Max

Une comédie sex-positive

Au vu du titre, on sait à quoi s’attendre. Kimberly, Whitney, Bela et Leighton vont toutes s’adonner aux joies du sexe dans cette première saison. La série aborde avec beaucoup d’humour les divers aléas liés au sexe auxquelles les quatre étudiantes sont confrontées, que ce soit Kimberly qui chope une cystite, ou encore Bela qui se retrouve à coucher avec un mec qui n’est excité que par son humour. The Sex Lives of College Girls dépeint alors une vision très décomplexée du sexe, avec la majorité des personnages de la série ayant des aventures d'un soir ou des relations sexuelles occasionnelles. De ce fait, la série s'attarde très peu sur le sexe dans le cadre d'une relation stable et exclusive. Elle met ainsi en avant une sexualité libre et épanouie, rarement montrée à l'écran, surtout chez des jeunes femmes.

Des intrigues génériques et survolées

Bien que la série aborde des thématiques impactantes, un des reproches à lui faire est qu’elle survole nombre de ses sous-intrigues. Elle ne va malheureusement pas jusqu’au bout des choses. La série propose en effet des intrigues intéressantes, mais elles sont traitées de manière expéditive. Je pense notamment à une sous-intrigue impliquant une agression sexuelle. Bien que le ton de la série soit drôle et léger, je pense qu'il aurait été préférable de prendre ce sujet grave plus au sérieux. De plus, de nombreux comportements problématiques des protagonistes sont constamment passés sous silence, ce qui est très dérangeant et rend difficile de réellement les apprécier. 

L’avis final

Malgré ses défauts, la série ne manque pas de mordant et vous risquez fort bien de laisser échapper plusieurs rires. J'ai déjà commencé à regarder la deuxième saison et on reste dans la même ambiance, mais avec plus de développement des personnages. Bien que The Sex Lives of College Girls ne renouvelle pas le genre et tombe souvent dans les lieux communs du college drama, elle s'avère tout de même être un bon divertissement sans prise de tête. La deuxième saison est disponible sur Amazon depuis avril 2023 et une saison 3 est d’ores et déjà en préparation. 




Drew Barrymore dans College Attitude


College Attitude (ou Never Been Kissed dans sa version originale) est un long métrage réalisé par Raja Gosnell (à qui on doit le film Scooby-Doo) en 1999. College Attitude fait partie de cette longue liste de films que j'ai appréciés quand j'étais plus jeune, mais qui, tout bien considéré, s'avère problématique à plusieurs titres. Alors, sans plus attendre, voici le décryptage de College Attitude, 24 ans après sa sortie.

College Attitude : de quoi ça parle ?

Le long-métrage suit Josie, interprétée par Drew Barrymore, une secrétaire de rédaction de 25 ans qui manque de confiance en elle. Elle se retrouve à retourner sur les bancs du lycée pour réaliser un reportage sous couverture, afin de dénicher des infos sur la véritable vie des lycéens. C'est l'occasion pour Josie de revivre ses années de lycée, qui ont été assez traumatisantes pour elle.

Les traumatismes du lycée

Au-delà de la romance, dont on parlera plus tard, College Attitude aborde le harcèlement scolaire et ses conséquences à long terme. A travers de nombreux flash-back, on découvre que Josie a été humiliée par ses camarades et que tous ces tourments ont façonné son identité et l’ont empêchée de véritablement sortir de sa coquille.

Au cours de la première partie du film, Josie se retrouve confrontée à ses traumatismes d’adolescence. Lors de son enquête sous couverture, elle revit son identité de lycéenne harcelée, ce qui ravive d’anciennes blessures jamais complètement cicatrisées. Et d'une certaine manière, c’est comme si elle redevenait une adolescente, si bien que pendant une bonne partie du film, on oublie que Josie est une jeune femme de 25 ans avec un travail et son propre appartement. Le film met ainsi en évidence que certains traumatismes peuvent empêcher les gens de mûrir et de vivre réellement leur vie. Il est facile de se connecter à cette thématique et sans les aspects problématiques de la romance, College Attitude aurait pu être une bonne comédie avec des thématiques profondes et authentiques.

Drew Barrymore et David Arquette (College Attitude)
©Fox





Dans la seconde partie du métrage, Rob, le frère de Josie, parvient lui aussi à s'inscrire au lycée avec une fausse carte d'identité. C'est alors l'occasion pour ce jeune homme de 23 ans, qui a abandonné ses études, de réaliser son rêve d'être recruté dans une équipe de baseball. Avec l’aide de Rob, Josie parvient enfin à goûter à la popularité, quelque chose dont elle ne pouvait que rêver lorsqu'elle était adolescente. Le frère et la sœur sautent donc sur la fausse opportunité d'un nouveau départ, aveuglés par l’obtention de ce dont ils ont toujours rêvé.

Au bal de fin d'année, alors que les camarades populaires de Josie s'apprêtent à faire une blague cruelle à une autre amie non populaire, Josie s'émancipe miraculeusement du regard des autres. Elle révèle son identité et livre un discours sur le fait que la popularité, qui semble si précieuse pour ces lycéens, n'est plus tangible après la sortie du lycée. Pourtant, comme on ne voit jamais Josie évoluer pendant les 107 minutes du film, toute sa réflexion sur la popularité tombe à plat.

Une comédie romantique problématique

Dans une comédie romantique, la romance est un élément essentiel, pourtant la romance s’avère être la plus grosse faiblesse de College Attitude. Auparavant, je n’avais pas remarqué à quel point la relation entre Josie et Sam était problématique. Tout au long du film, Sam pense que Josie a 17 ans, mais cela ne l'empêche pas d'être attiré par elle, de la regarder avec des yeux de merlan frit et de multiplier les gestes déplacés. Il dégage carrément des vibes de prédateur, et ça n’est jamais vraiment dénoncé dans le film.

Le parfait exemple se passe dans une scène maintenant devenue culte : celle de la grande roue. Une scène qui semble douce et romantique, mais qui s'avère pourtant problématique. Josie et Sam se retrouvent seuls pour un tour de grande roue et ce dernier commence à lui parler de ses problèmes de couple, puis dit à Josie qu'il la trouve belle. Voir un professeur tenir de tels propos à son élève de 17 ans (du moins le pense-t-il) n'est pas normal et il est gênant de voir ce genre de moment être idéalisé.

(Si seulement l’échange n’était pas entre un professeur et son élève…)


Nous les observons passer du temps ensemble et ce sont des séquences qui semblent douces et romantiques, mais n'oublions pas que Josie est censée être une jeune fille de 17 ans. Il est encore plus exaspérant de voir que ces deux-là finissent ensemble sans que Sam ne soit ostracisé pour être tombé amoureux d'une fille qu'il pensait être une adolescente. Il est aussi surprenant et choquant que Josie craque pour Guy, un jeune homme de 17 ans alors qu’elle en a 25. De même, Rob commence lui aussi à fréquenter une fille de 16 ans et trouve les lycéennes sexy malgré qu’elles soient mineures (réplique de la version française : “La vache ! C’est des filles du lycée ça ? C’est sexy à mort et ça n’a même pas l’âge légal.”). Oui, le Cringe-o-Meter s’affole…

College Attitude : le verdict final 


Contrairement à d'autres films que j'ai déjà décryptés (Seize Bougies pour Sam et L’Amour extra-large), tout n’est pas bon à jeter chez College Attitude. Il règne chez ce film une atmosphère plaisante digne des teen movies des années 90 et la bande originale est sensationnelle. Le casting est incroyable, notamment avec Drew Barrymore en tête d’affiche, mais encore David Arquette, Leelee Sobieski et Michael Vartan. Après sa superbe interprétation dans Ever After, Drew Barrymore nous montre ici une autre facette de son jeu d’actrice. Et malgré le message du métrage, parfois traité de manière maladroite, c’est bel et bien la romance qui gâche l’histoire. On se retrouve donc avec un film qui a presque tout pour plaire, mais qui après son visionnage, nous laisse un goût amer dans la bouche.


À LIRE AUSSI : Pourquoi Sixteen Candles, entre culture du viol et propos racistes, est un teen-movie problématique ? et Mon avis sur L’Amour extra-large (Shallow Hal), 20 ans après sa sortie


Mon avis sur College Attitude, 24 ans après sa sortie

Drew Barrymore dans College Attitude


College Attitude (ou Never Been Kissed dans sa version originale) est un long métrage réalisé par Raja Gosnell (à qui on doit le film Scooby-Doo) en 1999. College Attitude fait partie de cette longue liste de films que j'ai appréciés quand j'étais plus jeune, mais qui, tout bien considéré, s'avère problématique à plusieurs titres. Alors, sans plus attendre, voici le décryptage de College Attitude, 24 ans après sa sortie.

College Attitude : de quoi ça parle ?

Le long-métrage suit Josie, interprétée par Drew Barrymore, une secrétaire de rédaction de 25 ans qui manque de confiance en elle. Elle se retrouve à retourner sur les bancs du lycée pour réaliser un reportage sous couverture, afin de dénicher des infos sur la véritable vie des lycéens. C'est l'occasion pour Josie de revivre ses années de lycée, qui ont été assez traumatisantes pour elle.

Les traumatismes du lycée

Au-delà de la romance, dont on parlera plus tard, College Attitude aborde le harcèlement scolaire et ses conséquences à long terme. A travers de nombreux flash-back, on découvre que Josie a été humiliée par ses camarades et que tous ces tourments ont façonné son identité et l’ont empêchée de véritablement sortir de sa coquille.

Au cours de la première partie du film, Josie se retrouve confrontée à ses traumatismes d’adolescence. Lors de son enquête sous couverture, elle revit son identité de lycéenne harcelée, ce qui ravive d’anciennes blessures jamais complètement cicatrisées. Et d'une certaine manière, c’est comme si elle redevenait une adolescente, si bien que pendant une bonne partie du film, on oublie que Josie est une jeune femme de 25 ans avec un travail et son propre appartement. Le film met ainsi en évidence que certains traumatismes peuvent empêcher les gens de mûrir et de vivre réellement leur vie. Il est facile de se connecter à cette thématique et sans les aspects problématiques de la romance, College Attitude aurait pu être une bonne comédie avec des thématiques profondes et authentiques.

Drew Barrymore et David Arquette (College Attitude)
©Fox





Dans la seconde partie du métrage, Rob, le frère de Josie, parvient lui aussi à s'inscrire au lycée avec une fausse carte d'identité. C'est alors l'occasion pour ce jeune homme de 23 ans, qui a abandonné ses études, de réaliser son rêve d'être recruté dans une équipe de baseball. Avec l’aide de Rob, Josie parvient enfin à goûter à la popularité, quelque chose dont elle ne pouvait que rêver lorsqu'elle était adolescente. Le frère et la sœur sautent donc sur la fausse opportunité d'un nouveau départ, aveuglés par l’obtention de ce dont ils ont toujours rêvé.

Au bal de fin d'année, alors que les camarades populaires de Josie s'apprêtent à faire une blague cruelle à une autre amie non populaire, Josie s'émancipe miraculeusement du regard des autres. Elle révèle son identité et livre un discours sur le fait que la popularité, qui semble si précieuse pour ces lycéens, n'est plus tangible après la sortie du lycée. Pourtant, comme on ne voit jamais Josie évoluer pendant les 107 minutes du film, toute sa réflexion sur la popularité tombe à plat.

Une comédie romantique problématique

Dans une comédie romantique, la romance est un élément essentiel, pourtant la romance s’avère être la plus grosse faiblesse de College Attitude. Auparavant, je n’avais pas remarqué à quel point la relation entre Josie et Sam était problématique. Tout au long du film, Sam pense que Josie a 17 ans, mais cela ne l'empêche pas d'être attiré par elle, de la regarder avec des yeux de merlan frit et de multiplier les gestes déplacés. Il dégage carrément des vibes de prédateur, et ça n’est jamais vraiment dénoncé dans le film.

Le parfait exemple se passe dans une scène maintenant devenue culte : celle de la grande roue. Une scène qui semble douce et romantique, mais qui s'avère pourtant problématique. Josie et Sam se retrouvent seuls pour un tour de grande roue et ce dernier commence à lui parler de ses problèmes de couple, puis dit à Josie qu'il la trouve belle. Voir un professeur tenir de tels propos à son élève de 17 ans (du moins le pense-t-il) n'est pas normal et il est gênant de voir ce genre de moment être idéalisé.

(Si seulement l’échange n’était pas entre un professeur et son élève…)


Nous les observons passer du temps ensemble et ce sont des séquences qui semblent douces et romantiques, mais n'oublions pas que Josie est censée être une jeune fille de 17 ans. Il est encore plus exaspérant de voir que ces deux-là finissent ensemble sans que Sam ne soit ostracisé pour être tombé amoureux d'une fille qu'il pensait être une adolescente. Il est aussi surprenant et choquant que Josie craque pour Guy, un jeune homme de 17 ans alors qu’elle en a 25. De même, Rob commence lui aussi à fréquenter une fille de 16 ans et trouve les lycéennes sexy malgré qu’elles soient mineures (réplique de la version française : “La vache ! C’est des filles du lycée ça ? C’est sexy à mort et ça n’a même pas l’âge légal.”). Oui, le Cringe-o-Meter s’affole…

College Attitude : le verdict final 


Contrairement à d'autres films que j'ai déjà décryptés (Seize Bougies pour Sam et L’Amour extra-large), tout n’est pas bon à jeter chez College Attitude. Il règne chez ce film une atmosphère plaisante digne des teen movies des années 90 et la bande originale est sensationnelle. Le casting est incroyable, notamment avec Drew Barrymore en tête d’affiche, mais encore David Arquette, Leelee Sobieski et Michael Vartan. Après sa superbe interprétation dans Ever After, Drew Barrymore nous montre ici une autre facette de son jeu d’actrice. Et malgré le message du métrage, parfois traité de manière maladroite, c’est bel et bien la romance qui gâche l’histoire. On se retrouve donc avec un film qui a presque tout pour plaire, mais qui après son visionnage, nous laisse un goût amer dans la bouche.


À LIRE AUSSI : Pourquoi Sixteen Candles, entre culture du viol et propos racistes, est un teen-movie problématique ? et Mon avis sur L’Amour extra-large (Shallow Hal), 20 ans après sa sortie


Freeridge personnages

[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Spin-off de la regretter On My Block, Freerigde est désormais disponible sur Netflix. Le teen show se déroule après les événements de la dernière saison de OMB et suit un nouveau groupe d’amis, les deux sœurs Gloria et Ines, Demi et Cameron, alors qu’ils se voient confrontés à une malédiction après avoir eu en leur possession une étrange vieille boîte.

Un spin-off avec sa propre identité 

Si vous avez peur que Freeridge soit un copier-coller d’On My Block, n’ayez crainte, ce n’est pas le cas. Alors que On My Block montrait à sa manière la réalité des gangs dans les quartiers difficiles, Freeridge se révèle être beaucoup plus légère, se démarquant alors de sa grande soeur pour se forger sa propre identité. On retrouve tout de même l’humour emblématique d’On my Block avec des personnages un brin loufoque et à la personnalité extravagante.

Dites adieu à Monse, Ruby, Jamal et Cesar pour souhaiter la bienvenue à Gloria, Ines, Demi et Cameron. Gloria et Ines sont deux sœurs que tout oppose et qui se chamaillent (à en venir aux poings) sans arrêt. Depuis le décès de leur mere il y a une dizaine d’années, Gloria incarne la figure maternelle tandis qu’Ines est la petite sœur typique égoïste. Cette première saison est rythmée autour de leurs relations plus que conflictuelle, offrant un portrait autant authentique que chaotique entre deux sœurs. Demi est l’amie qui s’intéresse au monde spirituel et celle qui fera le plus d’efforts pour lever la malédiction. Quant à Cameron, il est peut-être le personnage le plus effacé. Il a tout de même une backstory intéressante, quoique brève, sur sa bisexualité. Même si les personnages sont loin d’être plats et inintéressants, ils sont parfois un brin insupportable et je pense également qu’ils auraient pu être davantage étoffés. 

Même si aucun des personnages principaux d'On My Block n’apparaît dans Freeridge, on aura tout de même l’occasion de revoir certains visages familiers de la série, et c’est un bon moyen de relier les deux séries.

Freeridge personnages
©Netflix 



Une saison pauvre en rebondissements 

Pour être honnête, la série ne prend pas une trajectoire des plus trépidantes. Il ne se passe pas grand-chose d’important dans cette première saison et elle ressemble davantage à une introduction à une plus grande histoire à venir (peut-être dans une saison 2 ?). La trame narrative reste assez générique tandis que les huit épisodes de la saison sont centrés autour de l’intrigue principale où on suit les personnages qui essayent de se dépêtrer de cette soi-disant malédiction ; ainsi que par d’autres intrigues secondaires qui sont comiques, mais finalement sans grande importance.

Un teen show qui a du potentiel 

Force est de constater que Freeridge offre une narration moins forte qu’On My Block. Cette dernière, avec sa première saison, m’avait vraiment ému et avait été une vraie claque émotionnelle. En comparaison, sa petite soeur ne va pas vraiment plus loin que le teen drama sympathique. Malgré quelques thématiques qui pourraient émouvoir, le teen show peine à proposer une intrigue forte alors qu’elle en avait les clefs. Freeridge a tout de même le potentiel de relever le niveau et avec cette première saison, présente de bons éléments qui serait bon d’exploiter davantage si la série est renouvelée pour une deuxième saison. 


À LIRE AUSSI : On My Block, une série initiatique Netflix qui sort de l'ordinaire



Freeridge : que vaut le spin-off d’On My Block ?

Freeridge personnages

[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] Spin-off de la regretter On My Block, Freerigde est désormais disponible sur Netflix. Le teen show se déroule après les événements de la dernière saison de OMB et suit un nouveau groupe d’amis, les deux sœurs Gloria et Ines, Demi et Cameron, alors qu’ils se voient confrontés à une malédiction après avoir eu en leur possession une étrange vieille boîte.

Un spin-off avec sa propre identité 

Si vous avez peur que Freeridge soit un copier-coller d’On My Block, n’ayez crainte, ce n’est pas le cas. Alors que On My Block montrait à sa manière la réalité des gangs dans les quartiers difficiles, Freeridge se révèle être beaucoup plus légère, se démarquant alors de sa grande soeur pour se forger sa propre identité. On retrouve tout de même l’humour emblématique d’On my Block avec des personnages un brin loufoque et à la personnalité extravagante.

Dites adieu à Monse, Ruby, Jamal et Cesar pour souhaiter la bienvenue à Gloria, Ines, Demi et Cameron. Gloria et Ines sont deux sœurs que tout oppose et qui se chamaillent (à en venir aux poings) sans arrêt. Depuis le décès de leur mere il y a une dizaine d’années, Gloria incarne la figure maternelle tandis qu’Ines est la petite sœur typique égoïste. Cette première saison est rythmée autour de leurs relations plus que conflictuelle, offrant un portrait autant authentique que chaotique entre deux sœurs. Demi est l’amie qui s’intéresse au monde spirituel et celle qui fera le plus d’efforts pour lever la malédiction. Quant à Cameron, il est peut-être le personnage le plus effacé. Il a tout de même une backstory intéressante, quoique brève, sur sa bisexualité. Même si les personnages sont loin d’être plats et inintéressants, ils sont parfois un brin insupportable et je pense également qu’ils auraient pu être davantage étoffés. 

Même si aucun des personnages principaux d'On My Block n’apparaît dans Freeridge, on aura tout de même l’occasion de revoir certains visages familiers de la série, et c’est un bon moyen de relier les deux séries.

Freeridge personnages
©Netflix 



Une saison pauvre en rebondissements 

Pour être honnête, la série ne prend pas une trajectoire des plus trépidantes. Il ne se passe pas grand-chose d’important dans cette première saison et elle ressemble davantage à une introduction à une plus grande histoire à venir (peut-être dans une saison 2 ?). La trame narrative reste assez générique tandis que les huit épisodes de la saison sont centrés autour de l’intrigue principale où on suit les personnages qui essayent de se dépêtrer de cette soi-disant malédiction ; ainsi que par d’autres intrigues secondaires qui sont comiques, mais finalement sans grande importance.

Un teen show qui a du potentiel 

Force est de constater que Freeridge offre une narration moins forte qu’On My Block. Cette dernière, avec sa première saison, m’avait vraiment ému et avait été une vraie claque émotionnelle. En comparaison, sa petite soeur ne va pas vraiment plus loin que le teen drama sympathique. Malgré quelques thématiques qui pourraient émouvoir, le teen show peine à proposer une intrigue forte alors qu’elle en avait les clefs. Freeridge a tout de même le potentiel de relever le niveau et avec cette première saison, présente de bons éléments qui serait bon d’exploiter davantage si la série est renouvelée pour une deuxième saison. 


À LIRE AUSSI : On My Block, une série initiatique Netflix qui sort de l'ordinaire



Protagonistes de la série Sexify



[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Sexify, qualifiée de Sex Education polonaise, est de retour avec une seconde saison sur Netflix. On retrouve donc Natalia, Monika et Paulina qui rencontrent des problèmes financiers après avoir lancé leur start-up. Pour sauver Sexify (une application qui vise à optimiser les orgasmes chez la femme), elles décident de se lancer dans le développement d’une version pour hommes. 

Le trio de Sexify est de retour

Quand la première saison sort, Sexify convainc pour son audace. Avec une thématique sur l’orgasme et le désir féminin, alors que la série vient tout droit de Pologne (un pays ultraconservateur), la série séduit le public et cartonne. Tandis que la saison 1 se terminait avec les trois jeunes femmes prenant la décision de continuer de travailler sur leur application malgré leur défaite au "concours universitaire de la start-up la plus innovante", cette nouvelle saison démarre fort avec comme première scène les trois protagonistes qui s’adonnent chacune de leur côté à la masturbation. Ainsi, Natalia, Monika et Paulina ont réussi à monter leur boîte, mais elles enchaînent les défaites : le lancement de Sexify est un fiasco, et faute de financement, les trois jeunes femmes se retrouvent endettées. Le seul moyen de sauver leur entreprise est de créer une autre application pour les hommes afin qu’ils puissent optimiser leur sexualité.

Une saison plus mature, mais moins dynamique

Avec une saison toujours aussi colorée et audacieuse, avec des scènes et des répliques fortes ( « Nous, les filles, pourront enfin baiser comme nous l’entendons » ), Sexify propose tout de même un angle plus mature que la saison 1, notamment avec les problématiques que peut confronter une femme qui dirige sa start-up, tout en gardant une touche déjantée. Alors que la trame principale se concentre sur le développement de Sexiguy (la version pour homme de Sexify), on suit également les trois jeunes femmes individuellement à travers les problèmes qu’elles rencontrent dans leur vie quotidienne. Alors que Natalia rencontre des problèmes dans sa vie intime avec Adam, Monika va quant à elle, en tant que vraie femme de pouvoir, se démener pour sauver son entreprise tandis que Paulina se sent perdue dans sa vie et n’arrive pas à trouver sa place. Cependant, cette saison reste moins dynamique que la précédente et certains épisodes sont moins captivants que d’autres. La série avait toutes les clés en main et c’est dommage d’avoir privilégié certaines intrigues par rapport à d’autres. 

Personnages principales de la série Sexify



Femmes et sexualité : un tableau toujours aussi authentique

Avec un regard authentique sur la sexualité et le féminisme, Sexify démontre bien l’importance de démystifier la sexualité de la femme. Il reste intéressant d’avoir également voulu aborder la sexualité masculine, notamment à travers l’ego des hommes par rapport à leurs performances. Aleksandra Skraba, Sandra Drzymalska et Maria Sobocinska sont toujours aussi convaincantes dans leur rôle et on adore voir leur personnage, à la personnalité pourtant si différente, interagir ensemble et former un trio fort et complexe. La série peut être saluée pour avoir montré des femmes fortes qui n'ont pas peur de dire ce qu'elles pensent et de se démener pour obtenir ce qu’elles veulent vraiment. 


SEXIFY SAISON 2 EST DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 11/01.

Sexify saison 2 : une saison plus sérieuse, mais toujours audacieuse

Protagonistes de la série Sexify



[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Sexify, qualifiée de Sex Education polonaise, est de retour avec une seconde saison sur Netflix. On retrouve donc Natalia, Monika et Paulina qui rencontrent des problèmes financiers après avoir lancé leur start-up. Pour sauver Sexify (une application qui vise à optimiser les orgasmes chez la femme), elles décident de se lancer dans le développement d’une version pour hommes. 

Le trio de Sexify est de retour

Quand la première saison sort, Sexify convainc pour son audace. Avec une thématique sur l’orgasme et le désir féminin, alors que la série vient tout droit de Pologne (un pays ultraconservateur), la série séduit le public et cartonne. Tandis que la saison 1 se terminait avec les trois jeunes femmes prenant la décision de continuer de travailler sur leur application malgré leur défaite au "concours universitaire de la start-up la plus innovante", cette nouvelle saison démarre fort avec comme première scène les trois protagonistes qui s’adonnent chacune de leur côté à la masturbation. Ainsi, Natalia, Monika et Paulina ont réussi à monter leur boîte, mais elles enchaînent les défaites : le lancement de Sexify est un fiasco, et faute de financement, les trois jeunes femmes se retrouvent endettées. Le seul moyen de sauver leur entreprise est de créer une autre application pour les hommes afin qu’ils puissent optimiser leur sexualité.

Une saison plus mature, mais moins dynamique

Avec une saison toujours aussi colorée et audacieuse, avec des scènes et des répliques fortes ( « Nous, les filles, pourront enfin baiser comme nous l’entendons » ), Sexify propose tout de même un angle plus mature que la saison 1, notamment avec les problématiques que peut confronter une femme qui dirige sa start-up, tout en gardant une touche déjantée. Alors que la trame principale se concentre sur le développement de Sexiguy (la version pour homme de Sexify), on suit également les trois jeunes femmes individuellement à travers les problèmes qu’elles rencontrent dans leur vie quotidienne. Alors que Natalia rencontre des problèmes dans sa vie intime avec Adam, Monika va quant à elle, en tant que vraie femme de pouvoir, se démener pour sauver son entreprise tandis que Paulina se sent perdue dans sa vie et n’arrive pas à trouver sa place. Cependant, cette saison reste moins dynamique que la précédente et certains épisodes sont moins captivants que d’autres. La série avait toutes les clés en main et c’est dommage d’avoir privilégié certaines intrigues par rapport à d’autres. 

Personnages principales de la série Sexify



Femmes et sexualité : un tableau toujours aussi authentique

Avec un regard authentique sur la sexualité et le féminisme, Sexify démontre bien l’importance de démystifier la sexualité de la femme. Il reste intéressant d’avoir également voulu aborder la sexualité masculine, notamment à travers l’ego des hommes par rapport à leurs performances. Aleksandra Skraba, Sandra Drzymalska et Maria Sobocinska sont toujours aussi convaincantes dans leur rôle et on adore voir leur personnage, à la personnalité pourtant si différente, interagir ensemble et former un trio fort et complexe. La série peut être saluée pour avoir montré des femmes fortes qui n'ont pas peur de dire ce qu'elles pensent et de se démener pour obtenir ce qu’elles veulent vraiment. 


SEXIFY SAISON 2 EST DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 11/01.

Lookism animé Netflix

[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Adaptation du webtoon éponyme, Lookism est un anime coréen où on suit Park Hyungseok, un lycéen qui se fait harceler à cause de son apparence. Juste avant son transfert dans sa nouvelle école, il se découvre la possibilité de basculer entre deux corps : le sien et celui d’un jeune homme "grand et beau". C’est alors un nouveau monde qu’il découvre, loin du harcèlement qu’il a pu vivre pendant des années.


Privilège du beau et harcèlement scolaire

Le terme lookism, apparu dans les années 70, désigne le traitement discriminatoire des personnes qui seraient considérées comme physiquement peu attrayantes. Dans la série, Hyungseok est traité comme un moins que rien sur le seul fait qu’il est "gros et moche". Pourtant, dès qu’il endosse le corps d'un beau garçon, il est tout de suite adulés par les filles et la plupart recherche son amitié. Ici, Lookism veut alors montrer la disparité entre ceux qui sont considéré comme physiquement attrayant et ceux qui ne le sont pas.

Même si elle prend la forme d'une série animée, Lookism ne recule pas devant la cruauté du harcèlement subi par certains élèves, ce qui rend certaines scènes vraiment difficiles à regarder. Cependant, force est de constater que le récit et les personnages manquent de réalisme. En effet, tous les personnages considérés comme beaux regardent de haut tous les personnages qui ne le sont pas. Il est vrai que nous vivons dans une société superficielle, mais en tentant de dénoncer ce comportement, Lookism pousse le paroxysme plus loin, voire trop loin, ce qui peut donner une dimension grotesque à la série. 

Le harcèlement scolaire est un comportement dangereux qui mérite d’être mis en avant pour qu’on y soit davantage sensibilisé. Il est cependant dérangeant de constater qu’ il n'arrive presque rien aux brutes, à part un passage à tabac par un élève qui protège les harcelés. Je pense que l'histoire met trop l'accent sur la force et les combats pour résoudre le problème d’harcèlement, mais ce n'est pas de cette manière qu’il doit être éradiqué.

Lookism animé Netflix






Devenir beau = révélation de la vraie personnalité ?

Hyungseok est un personnage complexe et à cause des atrocités qu’il subit au quotidien, il intériorise toute sa colère et son ressentiment. Il a alors tendance à traiter sa propre mère de la même façon que ses camarades le traitent. Cependant, quand il se retrouve dans le corps du "beau" Hyungseok, il acquiert un nouveau point de vue sur sa situation et réalise à quel point sa mère s’est démenée pour lui offrir une vie confortable, alors qu’ils sont relativement pauvres. Dans un sens, il est presque dommage qu’on puisse seulement voir sa vraie personnalité quand il se retrouve dans le plus beau corps. Concernant les autres personnages, une bonne majorité d’entre eux manque cruellement de développement et de profondeur. Ils ont un rôle de figurant et n’apportent pas beaucoup au récit.

L’animation proposée est un mélange de 2D et de 3D, ce qui donne une dimension intéressante à certaines scènes. Cependant, ça manque parfois de régularité et de fluidité. Bien que la série aborde des thèmes sensibles et importants, la trame reste assez simple et se rapproche davantage du slice of life (tranche de vie). Bien que divertissante dans son ensemble, Lookism ne reste pas sans défauts, et on se retrouve un peu déçu face à une fin assez abrupte avec des questions laissées sans réponses ( pourquoi Hyeonsoek se retrouve avec un deuxième corps ? ). En espérant qu’on en sache plus si l’anime est renouvelé pour une seconde saison. 
 

LOOKISM EST DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 08/12.


Lookism, une série animée coréenne sur le harcèlement scolaire et le privilège de la beauté

Lookism animé Netflix

[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Adaptation du webtoon éponyme, Lookism est un anime coréen où on suit Park Hyungseok, un lycéen qui se fait harceler à cause de son apparence. Juste avant son transfert dans sa nouvelle école, il se découvre la possibilité de basculer entre deux corps : le sien et celui d’un jeune homme "grand et beau". C’est alors un nouveau monde qu’il découvre, loin du harcèlement qu’il a pu vivre pendant des années.


Privilège du beau et harcèlement scolaire

Le terme lookism, apparu dans les années 70, désigne le traitement discriminatoire des personnes qui seraient considérées comme physiquement peu attrayantes. Dans la série, Hyungseok est traité comme un moins que rien sur le seul fait qu’il est "gros et moche". Pourtant, dès qu’il endosse le corps d'un beau garçon, il est tout de suite adulés par les filles et la plupart recherche son amitié. Ici, Lookism veut alors montrer la disparité entre ceux qui sont considéré comme physiquement attrayant et ceux qui ne le sont pas.

Même si elle prend la forme d'une série animée, Lookism ne recule pas devant la cruauté du harcèlement subi par certains élèves, ce qui rend certaines scènes vraiment difficiles à regarder. Cependant, force est de constater que le récit et les personnages manquent de réalisme. En effet, tous les personnages considérés comme beaux regardent de haut tous les personnages qui ne le sont pas. Il est vrai que nous vivons dans une société superficielle, mais en tentant de dénoncer ce comportement, Lookism pousse le paroxysme plus loin, voire trop loin, ce qui peut donner une dimension grotesque à la série. 

Le harcèlement scolaire est un comportement dangereux qui mérite d’être mis en avant pour qu’on y soit davantage sensibilisé. Il est cependant dérangeant de constater qu’ il n'arrive presque rien aux brutes, à part un passage à tabac par un élève qui protège les harcelés. Je pense que l'histoire met trop l'accent sur la force et les combats pour résoudre le problème d’harcèlement, mais ce n'est pas de cette manière qu’il doit être éradiqué.

Lookism animé Netflix






Devenir beau = révélation de la vraie personnalité ?

Hyungseok est un personnage complexe et à cause des atrocités qu’il subit au quotidien, il intériorise toute sa colère et son ressentiment. Il a alors tendance à traiter sa propre mère de la même façon que ses camarades le traitent. Cependant, quand il se retrouve dans le corps du "beau" Hyungseok, il acquiert un nouveau point de vue sur sa situation et réalise à quel point sa mère s’est démenée pour lui offrir une vie confortable, alors qu’ils sont relativement pauvres. Dans un sens, il est presque dommage qu’on puisse seulement voir sa vraie personnalité quand il se retrouve dans le plus beau corps. Concernant les autres personnages, une bonne majorité d’entre eux manque cruellement de développement et de profondeur. Ils ont un rôle de figurant et n’apportent pas beaucoup au récit.

L’animation proposée est un mélange de 2D et de 3D, ce qui donne une dimension intéressante à certaines scènes. Cependant, ça manque parfois de régularité et de fluidité. Bien que la série aborde des thèmes sensibles et importants, la trame reste assez simple et se rapproche davantage du slice of life (tranche de vie). Bien que divertissante dans son ensemble, Lookism ne reste pas sans défauts, et on se retrouve un peu déçu face à une fin assez abrupte avec des questions laissées sans réponses ( pourquoi Hyeonsoek se retrouve avec un deuxième corps ? ). En espérant qu’on en sache plus si l’anime est renouvelé pour une seconde saison. 
 

LOOKISM EST DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 08/12.




[CRITIQUE / AVIS FILM] - Sorti un peu sous le radar le 30 octobre sur Netflix, 20th Century Girl (20세기 소녀) se passe un an avant le passage à l’an 2000 et suit Na Bo-ra (Kim Yoo-jung), une adolescente de 17 ans qui s’est donné pour mission de recueillir des informations sur Baek Hyun-jin (Park Jung-woo), le nouveau crush de sa meilleure amie alors que cette dernière est partie aux États Unis pour une opération du cœur. Bora va alors commencer à tomber sur le charme du meilleur ami de ce dernier, Poong Woon-ho (Byeon Woo-seok).

Séquence nostalgie en Corée du Sud

Avec 20th Century Girl, on se retrouve propulsé à la fin des années 90, en Corée du Sud. Une atmosphère douce se dégage de ce premier long-métrage réalisé par Bang Woo-ri et on y retrouve la tendresse et l’innocence des premiers amours. Le métrage joue la séquence nostalgie avec les ordinateurs à l’ancienne, les cabines téléphoniques et les gros caméscopes. Il est amusant de voir Bo-ra essayer par n’importe quel moyen de dénicher des informations sur Hyun-jin. Elle arrive à faire preuve d’ingéniosité, surtout quand on fait le parallèle avec la façon dont ça se ferait de nos jours (bingo : stalker les réseaux sociaux). 

Des personages attendrissants, mais parfois convenus 

Les personnages sont attendrissant et vulnérables, cependant ils manquent globalement de développement et sont assez unidimensionnels, ce qui est bien dommage. Bo-ra est celle qui a la personnalité la plus construite : c’est une jeune fille naturelle avec du caractère, et elle est extrêmement dévouée à sa meilleure amie. On sent également une alchimie convaincante entre Bo-ra, Hyun-jin et Woon-ho, et j'ai aimé la façon dont ils interagissaient ensemble. 20th Century Girl dépeint une image naïve de l’amour entre adolescents, et on y retrouve une certaine pudeur qui manque cruellement dans les oeuvres récentes qui mettent en scène des ados. La photographie exprime également la pureté de l’histoire, avec des tons doux et colorés. 

Un portrait universel de l’adolescence 

Le métrage peut paraître un peu long par rapport à l’histoire racontée, qui en somme reste classique, mais 20th Century Girl reste une histoire qui traite de sujets universels autour de l’adolescence et avec des personnages auxquels il est facile de s’identifier. Il dépeint les difficultés et les petites gênes des émois amoureux, ceci en toute en subtilité. La fin est surprenante et déchirante et il serait bon de prévoir quelques mouchoirs pour votre visionnage. 


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 30/10.

20th Century Girl, un film attendrissant sur l’amitié et les premières amours



[CRITIQUE / AVIS FILM] - Sorti un peu sous le radar le 30 octobre sur Netflix, 20th Century Girl (20세기 소녀) se passe un an avant le passage à l’an 2000 et suit Na Bo-ra (Kim Yoo-jung), une adolescente de 17 ans qui s’est donné pour mission de recueillir des informations sur Baek Hyun-jin (Park Jung-woo), le nouveau crush de sa meilleure amie alors que cette dernière est partie aux États Unis pour une opération du cœur. Bora va alors commencer à tomber sur le charme du meilleur ami de ce dernier, Poong Woon-ho (Byeon Woo-seok).

Séquence nostalgie en Corée du Sud

Avec 20th Century Girl, on se retrouve propulsé à la fin des années 90, en Corée du Sud. Une atmosphère douce se dégage de ce premier long-métrage réalisé par Bang Woo-ri et on y retrouve la tendresse et l’innocence des premiers amours. Le métrage joue la séquence nostalgie avec les ordinateurs à l’ancienne, les cabines téléphoniques et les gros caméscopes. Il est amusant de voir Bo-ra essayer par n’importe quel moyen de dénicher des informations sur Hyun-jin. Elle arrive à faire preuve d’ingéniosité, surtout quand on fait le parallèle avec la façon dont ça se ferait de nos jours (bingo : stalker les réseaux sociaux). 

Des personages attendrissants, mais parfois convenus 

Les personnages sont attendrissant et vulnérables, cependant ils manquent globalement de développement et sont assez unidimensionnels, ce qui est bien dommage. Bo-ra est celle qui a la personnalité la plus construite : c’est une jeune fille naturelle avec du caractère, et elle est extrêmement dévouée à sa meilleure amie. On sent également une alchimie convaincante entre Bo-ra, Hyun-jin et Woon-ho, et j'ai aimé la façon dont ils interagissaient ensemble. 20th Century Girl dépeint une image naïve de l’amour entre adolescents, et on y retrouve une certaine pudeur qui manque cruellement dans les oeuvres récentes qui mettent en scène des ados. La photographie exprime également la pureté de l’histoire, avec des tons doux et colorés. 

Un portrait universel de l’adolescence 

Le métrage peut paraître un peu long par rapport à l’histoire racontée, qui en somme reste classique, mais 20th Century Girl reste une histoire qui traite de sujets universels autour de l’adolescence et avec des personnages auxquels il est facile de s’identifier. Il dépeint les difficultés et les petites gênes des émois amoureux, ceci en toute en subtilité. La fin est surprenante et déchirante et il serait bon de prévoir quelques mouchoirs pour votre visionnage. 


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 30/10.

My Best Friend’s Exorcism


[CRITIQUE / AVIS FILM] - Adaptation du roman éponyme de Grady Hendrix, My Best Friend’s Exorcism est un long-métrage réalisé par Damon Thomas, dont c’est le premier long-métrage (il a néanmoins réalisé de nombreux épisodes de séries télévisées telles que Penny Dreadful ou encore In the Flesh). L’histoire se déroule en 1988, Abby (Elsie Fisher) et Gretchen (Amiah Miller) sont les meilleures amies du monde, mais depuis une soirée qui a mal tourné, Gretchen n’est pas dans son état normal, et sème la zizanie dans leur cercle d’amis. Abby se demande alors si Gretchen ne serait pas possédée par un démon…

Vous connaissez la phrase anglophone "The book is always better"? Et bien, elle s’applique à cette adaptation qui s’avère sans grande saveur. Tout d’abord, le film a décidé de prendre le parti-pris de ne pas suivre entièrement la trame du roman, ce qui est tout à fait acceptable. Malheureusement, on peine à retrouver l’essence du roman et tout au long, My Best Friend's Exorcism donne l’impression qu’il ne sait pas vraiment quelle position assumer. Il se perd donc vite entre la véritable comédie horrifique et le pastiche, ce qui fait que le ton du film manque parfois de cohérence. De plus, pour une comédie horrifique, le film n’est jamais véritablement effrayant, ni même drôle. Le roman avait des scènes vraiment glaçantes, mais qui sont définitivement atténuées dans le film. Au final, on se retrouve avec un film avec des scènes de possession qui nous laisse de marbre. Concernant les CGI, là aussi c’est plutôt inconsistant. Tantôt corrects, ils sont aussi parfois à la limite du risible, notamment dans les scènes de vomi. Le rendu fait tellement faux que ça en devient ridicule, mais après réflexion, c’était peut-être le but.

Dans le roman d’Hendrix, l’amitié entre Abby et Gretchen était dépeinte avec un sous-entendu parfois saphique, ce qu’on retrouve un peu dans le film, mais les deux actrices n’ont pas l’alchimie nécessaire pour qu’on puisse croire à leur forte amitié. De plus, le thème de l’amitié y reste bien moins exploité que dans le livre. Quant aux personnages, qu'ils soient principaux et secondaires, ne sont pas plus élaborés que ça et sont assez unidimensionnels. Par conséquent, on a vraiment du mal à s’attacher à eux, ou du moins à se soucier de ce qui va leur arriver. 

My Best Friend’s Exorcism


La nostalgie des années 80 n’est pas trop surjoué, on a une bonne OST avec des chansons emblématiques de cette décennie. Le roman avait la particularité d’avoir des chansons comme titre de chapitres, et c’est bien dommage de ne pas avoir sélectionné quelques-unes de ces chansons pour l’adaptation, bien que je puisse comprendre que ça peut être dû à un soucis de droits d’auteur.


Au final, MY BEST FRIEND'S EXORCISM se révèle être une production sans grande originalité. Il y aurait pu avoir des scènes véritablement effrayantes, le tout en ajoutant une touche d’humour noir, ce qui aurait apporté beaucoup de mordant au film. Malheureusement, à l’instar du bouquin, le métrage sera loin de marquer les mémoires.


DISPONIBLE SUR AMAZON PRIME VIDEO DEPUIS LE 30/09.




My Best Friend’s Exorcism, que vaut l'adaptation du roman de Grady Hendrix ?

My Best Friend’s Exorcism


[CRITIQUE / AVIS FILM] - Adaptation du roman éponyme de Grady Hendrix, My Best Friend’s Exorcism est un long-métrage réalisé par Damon Thomas, dont c’est le premier long-métrage (il a néanmoins réalisé de nombreux épisodes de séries télévisées telles que Penny Dreadful ou encore In the Flesh). L’histoire se déroule en 1988, Abby (Elsie Fisher) et Gretchen (Amiah Miller) sont les meilleures amies du monde, mais depuis une soirée qui a mal tourné, Gretchen n’est pas dans son état normal, et sème la zizanie dans leur cercle d’amis. Abby se demande alors si Gretchen ne serait pas possédée par un démon…

Vous connaissez la phrase anglophone "The book is always better"? Et bien, elle s’applique à cette adaptation qui s’avère sans grande saveur. Tout d’abord, le film a décidé de prendre le parti-pris de ne pas suivre entièrement la trame du roman, ce qui est tout à fait acceptable. Malheureusement, on peine à retrouver l’essence du roman et tout au long, My Best Friend's Exorcism donne l’impression qu’il ne sait pas vraiment quelle position assumer. Il se perd donc vite entre la véritable comédie horrifique et le pastiche, ce qui fait que le ton du film manque parfois de cohérence. De plus, pour une comédie horrifique, le film n’est jamais véritablement effrayant, ni même drôle. Le roman avait des scènes vraiment glaçantes, mais qui sont définitivement atténuées dans le film. Au final, on se retrouve avec un film avec des scènes de possession qui nous laisse de marbre. Concernant les CGI, là aussi c’est plutôt inconsistant. Tantôt corrects, ils sont aussi parfois à la limite du risible, notamment dans les scènes de vomi. Le rendu fait tellement faux que ça en devient ridicule, mais après réflexion, c’était peut-être le but.

Dans le roman d’Hendrix, l’amitié entre Abby et Gretchen était dépeinte avec un sous-entendu parfois saphique, ce qu’on retrouve un peu dans le film, mais les deux actrices n’ont pas l’alchimie nécessaire pour qu’on puisse croire à leur forte amitié. De plus, le thème de l’amitié y reste bien moins exploité que dans le livre. Quant aux personnages, qu'ils soient principaux et secondaires, ne sont pas plus élaborés que ça et sont assez unidimensionnels. Par conséquent, on a vraiment du mal à s’attacher à eux, ou du moins à se soucier de ce qui va leur arriver. 

My Best Friend’s Exorcism


La nostalgie des années 80 n’est pas trop surjoué, on a une bonne OST avec des chansons emblématiques de cette décennie. Le roman avait la particularité d’avoir des chansons comme titre de chapitres, et c’est bien dommage de ne pas avoir sélectionné quelques-unes de ces chansons pour l’adaptation, bien que je puisse comprendre que ça peut être dû à un soucis de droits d’auteur.


Au final, MY BEST FRIEND'S EXORCISM se révèle être une production sans grande originalité. Il y aurait pu avoir des scènes véritablement effrayantes, le tout en ajoutant une touche d’humour noir, ce qui aurait apporté beaucoup de mordant au film. Malheureusement, à l’instar du bouquin, le métrage sera loin de marquer les mémoires.


DISPONIBLE SUR AMAZON PRIME VIDEO DEPUIS LE 30/09.




Cobra Kai poster saison 5


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Seulement neuf mois après la sortie de la saison 4, Cobra Kai est de nouveau de retour avec une cinquième saison. Alors que le dojo Cobra Kai fait fureur et est de plus en plus populaire, Daniel (Ralph Macchio) est prêt à tout pour faire tomber le manipulateur et très ambitieux Terry Silver (Thomas Ian Griffith).

Cette saison 5 joue sur le slow-burn, et manque même parfois de dynamisme. Le rythme est notamment ralenti à cause de l’intrigue des deux premiers épisodes où Miguel (Xolo Maridueña)essaye de retrouver son père au Mexique et qui est, au final, peu intéressante. Même si l’enjeu global est important pour les personnages, la narration reste étirée et l’ensemble de la saison n’est que très peu trépidante. Heureusement, les scènes de combats sont quant à elles toujours aussi réussies et jouissives à regarder. Avec une saison qui se focalise davantage sur les adultes, Cobra Kai s’éloigne de plus en plus du côté teenager des débuts et les jeunes sont carrément mis de coté, ce qui est assez regrettable. Les quelques sous-intrigues autour de certains personnages ados sont expéditives et ne sont pas approfondies, notamment Sam (Mary Mouser) et son envie de s’éloigner du karaté pour se retrouver. 

Comme à son habitude, la série continue d’user de la carte de la nostalgie en faisait des clins d’œil aux films. De plus, le retour de certains personnages du troisième film, est fait intelligemment, sans qu’on ressente un fan service forcé. Une des choses que j’ai appréciée dans cette saison 5, c’est l’évolution de certains personnages. La plupart d’entre eux ont fait du chemin depuis la première saison et ils ont gagné en maturité. On arrête enfin de tourner en rond par rapport à certaines rivalités, il était temps, notamment avec Johnny (William Zabka) qui établit enfin une réelle relation père-fils avec Robby (Tanner Buchanan).

Cobra Kai : Johnny Daniel Chozen



D’ailleurs, un message qui se dégage beaucoup ici est qu’une ancienne brute peut redorer son blason. La rédemption est un thème fort, que ce soit avec Johnny, qui n’est plus du tout en conflit avec Daniel cette saison, ou que ce soit Chozen (Yuji Okumoto), qui après avoir perdu son honneur à Okinawa, est devenu un homme meilleur depuis. Il en est de même avec Mike Barnes (Sean Kanan), un des antagonismes de The Karate Kid III qui revient dans cette cinquième saison et qui, contrairement à ce que Daniel a pu penser au début, a su tourner la page sur son passé pour lui aussi devenir un homme meilleur. Concernant les jeunes, Robby, qui a été momentanément d’un élève de Cobra Kai lors de la précédente saison), revient du côté des gentils. Plus surprenant, il y également Tory (Peyton Roi List), qui a finalement ouvert les yeux sur la perversion de Cobra Kai. La série manque tout de même parfois de crédibilité. Bien qu’on ait compris que la plupart des senseis impliqués dans le dojo Cobra Kai sont des psychopathes, voir la nouvelle sensei Kim Da Eun (Alicia Hannah-Kim) se battre et prendre un malin plaisir à faire souffrir une de ses élèves mineures me dépasse.  

Avec cette cinquième saison, on sent vraiment que la fin de Cobra Kai est proche et qu’il est surtout grand temps de clôturer ce récit qui, avouons-le, s’essouffle. Il faut donc espérer que la saison 6 soit la dernière pour finir en beauté l’héritage de The Karate Kid


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 09/09




Cobra Kai (saison 5), un récit qui s’essouffle ?

Cobra Kai poster saison 5


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Seulement neuf mois après la sortie de la saison 4, Cobra Kai est de nouveau de retour avec une cinquième saison. Alors que le dojo Cobra Kai fait fureur et est de plus en plus populaire, Daniel (Ralph Macchio) est prêt à tout pour faire tomber le manipulateur et très ambitieux Terry Silver (Thomas Ian Griffith).

Cette saison 5 joue sur le slow-burn, et manque même parfois de dynamisme. Le rythme est notamment ralenti à cause de l’intrigue des deux premiers épisodes où Miguel (Xolo Maridueña)essaye de retrouver son père au Mexique et qui est, au final, peu intéressante. Même si l’enjeu global est important pour les personnages, la narration reste étirée et l’ensemble de la saison n’est que très peu trépidante. Heureusement, les scènes de combats sont quant à elles toujours aussi réussies et jouissives à regarder. Avec une saison qui se focalise davantage sur les adultes, Cobra Kai s’éloigne de plus en plus du côté teenager des débuts et les jeunes sont carrément mis de coté, ce qui est assez regrettable. Les quelques sous-intrigues autour de certains personnages ados sont expéditives et ne sont pas approfondies, notamment Sam (Mary Mouser) et son envie de s’éloigner du karaté pour se retrouver. 

Comme à son habitude, la série continue d’user de la carte de la nostalgie en faisait des clins d’œil aux films. De plus, le retour de certains personnages du troisième film, est fait intelligemment, sans qu’on ressente un fan service forcé. Une des choses que j’ai appréciée dans cette saison 5, c’est l’évolution de certains personnages. La plupart d’entre eux ont fait du chemin depuis la première saison et ils ont gagné en maturité. On arrête enfin de tourner en rond par rapport à certaines rivalités, il était temps, notamment avec Johnny (William Zabka) qui établit enfin une réelle relation père-fils avec Robby (Tanner Buchanan).

Cobra Kai : Johnny Daniel Chozen



D’ailleurs, un message qui se dégage beaucoup ici est qu’une ancienne brute peut redorer son blason. La rédemption est un thème fort, que ce soit avec Johnny, qui n’est plus du tout en conflit avec Daniel cette saison, ou que ce soit Chozen (Yuji Okumoto), qui après avoir perdu son honneur à Okinawa, est devenu un homme meilleur depuis. Il en est de même avec Mike Barnes (Sean Kanan), un des antagonismes de The Karate Kid III qui revient dans cette cinquième saison et qui, contrairement à ce que Daniel a pu penser au début, a su tourner la page sur son passé pour lui aussi devenir un homme meilleur. Concernant les jeunes, Robby, qui a été momentanément d’un élève de Cobra Kai lors de la précédente saison), revient du côté des gentils. Plus surprenant, il y également Tory (Peyton Roi List), qui a finalement ouvert les yeux sur la perversion de Cobra Kai. La série manque tout de même parfois de crédibilité. Bien qu’on ait compris que la plupart des senseis impliqués dans le dojo Cobra Kai sont des psychopathes, voir la nouvelle sensei Kim Da Eun (Alicia Hannah-Kim) se battre et prendre un malin plaisir à faire souffrir une de ses élèves mineures me dépasse.  

Avec cette cinquième saison, on sent vraiment que la fin de Cobra Kai est proche et qu’il est surtout grand temps de clôturer ce récit qui, avouons-le, s’essouffle. Il faut donc espérer que la saison 6 soit la dernière pour finir en beauté l’héritage de The Karate Kid


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 09/09




Detox photo promo


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Avec Manon Azem et Tiphaine Daviot en tête d’affiche, Détox est une des nouvelles productions Netflix qui suit le quotidien de Manon et Léa, deux cousines qui décident de ne plus utiliser leur portable et les réseaux sociaux pendant un mois, chacune pour des raisons différentes. Alors que Léa passe ses journées à stalker son ex sur les réseaux et finit par se faire coller une plainte par ce dernier, Manon, chanteuse en herbe, essaye d’échapper à un bad buzz arrivé lors d’un de ses concerts.


Deux héroïnes accros aux réseaux…

Avec comme thème principal l’addiction numérique, Détox, sous fond d’humour, veut montrer à quel point les réseaux sociaux, les téléphones et autres objets numériques ont pris une trop grande place dans nos vies. On se rend vraiment compte que les téléphones portables sont devenus une extension de nous-mêmes. Alors que Manon et Léa n’ont alors plus accès à cette technologie, c’est une autre façon de vivre qu’il faut qu’elles réapprennent. Léa va donc essayer de ne plus être obsédée par son ex ; tandis que Manon va essayer de poursuivre son rêve : faire une musique qui lui correspond. Bien qu’elles aient des traits de caractères exagérés, les deux héroïnes sont drôles et attachantes, Manon Azem et Tiphaine Daviot incarnent alors un duo frais, pétillant, mais surtout complètement barré. 

Un humour (perché) au rendez-vous

L’humour général de la série est très perché, mais bizarrement, ça fonctionne plutôt bien avec le concept de la série et on se surprend à rire aux éclats à chaque gag. On prend également plaisir à suivre plusieurs membres différents de leur famille, comme le neveu de Léa qui lance un gros mouvement de détox digitale dans son lycée ou encore les parents de Léa, Mireille et Philippe qui ont des difficultés dans leur couple à cause de l’addiction au téléphone portable de ce dernier. 




Une "détox" convaincante ?

Avec seulement 6 épisodes de 30 min, le format de DÉTOX fait qu’on survole des éléments qui auraient été intéressants de développer davantage, notamment le deuil de Manon. On comprend que sa sœur aînée est décédée il y a 10 ans, mais ça reste très peu abordé, c’est dommage. DÉTOX reste une série vraiment loufoque et divertissante, et qui dut aux dernières minutes de l’épisode final, laisse présager une seconde saison tout aussi barge.


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 01/09


Détox, une série française hilarante sur l’addiction digitale

Detox photo promo


[CRITIQUE / AVIS SÉRIE] - Avec Manon Azem et Tiphaine Daviot en tête d’affiche, Détox est une des nouvelles productions Netflix qui suit le quotidien de Manon et Léa, deux cousines qui décident de ne plus utiliser leur portable et les réseaux sociaux pendant un mois, chacune pour des raisons différentes. Alors que Léa passe ses journées à stalker son ex sur les réseaux et finit par se faire coller une plainte par ce dernier, Manon, chanteuse en herbe, essaye d’échapper à un bad buzz arrivé lors d’un de ses concerts.


Deux héroïnes accros aux réseaux…

Avec comme thème principal l’addiction numérique, Détox, sous fond d’humour, veut montrer à quel point les réseaux sociaux, les téléphones et autres objets numériques ont pris une trop grande place dans nos vies. On se rend vraiment compte que les téléphones portables sont devenus une extension de nous-mêmes. Alors que Manon et Léa n’ont alors plus accès à cette technologie, c’est une autre façon de vivre qu’il faut qu’elles réapprennent. Léa va donc essayer de ne plus être obsédée par son ex ; tandis que Manon va essayer de poursuivre son rêve : faire une musique qui lui correspond. Bien qu’elles aient des traits de caractères exagérés, les deux héroïnes sont drôles et attachantes, Manon Azem et Tiphaine Daviot incarnent alors un duo frais, pétillant, mais surtout complètement barré. 

Un humour (perché) au rendez-vous

L’humour général de la série est très perché, mais bizarrement, ça fonctionne plutôt bien avec le concept de la série et on se surprend à rire aux éclats à chaque gag. On prend également plaisir à suivre plusieurs membres différents de leur famille, comme le neveu de Léa qui lance un gros mouvement de détox digitale dans son lycée ou encore les parents de Léa, Mireille et Philippe qui ont des difficultés dans leur couple à cause de l’addiction au téléphone portable de ce dernier. 




Une "détox" convaincante ?

Avec seulement 6 épisodes de 30 min, le format de DÉTOX fait qu’on survole des éléments qui auraient été intéressants de développer davantage, notamment le deuil de Manon. On comprend que sa sœur aînée est décédée il y a 10 ans, mais ça reste très peu abordé, c’est dommage. DÉTOX reste une série vraiment loufoque et divertissante, et qui dut aux dernières minutes de l’épisode final, laisse présager une seconde saison tout aussi barge.


DISPONIBLE SUR NETFLIX DEPUIS LE 01/09


© Le Rewind Club – votre rendez-vous pop culture d'hier et d'aujourd'hui. Design by Fearne and edited by Jules.